Paradoxe

L'Eglise était, elle est et n'est pas, et pourtant elle sera.

L'Eglise était dans les conseils de Dieu avant que le monde fût; elle était aussi, en tant que fondée par Dieu sur la terre à la Pentecôte, et confiée (dans ses principes et dans la révélation de la seigneurie de Christ au ciel, et de l'Esprit envoyé ici-bas comme son Représentant durant son absence) confiée, dis-je, à l'homme à la Pentecôte, — elle existait visiblement sur la terre. Elle était, ou plutôt elle fut, car elle est maintenant une ruine au milieu des hommes.

Dans la pensée de Dieu, l'Eglise est ce que Dieu forme maintenant au milieu de la confusion de la méchanceté de l'homme ici-bas; elle est les délices de Dieu, la gloire du Christ, l'oeuvre et l'habitation du Saint Esprit, la joie du ciel pour l'éternité.

L'Eglise n'est pas. Aujourd'hui les hommes ne peuvent montrer ce qu'il pouvaient montrer, à la Pentecôte, à Jérusalem, et plus tard à Ephèse. L'Eglise, — que la foi réalise comme existant dans la pensée de Dieu, et comme étant l'objet, actuellement, des actes, des opérations et des soins du Père, du Fils et du Saint Esprit, — n'est pas quant aux sens et à la vue; quoique, là où la foi et l'Esprit agissent, celui qui les possède puisse identifier ce qui est connu et reconnu de Dieu avec quelque chose qu'il voit ici-bas.

L'Eglise sera la nouvelle Jérusalem, — l'Epouse, la femme de l'Agneau dans la gloire.