Je désire m'arrêter un moment sur le
chapitre 3 de l'évangile de Jean, et sur sa liaison avec d'autres portions de l'Ecriture,
pour méditer le sujet si important, et souvent si peu compris, de la nouvelle
naissance. Je voudrais amener ceux qui me liront à une intelligence plus claire
de ce qu'est l'homme nouveau et la position dans laquelle nous sommes placés,
en tant que faits participants de ce nouvel homme, en Christ. En m'occupant de
ce sujet, j'aurai nécessairement à toucher d'abord un terrain familier aux
chrétiens, afin d'entrer ensuite dans les développements et les distinctions
qui m'ont engagé à écrire ces lignes.
«Et
comme Jésus était à Jérusalem à la Pâque, plusieurs crurent en son nom,
contemplant les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne se fiait pas à eux, parce
que lui-même connaissait tous les hommes, et qu'il n'avait pas besoin que
quelqu'un rendit témoignage de l'homme, car lui-même connaissait ce qui était
dans l'homme» (Jean 2: 23-25). La conclusion, à
laquelle ils arrivaient relativement à sa personne était juste, mais elle était
tirée de ce qui était dans l'homme; elle n'avait
absolument aucune valeur; — elle laissait l'homme dans sa propre nature et sous
l'empire des motifs, des influences et des passions, auxquels il était
assujetti précédemment; elle ne le soustrayait pas davantage à l'empire de
Satan qui avait puissance sur la chair et sur le monde. La conclusion de ces
hommes était juste, mais elle n'était qu'une conclusion:
l'homme restait ce qu'il était, il était toujours le même. Jésus, qui savait ce
qu'était la chair, n'avait et ne pouvait avoir aucune confiance en elle.
Mais Nicodème, sous la direction de Dieu,
pour notre instruction, fait un pas de plus. Les autres croyaient en Jésus et
s'en tenaient là. Mais là où l'Esprit de Dieu est à l'oeuvre, il produit
toujours dans l'âme des besoins et des désirs de ce qui est de Dieu et de la
piété, et il amène l'âme ainsi au sentiment de sa misère. En même temps le
sentiment, que le monde sera contre nous, s'élève instinctivement;
nous avons conscience à la fois et de l'opposition et du mépris que nous
rencontrerons de la part du monde. Nicodème vient «de nuit».
Il y avait, dans son âme, un besoin de quelque chose de meilleur que ce qu'il avait; mais sa position de docteur, et surtout de docteur
ecclésiastique, augmentait pour lui la difficulté d'aller à Christ. La dignité
de quelqu'un, qui est établi pour enseigner, n'est pas une facilité pour lui
pour aller apprendre. Toutefois, sa conscience pousse Nicodème, et il va vers Jésus; mais la crainte de l'homme l'effraye, et il va de
nuit. Quelle pauvre dignité que celle qui tend à empêcher quelqu'un d'apprendre
de Christ. Quoiqu'il eût été conduit à Christ par des besoins et des désirs
spirituels, Nicodème, dans ses recherches, marche sur le même terrain que ceux
qui n'avaient pas les mêmes besoins que lui: «Rabbi,
dit-il, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut
faire les miracles que toi tu fais, si Dieu n'est avec lui» (verset 2).
Nicodème tirait sa conclusion de preuves parfaitement justes;
mais c'était tout. Cependant, il désirait quelque chose de la part de Celui qui
donnait ces preuves; mais il se tenait, en tant que
Juif, pour un fils du Royaume, et il voulait être enseigné. Le Seigneur lui
répond immédiatement (car Nicodème était sincère et connu de Lui), en lui
déclarant que le terrain même sur lequel il se trouvait et sur lequel il
s'approchait de Lui, était entièrement faux. Christ n'enseigne pas la
chair, et il n'est pas venu pour cela. Dieu établissait pour lui-même un royaume; et pour voir ce royaume, il faut être né de
nouveau, être né entièrement à nouveau. Aussi longtemps que Christ était sur la
terre, le royaume n'était pas encore venu d'une manière visible et qui appelât l'attention; il était là au milieu de ceux qui entouraient
le Seigneur (comp. Luc 17: 20, 21); mais pour le voir, il fallait posséder une
nature entièrement nouvelle: «En vérité, en vérité, je te dis: si
quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (verset 3).
Nicodème, arrêté par ce langage, ne comprend pas comment un homme peut «naître de nouveau, quand il est vieux», et en raisonneur
humain, quoique sincère, il s'arrête devant la difficulté, et de fait, ne voit
pas le royaume.
