Miettes recueillies à la conférence de Vevey, sur le livre des Actes des Apôtres

Miettes recueillies à la conférence de Vevey, sur le livre des Actes des Apôtres. 1

Chapitre 1. 1

Chapitres 2 et 3. 2

Chapitre 4. 3

Chapitre 5. 3

Chapitre 6. 3

Chapitre 7. 4

Chapitre 8. 4

Chapitre 9. 4

Chapitre 10. 5

Chapitre 11. 5

Chapitre 12. 6

Chapitre 13. 6

Chapitre 14. 6

Chapitre 15. 6

Chapitre 16. 7

Chapitres 17 et 18. 7

Chapitre 19. 7

Chapitre 20. 7

Chapitre 21. 7

 

Chapitre 1.

Chapitre 1. — En général, il semble que le Livre des Actes est une mise à exécution de Luc 24: 47. Or le point de départ, ici, est le ciel: Jésus monte au ciel et c'est de là que la mission est donnée: cela diffère de Matthieu, où le départ est différent (Matthieu 28: 16, 17). C'est donc l'évangile de la grâce, qui premièrement est annoncé à la ville la plus coupable. Ce chapitre 1er est, en quelque sorte, une chose à part, une introduction; c'est seulement au chapitre 2, que le Saint Esprit est donné. En Jean 20: 22, l'expression de: «Recevez le Saint Esprit», ne change pas le fait que ce n'est qu'au chapitre 2, que l'Esprit est donné. Toutefois, si l'on veut presser sur les mots, c'est de l'Esprit de vie et d'intelligence qu'il est question en Jean, et non de l'Esprit envisagé comme personne, car ce n'est qu'à partir de l'entrée de Jésus dans la gloire, qu'il est donné comme tel. Maintenant, nous sommes les temples du Saint Esprit, et plus tard nous ne perdrons rien, car nous le serons encore dans la gloire.

Il faut distinguer entre l'Esprit en tant que sceau, adoption; et l'Esprit en tant que puissance, car sous ce dernier caractère, Il peut faire parler une ânesse; tandis que, s'il s'agit de l'Esprit, personne divine, habitant dans un individu, Il est le sceau de sa position devant Dieu, et c'est ce qui a lieu, à partir du don de l'Esprit descendu le jour de la Pentecôte dans l'Eglise.

Le verset 8 montre le renvoi du royaume pour donner le Saint Esprit. Dans l'économie à venir, les fidèles recevront bien l'Esprit, mais seulement comme capacité pour la jouissance des choses que l'on possède; tandis que actuellement, l'Esprit est les arrhes des choses que nous ne possédons pas encore; car ici-bas nous n'avons rien, c'est pourquoi le temps actuel n'est pas, au fond, une économie; car s'il s'agit d'économie, on possède quelque chose, mais ici nous n'avons rien, notre héritage est dans le ciel. — Le royaume pour Israël est maintenant suspendu en attendant qu'il soit établi.

Or la chose importante ici, c'est que le Saint Esprit, en vertu des conseils de Dieu, vient et prend place là, pour nous placer dans la position où Christ lui-même se trouve, et Il se trouve dans la position qui lui est faite selon les conseils de Dieu. C'est ainsi que nous, croyants, sommes présentement associés à Christ, en tant qu'homme, au sein de la gloire de Dieu. Le Saint Esprit donne la force de l'intelligence de la position, dans laquelle nous sommes par la résurrection de Christ. Si la vie vient en moi dans mon état naturel, je vois combien je suis malheureux et misérable, mais si, au contraire, nous sommes vivifiés avec Christ, c'est tout autre chose; il ne s'agit alors pas de l'état de nature, mais de la position dans laquelle me place la résurrection; alors, c'est clair, il n'est plus question du péché. A la croix, le péché est totalement ôté, et dans la résurrection, il n'est plus. Par la foi, la rédemption est saisie, on comprend alors comment il se peut que des êtres, tels que nous, ont pu être associés à Christ. Cependant, quelle que soit notre association à Christ, il faut toujours maintenir la différence qui existe quant à sa personne. Christ est entré au ciel, à la suite de son oeuvre accomplie et en tant qu'homme, dans la gloire qu'Il possédait déjà comme Dieu.

 Chapitres 2 et 3.

