Du moment que
nous avons trouvé Jésus comme le Christ, que nous sommes rendus capables de le confesser
et de dire: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» (Matthieu 16: 16), dès ce
moment nous faisons partie de la famille de la foi. «Quiconque croit que Jésus
est le Christ, est né de Dieu» (1 Jean 5: 1).
Pendant que
Jésus était sur la terre, l'homme naturel ne pouvait pas le reconnaître pour ce
qu'il était; il ne le considérait pas selon la pensée de Dieu, et ne voyait en
Lui que «la racine qui sortait d'une terre altérée, sans forme ni apparence»
(Esaïe 53). — Les uns disaient une chose, les autres une autre; ils ne savaient
qui Il était, et ne le regardaient ni ne l'acceptaient comme le «Fils de Dieu».
Ils le «méprisèrent et le rejetèrent». Mais pour le coeur déjà enseigné de
Dieu, qui sentait ses besoins de miséricorde et de paix, et qui cherchait à
être soulagé, pour ce coeur-là il y avait en Jésus ce qu'il lui fallait; il
discernait en Lui le Christ de Dieu et pouvait dire: «Seigneur, auprès de qui
nous en irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jean 6: 68).
Nous pouvons
être ignorants quant à la marche, et ne pas apprécier à sa valeur le sang de
Jésus, mais si, par la foi, nous nous sommes attachés à Lui comme au Fils de
Dieu, cette parole est là pour nous: «Quiconque croit que Jésus est le Christ,
est né de Dieu».
Jésus a été envoyé
dans le monde pour sauver ceux qui n'avaient rien de bon en eux-mêmes, «pour
chercher et sauver ceux qui étaient perdus» (Luc 19: 10), et à cet effet, il a
plu à Dieu de le «froisser», et de faire de Lui une «oblation pour le péché»
(Esaïe 53). Tel est le sujet du témoignage devant un monde qui va à la
perdition. — Mais en supposant, chers amis, que nous avons cru en Jésus, que
nous avons reçu «le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils» (1 Jean
5: 10), il nous reste à apprendre, de la part de Dieu, quelles sont les
richesses de miséricorde et de grâce qui se trouvent dans ce Fils. Dieu les
connaît; Il en fait ses délices; nous ne les connaissons pas, et par
conséquent, nous avons à apprendre à les connaître; toutefois cet enseignement
n'a lieu souvent que graduellement, car il faut que le coeur ait été exercé,
discipliné, soumis, pour qu'il puisse recevoir ce que Dieu a en réserve pour
lui.
Il y a une chose
qui est toujours présente à la pensée de Dieu, c'est le caractère de grâce qui
se trouvait en Jésus constamment, journellement, pendant qu'il était sur la
terre. Jésus avait à satisfaire en toutes choses la sainteté de Dieu,
cette sainteté parfaite dont nous pouvons à peine nous former une idée. Nous
comprenons beaucoup mieux l'amour de Dieu: nous sentons combien nous en
avons besoin, mais quant à sa sainteté, nous sommes hors d'état de nous la
représenter. Non seulement Jésus connaissait la sainteté de Dieu, Il avait
aussi à la satisfaire, et c'est ce qu'Il a fait. Lui seul pouvait le faire. Il
n'y avait rien en Jésus qui fut contraire à Dieu ou incompatible avec la
sainteté, pas une action ou une parole, pas une pensée ou un désir. — En toutes
choses Il glorifiait le, Père.
Il faut aussi
nous rappeler où cette obéissance parfaite et constante de Christ a été
déployée. Il était «le méprisé et le rejeté des hommes», affligé et navré,
forcé de s'écrier dans ses souffrances: «Mon Dieu! mon âme est abattue en
moi-même, parce qu'il me souvient de Toi depuis la région du Jourdain, et de
celle des Hermons et de la montagne de Mitsear» (Psaumes 42: 6). Et pourtant Il
pouvait dire: «Je me suis toujours proposé l'Eternel devant moi» (Psaumes 16:
8).