Mais ici déjà, deux grandes vérités apparaissent: en premier lieu, Dieu n'enseigne, ni
n'améliore l'homme, tel qu'il est; il établit un royaume, une sphère de
puissance et de bénédiction à Lui, et là il agit. En second lieu, il faut à
l'homme une nouvelle nature ou nouvelle vie; il faut
qu'il soit né de nouveau pour se trouver en rapport avec Dieu qui agit ainsi;
la chair ne peut pas même apercevoir le royaume. Ces deux faits que nous
signalons sont de la plus haute importance. Dieu établit un système nouveau où
se trouve la bénédiction; — et il faut une nature
nouvelle pour être en rapport avec cet ordre de choses.
Mais le Seigneur ne laisse pas là Nicodème
dans sa recherche; il lui montre comment on entre dans
le Royaume: il faut qu'un homme soit «né d'eau et de l'Esprit» (verset 5), de
la Parole et de l'Esprit de Dieu! Il faut que la Parole de Dieu, — la
révélation des pensées de Dieu, — opère dans la puissance de l'Esprit, jugeant
tout dans l'homme, — introduisant les pensées de Dieu à la place de celles de
l'homme, supplantant celles-ci par celles de Dieu; et
il faut une vie absolument nouvelle, une vie de Dieu, dans laquelle ses pensées
aient leur siège et leur vivante réalité,- une nature et une vie nouvelles. Ce
n'est pas qu'il soit question ici de deux naissances, mais l'Ecriture nous
présente deux aspects importants, deux réalités de la nouvelle naissance. «Il nous a de sa propre volonté engendrés par la
parole de la vérité…» (Jacques 1: 18); — «Christ a aimé l'assemblée et
s'est livré lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât en la purifiant par le
lavage d'eau par la parole» (Ephésiens 5: 26); «Vous êtes déjà nets, à
cause de la parole que je vous ai dite» (Jean 15: 3). C'est là, non pas
enseigner la chair, qui a ses propres pensées,- mais
supplanter toutes les pensées de la chair par celles de Dieu. Nous sommes nés d'eau.
Ensuite, la nouvelle nature est une nature procédant de l'Esprit:
«Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit»
(verset 6). Tout ce qui naît découle et participe de la nature de ce qui l'engendre; il en est de même ici. L'eau agit sur l'homme
comme homme, sa personne n'en est pas changée; mais
l'Esprit communique une nouvelle vie, qui est de Lui, l'Esprit, tout comme la
nature de la chair est chair, dans ce qui est né de la chair.
Ce que nous trouvons ici, ce n'est donc pas
Dieu enseignant la chair, — mais les pensées de Dieu opérant en puissance, et
la participation à la nature divine qui est communiquée par l'Esprit;
les pensées et la nature de Dieu nous sont vitalement communiquées. C'est là
notre vie en tant que chrétiens, comme la chair, rien que la chair, l'était
auparavant. La bénédiction est ouverte ainsi aux nations. «Ne
t'étonne pas, dit le Seigneur à Nicodème, de ce que je l'ai dit: il vous faut
(vous, Juifs) être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut…; il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit»
(versets 7, 8). La communication souveraine d'une nouvelle nature (nécessaire
au Juif, aussi bien qu'à l'homme d'entre les nations, quand il est question de
nature), comme chose entièrement nouvelle, comme nature nouvelle communiquée,
dans laquelle l'homme vit désormais avec Dieu, est applicable tout aussi bien à
un gentil qu'à un Juif, car ainsi, quant à sa vie, un homme n'est ni Juif, ni
gentil — «Il est né de Dieu» (comp. Jean
1: 12, 13). Cette vérité n'est pas développée ici; le
fondement seulement est posé; mais nous apprenons du Seigneur la vérité bien
plus profonde du fait de la vie divine, souverainement communiquée; mais
l'autre vérité est directement comprise dans celle-ci.
Nicodème s'arrête de nouveau;
il ne dit plus: «nous savons…» il faut qu'il se taise pour apprendre.