Chapitres 2 et 3. — Ce troisième chapitre, ainsi qu'une partie du précédent (verset 39), est une prédication aux Juifs, afin qu'ils reçoivent le Saint Esprit, non comme individu, mais comme nation; car, comme en Jérémie, Dieu dit: «Lorsque j'aurai parlé contre une nation et contre un royaume pour l'arracher,… si cette nation là, contre laquelle j'aurai parlé, se détourne du mal qu'elle avait fait, je me repentirai», etc. (chapitre 18: 7, 8). Dieu ne juge pas avant que la grâce offerte n'ait été rejetée, c'est ce qui est arrivé aux Juifs.

Pour ce qui est des langues de feu, elles désignent cette puissance de la parole qui écarte le mal; les méchants, eux, seront détruits, mais le mal est jugé dans le croyant (Marc 9: 49; Hébreux 4: 12).

A partir du verset 42 du chapitre 2, nous avons l'état de l'Eglise (il est bien doux de penser que Christ attend aussi, comme nous, l'accomplissement des conseils de Dieu. Nous attendons avec Lui, et lorsqu'il en est ainsi, cela rapproche Christ du coeur). Or, sitôt qu'il y a, par l'Esprit, déploiement de la vie de résurrection, on voit cesser l'égoïsme au milieu des chrétiens, ce qui, certes, n'est pas naturel au coeur de l'homme. On voit aussi, dans le tableau qu'offraient alors les chrétiens, la réponse à cette demande de Christ: «qu'ils soient UN en nous». L'Eglise est ici représentée en Pierre, mais son administration ne devait pas demeurer, comme en Jean 21: 22: «jusqu'à ce que je vienne»; c'était en quelque sorte une forme judaïque, tandis qu'en Jean, il est dit: «Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne» c'est alors l'église Joannitique, quant à sa forme. Il est à remarquer que l'Eglise de Pierre (puisqu'on emploie ce terme) a duré plus longtemps que celle de Paul: voici ce que je veux dire: l'église de Pierre n'a pas été bâtie par lui, mais par Christ. Pierre, lui, n'avait qu'à recevoir les pierres vivantes qui venaient se poser sur le fondement (Matthieu 16; 1 Pierre 2: 4, 5). Ce n'était pas le cas de Paul, car dit-il: «J'ai posé le fondement comme un sage architecte, mais, ajoute-t-il, que chacun prenne garde à ce qu'il édifie dessus». Tout ce qui serait édifié dessus ne serait pas de bon aloi. Quant à Jean lui-même, il ne parle jamais de l'Eglise, mais des individus; il a veillé sans doute sur l'Eglise, jusqu'à ce qu'il vît venir Christ dans son règne.

Dans le chapitre 3, ce n'est pas la présence du Saint Esprit qui est promise, bien que ce soit l'Esprit, qui y parle, mais c'est Christ en personne, à la suite de la repentance et de la conversion d'Israël (verset 20). Ce que nous devons remarquer aussi, ce sont ces paroles: «en détournant chacun de vous de vos méchancetés» (verset 26). C'est bien ce qui aura lieu plus tard pour la nation entière, selon cette déclaration du prophète: «Le Libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob l'impiété» (Romains 11: 26).

Chapitre 4. 

Chapitre 4. — Dans ce chapitre, nous avons la position que les chefs de la nation juive prennent en face du témoignage que les apôtres rendaient, car loin que ce témoignage les portât à se juger, il servit, au contraire, à manifester leur inimitié contre Jésus. A la suite de, cette manifestation impie, les apôtres vont «vers les leurs»; c'était une chose nouvelle sur la terre (verset 23) — le monde était d'un côté, et les chrétiens de l'autre, et c'était au milieu d'eux qu'agissait le Saint Esprit. La position de la nation fut alors clairement dessinée: les Juifs sont montrés au même niveau que les Gentils, leur étant assimilés dans leur inimitié contre Dieu. Mais ce qui se produit ici sert à manifester la séparation des disciples d'avec le monde.

Le premier fait donc de l'Esprit est de bannir l'égoïsme du milieu des chrétiens: ensuite, de faire prendre aux chrétiens leur vraie position dans ce monde. La présence du Saint Esprit ici met en évidence ce fait important: la présence de Dieu dans l'Eglise.

 Chapitre 5.

