Correspondance

Partie 1

Notre frère S. de la C (Drôme) nous adresse ces questions auxquelles il voudrait qu'on répondît dans le Messager évangélique: (*)

(*) voir partie 2 ci-dessous

   «– 1°  Qu'est-ce que l'enfer?

– 2°  Qu'est-ce que les Saintes Ecritures entendent par ce mot?

– 3°  Est-ce le lieu des tourments éternels, ou seulement un lieu où les âmes vont après leur départ du corps, en attendant le jugement du grand trône blanc?

– 4°  Que disent les Ecritures sur la position des âmes dans ce lieu? Ne sont-elles pas tourmentées par la pensée d'avoir méprisé la grâce de Dieu, et rejeté tous les moyens auxquels l'amour divin avait pourvu pour les sauver? Là, n'attendent-elles pas la résurrection et le jugement, qui dévoilera toutes leurs actions mauvaises? Ne voient-elles pas ce qu'elles n'ont pas voulu voir ici-bas: n'ont-elles pas la connaissance des voies de Dieu et de ce qui les attend, savoir d'être jugées selon leurs oeuvres, et jetées, avec leurs corps ressuscités, dans le lac ardent de feu et de soufre pour l'éternité?»

Voilà, cher frère, ce que je désirerais voir développé dans notre Feuille, car je ne connais pas d'écrit qui traite spécialement ce sujet, sur lequel il y a beaucoup d'ignorance et de confusion dans la chrétienté. Mon désir serait que quelque frère le traitât; je crois que cela pourrait être utile. Que Celui qui est tout pour nous le mette au coeur de quelqu'un de ses enfants».

Nous publions ces lignes, dans l'espoir qu'elles arriveront à leur adresse et qu'il sera donné à quelqu'un de nos lecteurs de nous envoyer une réponse qui satisfasse notre frère S. Si nous ne recevons rien d'ici au 15 mars prochain, nous essayerons nous-mêmes de répondre.

Partie 2

Il est temps que nous répondions quelques mots aux demandes de notre frère S., que l'on peut relire à la page 80 (*) ci-dessus.

(*) Partie 1 ci-dessus.

Au fond, le mot enfer ne se trouve pas dans l'Ecriture; il vient du latin et veut dire: les lieux bas ou inférieurs. Toutefois si le mot n'est pas dans les Ecritures, la réalité d'un lieu de tourments y est présentée fréquemment.

Les termes du texte original, qui ont été rendus quelquefois par enfer sont, dans l'hébreu Shéol. Or Shéol se trouve 65 fois dans l'Ancien Testament: Martin le traduit 56 fois par sépulcre; 2 fois par gouffre (Nombres 16: 30, 33); 2 fois par bas lieux ou lieux les plus bas de la terre (Deutéronome 32: 22; Amos 9: 2); 2 fois par l'abîme ou les abîmes (Job 11: 8; 26: 6); 2 fois par fosse (Job 14: 13; Psaumes 55: 15) et une seule fois par les enfers (Esaïe 57: 9).

Le mot corrélatif, dans le Nouveau Testament, est hadès, qui s'y trouve 11 fois, savoir: Matthieu 11: 23; 16: 18; Luc 10: 15; 16: 23; Apocalypse 1: 18; 6: 8; 20: 13, 14, où Martin l'a rendu par enfer; et Actes 2: 27, 31 et 1 Corinthiens 15: 55, où il l'a traduit par sépulcre.