Alors viennent d'autres vérités, qui nous associent avec le ciel. Mais d'abord
le Seigneur montre, — ce que Nicodème aurait dû savoir, — c'est que, même quant
aux promesses terrestres, le témoignage de Dieu était clair:
il fallait qu'Israël fût né de nouveau, né d'eau et de l'Esprit. Le chapitre 36
du prophète Ezéchiel s'exprime en effet sur ce sujet comme suit:
«Mais j'ai épargné le nom de ma sainteté, lequel la maison d'Israël avait
profané parmi les nations au milieu desquelles ils étaient venus. C'est pourquoi,
dis à la maison d'Israël: Ainsi a dit le Seigneur,
l'Eternel: Je ne le fais point à cause de vous, ô maison d'Israël! mais à cause
du nom de ma sainteté, que vous avez profané parmi les nations, au milieu
desquelles vous êtes venus. Et je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané
parmi les nations, et que vous avez profané parmi elles;
et les nations sauront que je suis l'Eternel, dit le Seigneur, l'Eternel, quand
je serai sanctifié en vous, en leur présence. Je vous attirerai donc d'entre
les nations, je vous rassemblerai de tout pays, et je vous ramènerai en votre
terre. Et je répandrai sur vous des eaux nettes, et vous serez nettoyés; je vous nettoierai de toutes vos souillures et de
toutes vos idoles. Je vous donnerai un nouveau coeur, je mettrai au dedans de
vous un esprit nouveau: j'ôterai de vous le coeur de
pierre, et je vous donnerai un coeur de chair; et je mettrai mon Esprit au
dedans de vous; je ferai que vous marcherez dans mes statuts, et que
vous garderez mes ordonnances, et les ferez. Et vous demeurerez au pays que
j'ai donné à vos pères; et vous serez mon peuple, et
je serai votre Dieu. Je vous délivrerai de toutes vos souillures;
j'appellerai le froment, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai plus la
famine; mais je multiplierai le fruit des arbres, et le revenu des champs, afin
que vous ne portiez plus l'opprobre de la famine entre les nations. Et vous
vous souviendrez de votre mauvaise voie et de vos actions qui n'étaient pas bonnes; et vous détesterez en vous-mêmes vos iniquités et
vos abominations. Je ne le fais point pour l'amour de vous, dit le Seigneur,
l'Eternel, afin que vous le sachiez. Soyez honteux et confus à cause de votre
voie, ô maison d'Israël!» Pour jouir des
bénédictions des promesses de Dieu dans la terre, il faut qu'Israël soit né
d'eau et de l'Esprit, qu'il soit nettoyé selon les pensées de Dieu, et
renouvelé par l'Esprit de Dieu. La déclaration du Seigneur est plus simple que
celle du prophète, plus complète et plus absolue, parce qu'il expose la vérité
en elle-même: il montre comment un homme peut entrer
dans le royaume, et fait ressortir en conséquence la nécessité de la
communication d'une vie entièrement nouvelle dans son caractère, nous donnant
en même temps la précieuse assurance que nous sommes ainsi réellement nés de
l'Esprit, de manière à ce que nous participons à la nature de Celui duquel nous
sommes nés. «Ce qui est né de la chair, est
chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit» (verset 5). Mais Nicodème,
comme docteur d'Israël, aurait dû savoir qu'un tel changement était nécessaire
pour qu'Israël pût jouir de ses bénédictions terrestres avec Dieu.
Mais ceci fait ressortir la différence
qu'il y a entre les instructions du Seigneur et le caractère qu'elles revêtent
dans la bouche du prophète. Ezéchiel avait annoncé la nouvelle naissance
d'Israël d'une manière prophétique, comme l'opération pratique de la grâce de Jéhovah; et ce qu'il avait annoncé était parfaitement juste
et à sa place. Mais le Seigneur avait un autre genre de connaissance. La
prophétie avait l'autorité parfaite et divine, parce que le prophète disait ce
que Dieu lui avait inspiré de dire. Mais le Seigneur connaissait les choses
elles-mêmes dans leur vraie nature. Il pouvait dire, d'une manière absolue, ce
qui était nécessaire pour Dieu, parce qu'il était Dieu et qu'il venait de Dieu.
Son enseignement était un enseignement vraiment divin, et d'un prix infini.
Nous apprenons de Lui, qui le savait d'une manière essentielle, ce qui est
nécessaire pour Dieu. Il nous dit ce que le chrétien EST:
le chrétien a la connaissance de Dieu, de la part de Dieu lui-même, selon Sa
propre nature, et il participe à cette nature, afin qu'il la connaisse et qu'il
soit capable d'en jouir, — sans quoi il ne la connaît pas; et cette
connaissance, elle est apportée ici-bas, dans l'homme, jusqu'à nous. Mais comme
le Seigneur disait ce qu'il connaissait, il rendait aussi témoignage de ce
qu'il avait vu (verset 11); il pouvait parler de la
gloire céleste et de ce qui convenait à cette gloire, de ce qui était
nécessaire pour y avoir part. L'homme ne recevait pas ce témoignage:
l'esprit humain comprenait les choses humaines; mais ce qui était céleste et
spirituel, il ne le comprenait pas du tout; ce qui était céleste et spirituel
était pour lui ténèbres et folie: mais ceux qui recevaient ce témoignage
étaient nés de nouveau (Jean 1: 12, 13).
