Pensées

Première série de pensées

Considérez tout le corps de l'Ecriture — une collection de livres écrits par diverses personnes pendant une période de 1500 ans… Tous développent un système immense. Les sacrifices de l'Ancien Testament sont de beaucoup le plus complet développement de toutes les vérités morales contenues dans les faits historiques et la doctrine du Nouveau; toutefois ils demeuraient comparativement, sans signification, jusqu'au moment où ces faits arrivèrent et où la doctrine vint en développer la portée. Il renferme des circonstances et des récits historiques qui sont pleins d'instruction pour notre marche actuelle, tandis qu'en eux-mêmes ils sont simplement une histoire des patriarches ou d'Israël — et l'application en était totalement inconnue a ceux qui écrivirent ces récits. Tout l'ensemble enfin montre une unité de dessein, une perfection de structure (bien que les choses aient été écrites lorsqu'il était impossible pour l'homme de connaître la connexion de la portion subséquente de l'Ecriture avec cette première), qui prouvent l'unité du conseil de l'Etre souverain, dont la puissance révélatrice, la pensée suprême et gouvernementale, et l'omniscience se voient d'un bout à l'autre du livre.

Il n'existe point de livre qui puisse être comparé au Nouveau Testament. Il n'y en a point qui approche au moindre degré de sa simplicité, de sa puissance, de sa profondeur morale, de sa pureté morale, ni quant à la profonde connaissance de Dieu, et à l'adaptation de son amour au coeur de l'homme. Il n'en est point qui manifeste ainsi Dieu, qui le mette en avant si constamment, sans être défiguré par la moindre chose qui soit indigne de lui; qui le fasse descendre si près de l'homme — et pourtant de manière à ne montrer que plus pleinement qu'il est Dieu, le révélant en sa personne, en sa doctrine, en ses voies, et dans la prophétie. Le Nouveau Testament a fait plus encore; il a manifesté Dieu comme l'ami des publicains et des pécheurs, chose dont l'incrédule n'a aucune idée. Pour de pauvres pécheurs (et combien grand en est le nombre!) l'incrédule n'a point de Dieu; et pourtant Dieu n'est jamais plus évidemment Dieu, que quand nous le voyons sous ce caractère. Sous la loi, le lépreux impur devait se tenir éloigné de l'homme aussi bien que de Dieu: Jésus le touche avec une sainte puissance qui ôte le mal sans que lui-même il puisse en être souillé, tandis que son acte révèle en même temps un amour parfait qui répond parfaitement à l'état de l'homme.

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Le jour du Seigneur ne nous surprendra pas comme un larron. Il surviendra pour ceux qui habitent sur la terre. Nous ne sommes pas habitants de la terre; nous sommes voyageurs. Nous habitons dans le ciel; nous traversons la terre. Notre place et notre demeure est dans le ciel. Nous ne sommes pas du monde, comme Christ n'était pas du monde.

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Deuxième série de pensées

La personne de Christ est le centre d'union pour les enfants de Dieu — le vrai Christ, le Christ écrit dans la Parole. Ni opinions, ni vues, ni principes, quelque vrais qu'ils soient, ne constituent ce centre. Toute union qui tolère ce qui porte atteinte à la vérité quant à la personne de Christ, n'est pas l'union des croyants.

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La vérité quant à la personne et à la gloire de Christ est la pierre de touche à l'égard de toutes choses.

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Dans les deux dernières épîtres de Jean nous trouvons trois choses que nous ne pouvons séparer, l'amour, la vérité et l'obéissance. C'est ce que nous voyons en Christ. S'il y a vraiment l'amour, il est «dans la vérité», et «à cause de la vérité».

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Tout est simple pour la foi qui s'attache uniquement à la personne de Christ.

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Troisième série de pensées

Psaume 27: 10. Ce verset ne peut pas être appliqué à Christ, bien qu'il soit entré dans ces circonstances et c'est ainsi qu'il peut sympathiser avec ceux qui y passent.

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Psaumes 3-8. Ces psaumes dépeignent les circonstances de Christ à la suite de son rejet; les psaumes 9 et 10, dépeignent les circonstances et les souffrances du résidu dans le pays aux derniers jours.

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Colossiens 1: 24. «J'achève à mon tour en ma chair ce qui reste de souffrances de Christ», etc. Ces paroles ont un rapport à la nouvelle révélation que Paul avait eue concernant l'Eglise; les souffrances que l'on endure pour ce sujet sont précisément la même chose aujourd'hui.

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Esaïe 53: 4; Matthieu 8: 17. «Il a porté nos langueurs», cela veut dire que Christ n'a pas guéri un seul malade, sans sentir toute l'amertume du mal qu'il guérissait; toutefois, ce n'était pas l'expiation, mais une affaire de sympathie: ainsi, une mère qui soigne son enfant sent la douleur de l'enfant d'une manière plus vive peut-être.

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Quatrième série de pensées

Chaque croyant est, à la fois, le premier des pécheurs et ce que Jésus est.

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L'affection infinie de Dieu pour Christ est aussi pour nous, et doit fixer et reposer nos pensées.

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Si quelque chose échappait à Christ, elle resterait aux mains de Satan.

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Demeurer dans l'obéissance est le seul moyen de lier l'adversaire.

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Dans les grappes d'Escol il y a bien plus de force pour encourager que dans les fils de Hanack pour effrayer. Elles sont en effet un cachet de la bénéficence de celui qui nous appelle à son royaume et à sa gloire… Ce sont les grappes du bon pays qui est à Lui, et où un tel Seigneur est bien capable de nous faire entrer.

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En Christ, la joie de la vie céleste détruisait absolument tous les motifs de la vie d'homme ici-bas; et amenant les souffrances de sa vie terrestre en relation avec l'homme, produisait une vie de patience parfaite devant Dieu.

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Tout privilège est la source d'un devoir.

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Quatrième série de pensées

TOUTE GLOIRE EST POSSIBLE A NOUS, CHRETIENS!

La bénédiction qui est en Dieu lui-même, pour autant qu'elle peut être communiquée, car nous demeurons en Dieu et Dieu en nous.

Bénédiction de relation, car nous sommes Enfants.

Bénédiction d'association, en union avec Celui qui est béni, car nous sommes l'Epouse.

Rapprochement et gloire officielle, car nous sommes Rois et Sacrificateurs.

Bénédiction humaine, car nous serons des hommes parfaits, d'après l'image du second Adam.

Bénédiction en corps, car nous aurons de la joie ensemble.

Bénédiction individuelle, car il nous sera donné «un Nom que nul ne connaît que celui qui l'a reçu»; et nous aurons la plénitude de l'Esprit demeurant en nous, sans être empêchés par ces pauvres corps, étant alors revêtus d'un vaisseau convenable à la puissance de l'Habitant divin, — revêtus de manière à pouvoir jouir de tout cela dans la plénitude de nos coeurs.

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Aimer l'apparition de Christ est l'éprouve de l'état pratique de nos coeurs.

Agir devant Dieu, et lui laisser sa justification, voilà tout ce qu'il y a à faire.

Dans la gloire, les saints de chaque économie seront à la place qui correspond à la foi qu'ils auront eue personnellement.