Cette sainteté
de Dieu, connue de Christ et manifestée en Lui, nous apparaît davantage encore
sur la croix, lorsque Jésus a porté la colère de Dieu. Nous, comme
rachetés, nous ne saurons jamais quelle est la colère de Dieu; nous pouvons
connaître son déplaisir, ce qui est bien différent. Comme «enfant», je puis
être discipliné ou châtié, mais je n'aurai jamais à supporter la colère,
c'est-à-dire la sainteté de Dieu se rencontrant avec le péché dans toute la
force de son horreur du péché. Elle a été déployée une fois à la croix
de Christ; elle le sera une fois encore à la seconde mort.
Si nous ne
pouvons avoir qu'une faible idée de la sainteté de Dieu, nous en avons encore
moins de sa colère, et par suite, nous sommes incapables de comprendre ce que
c'est que l'expiation. Pensons pour un moment seulement à ce que c'est
que d'être «par nature des enfants de colère» (Ephésiens 2: 3). Il nous est dit
que «la colère de Dieu» demeure sur celui qui ne croit point» (Jean 3: 36); que
«la colère de Dieu vient sur les fils de désobéissance» (Ephésiens 5: 6); que
«la colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété» (Romains 1: 18).
La colère est révélée, vraiment révélée, mais non encore déployée; elle
attend d'être manifestée, et quant à nous, nous avons été délivrés de la
colère à venir (1 Thessaloniciens 1). Si nos péchés nous ont fait éprouver
l'angoisse profonde du remords, nous avons peut-être compris plus ou moins de
quelle nature est la colère de Dieu. — Mais Jésus l'a subie pour nous; Il l'a
portée une fois et pour toujours, à la croix. La colère de Dieu ne tombera plus
que sur ceux qui sont perdus, à la seconde mort.
Comme «l'homme
de douleurs», Christ eut à passer par bien des souffrances, bien des épreuves,
avant, d'arriver à la croix; toutefois ce ne fut que là qu'Il connut la
colère. A la croix nous le voyons comme victime — fait péché. Et après
avoir «été manifesté une fois pour l'abolition du péché, par le
sacrifice de Lui-même» (Hébreux 9: 26), Il est entré dans le sanctuaire:
«Christ n'est pas entré dans les lieux saints faits de mains, copie des vrais,
mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face
de Dieu» (Hébreux 9: 24).
Je ne connais
pas de parole plus encourageante que celle-là: elle conduit l'âme dans le
sanctuaire de Dieu, comme dans sa demeure, son lieu de repos. Il n'y a rien de
plus doux que d'être dans la présence de Dieu, et c'est là notre privilège.
L'Eternel avait dit au sujet d'Aaron: «qu'il n'entre point en tout temps
dans le sanctuaire, au dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur
l'arche, afin qu'il ne meure point» (Lévitique 16: 2), tandis que Jésus,
comme notre «Souverain Sacrificateur», est entré dans la présence même de Dieu,
pour y offrir le sang qu'Il avait répandu comme victime. Il est maintenant
manifesté là pour nous, et la colère, n'émane pas de ce lieu saint; la
réconciliation et la paix y résident seules. L'offrande du sang de Jésus a
apaisé la colère de Dieu, et l'a détournée à jamais de ceux qui croient.
Mais pour le monde, pour ceux qui ne croient pas, il n'y a pas de
Souverain Sacrificateur, ni de sanctuaire, pas de trône de grâce ou de sang
versé, pas de paix avec Dieu — il n'y a que la colère. Jésus n'est Souverain
Sacrificateur que pour ceux qui croient. — «Il paraît maintenant pour nous
devant la face de Dieu».
Remarquez, chers
frères, que la colère est apaisée pour toujours, bien que notre conscience nous
dise que nous la méritons, et qu'il n'y ait pas un désir, pas une pensée ou un
sentiment de nos coeurs naturels qui n'en soit digne. Toutes ces choses, contre
lesquelles la colère de Dieu a été révélée, sont en principe toujours en nous —
elles sont les oeuvres de notre chair de péché; — et la puissance de
cette vérité agira naturellement sur le coeur de celui qui l'a discernée; — il
sera porté à craindre que le Dieu saint ne soit contre lui, et il s'écriera:
Sûrement la colère de Dieu viendra sur moi, avant que le Sacrificateur ait pu
prendre ma place et intercéder en ma faveur! Mais la colère a été apaisée.