Arrêtons nos coeurs un moment sur cette
précieuse vérité. En Christ, nous avons quelqu'un qui révèle pleinement Dieu
lui-même: ses paroles disaient Sa nature, la
nature de Dieu lui-même; elles disaient cette nature dans l'homme, de manière à
révéler ce qui était nécessaire à l'homme pour qu'il pût avoir affaire avec
Dieu en bénédiction, mais elles le disaient directement, pleinement. Les
paroles de Christ étaient une révélation de la nature divine qu'il connaissait:
devant lui, nous sommes dans la pleine lumière, avec Dieu lui-même; nous avons,
non pas seulement des messages, quelque vrais qu'ils soient et quelque précieux
qu'il soit pour nous de les avoir de la part de Dieu, mais nous avons ce qui ne
laisse rien en arrière, la révélation de Dieu lui-même, et dans sa nature; en
sorte que ce qui est parfait en bénédiction est révélé, et révélé,
parfaitement. Ici, il s'agit avant tout, d'abord, de la nature;
ensuite vient le fait de ce que Christ avait vu; mais ce qui est spécialement
exprimé dans ce verset 11, c'est la complète compétence de témoignage et on est
amené ainsi nécessairement à la nature même des choses. Aucun prophète n'a pu dire: «Nous disons ce que nous savons et nous rendons
témoignage de ce que nous avons vu»; Dieu leur révélait des choses à venir,
ou envoyait par eux des messages au peuple; et ils annonçaient les unes et les
autres. Mais si Christ annonçait ce qu'il connaissait et rendait témoignage de
ce qu'il avait vu, c'était nécessairement de choses célestes qu'il était
question. Il connaissait, cela va sans dire, ce qui avait été prédit de Dieu; mais, en parlant de la nature qu'il était nécessaire
de posséder pour avoir affaire avec Dieu, et de ce qu'il connaissait et avait
vu, — il va plus loin que ce qui avait été prédit; il parle de ce qui est en
haut. Il nous conduit en haut, par conséquent. «Personne
n'est monté au ciel, sinon Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme
qui est dans le ciel» (verset 13). Nul n'était monté au ciel, pour apporter
ici-bas la connaissance de ce qui était dans le ciel;
mais Lui venait de là, et il pouvait dire parfaitement ce qui s'y trouvait et
il y était toujours, car il était Dieu. Mais cette connaissance divine
était une connaissance pour l'homme, car c'était le Fils de l'homme qui la
possédait. Le ciel et l'homme étaient unis dans la personne du Christ. Si
l'homme en dehors de Christ — comme tous l'étaient encore — n'était en aucun
sens entré dans le ciel, toutefois il y avait là quelqu'un qui, dans sa
personne, était le révélateur de ce qui était céleste. Mais comment
l'homme, qui, encore qu'il fût docteur en Israël, ne pouvait pas comprendre la
réalité de la nouvelle naissance (même telle qu'elle était nécessaire pour les
choses terrestres, annoncées par les prophètes), car il pensait dans la vieille
nature, — comment cet homme aurait-il pu comprendre les choses célestes?
Mais cette incapacité de l'homme amène une
autre vérité et met en évidence la porte d'entrée, qui seule donne accès à ce
qui est céleste; et si cette porte a ce caractère,
elle est donc ouverte à quiconque croira. Non seulement il faut qu'un
homme soit né de nouveau, même pour jouir des bénédictions terrestres;
mais il y a encore d'autres conseils de Dieu. Il faut, selon les conseils de
Dieu, à cause de l'état de l'homme, que le Fils de l'homme, — car Jésus était
plus que Messie — soit élevé et rejeté de la terre. Mais cette élévation du
Fils de l'homme a été sa réjection de la part du monde. Christ n'a pas pu, —
car l'homme était pécheur, prendre sa place de Messie pour la bénédiction d'Israël; il a fallu qu'il souffrît sous un autre caractère,
comme Celui qui a dû dire à tous les hommes: «Comme Moïse éleva le serpent au
désert…» (verset 14). Au lieu d'un Messie vivant, il leur fallait un Fils de
l'homme rejeté et mourant. La croix est la puissance qui guérit, qui sauve
l'homme. Quiconque croira en Lui ne périra pas, mais aura la vie éternelle, —
car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils. Cette vérité avait une
immense portée; elle ouvrait le chemin à la
manifestation la plus complète de Dieu et de la grâce, ou plutôt même, elle
était cette manifestation, Dieu faisait une oeuvre efficace, non pas pour
accomplir les promesses prophétiques seulement, mais pour amener les hommes à
Dieu, «afin que quiconque croit en Lui (le Fils de l'homme), ne
périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle». Cette oeuvre était nécessaire; il fallait que l'expiation fût faite, que la
rédemption fût accomplie, si l'homme devait entrer en relation avec un Dieu
saint. S'il y avait une révélation de la nature divine, et si, pour y
participer, il fallait avoir affaire avec Dieu, l'expiation était nécessaire
aussi bien que la nouvelle naissance: Il fallait que le Fils de l'homme, Celui
qui, comme homme, devait, dans la nature de l'homme, hériter de toutes choses,
et qui avait entrepris la cause de l'homme, fût élevé comme le serpent dans le
désert; il fallait qu'il fût fait péché pour nous, afin que les hommes pussent regarder
vers Lui et vivre. L'expiation répondait au besoin de l'homme;
mais elle est un côté seulement de la vérité. Celui qui s'en tient à elle
seulement, voit ce qui satisfait à la sainte nature et au jugement de Dieu,
mais Dieu est devant lui comme un Juge saint; et
l'expiation par conséquent ne donne pas à l'âme une pleine liberté: elle est le
côté propitiatoire, le côté nécessaire de la mort de Christ. Mais d'où
est-elle procédé? De ce que Dieu a tant aimé le monde,
que le Fils de l'homme qui devait être élevé était le Fils de Dieu, que Dieu,
dans son amour, avait donné. Dieu a tant aimé, qu'il a donné. Ainsi, si la
propitiation était nécessaire, c'est l'amour qui est la source de tout.
