L'évangile de Genèse 3: 15

Cet évangile, proclamé avec la première promesse en face du diable, est maintenu dans ces derniers jours par l'Apôtre en face des hommes de la terre et des anges du ciel (Galates 1: 8). Soit dans ses plus anciennes, soit dans ses dernières prédications, ce glorieux évangile est toujours le même. C'est toujours «le témoignage de Dieu, qu'il a rendu au sujet de son Fils». C'est l'évangile de la Semence de la femme, brisée et pourtant victorieuse. Quand il en a une notion claire et complète, l'homme demeure silencieux et passif. Abraham n'eut qu'à croire Dieu, et la justice lui fut imputée. Israël n'eut qu'à se tenir debout pour voir le salut de Dieu. Jéhosuah, dans Zacharie 3, le fils prodigue, la femme adultère convaincue, tous sont dans le même cas. Or ici, au commencement de notre péché et au commencement de l'évangile de Dieu, il en est précisément de même. Adam n'a qu'à écouter, et à croire à ce qu'il entend pour avoir la vie. La Parole est près de nous; nous n'avons qu'à la recevoir, sans avoir rien à faire ni dans les hauteurs des cieux, ni dans les abîmes d'en bas. Toutes les activités sont du côté de Dieu. Les sacrifices sont de Dieu. La profondeur de notre silence et notre passivité en devenant justice ne sont égalées que par la grandeur de l'activité divine et du sacrifice qui nous acquiert la justice. En présence d'un tel mystère, nous pouvons bien dire: «Qu'est-ce que Dieu a opéré?». — C'est bien simple pour nous, sans doute; mais cela a coûté infiniment à Dieu.