Miettes
de quelques méditations – (Années 1866 & 1867)
C'est d'une prison que l'apôtre exhorte
Timothée à avoir bon courage. Il a compris pour lui-même que la vie chrétienne
est une guerre et il veut que Timothée le comprenne aussi. C'est comme Dieu dit
en Josué: «Je vous ai tout donné depuis la grande mer»… mais également il faut
qu'on y mette les pieds, et aussitôt le combat commence. Voilà la vie
chrétienne. Il faut remporter la victoire. Un esprit de timidité ne convient
pas quand Dieu a tout donné. Ce n'est pas un combat comme si l'âme était dans
l'incertitude quant à ses relations avec Dieu. C'est, comme je l'ai rappelé:
Dieu avait tout donné à Israël, mais il fallait planter ses pieds là, et cela
réveillait aussitôt les habitants du pays.
Dieu fait sentir l'esclavage, mais c'est
Lui qui délivre complètement. On parle du Jourdain comme représentant la mort,
et de Canaan comme représentant la Canaan céleste, et je l'admets. Mais alors
qu'est-ce que cela veut dire? Aussitôt que l'on passe le Jourdain, voilà le
chef des armées de l'Eternel avec une épée en sa main. Pourquoi cela? Est-ce
qu'il faut se battre dans le ciel? Oui, il faut être introduit dans le pays
pour se battre; le combat ne commence pas avant d'être en Canaan. Ce n'est pas
de l'incertitude, puisqu'on est déjà dans le pays. Quand Israël est sorti de
l'Egypte, il ne s'est pas agi de combat; Israël n'a rien fait pour se délivrer,
ils ont senti l'esclavage, mais ce n'était pas la délivrance; c'est Dieu seul
qui les a délivrés complètement.
Dieu réveille en nous la conscience de
péché, même la loi sert à réveiller en nous la conscience du péché, et cela
produit des expériences. — La loi dit: «Tu aimeras ton prochain comme
toi-même», et vous avez beaucoup mieux aimé vous-mêmes que votre prochain. —
«Tu aimeras le Seigneur de tout ton coeur»; et vous
avez aimé l'argent, les plaisirs, mille choses plus que Dieu; ainsi la loi nous
faisait sentir que nous sommes des misérables, mais ce n'est pas la délivrance.
Voici comment Dieu nous a sauvés: Tout homme a à se dire: Je suis coupable, je
ne mérite que la mort, mais Dieu me délivre en mettant le sang sur la porte, et
Dieu dit: «Je verrai le sang». Impossible que Dieu nous touche quant à nos
péchés quand le sang est là. Le sang de Christ nous rend plus blancs que la
neige. S'il s'agit de savoir si je regarde au sang de Christ comme il faut, je
dis non, je ne regarde pas comme il faut, et je n'ose pas me tenir devant Dieu.
La question est de savoir si le sang de Christ nous a bien lavés; il ne s'agit
pas de savoir si je regarde au sang comme il faut, non; et j'y regarde de tout
mon coeur; mais il ne s'agit pas de savoir si je suis
satisfait, mais bien de savoir si Dieu est satisfait. Chers amis, si j'avais
offensé l'un de vous, peut-être je me suis repenti et j'en suis bien satisfait,
mais cela ne suffit pas, il s'agit de savoir si vous êtes satisfait. Dieu nous
fait sentir nos péchés, il exerce notre conscience; mais la réponse à nos
péchés est de savoir ce que Dieu a fait. Ce que j'ai fait, moi, c'est le péché;
mais il s'agit de savoir ce que Dieu a fait — et ce que Dieu a fait ôte tous
nos péchés.
Mais il y a une autre chose ce n'est pas
seulement ce que j'ai fait, mais ce que je suis. Ce n'est plus ce
que j'ai fait qui me tracasse, je suppose que j'ai vraiment cru l'Evangile,
mais c'est ce que je suis qui me trouble. Puis-je être content de ce que
je suis? Dieu m'en garde! Je suis très content que mes péchés, tout ce
que j'ai fait, soit ôté; mais ce que je suis, je ne puis pas en être content.
Et voici ce que je lis: «Quand nous étions dans la chair», cela veut
dire que nous ne sommes plus dans la chair. — Je ne puis pas dire: quand
j'étais à V., si j'y suis encore.
Il est plus difficile de croire que nous ne
sommes plus dans la chair que de croire que nos péchés sont effacés. — Dieu
pardonne les péchés, mais il ne pardonne pas la chair, il la détruit. — Si mon
enfant manque, je puis lui pardonner ses manquements, mais je cherche à
détruire la disposition à manquer, si possible. La loi voulait produire la
justice dans l'homme (Romains 8: 3); mais elle a été impuissante pour le faire.