Chapitre 5. — Ici, l'Esprit met à nu le mal, l'hypocrisie d'Ananias. Le monde se montre adversaire, d'un côté, et l'hypocrisie, de l'autre; mais Dieu était tellement près, que le mal ne pouvait subsister là où Dieu était. Ceci se retrouve aussi dans une réunion de frères, car si l'état de l'assemblée est bon, le mal ne peut subsister devant Dieu. Remarquons aussi que le péché d'Ananias est un de ces péchés qui vont à la mort. — Au dedans, Dieu manifestait sa puissance (verset 12), et de même au dehors par l'intervention des anges (verset 19), quand l'opposition des Juifs reparaît de nouveau contre les apôtres (verset 17). Dieu envoie un ange pour délivrer Pierre, afin qu'il pût poursuivre son oeuvre. Au verset 28, la conscience commence à être inquiétée; ils craignent que le sang de cet homme ne vienne sur eux, après avoir dit: «que son sang soit sur nous». Une chose frappante ici, c'est que Pierre parle (verset 29) d'une manière plus brève, on pourrait dire plus hardie, car à quoi bon jeter les perles devant les pourceaux? «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes»; vous avez pris votre parti, nous, nous prenons le nôtre: nous sommes les témoins de Dieu. En cette circonstance, la sagesse des apôtres est remarquable, ils ne s'attaquent pas au souverain sacrificateur; pour eux ce n'était pas une question de droit, mais d'obéissance, et il n'y a rien qui rende plus fort et plus humble que l'obéissance; les apôtres font leur oeuvre en demeurant dépendants de Dieu. Voilà ce que produit l'Esprit de Dieu: le calme et l'obéissance.

Chapitre 6.

Chapitre 6. — Maintenant, nous entrons dans une nouvelle phase de l'Eglise. Le service ne se faisant pas bien, des serviteurs spéciaux sont nommés. A ce moment, on peut remarquer la liberté de l'Esprit de Dieu dans le témoignage, ce n'est plus uniquement par Pierre que le témoignage est rendu, mais l'Esprit en excite d'autres à le faire publiquement: tels que Etienne et d'autres après lui. Ce fait montre que, malgré le déclin qui se voit déjà dans l'Eglise, Dieu est au-dessus et son action n'est pas douteuse, car des sacrificateurs mêmes obéissent à la foi. C'était Dieu agissant au milieu du mal, car les sacrificateurs restaient cependant encore attachés au système des ordonnances. Plus tard, par l'épître aux Hébreux, Dieu met fin à ce mélange (Hébreux 13); les chrétiens avaient leur autel, à eux; et les autres avaient le leur, mais ceux qui servaient au tabernacle ne pouvaient participer à l'autel des chrétiens: on ne peut pas être en même temps juif et chrétien.

Chapitre 7.

Chapitre 7. — Ici, tout ce qu'il y avait à dire, c'est que si Dieu avait suscité un Joseph, on l'avait rejeté; si Dieu avait suscité un Moïse, on l'avait rejeté aussi; maintenant, dit Etienne, voici votre propre histoire: vous avez renié le Saint et le Juste. Leur triste état était clairement démontré, puisqu'ils agissaient de la même manière que leurs pères.

En Etienne donc, nous avons la puissance de Dieu, non pas pour établir l'Eglise sur la terre, mais pour ouvrir le ciel à l'homme rempli du Saint Esprit. L'homme naturel résiste à Dieu, et le ciel est ouvert à l'homme rempli de l'Esprit. Nous faisons donc ici un pas de plus: ce n'est pas Christ revenant du ciel sur la terre, mais c'est le ciel ouvert pour recevoir ceux qui sont de la terre. La porte donc est fermée pour les Juifs, mais elle est ouverte à ceux qui vont au ciel; il y a ainsi rupture complète avec la terre. Ceci est une remarque très importante. Quelle belle chose! Christ établit les siens dans le ciel! L'esprit d'Etienne était séparé de son corps, mais présent avec le Seigneur; cela fait voir que ce que dans ce monde, on appelle vie, est la partie la plus misérable de la vie, car on est absent du Seigneur.

Verset 60. — Quelle ressemblance avec Christ! Voilà l'effet produit par la vue de Christ glorifié auprès de Dieu; c'est là quelque chose de nouveau même historiquement.

Chapitre 8. 

Chapitre 8. — Maintenant, le témoignage rendu par Etienne, que le ciel est ouvert, a pour effet: 1° de disperser l'Eglise. 2° Comme Dieu est au-dessus du mal, l'évangile est prêché partout. C'était là une énergie libre du Saint Esprit pour répandre l'évangile en dehors des Juifs. Ainsi la prédication de l'évangile échappe, pour ainsi dire, des mains des apôtres, et se répand ailleurs par d'autres instruments.

Chapitre 9. 