Dieu l'a prouvé par le don du Saint Esprit, qui est venu à nous du sanctuaire,
après que la colère eût été, apaisée pour toujours. Voilà le témoignage de
Dieu. Il n'y a dans le sanctuaire que réconciliation et paix. Quoi qu'il puisse
nous arriver ici-bas, à nous, chrétiens, rien ne peut élever un nuage entre
Jésus et le Père, ni altérer l'amour et la sécurité qui sont pour nous dans le
lieu saint. Rien ne peut y introduire une ombre ou y porter les ténèbres; —
rien ne peut changer la position que Jésus occupe devant Dieu pour nous. Il est
de la dernière importance que nous nous souvenions de ceci constamment, car
Satan cherche, par tous les moyens, à nous enlever la confiance dans cette
vérité, et à nous ôter la joie et la paix dont elle est pour nous la source.
Comme c'est dans
le sanctuaire même, au trône de la grâce que Dieu agit envers nous, en nous
ôtant le péché, il est bien plus surprenant, que la paix de ce saint lieu
demeure invariable pendant que nous sommes ici-bas dans la chair, qu'il ne
l'est que le bonheur dont nous jouirons dans la gloire ne soit pas troublé.
Lorsqu'il nous sera donné de porter l'image de Christ; lorsque nous n'aurons
pas un désir, pas une pensée, qui soit contraire à la sainteté de Dieu;
lorsqu'il n'y aura en nous aucune empreinte, aucune trace de souillure, rien de
ce qui rappelle le péché, il ne sera pas étrange que Dieu puisse habiter avec
nous, et nous avec Lui, dans une paix et une joie inaltérables. Mais il est
merveilleux que nous puissions dire que Jésus est entré dans les «lieux
saints», et qu'Il y paraisse maintenant «pour nous»; et que, à cause de
cela, nous puissions réclamer tout l'amour et le bonheur qui sont là, comme
nous appartenant désormais, sachant avec certitude que Dieu n'agira
jamais envers nous qu'en amour, et que, nous voyant dans son Fils, tout ce
qu'Il voit dans le sanctuaire, tout ce en quoi Il prend son plaisir, que tout
cela est «pour nous!».
Tel est le
fondement inébranlable que Dieu a donné à la foi, afin que nous apprenions,
selon la vérité ce qu'est le péché, et ce qu'est la sainteté, d'après les
propres pensées de Dieu.
Bien des
chrétiens sont ignorants de ces choses: ils savent que Dieu est leur Père, mais
ils n'ont aucune idée de la corruption de leur coeur, ni de la sainteté de
Dieu. Dieu nous place quelquefois dans des circonstances qui nous le font
comprendre, et notre unique ressource alors est de savoir que Jésus, comme le Souverain
Sacrificateur, est dans la présence de Dieu pour nous.
Tant que nous ne
connaîtrons pas réellement le sanctuaire, nous n'aurons pas de véritable paix.
Ce n'est que dans le sanctuaire que nous sommes capables de nous considérer
nous-mêmes et ce qui nous entoure, dans la vérité, et de juger toutes choses
selon Dieu. Sans doute alors, nous découvrirons combien nous sommes vils et
corrompus, mais la pensée que Jésus, notre Avocat, est là, nous mettra en état
de ne plus nous occuper de nous-mêmes et de ce que nous sommes, et nous fera
vivre ici-bas comme des gens qui possèdent déjà une félicité parfaite.
