Quand,
dans ma course, à la borne arrivé,
Qui fait
deux parts du chemin de la vie,
Je
laisse au loin, de ce poste élevé,
Mes yeux
errer sur la route suivie,
Ni
larme, ô Dieu! ni regret, ni soupir,
Ne vient
troubler mon âme qui déborde.
Pour ton
enfant il n'est qu'un souvenir,
Le
souvenir de ta miséricorde!
Ah! s'il
est vrai que mes pieds ont laissé
Bien des
faux pas empreints sur la poussière,
Sur mon
sentier si l'obstacle dressé
M'a fait
souvent retourner en arrière,
Toujours,
ô Dieu! prêt à me soutenir
Des
mille soins que ta tendresse accorde,
Tu m'as
prouvé qu'il n'est qu'un souvenir,
Le
souvenir de ta miséricorde!
Le
temps, mon âme, est proche désormais.
Bientôt
le but apparaîtra sans voiles.
Le
chemin monte et vers les purs sommets
Semble
déjà rejoindre les étoiles.
Là haut, joyeux, dans l'immense avenir,
J'exalterai
ton amour qui déborde;
Car dans
le ciel il n'est qu'un souvenir,
Le
souvenir de ta miséricorde!