Chapitre 9. — Ici, nous avons l'appel de Saul, qui est d'abord l'expression de l'iniquité des Juifs contre Christ; il est envoyé jusque dans les villes étrangères pour persécuter ceux qui invoquaient ce Nom.

Jusqu'à présent nous avons vu l'action de l'Esprit de Dieu, en conséquence de l'exaltation du Fils de Dieu; ensuite la libre action de l'Esprit pour poursuivre le témoignage de l'évangile en dehors des Juifs qui le rejetaient. Maintenant, nous avons une nouvelle chose, c'est que l'église à Jérusalem cesse d'être le centre d'action de l'Esprit de Dieu sur la terre. Nous avons donc ici un nouveau point de départ. En Saul nous avons non seulement un homme pécheur, mais un homme actif pour s'opposer au témoignage rendu par l'Esprit au nom de Jésus — il voulait anéantir cette voie. Maintenant se présente le Seigneur de gloire, non pas glorifié seulement, comme le Seigneur de ceux qui étaient persécutés. Ceci est une chose en dehors des voies de Dieu envers l'homme. La révélation des conseils de Dieu envers l'homme est tout autre chose que les voies de Dieu envers l'homme, même pour lui pardonner. Les voies de Dieu, sous ce rapport, se relient à la responsabilité de l'homme envers Dieu. A cet égard, tout est terminé, Dieu ayant mis l'homme à l'épreuve de toutes manières et l'homme ayant manqué en tout. Maintenant c'est quelque chose d'entièrement nouveau; le péché de l'homme a ainsi amené la révélation des conseils de Dieu, formés avant que la responsabilité de l'homme existât. L'homme n'est ainsi pour rien dans ce que Dieu fait maintenant: c'est l'homme nouveau en Christ ressuscité, car Christ est bien toujours, enpersonne, la vie éternelle; mais s'il ne meurt pas, «il demeure seul», mais s'il meurt, Il révèle, en sa personne, tous les conseils de Dieu. C'est ce que Paul voit. Or dans cette nouvelle chose, il n'est pas question de la responsabilité de l'homme, car c'est la justice de Dieu établie dans la gloire. L'élection de l'Eglise est en vue d'un état de choses qui n'est pas de la terre du tout; elle est pour un ordre de choses entièrement céleste. Israël, au contraire, a été élu pour la terre.

Ici, nous avons, en Paul, l'homme physique à bout, il dit: «Seigneur, que veux tu que je fasse?» Il renonce à sa volonté propre complètement, il est tout brisé, c'est pourquoi on le voit soumis à l'évangile comme tout autre.

Remarquons, en passant, l'intimité qui existe entre Jésus et les siens, c'est pourquoi Ananias (verset 3) s'en prévaut pour parler de Saul au Seigneur, comme si le Seigneur ne savait pas ce qu'il était; aussi voit-on que le Seigneur ne le repousse pas, mais il lui répond comme un ami qui s'entretient avec son ami. Remarquez le mot «car», du verset 15, — dans l'histoire de Paul un trouve deux phases distinctes: persécuteur, ensuite adorateur. Pour un moment il est mis de côté, il est conduit à Tarse (*) parce que le Saint Esprit veut reprendre l'histoire du ministère de Pierre. Il est aussi à remarquer quant à Paul, que l'énergie de l'Esprit, en lui, se déploie pour rendre témoignage que Jésus est le Fils de Dieu, ce que Pierre n'avait pas fait.

(*) Paul dut apprendre qu'il n'était rien; c'est ainsi que Dieu forme ses instruments. Les écoles des hommes ont le principe opposé: elles font de l'homme quelque chose et ensuite l'emploient au service.

Verset 32. — Ici, l'Esprit revient à l'oeuvre de Pierre, parce que l'apparition de Paul n'était pas encore la mise de côté de Jérusalem; du reste, ce n'étaient pas deux oeuvres, l'oeuvre conservait ainsi son unité. En Pierre, on voit la puissance pour réveiller un mort. En lisant le livre des Actes, il faut bien remarquer, que Dieu déploie sa puissance au milieu du mal pour en produire du bien (c'est la souveraineté de Dieu), et non pour établir le bien (l'Eglise) sur la terre, c'est très consolant pour nous. Il est vrai qu'entre les mains de l'homme, tout manque, mais si Christ est introduit, Lui est l'homme en qui tout est ferme.

 Chapitre 10.