La sainteté de la nature de Dieu et son juste jugement sont maintenus pour ce
qui regarde le péché, mais son amour est manifesté. Le Fils de l'homme était
Fils de Dieu: il était l'un et l'autre à cette fin
merveilleuse que l'homme pécheur, quel qu'il fût, qui croirait en Jésus, eût la
vie éternelle. Ce fut là aussi l'épreuve finale de l'homme.
La nature de Dieu est donc révélée, et une
double oeuvre est accomplie, qui, en même temps qu'elle met l'homme en état de
jouir de cette nature par le fait qu'il est né d'elle, glorifie aussi cette
nature dans tout son caractère, en sorte que le don de la vie éternelle
maintient et manifeste l'amour, la sainteté et la justice de Dieu.
Telle est la nature de la vie nouvelle que
nous recevons de Dieu, mais le vrai et complet caractère de cette vie, et les
voies et la manière selon lesquelles toute cette oeuvre de grâce s'accomplirait
pour nous en bénédiction et pour la gloire de Dieu, ne sont pas développés ici: c'est ce dernier point que je voudrais maintenant, avec
l'aide du Seigneur, essayer de mettre ici en lumière.
Si le Fils de l'homme fut élevé et mourut
pour nous amener à Dieu, où est la vie? et comment
trouver la vie? Dans la résurrection. Mais nous sommes amenés ainsi à un autre
élément important de vérité: si je suis ressuscité, je
suis ressuscité d'entre les morts; je mourus en Christ. Cette vérité, nous le
verrons, a un double caractère. Je puis me considérer comme n'ayant aucune vie
spirituelle, et par conséquent comme étant mort dans mes fautes et mes péchés; ou bien, je puis me considérer comme vivant dans le
péché et la chair, et alors je parle d'être mort à ces choses. Christ pouvait
parier d'une nouvelle nature nécessaire pour entrer dans le royaume;
mais il ne pouvait pas, alors, dire à personne de se tenir pour mort (comp.
Romains 6: 11). Il pouvait rattacher cette nature à Dieu, directement, en
déclarant ce qu'elle était et ce que Dieu était; et
l'on comprend que ce rôle convenait d'une manière particulière à sa personne,
faisant de lui aussi un révélateur divin de ce qu'il connaissait et de la
participation de l'homme à la nature divine. C'était là la part vraiment
excellente (comp. Luc 10: 38-42). Mais pour notre
délivrance, il fallait qu'une autre vérité, savoir la mort et la résurrection
du Seigneur Jésus Christ, se rattachât à celle-ci. Nous recevons Christ pour
notre vie quand il est mort et ressuscité. Il est un esprit vivifiant;
parce qu'il vit, nous vivons; il est notre vie, cette vie éternelle qui était
avec le Père et qui nous a été manifestée (1 Corinthiens 15: 45; Jean 14: 19;
Colossiens 3: 3, 4; 1 Jean 1: 1-3). Mais, pour que des pécheurs puissent avec
justice, et selon Dieu, avoir part à cette vie, il faut que Christ fasse la propitiation; il faut qu'il meure. Il mourut au péché une
fois pour toutes; et maintenant vivant dans la
résurrection, il vit à Dieu (Romains 6: 10). Nous le recevons par l'Esprit dans
nos coeurs, et nous avons la vie: «C'est ici le
témoignage, que Dieu nous a donné la vie éternelle; et cette vie est dans son
Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas
la vie» (1 Jean 5: 11, 12). Mais Celui que nous
recevons est Celui qui est mort et ressuscité, notre vie, — le vrai «Moi» dans lequel je dis du péché: «ce n'est plus Moi»
(Romains 7: 17). «Je suis crucifié avec Christ; et je
ne vis plus moi, mais Christ vit en moi» (Galates 2: 20). C'est là la vie de
Christ comme ressuscité des morts, en nous: la
puissance de la vie en résurrection. Nous ne sommes vivants, pour la foi, qu'en
Lui et par Lui, bien que la chair soit avec nous de fait. Mais cette chair qui
est en moi, je ne la reconnais pas comme vivante et comme faisant partie de
moi-même, mais seulement comme un ennemi que je dois vaincre. C'est pourquoi
l'épître aux Romains (chapitre 7: 5), en parlant de
notre position comme chrétiens, dit: «Quand nous étions dans la chair»;
et au chapitre 8, verset 9, elle déclare: «Vous n'êtes pas dans la chair, mais
dans l'Esprit, si toutefois l'Esprit de Dieu habite en vous». D'autres passages
de l'Ecriture, que nous rencontrerons en poursuivant notre étude, jetteront
plus de clarté encore sur ce point.