La Version nouvelle, avec beaucoup de raison, a conservé partout le mot hadès qui signifie proprement lieu invisible. Nous avons encore, pour désigner ce que l'on a appelé Enfer, le mot géhenne, qui vient des mots hébreux Gué-Hinnom, vallée de Hinnom (Josué 15: 8) ou Gué-Ben-Hinnom (même verset de Josué, 2 Rois 23: 10, etc.). C'était une vallée délicieuse au sud-est de Jérusalem. Agréable et fertile, elle était couverte d'arbres verdoyants, et l'on y trouvait les jardins des rois. Plus tard Jérusalem rebelle, idolâtre et adultère, sacrifia sous ses ombrages, et entendit les cris des enfants qu'on y brûlait dans les bras de Moloc. Josias le réformateur mit fin aux abominations qui s'y commettaient; il profana cette vallée, dit l'auteur sacré, et on ne la nomma plus qu'avec horreur (Tophet) cf. Jérémie 19: 13. Elle devint une place maudite, un lieu d'exécution pour les criminels, et la grande voirie de Jérusalem. Son nom de Gué-Hinnom, ou en grec Gehenna, que l'on a traduit par géhenne servit à désigner les malheurs temporels et éternels les plus affreux. Vous le trouverez 12 fois dans le Nouveau Testament Matthieu 5: 22, «la géhenne du feu»; 29: 30; 10: 28; 18: 9, «la géhenne du feu»; 23: 15, «fils de la géhenne», 33, «jugement de la géhenne»; Marc 9: 43, 45, 47, «la géhenne de feu»; Luc 12: 5; Jacques 3: 6, «la langue… est enflammée de l'enfer» (grec: de la géhenne).

Il est aussi question de l'abîme ou d'un abîme. Luc 8: 31: Légion conjurait le Seigneur de ne pas leur commander de s'en aller dans l'abîme. Romains 10: 7: La justice par la foi parle ainsi: Ne dis pas en ton coeur…; «Qui descendra dans l'abîme… pour faire monter Christ d'entre les morts?» Apocalypse 9: 1, 2: «La clef du puits de l'abîme est donnée à un ange, qui ouvre le puits de l'abîme, et il en monte une fumée, par laquelle le soleil et l'air sont obscurcis; et de la fumée sortent des sauterelles sur la terre… Ces terribles sauterelles ont sur elles un roi (verset 11), l'ange de l'abîme, dont le nom en hébreu est Abaddon, et en grec Apollyon. — Au chapitre 11: 7, la Bête qui monte de l'abîme, fait la guerre aux deux témoins et les tue. 17: 8: La Bête… était et n'est pas, et va monter de l'abîme et aller à la destruction. Enfin le chapitre 20: 1-3, nous montre un ange ayant la clef de l'abîme, qui lie Satan d'une grande chaîne et le jette dans l'abîme.

Quant aux souffrances ou aux tourments de l'enfer, ils sont désignés par diverses expressions, telles que: «le feu éternel» (Matthieu 18: 8), «le feu inextinguible, où le ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point» (Marc 9: 45), «les peines éternelles» (Matthieu 25: 46), «le jugement éternel» (Marc 3: 29), «une punition éternelle» (2 Thessaloniciens 1: 9), «des chaînes éternelles» (Jude 6); «les ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents» (Matthieu 8: 12, etc.), «l'étang brûlant de feu et de soufre; qui est la seconde mort» (Apocalypse 20: 14; 21: 8).

Ces images indiquent assez que l'enfer sera un séjour affreux et que les tourments n'y cesseront jamais. Mais sont-ce là seulement des images, des figures? c'est ce que nous n'oserions certes pas affirmer.

Voilà ce que l'Ecriture nous apprend sur cette redoutable vérité. Aller plus loin, discuter, comme plusieurs l'ont fait, sur la nature du feu de l'enfer etc., ce serait s'exposer à substituer les rêves de l'imagination humaine aux enseignements de la Parole. Arrêtons-nous donc ici, et bénissons Dieu, de ce qu'il nous a choisis dès le commencement pour le salut pour que nous obtenions la gloire de notre Seigneur Jésus Christ (2 Thessaloniciens 2: 12, 13). «Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui» (1 Thessaloniciens 5: 9, 10).(*)

(*) Voir aussi page 211.  (Partie 3 ci-après)

Partie 3

Nous n'avons rien reçu en réponse à la demande que notre frère H. B. nous faisait (voir la troisième page de la couverture du numéro 6) de développements sur le sujet de l'enlèvement de l'Eglise. — Nous ne pouvons, pour le moment, répondre au désir de notre frère; nous nous contenterons de le renvoyer aux ouvrages publiés depuis quelques années sur ce sujet, et, en particulier, à l'excellent traité intitulé: La Venue du Seigneur, l'enlèvement de l'Eglise, etc. (no 15 de la série des traités chrétiens). Nous espérons tôt ou tard, Dieu voulant, revenir sur cette importante question et y consacrer un article spécial dans notre feuille.

