Comment devez-vous être sauvé?

 «Que dois-je faire, pour hériter de la vie éternelle?» (Luc 10: 25). Qui aurait pensé que cette question, que tant de gens répètent, aurait été faite pour éprouver le Christ? C'est le langage d'un docteur de la loi «qui voulait se justifier lui-même». Que dois-je faire? Rien ne dévoile mieux l'ignorance d'un pécheur déchu que cette question. Aussi longtemps qu'il a ces paroles sur les lèvres, il ne connaît pas qu'il est déchu, perdu, sans ressource.

Mais le Seigneur connaît l'orgueil du coeur abusé. Le dévot peut réciter la loi, et se croit sans doute capable de l'observer. «Fais cela, lui dit Jésus, et tu vivras»; puis Il répond à la question, soulevée pour le tenter, en lui racontant une des paraboles les plus frappantes de l'Ecriture. Cette parabole est celle du bon Samaritain; elle répond à la question: «Que faut-il que je fasse, pour hériter de la vie éternelle?». Elle montre la condition de l'homme — la vôtre par conséquent — tombé dans les mains des voleurs, dépouillé, blessé, laissé à demi-mort. Quel fidèle tableau! L'homme n'est pas innocent, Il n'est pas heureux; il est déchu, coupable, ruiné, sans ressources. Voyez l'homme de la parabole, mourant au bord du chemin, incapable d'avancer d'un pas; il n'a pas même la force de demander du secours, car il est mourant: convient-il à cet homme de prétendre faire quelque chose? Hélas! à un pauvre homme mourant, la loi n'est d'aucun secours. Le Sacrificateur et le Lévite, le voyant, passent outre, ils ne peuvent le secourir.

Lecteur, tu es cet homme-là; c'est ton état spirituel qui est ici dépeint. La loi ne t'est d'aucun secours; les prêtres et les Lévites ne sauraient rien faire pour toi; tes propres efforts, tes résolutions, tes luttes, tout est inutile. Crois-moi, Un seul peut t'aider.

 «Un Samaritain, faisant son chemin, vint à lui; et le voyant, il fut ému de compassion; et s'approchant, il banda ses plaies, et y versa de l'huile et du vin; et l'ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l'hôtellerie et eut soin de lui». C'est ici Jésus, le Fils du Dieu vivant. Amour infini, puissant pour sauver! C'est ainsi que Dieu a aimé l'homme déchu, nu, sans ressource, mourant; c'est ainsi qu'Il a eu pitié de lui. Il l'a vu où il était, et tel qu'il était. Et c'est en ceci que consiste la gloire de l'Evangile: Dieu, qui est plein de tendre compassion, riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont Il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, oui, alors même, Dieu envoya son Fils bien-aimé, pour sauver l'homme, étendu sur le bord du chemin, plongé dans le péché et dans la misère (voyez Ephésiens 2: 1-10).

L'homme était incapable de faire quoi que ce soit pour se sauver; Jésus est venu le trouver là où il était. Quelle excursion d'amour! Il est venu accomplir tout ce qu'il y avait à faire pour le pécheur, et il l'a fait: tout est accompli. «Gloire à Dieu, dans les lieux très-hauts, et sur la terre paix, et bon plaisir dans les hommes».

Mon cher lecteur, est-ce ainsi que tu connais Jésus? Ne dis-tu plus: que dois-je faire? Te reposes-tu sur l'oeuvre que Jésus a accomplie sur la croix? As-tu été amené à reconnaître ton état de perdition complète; semblable à celui de l'homme mourant au bord du chemin? Jésus, est-Il venu à toi, bander tes plaies, ton coeur brisé et y verser de l'huile et du vin? Dieu t'a-t-il révélé Jésus, prenant ta place et te mettant à sa place dans une pureté parfaite pour toujours? Sais-tu maintenant que ce n'est pas toi qui as cherché Jésus, mais que c'est Jésus qui t'a cherché et qui prend soin de toi? bien plus qui, jusqu'à son retour, t'a remis dans les mains de Dieu son Père, qui te garde par sa force toute puissante et qui prendra soin de toi jusqu'à la fin? (Jean 17: 11; 1 Pierre 1: 5).

Si tu veux faire pour gagner la vie éternelle, tu rejettes, tu méprises, et tu tentes Christ. Mais si tu connais et que tu croies l'amour de Dieu en ce qu'Il a envoyé Jésus pour te sauver, tu as la vie éternelle: c'est le don de Dieu. Que tes oeuvres consistent désormais à publier les louanges de Celui qui t'a regardé, qui t'a sauvé et qui t'aime pour toujours. «Nous l'aimons parce qu'Il nous a aimé le premier». — Je vous engage à relire sept fois la parabole (Luc 10).