J'ai dit que cette face de la vie divine en
résurrection, dont je parle maintenant, se présente à nous de deux manières,
dans l'Ecriture On peut envisager l'homme, ou bien comme vivant dans le péché,
ou bien comme mort dans le péché. Sa chair est vivante et active quant au mal; — elle est complètement morte, quant à Dieu; il n'y a
pas, dans l'homme naturel, un seul mouvement de l'âme vers Dieu. L'épître aux
Romains nous présente la première manière de considérer l'homme;
celle aux Ephésiens, la seconde. Elles s'unissent pour présenter l'homme comme
ressuscité avec Christ, bien que l'épître aux Romains nous amène à peine jusque
sur ce terrain qu'elle atteint seulement. L'épître aux Romains enseigne
pleinement la résurrection de Christ par Dieu le Père, mais elle touche à peine
le fait que nous sommes «vivants à Dieu».
L'épître aux Ephésiens, pour ce qui regarde
la doctrine sur ce point, nous présente Christ comme mort, et le pécheur mort
dans le péché (chapitre 2: 1); et Christ et le pécheur
ressuscités ensemble, par l'élévation de Christ dans les hauts cieux et l'union
de l'Eglise avec lui. L'homme, dans l'enseignement de cette épître, n'est pas
vu, comme vivant impiement dans le péché (bien que le fait soit reconnu); mais selon la pleine intelligence de son état en rapport
avec Dieu: il est mort dans le péché; et la condition tout entière de
l'Eglise est le résultat de la même puissance intervenant pour ressusciter
Christ lui-même, et chaque croyant spirituellement (chapitres 1 et 2).
Dans l'épître aux Romains, Christ est
envisagé comme ressuscité des morts, mais non monté au ciel (sauf dans une
allusion au verset 34 du chapitre 8), parce que le but du Saint Esprit dans
cette épître est de montrer l'abolition de l'ancien état et l'introduction,
pour la vie et la justification, dans le nouvel état, — non les glorieux
résultats de la résurrection excepté en espérance. La culpabilité de l'homme
est abondamment démontrée. Christ est mort pour nous;
mais il est aussi ressuscité pour notre justification; nous sommes justifiés, —
morts au péché et vivants à Dieu, — délivrés de la loi.
L'épître aux Colossiens occupe une place
intermédiaire entre les deux précédentes, quant à la doctrine. Elle considère
l'homme comme vivant dans le péché, mais le chrétien comme étant mort et comme
étant maintenant vivifié avec Christ. La nouvelle nature, que nous possédons en
tant que nés de Dieu, quand notre vraie condition a été pleinement démontrée,
revêt, dans cette épître, le caractère d'une vie qui est le résultat de
l'enseignement de la mort et de la résurrection avec Christ, et dans laquelle
nous sommes même assis dans les lieux célestes en Lui.