* * *

Notre frère S. T., à R., demande:

1°  S'il y a une différence de sens entre ces deux mots de la Parole: Amour et Charité?

A quoi nous répondons que ces deux mots, dans nos anciennes versions françaises, étaient donnés arbitrairement pour traduire un seul et même mot grec, agapé, d'où vient agape, qui se trouve 116 fois dans le Nouveau Testament, et qui est toujours rendu par amour dans les traductions récentes publiées en Suisse. Charité vient du latin caritas, qui signifie cherté et amour. Notre adjectif cher a ces deux mêmes sens.

2°  Dans Ephésiens 3: 15, on lit: «Duquel toute famille dans les cieux et sur la terre est nommée». Que faut-il entendre par ces mots: «toute famille», et encore: «dans les cieux et sur la terre»? A quoi nous répondons avec les «Etudes sur la Parole, vol. IV, page 325»:

«C'est au Père de notre Seigneur Jésus Christ que l'Apôtre s'adresse maintenant (verset 14), comme, au chapitre 1, il s'était adressé au Dieu de notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi «toute famille», non pas «toute la famille», se range sous ce nom de Père de notre Seigneur Jésus Christ. Sous le nom de Jéhovah, il n'y avait que les Juifs: «Je vous ai connus, vous seul, d'entre toutes les familles de la terre», dit Jéhovah aux Juifs (Amos 3: 2); «c'est pourquoi je vous punirai de toutes vos iniquités». Mais sous le nom de Père de notre Seigneur Jésus Christ, toute famille: Eglise, Anges, Juifs, Gentils, tous se rangent: toutes les voies de Dieu, dans ce qu'il avait arrangé pour sa gloire, se coordonnent sous ce nom et sont en rapport avec lui».

* * *

Un de nos abonnés a bien voulu compléter, par les lignes suivantes, la réponse que nous avions donnée à la page 138 [Voir partie 2 plus haut] à une question que, à dessein (nous l'avons fait entendre), nous ne voulions pas traiter plus à fond.

«En relisant et la question de la page 80 [Voir partie 1 plus haut], et la réponse donnée aux pages 138 [Voir partie 2 plus haut] et suivantes, il m'a paru qu'il y a quelques mots à ajouter.

Quant à la question, d'abord, elle a pour centre un mot français, par lequel les traducteurs ont, plus ou moins arbitrairement, traduit divers mots hébreux de l'Ancien Testament, ou grecs du Nouveau.

La réponse signale cet inconvénient et le corrige en donnant les divers mots hébreux ou grecs qui ont été traduits par enfer, et les passages où ils se trouvent. Mais elle s'en tient là, et ne donne ni la signification ni la portée de ces mots. Je vais essayer d'aller un peu plus loin, au risque, en étant moins prudent, de devenir plus téméraire.

Le mot shéol ne se trouve que dans l'ancien Testament. Or ce livre, quoiqu'il parle de flammes éternelles (Esaïe 23: 14), d'opprobres et d'infamie éternelles (Daniel 12: 2), et d'être exterminé éternellement (Psaumes 92: 7), ne va pourtant au fond pas au delà de ce règne dont la durée a été limitée dans l'Apocalypse à mille ans. Je crois donc qu'on peut en conclure que le mot shéol, là même où il s'agit d'un séjour des morts, ne comprend que le temps depuis leur mort jusqu'à la fin du règne, c'est-à-dire jusqu'au jugement final; aussi l'a-t-on souvent traduit par sépulcre, et, comme le juste meurt aussi bien que le méchant, ce mot s'applique au lieu du séjour du juste aussi bien qu'à celui du méchant (Genèse 37: 35; 42: 38; 44: 29, 31; 2 Samuel 22: 6; Psaumes 16: 10; 18: 5; 30: 3; 49: 15; 86: 13; 116: 3; Esaïe 38: 10; Jonas 2: 3).