Chapitre 10. — Au sujet de Corneille on voit la différence qu'il y a entre la conversion et le salut. La repentance peut bien être dans le coeur, sans qu'il y ait cependant l'assurance du pardon: être repentant dans une prison est tout autre chose que d'en être dehors. Dans un sens on peut dire que Corneille était converti, avant l'arrivée de Pierre, mais la délivrance de l'état dans lequel il se trouvait n'était pas un fait accompli avant l'arrivée de l'apôtre. Dieu déjà agissait en lui, sans doute, comme il avait agi envers Israël en Egypte, avant qu'il fût délivré du joug de Pharaon. Le salut est la délivrance, d'un état dans lequel on se trouve; or Corneille n'en était pas là, quel que fût le bien que Dieu avait déjà produit en lui: le salut est dans rédemption et non dans la conversion. — Dès qu'un pécheur dit: Seigneur! que veux-tu que je fasse? — c'est bien certainement la conversion, mais ce n'est pas encore la paix, parce qu'il n'a pas encore compris l'oeuvre qui la donne.

Verset 11. — Le linceul que Pierre voit indique l'admission des Gentils à la participation de l'évangile, mais il ne faut pas voir dans cette vision les Juifs et les Gentils. L'expression «purifié», indique que les Gentils étaient placés sur le même pied que les Juifs; et le fait que le linceul descendait du ciel, indique que cette révélation venait de Dieu.

 Chapitre 11.

Chapitre 11. — Le verset 18 de ce chapitre n'est pas la vérité concernant l'appel de l'Eglise, mais le fait que les Gentils étaient appelés à la vie. La grande affaire ici, c'est la présence du Saint Esprit dans l'Eglise; si Dieu dit: Je veux ces hommes (les Gentils), le Saint Esprit vient et les scelle.

Dans ce chapitre nous voyons aussi comment Dieu prend soin de conserver l'unité de l'Eglise: d'Antioche on envoie des secours aux frères qui sont en Judée.

 Chapitre 12.

Chapitre 12. — Maintenant la persécution reparaît, un antichrist s'élève au milieu des Juifs, mais cela donne lieu à la manifestation de l'un de ces beaux traits de l'intervention de Dieu envers les siens. Ce qui est à remarquer ici, c'est que les visions étaient tellement réelles, que Pierre se lève, s'habille, passe les portes, tout en croyant avoir une vision et ce ne fut que lorsque l'ange l'eût laissé en plaine rue qu'il s'aperçoit que c'était une réalité.

Quand l'Eglise est assaillie et qu'il semble que l'ennemi a le dessus, on voit que l'oeuvre de Dieu n'en est pas arrêtée: la Parole fait son chemin et plusieurs âmes sont amenées à la foi.

Chapitre 13.

Chapitre 13. — Maintenant nous voyons le Saint Esprit envoyant (de la part de Christ, sans doute) des ouvriers pour travailler à l'oeuvre.

C'est là une action directe de l'Esprit, agissant du dedans (voir la fin de Jean chapitre 15). Le Saint Esprit aida les apôtres dans l'accomplissement du témoignage qu'ils étaient appelés à rendre au milieu du monde.

Le Saint Esprit rend témoignage à Christ en haut, et les douze, à Christ en bas. Le Saint Esprit est ainsi le Directeur de l'oeuvre ici-bas: c'est sous son administration seule, que tout ce qui a rapport à l'oeuvre doit s'accomplir.

Verset 8. — Elimas est un type des Juifs aveugles pour un temps.

Verset 47. — Nous avons ici une preuve remarquable d'intelligence spirituelle, là où il n'y avait pas proprement de commandement de la part du Seigneur. Et le verset 48 est un exemple qui montre que, lorsque l'Esprit est là, il n'y a pas de découragement: les disciples se réjouissent au lieu d'être découragés par la persécution.

Chapitre 14. 

Chapitre 14. — Nous avons ici la preuve qu'une religion, en possession du terrain, est l'instrument dont l'ennemi se sert pour faire opposition à la vérité; mais s'il s'agit d'idolâtrie, l'ennemi ne manque pas de dévouement: il excite le peuple à adorer Paul et Barnabas, qui naturellement s'y opposent.

Au verset 23, on établit des anciens. Remarquons à ce sujet, que ce n'est pas l'église qui a voté, mais que c'est Paul et Barnabas qui les ont choisis: ils étaient seuls actifs en cela, car ils ne choisirent pas, par le suffrage des autres.

 Chapitre 15.

Chapitre 15. — Ce qui est remarquable ici, c'est que Dieu ne permet pas que Paul et Barnabas seuls décident la question; cela aurait fait un schisme; mais Dieu, selon sa sagesse, amène les Juifs à juger eux-mêmes le judaïsme que l'on voulait soutenir et sous lequel on voulait placer les Gentils.

