Sur la mélodie de l'Hymne 147
Quand l'aurons-nous, ce bonheur
ineffable,
D'être à Jésus réunis pour jamais?
De le voir, Lui!…
le Sauveur adorable,
Dans le séjour de l'éternelle paix.
L'instant si court qui, de Lui,
nous sépare,
En soupirant fait élever les yeux;
Mais le temps fuit… de nos jours il
s'empare:
Jésus, sans nous, est encor dans
les cieux!
Mille ans, pour Lui, ne sont qu'une
pensée,
La nuit d'attente est une nuit sans
fin.
O Seigneur!
quand sera-t-elle passée,
Pour voir briller l'Etoile du matin?
En veille, en lutte, en fatigue, en
faiblesse,
Nous attendons son lever dans les
cieux,
Car, dans nos coeurs,
cet astre d'allégresse
Répand déjà son éclat radieux.
Mais ce prélude à la gloire
immortelle,
Ne suffit pas, Jésus, à nos désirs;
C'est Toi, c'est Toi!
que notre coeur appelle;
Te voir sera la fin de nos soupirs!
Oh!
viens, parais, Toi qui, seul, nous consoles,
Enlève-nous de ce triste séjour,
Et que la voix de ces faibles
paroles,
Dise, des tiens, le dernier chant d'amour!
Juin 1866