Pensées

Première série de pensées

La foi dépend d'un Dieu présent; elle ne peut vivre hors de sa présence.

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Quand est-ce que l'âme a surtout besoin de foi pour être soutenue? Quand il n'y a aucune démonstration visible de puissance.

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Le degré réel de notre foi est manifesté, quand il n'y a rien de visible, sur quoi nous puissions nous appuyer.

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Nous ne sommes jamais plus près d'une chute que lorsque nous avons fait quelque acte de fidélité. Il nous est bien difficile de nous confier en Dieu dans deux circonstances consécutives.

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Le grand secret de toute force et de toute persévérance, c'est la foi en Dieu — ce n'est rien de visible, rien qui tombe sous les sens. L'âme se trouve fortifiée et encouragée, à proportion qu'elle s'approche de Dieu.

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Vous pouvez être consolé, réjoui, rafraîchi dans votre coeur par la communion fraternelle; mais il faut que vous agissiez par votre propre foi et votre énergie personnelle, sans vous appuyer sur quelque homme que ce soit. Si non, vous ne seriez pas un serviteur fidèle.

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Deuxième série de pensées

Le service doit toujours être en rapport avec la foi et la communion avec Dieu de celui qui le fait. Saül lui-même peut prophétiser quand il se rencontre au milieu des prophètes; mais David était toujours prophète, dans la caverne et ailleurs.

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Faire de grands arrangements pour poursuivre une oeuvre chrétienne, c'est souvent méconnaître le bonheur qu'il y a à n'attendre la bénédiction d'aucun homme et à ne point l'espérer des fils des hommes (Michée 5: 7). Je ne l'attends pas de l'homme si j'ai foi en Dieu.

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Le chrétien doit être fidèle en toutes choses et en tout temps. Si nous péchons, la fidélité consiste dans la confession.

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L'amour du monde tient la conscience dans le trouble et tend à la rejeter sous le joug de la loi, en la détournant par là même de la croix de Christ, qui est la puissance de Dieu pour purifier la conscience. En elle, en effet, resplendit un amour si pur, si désintéressé, si profond, que l'amour du monde ne peut subsister devant cet amour. Le but de Dieu en la croix est, à la fois, de purifier la conscience, et de donner au pêcheur qui s'y confie. La victoire sur le monde.

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Troisième série de pensées

N'allez jamais plus loin que votre foi, et ne restez jamais en arrière de votre conscience.

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S'il n'y a rien entre la colère de Dieu et la culpabilité du pécheur, ces deux choses peuvent demeurer séparées pendant un temps de long support; mais à chaque instant elles se rapprochent l'une de l'autre. Qui peut dire combien sera épouvantable le moment de la collision!

Si le sang de Christ est placé entre la culpabilité du pécheur et la colère de Dieu, les deux peuvent s'approcher, de chaque côté, l'une de l'autre. Le sang, rencontrant, d'un côté, la colère, l'éteint pour toujours; le sang, rencontrant, de l'autre côté, la culpabilité, la lave et l'efface, et rend l'âme plus blanche que la neige.

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Le Saint Esprit rend, à la fois, témoignage quant à mes péchés et quant à moi-même. Quant à mes péchés, qu'ils sont ôtés: «Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités». Mais quant à moi-même, son témoignage est: «Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous».

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Quatrième série de pensées

L'espérance de la justice. Avant que Christ vînt, le résidu pieux attendait la justice, et Dieu usait de support. Maintenant nous attendons non plus la justice, mais l'espérance de la justice; nous attendons ce qui appartient à la justice. «Nous, par l'Esprit, sur le principe de la foi, nous attendons l'espérance de la justice» (Galates 5: 5).

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Cinquième série de pensées

La foi, dans le corps, use de la puissance qui est dans la Tête. Il est du ressort de la foi de reconnaître ce qui est en Christ, et d'agir en conséquence.

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Si nos coeurs ne comptent pas toujours sur l'amour et la puissance de Jésus, comme pouvant s'exercer actuellement en notre faveur, la mémoire du passé ne nous sera d'aucune utilité: la mémoire n'est pas de la foi.

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La foi est une dépendance actuelle de Dieu.

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Tout ce que la foi peut attendre de Christ, la foi l'obtiendra.

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Nous nous prévalons de la bonté de Dieu aujourd'hui: demain arrive, et nous nous rejetons sur nos propres ressources par incrédulité.

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Sixième série de pensées

Le décret divin qui a placé Jésus sur le trône de Dieu et a tout disposé selon sa gloire, — ce même décret a aussi décidé qui d'entre-nous, en cette journée, sera vivant sur la terre pour attendre Christ, et qui d'entre nous aussi le Seigneur ramènera comme, ayant été auparavant absent du corps et présent avec Lui.

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