Dans le Nouveau Testament c'est ordinairement le mot hadès qui est traduit par enfer, et c'est effectivement par hadès que les Septante traduisent aussi ordinairement le mot shéol.

En tant que séjour des morts nous y voyons le riche de la parabole de Luc 16, et nous apprenons que pour lui c'était un lieu de tourments. Mais cette même parabole nous montre le pauvre, quoique reposant dans le sein d'Abraham, assez rapproché du riche pour qu'ils puissent converser ensemble, et je crois qu'on peut affirmer sans témérité qu'il était aussi dans le hadès. Au reste c'est le mot qui est employé dans Actes 2: 27, 31, traduction de Psaume 16: 10, pour marquer le lieu dans lequel le Seigneur Jésus a séjourné entre sa mort et sa résurrection, et en 1 Corinthiens 15: 55, hadès désigne le lieu d'où sortiront les morts qui ressusciteront incorruptibles. Je crois donc que le hadès, comme le shéol, est le lieu où séjournent tous les morts quels qu'ils soient, avant la première résurrection (1 Corinthiens 15: 55), ou avant le dernier jugement (Apocalypse 20: 13).

Le mot géhenne a évidemment une signification plus restreinte en ce qu'il désigne toujours un lieu de jugement (Matthieu 5: 22, 29, 30; 10: 28; 18: 9; 23: 33; Marc 9: 43, 45, 47; Luc 12: 5).

Ensuite nous trouvons des expressions qui ne se rapportent que au lieu du jugement pendant le règne, comme:

La fournaise de feu; là seront les pleurs et les grincements de dents (Matthieu 13: 42, 50).

Le feu inextinguible (Matthieu 4: 12).

Le feu (Matthieu 13: 30).

Les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Matthieu 8: 12; 22: 13; 25: 30; Luc 13: 28).

Les pleurs et les grincements de dents (Matthieu 24: 51).

Le dehors (Matthieu 25: 10; Luc 13: 25, 28).

Je pense que tout cela est compris dans la géhenne; comparez Marc 9: 44, 46, 48.

Enfin nous trouvons une expression qui, sauf le jugement de la Bête et du faux prophète (Apocalypse 20: 20), ne s'applique qu'au jugement final et éternel devant le grand trône blanc, c'est celle de étang de feu (Apocalypse 20: 15), ou étang brûlant de feu et de soufre (Apocalypse 21: 8) elle désigne donc le lieu des peines éternelles après ce jugement». (*)

 (*) Voir aussi page 378 [Partie 4 ci-après].

Partie 4

Correspondance

Cher frère,

Quelques-uns de vos lecteurs n'ont pu admettre ce qui est dit dans les pages 213 à 215, du no 11, de votre journal, concernant les mots éternel, — éternellement, qui, selon votre correspondant, ne désignent pas toujours ce que nous entendons ordinairement par ces mots: savoir, un état de choses qui subsistera à jamais; — mais s'appliquent aussi en plusieurs endroits, soit de l'Ancien, soit du Nouveau Testament, à un état de choses limité, à une période de mille ans. Je prends donc la liberté de vous envoyer quelques passages à l'appui de cette assertion, afin d'aider vos chers lecteurs à comprendre la pensée qui me paraît établie par l'auteur de l'article en question.