N'est-il pas
vrai que, lorsque vous avez la conscience de vous être égaré, vous devenez
faible et vous vous laissez aller au découragement? Quelle idée vous
formez-vous alors du sanctuaire? Croyez-vous qu'il s'y soit glissé un nuage?
qu'il y ait de l'indifférence pour vous? — que la paix qui est là soit
troublée, et qu'il soit nécessaire de s'efforcer de la rétablir? Mais, chers
amis, ce qui n'a jamais cessé d'être là, n'a pas besoin d'être ramené, et si le
nuage n'existe pas, il n'y a pas à le dissiper. Lorsqu'il y a dans l'âme le
sentiment de péché et d'éloignement de Dieu, il faut prendre garde à ce que
l'on fait, car toutes les pensées de ce genre viennent directement de Satan, et
tendent à nous faire perdre de vue et le ministère de Jésus comme
Sacrificateur et l'efficacité de son sang. Si la paix du sanctuaire
avait à être rétablie, Christ aurait à s'offrir Lui-même plusieurs fois
(versets 25, 26), tandis que cette paix est immuable: elle a été faite
et pour toujours. Jésus a offert le sacrifice une fois; «avec son propre
sang, Il est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une
rédemption éternelle» (verset 12). Notre position dans le sanctuaire est donc
toujours la même: chacun des croyants s'y trouve accepté comme Christ Lui-même
est accepté.
Comme la paix du
sanctuaire ne change pas, tout ce que nous croirions devoir faire pour la
rétablir comme étant troublée, déshonore Dieu et est contraire à sa Parole. Il
en est de cette paix comme du soleil: des nuages peuvent pour un moment nous
dérober ses rayons, des nuages bien épais quelquefois, mais le soleil lui-même
est toujours là. C'est ainsi qu'en revenant à Dieu, nous trouvons que le
sanctuaire est toujours le même lieu de repos et de bonheur. Quand mon enfant
s'est laissé tomber dans la boue, je suis obligé de le punir, toutefois cela ne
change en rien ma relation de père, ni ma tendresse pour mon enfant. Dieu agit de
la même manière envers nous: comme notre Père, Il nous reprend et nous châtie,
mais cela vient de ce qu'Il prend soin de nous. Son amour ne varie pas.
Dieu n'a qu'une
seule mesure de sainteté, et à cet égard nous n'avons peut-être pas une même
pensée avec Lui. — Tout ce que nous faisons, tout ce que nous pensons, est
connu dans le sanctuaire, et ce n'est que par l'intercession de Jésus, que
l'accès nous en demeure ouvert. Si le sang de Christ n'était pas puissant et
efficace, il y aurait immédiatement de la souillure et des ténèbres; il suffit
pour cela d'une simple parole, d'un sourire de mépris ou de compassion, là où
il n'est pas à sa place; et s'il en est ainsi de ces choses comparativement
petites, qu'en sera-t-il de ce grand mal dont nous avons la conscience? Mais
Jésus agit en notre faveur, et intercède pour nous constamment, et si Dieu nous
y rend attentifs, soit par la discipline, soit en nous châtiant, c'est «afin
que nous participions à sa sainteté» (Hébreux 12: 10). C'est là ce que Dieu
désire.
La discipline et
le châtiment sont des choses très différentes; il peut y avoir discipline sans
qu'il y ait châtiment. Paul fut discipliné: la maladie d'Epaphrodite, —
l'épreuve par laquelle il eut à passer de la part des saints, — l'écharde dans
la chair, furent autant de moyens de discipline. Dieu discipline toujours ceux
qu'Il aime, et Il se sert pour cela quelquefois des bénédictions mêmes que nous
trouvons sur notre route. Mais s'il est nécessaire que nous soyons châtiés,
nous savons que le but en est toujours de donner plus de puissance à la vie qui
est en nous.
Ce que nous
avons le plus à craindre, c'est qu'il n'y ait pas de châtiment ou de discipline
de la part de Dieu. Il n'y a, je crois, pour le chrétien, pas de punition plus
sensible, pas de plus grande preuve du mécontentement de Dieu, que d'être pour
un temps livré à lui-même, à sa propre volonté, à son propre esprit (Osée 4).
Toutefois, même alors, Dieu ne nous abandonne jamais; notre place est toujours
dans le sanctuaire, quoique nous n'en ayons guère la conscience.