Mais c'est de notre condition dans la vie
que je voudrais m'occuper ici. Rappelons-nous que Christ, ainsi ressuscité, est
notre vie. Il a fallu que l'oeuvre de l'expiation fût accomplie, autrement
aucun pécheur n'eût pu être uni à Lui; il n'eût pu
donner aucune vie, selon Dieu, à personne; le grain de blé serait demeuré seul:
non parce que la vie et la puissance de la vie n'étaient pas en Lui, mais la
justice de Dieu aurait manqué. Mais l'expiation a été accomplie;
et maintenant, Christ, — non pas le premier Adam, — est ma vie comme
croyant. Mais alors, je dis: «Quand j'étais
dans la chair». Je ne suis pas dans la chair, mais dans l'Esprit;
je ne suis pas du tout devant Dieu dans le premier Adam, dans son péché et sa
responsabilité, mais dans le second Adam, qui est devenu ma vie. Je suis en Lui
comme ma justice, il est en moi comme ma vie. Je dis maintenant:
«Je suis mort au péché; je suis crucifié avec Christ, je suis vivant à Dieu par
Jésus Christ. «Car en ce qu'il est mort, il est mort
une fois pour toutes au péché, mais, en ce qu'il vit, il le vit à Dieu. Vous
aussi tout de même, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché»
(Romains 6: 10, 11). C'est ce sur quoi Paul insiste dans le chapitre 6 de
l'épître aux Romains: «Nous avons été baptisés pour sa
mort» (verset 3); «nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de
sa mort» (verset 5). Nous sommes morts au péché. «Si
nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui»
(verset 8). C'est pourquoi (car, comme je l'ai dit, l'apôtre, dans l'épître aux
Romains, ne fait qu'aborder ce terrain), nous devons nous tenir pour vivants à
Dieu par lui (verset 11). Ainsi dans l'épître aux Galates encore, Paul dit: «Christ vit en moi» (chapitre 2: 20); comme il avait
dit ailleurs: «l'Esprit est vie à cause de la justice» (Romains 8: 10). Mais
dans ces deux épîtres, je le répète, il n'est dit nulle part que nous soyons
ressuscités avec lui.
Remarquez que, dans les éléments mêmes de
la doctrine dont nous parlons, — à cause de sa nature même, — nous ne sommes
pas appelés à mourir au péché. Nulle part, dans l'Ecriture, on ne trouve une
pareille pensée. Nous sommes appelés, comme vivants en Christ, à mortifier tous
les mouvements du péché, mais non à mourir au péché. Nous sommes vivants en
Christ qui mourut; et nous sommes considérés comme morts,
et appelés à nous considérer comme morts, parce que Christ, qui est notre vie,
mourut. «Je suis crucifié avec Christ». «Ceux qui sont en Christ ont crucifié la chair» (Galates 2:
20; 5: 24). «Tenez-vous vous-mêmes pour morts»; «Nous
avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort», «ensevelis avec
Lui… pour sa mort» (Romains 6: 11; 4). «Vous êtes
morts» (Colossiens 3: 3). Tel est le langage uniforme de l'Ecriture. Toutes les
phrases sentimentales qu'on répète sur ce que la crucifixion de la chair est
une mort lente, ne sont que le renversement du sens clair et impératif de tous
ces passages. «Je suis crucifié avec Christ, et je ne
vis plus moi, mais Christ vit en moi» (Galates 2: 20). Nous sommes morts en Christ; telle est la doctrine de l'Ecriture. Les épîtres
aux Romains, aux Galates, aux Colossiens, etc., enseignent toutes également
cette doctrine et insistent sur elle auprès des chrétiens. Je suis complètement
délivré de tout le système dans lequel je vivais, quand je vivais dans la
chair. L'apôtre en appelle à ce fait, en en faisant ressortir les conséquences pratiques: «Si vous êtes morts avec Christ, pourquoi
établissez-vous des ordonnances, comme si vous étiez encore en vie dans le
monde» (Colossiens 2: 20, 21) ? Telle est donc la vie que le chrétien possède,
comme étant né de Dieu, maintenant que Christ est mort et que, en tant que
ressuscité, il est devenu sa vie.
L'épître aux Ephésiens fait un pas de plus,
je l'ai déjà fait remarquer: comme nous avons vu, elle
n'envisage pas Christ dans sa vie d'amour et de piété, et l'homme vivant dans
le péché; mais l'homme mort dans le péché, et Christ d'abord comme mort, Christ
mort pour le péché et au péché. L'apôtre voit l'homme dans la fosse et la tombe
de la mort, par le péché, et Christ descendu en grâce dans cette tombe, où
l'homme gisait par le péché. Mais Christ, ainsi, a ôté le péché comme coulpe,
et est descendu pour sauver et délivrer l'homme de cette condition. Dieu
ressuscite Christ et «nous» par la même puissance; et Dieu veut que nous
sachions: «quelle est l'excellente grandeur de sa puissance envers nous qui
croyons selon l'opération de la puissance de sa force, qu'il a opérée dans le
Christ, en le ressuscitant d'entre les morts (et il l'a fait asseoir à sa
droite dans les lieux célestes)» et que Lui qui est riche en miséricorde, «à
cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts
dans nos fautes, nous a vivifiés avec le Christ». Ainsi,
«nous sommes son ouvrage, étant créés dans le Christ Jésus» (Ephésiens
1: 19, 20; 2: 4, 5, 10).
Ainsi, comme le chapitre 3 de l'évangile de
Jean nous a appris quelle est la nature de la vie que nous recevons de Dieu
(savoir que cette vie étant née de l'Esprit, est esprit, moralement
parlant divine dans sa nature), les épîtres nous font connaître la
position dans laquelle la possession de cette nouvelle vie nous place, en tant
que cette vie est la vie de Christ ressuscité, après qu'il a été livré pour nos
offenses et qu'il est mort une fois au péché. Quel est donc l'effet qui en
résulte quant à notre relation avec le péché et avec Dieu?