Verset 36. — Dans un sens subordonné, Paul devient un ouvrier chef; envoyé par le Saint Esprit, il pose le fondement comme un sage architecte; puis il choisit l'un et rejette l'autre: il rejette Marc et choisit Silas, — il s'adjoint Timothée. Il prie Timothée de rester à Ephèse et Tite en Crète. Quant à Pierre, son oeuvre était de fait une oeuvre spéciale.

Chapitre 16.

Chapitre 16. — A la suite de ce que nous venons de lire, nous avons les travaux de Paul à Ephèse, à Thessalonique, à Corinthe et en Galatie; précieux exemple du fait que l'Esprit conduit directement les ouvriers. L'expression — «l'Esprit de Jésus» — du verset 7, désigne que c'était bien le Maître qui conduisait ses ouvriers. L'Esprit de Christ et l'Esprit de Dieu, c'est bien toujours le même Esprit, mais présenté sous d'autres caractères. L'Esprit de vérité et l'Esprit de Dieu,sont en général les deux noms donnés à l'Esprit dans le Nouveau Testament.

 Chapitres 17 et 18.

Chapitres 17 et 18. — A Thessalonique l'inimitié des Juifs contre le témoignage et l'oeuvre de Dieu se retrouve; instruments actifs de la puissance de l'ennemi, ils ne peuvent empêcher Dieu de faire son oeuvre: beaucoup de Juifs et de prosélytes sont amenés à la foi. A Athènes, l'apôtre démontre l'unité du Dieu créateur et la relation de l'homme avec lui, annonçant aussi le jugement qui serait exercé contre le monde, quand l'épreuve que Dieu faisait de l'homme serait consommée.

Corinthe était une ville excessivement adonnée à la débauche, tellement que cela était devenu proverbial et cependant Dieu y avait un grand peuple; c'est là une preuve admirable que, là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.

Néanmoins, quand il y a un mal particulier dans une localité où se trouve une assemblée, il est toujours à craindre que les chrétiens qui y sont n'en soient envahis; c'est pourquoi il faut plus de vigilance afin d'en être gardé; mais il y a toujours tendance à en être infecté. Cela peut nous faire comprendre pourquoi, dans son épître aux Corinthiens, Paul revient souvent sur ce sujet.

Chapitre 19.

Chapitre 19. — Maintenant, on arrive au bout des travaux extérieurs de Paul. Rome le préoccupait déjà, bien qu'il ne sût pas encore comment il y serait conduit.

 Chapitre 20.

Chapitre 20. — Ici, on voit très évidemment que la nomination est une affaire d'autorité: si on a pas l'autorité pour nommer, on ne doit pas s'en mêler. Hélas! le départ de l'apôtre faisait voir ce qui arriverait après lui dans l'Eglise: des loups très dangereux s'élèveraient dans son sein.

 Chapitre 21.

Chapitre 21. — Paul est ici poussé à judaïser et on voit quelle en fut la conséquence. Toutefois, Dieu est au-dessus de tout, en sorte que, malgré tout, Dieu fait que le témoignage le plus éclatant est rendu, par les grands de ce monde, au serviteur de Christ, comme un semblable témoignage avait été rendu à Christ par Ponce-Pilate.

La manière dont Paul va à Jérusalem ne présente pas un mal moral, mais l'absence de la puissance de l'Esprit pour marcher selon Dieu. Cela se voit par ces paroles de Paul: «Je ne savais pas qu'il fût souverain sacrificateur». Le Saint Esprit ne pouvait pas dire cela. Dieu au fond dirigeait son serviteur au sujet de la collecte qu'il portait à Jérusalem, mais c'était toutefois comme un mors pour Paul. On voit que ce que Paul fit pour plaire aux Juifs-chrétiens, ce fut précisément ce qui excita les Juifs non chrétiens.

Le tout, c'est qu'il n'aurait pas dû monter à Jérusalem, il est conduit par les circonstances et non par l'Esprit de Dieu, bien que Dieu ait pris soin de tout ce qui avait rapport à la gloire de Christ et qu'ainsi, malgré tout, Satan fût vaincu. C'en de cette manière que Dieu se glorifie. Si Israël avait monté sur la montagne des Amorrhéens, il n'aurait pas passé le Jourdain; mais Dieu se glorifie, malgré le péché des siens, car Il domine tout.