1°  Pour ce qui concerne la royauté terrestre, dirai-je, de Christ, nous lisons en Daniel 2: 44: «Et, au temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais dissipé, … et il sera établi éternellement». — Daniel 7: 27: — «… son royaume est un royaume éternel». — Luc 1: 33: «Et il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et il n'y aura pas de fin à son règne». Maintenant, en connexion avec ces passages, il est bon de lire 1 Corinthiens 15: 24-28; parce que ce passage-ci jette un grand jour sur la portée que nous devons donner aux mots que j'ai soulignés. Voici donc ce qui nous est enseigné touchant le règne médiatorial de Christ, ce règne qui, dans quelques passages, est appelé éternel. L'apôtre nous dit ici que le Fils remettra le royaume à Dieu le Père et qu'après tout, lui-même aussi sera assujetti.

2°  Pour ce qui concerne la bénédiction rattachée à ce règne et de laquelle Israël jouira, le même mot est employé: voyez Esaïe 60: 21: «ils posséderont éternellement la terre». — Joël 3: 20: — «La Judée sera habitée éternellement et Jérusalem d'âgé en âge». Il y a aussi plusieurs autres passages, où les mots perpétuel et perpétuité se rencontrent, avec un sens limité; comme en Lévitique 16: 34; Nombres 25: 13; Psaume 37: 29; et 132: 14. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de multiplier les citations sur ce sujet, celles-ci peuvent suffire pour aider nos chers frères à comprendre que l'Esprit de Dieu peut, à son gré, se servir d'un même mot tout en l'appliquant à deux états de choses entièrement différents, l'un limité, l'autre non. D'un autre côté, je ne crois pas qu'une telle assertion puisse ou doive jeter le trouble dans l'âme d'aucun de vos lecteurs, ni qu'elle ouvre une porte par laquelle l'ennemi puisse entrer pour saper l'assurance de la foi, concernant l'avenir glorieux qui est devant nous et les bénédictions qui nous y sont réservées. Des incrédules, il est vrai, pour nier l'éternité des peines réservées aux méchants, se sont servis de quelques-uns des passages que nous examinons: Luc 1: 33, par exemple; mais cela n'a fait que donner plus de force aux paroles de l'apôtre: «que l'homme qui n'a que l'âme ne comprend pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu». En outre, le Nouveau Testament emploie souvent une expression qui lui est particulière, par laquelle l'Esprit saint désigne un temps illimité, éternel; ce sont ces mots: «aux siècles des siècles», presque exclusivement employés quand il s'agit d'honneur, de louange et de gloire dus à Dieu. Voici quelques passages où ces mots se trouvent: Galates 1: 5; 2 Timothée 4: 18; Hébreux 13: 21; Philippiens 4: 20; 1 Timothée 1: 17; 1 Pierre 4: 11; 5: 11; Apocalypse 1: 6; 5: 13; 4: 10, etc.

Ephésiens 3: 21, nous découvre l'Eglise comme éternel centre de louanges pour Dieu. En Romains 11: 36 et 16: 27 (version nouvelle), le mot éternellement a le même sens et la même portée que l'expression «aux siècles des siècles»; par conséquent il diffère ici, comme dans d'autres endroits, de l'emploi que l'Esprit en fait dans les passages que nous avons examinés plus haut.

Ces mots: «aux siècles des siècles», sont aussi employés quand il est parlé des peines éternelles, voyez Apocalypse 14: 10, 11; 20: 10; et du règne des saints quand l'état de choses qui doit succéder à celui qui subsiste aujourd'hui, sera manifesté: Apocalypse 22: 5.

Oh! béni soit Dieu, de ce que dès maintenant, et par sa grâce, nous pouvons lui donner gloire, par Jésus Christ notre Seigneur!

Un de vos lecteurs

 

A quoi nous ajoutons que les mots éternel, perpétuel, etc., signifient, en général, ce qui doit durer pendant toute une économie ou un état de choses, soit sur la terre, soit au ciel; il suffit donc, en quelque sorte, pour déterminer si l'on doit leur donner un sens limité ou non, de juger, d'après le contexte, s'ils s'appliquent à la terre actuelle ou au ciel, à Israël ou à l'Eglise, au millenium ou à ce qui doit le suivre.

(Rédacteur)