Dans la mesure
ou un chrétien sera capable, déjà maintenant, de se juger lui-même et ses
voies, selon l'Esprit de sainteté, il sera entre les mains de Dieu comme «une
flèche bien polie» (Esaïe 49: 2), servant d'instrument de bénédiction pour
d'autres. Connaissant le sanctuaire et les choses célestes, il en manifestera
et en communiquera le caractère divin partout où son influence agira. Le Saint
Esprit ne nous fait pas seulement connaître l'amour qui a envoyé le Fils dans
le monde, Il dirige aussi nos regards vers ce qui se passe dans le sanctuaire
maintenant, et nous apprend quelles sont les pensées de Jésus et du Père. Il
nous conduit à regarder et à juger les choses qui sont de la terre, comme Dieu
et notre Avocat les jugent dans le ciel, et c'est aussi là ce que nous avons à
faire, quand nous exerçons un ministère les uns envers les autres.
Rien n'est plus
important que de vivre pour l'Eglise. Si nous vivons pour nous-mêmes, nous
perdrons nécessairement toute la précieuse discipline, toute la lumière et
l'instruction dont Dieu fait part à ceux qui vivent pour son Eglise. Rien ne
nous enseigne mieux que de nous unir à elle, comme au «Corps de Christ» (car
voilà ce qu'il faut discerner), et alors, en agissant envers un de ses membres,
nous agirons envers Dieu Lui-même. Si nous nous attachions véritablement à
cette parole: «en tant que vous avez fait ces choses à l'un des plus petits de
ceux-ci qui sont mes frères, vous me les avez faites à moi-même» (Matthieu 25:
40), quelle action puissante elle exercerait sur nous! Nous ne serions pas
exclusivement occupés de nos vues, de nos projets, le moi
ne serait pas mentionné parmi les saints. L'Eglise aurait la première place
dans nos coeurs, après celle que le Seigneur y occuperait Lui-même.
Si, dans le
ciel, la condition de l'Eglise sur la terre occupe surtout la pensée de Dieu,
il devrait en être de même en nous. Nous avons peut-être à rester encore pour
un temps à la même place, à demeurer dans la vocation dans laquelle nous avons
été appelés, à apprendre à être tranquilles, à faire nos propres affaires, à
travailler de nos propres mains; — toutefois bientôt le temps de la discipline
sera passé et le Seigneur Jésus viendra avec grande puissance et grande gloire.
«Il apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l'attendent»
(Hébreux 9: 28). Alors la paix du sanctuaire nous appartiendra tout
entière, et nous serons rendus capables d'en jouir dans toute sa plénitude.
Quoique la
pensée de la venue du Seigneur soit effrayante pour tout ce qui est de
nous-mêmes et pour tout coeur naturel, elle n'a rien de terrible pour ceux qui
attendent Celui-là même qui est «maintenant pour nous devant la face de
Dieu». Ceci ôte toute crainte.
Chers amis, il
nous est dit que nous sommes destinés à être conformes à Jésus quand Il
viendra, à porter son image, à ressusciter dans sa ressemblance, à posséder
dans toute l'éternité la pleine paix du sanctuaire, et plus encore, qu'il nous
sera donné de répandre la bénédiction autour de nous. Jusqu'à présent la rédemption
n'a pas été étendue à la création, elle n'est connue que de ceux qui croient;
mais bientôt elle sera appliquée à toutes choses par le Seigneur Jésus
Lui-même, et nous serons unis à Lui pour porter partout la bénédiction et le
bonheur. Que telle soit notre attente. Si nous trouvons ici-bas l'épreuve, la
déception, souvenons-nous de ce que Dieu est, et de ce que nous sommes, comme
créatures, afin d'être patients et de supporter, ayant l'intelligence des
pensées de Dieu au sujet de toutes ces choses, et étant rendus capables de
regarder vers la gloire excellente qui nous est promise. En suivant notre
propre chemin, notre propre volonté, nous perdrons toute la puissance, toute la
douceur de «l'espérance bienheureuse», et toute communion avec les pensées de
Dieu.
Tenons donc
ferme la paix du sanctuaire, que notre volonté soit brisée et rendue soumise à
la volonté parfaite de notre Dieu.