L'épître aux Romains, comme aussi celle aux Galates, nous apprend que nous
sommes morts avec Christ, et que nous devons nous tenir pour morts au péché; — que notre vieil homme a été crucifié avec Lui; mais
que nous sommes vivants à Dieu; — que ce n'est pas nous qui vivons, mais que
Christ vit en nous. L'épître aux Colossiens nous enseigne que nous sommes morts
avec Christ, et que nous sommes ressuscités avec Lui; et de plus, que lorsque
nous étions morts dans nos péchés et dans l'incirconcision de notre chair, Dieu
nous a vivifiés ensemble avec Lui, nous ayant pardonné toutes nos offenses, et
nous a ramenés d'entre les morts avec Christ, à une vie nouvelle quant à
nous-mêmes; mais, selon l'efficacité de sa mort, nous ayant entièrement
pardonné tous les péchés et l'état de péché, dans lesquels nous étions, avant
que nous fussions ainsi ressuscités, en conséquence de l'efficacité de sa mort.
L'épître aux Ephésiens s'empare exclusivement de ce dernier point, et lui donne
tous ses développements; elle nous voit vivifiés avec Christ, et ressuscités de
la mort du péché, par la même puissance qui ressuscita Christ lui-même; elle ne
nous montre pas seulement la nature divine devenue notre vie, mais nous apprend
que nous sommes morts au péché, vivants à Dieu, ressuscités, pardonnés, et
acceptés, comme étant dans la condition, dans laquelle Christ se trouve comme
ressuscité, bien plus, assis dans les lieux célestes avec Lui. La nature
nouvelle qui nous est donnée est divine: cela est
infiniment excellent! Mais à cause de la mort et de la résurrection qui sont
intervenues, et à cause de notre union avec Christ, notre condition relative
tout entière est changée; nous ne sommes pas, pour
Dieu et pour la foi, tenus pour vivants dans le vieil homme; nous n'y sommes
pas du tout: nous l'avons dépouillé. Le vieil homme (dans l'estimation de la
foi, et selon la possession d'une nouvelle vie, et le fait que nous sommes
vivants dans cette nouvelle vie) est mort est a pris fin. Nous sommes en
Christ, et Christ est notre vie; nous sommes en Lui et
vivants dans ce à quoi il vit, savoir à Dieu En conséquence, notre position
n'est pas du tout dans le premier Adam. Nous sommes morts, en tant que nous
étions en Lui, à tout ce qu'il est; mais nous sommes
vivants dans le dernier Adam, le Seigneur Jésus, selon toute l'acceptation dans
laquelle il vit maintenant devant Dieu.
Ainsi le chapitre 3 de l'évangile de Jean
nous apprend quelle est l'excellence intrinsèque de la vie que nous recevons de
Dieu, et nous la montre en rapport direct avec ce qui est divin, Christ parlant
de ce qu'il connaissait et montrant qu'il faut que nous ayons une nature venant
de Dieu et propre pour Dieu lui-même. Christ parlant ainsi, ce qu'il
connaissait est du plus profond intérêt; — c'est la
communication directe de ce qui est divin. Cette vie, dans ce chapitre de Jean,
est présentée dans sa nature et son origine, en contraste, avec la chair: Jean en fait ressortir le vrai caractère et
l'excellence. L'épître aux Ephésiens confirme ce que dit Jean quant au résultat; car Dieu nous a élus, «afin que nous fuissions
saints et irréprochables devant lui en amour» (Ephésiens 1: 4). Mais pour ce
qui regarde la condition et l'état de cette vie, les épîtres développent le
sujet avec plus d'étendue: Christ étant mort, — nous,
étant vivants dans la vie du Christ, nous, sommes [considérés comme] morts au
péché (la vie étant une chose nouvelle, entièrement distincte du vieil homme),
et comme vivants en Christ. Nous ne sommes pas dans la chair;
nous sommes morts et ressuscités. Etre régénéré, c'est être mort et ressuscité,
car nous recevons Christ comme vie; c'est avoir laissé
Adam, sa nature et ses fruits, la condamnation et la mort, et le jugement
derrière soi, et se trouver délivré de toutes ces choses, nécessairement et
justement agréable à Dieu, selon l'acceptation de Christ devant Dieu. Les deux
natures sont distinctes. Je ne suis plus dans la chair;
je suis mort; je suis ressuscité; je suis accepté en Christ ressuscité; je suis
participant de la nature divine pour jouir de la plénitude de cette nature en
Dieu.