Par exemple, il y a de l'impatience dans l'homme, et la loi dit: je ne puis
accepter cela; et l'homme répond: mais je déteste le mal que je fais; — la loi dit:
et moi aussi je le déteste et c'est pourquoi je te maudis quand tu le fais.
C'est la mort de Christ qui nous délivre de cet état. S'il y avait là au milieu
de nous un mort, nous pourrions dire: cet homme avait de mauvaises convoitises,
mais nous ne pourrions pas dire: il a de mauvaises convoitises, parce que,
étant mort, il n'en a plus. Tout ce que Christ a fait est pour nous, étant
associés avec lui. Christ est mort et ressuscité, et étant associés avec lui,
nous sommes morts et ressuscités. Christ est mort au péché: — Faites votre
compte que vous êtes morts… Ceci, c'est avoir traversé le Jourdain, et c'est
alors que commence le combat chrétien. Ce n'est pas seulement une nouvelle
nature, mais une nouvelle position. — Non seulement Christ est mort et ressuscité,
mais étant monté au ciel, il nous donne le Saint Esprit. Et ayant le Saint
Esprit, nous pouvons dire: Christ est en nous et nous sommes en Christ (1 Jean
4: 15). Pouvez-vous le dire, chers amis? Il n'y a plus de condamnation en
Christ. Il ne s'agit pas de condamnation pour Christ et nous sommes en lui.
Dieu avait un plan, un propos arrêté avant le temps des siècles (Tite 1: 2, 3).
Nous avons parlé de notre responsabilité comme enfants d'Adam, et sous ce point
de vue nous sommes perdus, mais Christ a accompli une oeuvre
qui nous délivre parfaitement de cette responsabilité. Vous avez commis, je
suppose, toutes sortes de fautes contre moi; je vous pardonne et tout est fini
— mais pour Dieu tout n'est pas fini là. Ce n'est pas seulement que Dieu nous pardonne
et nous donne une nouvelle nature; mais un homme, Christ, est dans la gloire,
en vertu de l'oeuvre qu'il a accomplie, et nous y
sommes en lui. Quant à sa personne divine, il y était avant que le monde fût;
mais il a fait une oeuvre qui, non seulement ôte le
péché, mais qui vaut le ciel, la gloire; cette oeuvre
place Christ au ciel comme homme et elle est faite pour nous. Et ayant cru en
Christ, à son sang, nous avons le Saint Esprit qui nous introduit dans la
jouissance de toutes ces bénédictions.
Un homme converti, tourné vers Dieu et dans
le combat, comme dans le chapitre 7 des Romains, où le péché a toujours le
dessus, n'est pas un état que Dieu puisse reconnaître et y mettre son sceau.
Mais, je le répète, Dieu ne nous a pas seulement pardonné et donné une nouvelle
nature, il nous a complètement délivrés de tout l'état où nous étions comme
enfants d'Adam. Voilà ce qui donne de la confiance; cela élève nos pensées et
nous donne une parfaite liberté, ce n'est pas un esprit de timidité. Nous ne
craindrons pas quand Christ sera manifesté; parce que tel qu'il est, nous
sommes tels. Voilà la confiance. Mais cela nous oblige à marcher comme Christ a
marché lui-même, cela nous fera sentir notre faiblesse, il y aura combat et des
fautes, s'il n'y a pas vigilance; mais si nous sentons notre faiblesse, il y
aura le déploiement de la force de Christ. — La seule chose que nous ayons à
faire, c'est de le glorifier. Un seul but doit être devant nous: glorifier
Jésus dans tout ce que nous faisons. — Croyez-vous que vous serez semblables à
Jésus quand il paraîtra? Quand je crois que Christ s'est donné pour moi à la
croix, je puis tout croire, il n'y a pas de gloire trop grande que Christ ne
m'ait méritée tout passe, — Christ seul demeure.
La vérité qui nous est présentée ici se
rattache aux deux grands points du christianisme: La personne et l'oeuvre de Christ. Le bonheur du ciel présente deux aspects:
le bonheur d'être dans un lieu de sainteté et de repos et la présence de Celui
qui remplit ce lieu de sainteté. Le Seigneur Jésus, qui nous a tant aimés et
que nous aimons, remplit ce lieu de sainteté de Lui-même et nous serons
toujours avec Lui et comme Lui. L'attente de Jésus suppose que nous connaissons
l'oeuvre parfaite qu'il a accomplie; sans cela, sa
venue serait le jugement. C'est lui-même que nous attendons; si sa première
venue ne nous avait pas sauvés, n'avait pas ôté tous nos péchés, nous ne
pourrions pas l'attendre, car Il vient juger les vivants et les morts en son
apparition et en son règne. — Ce ne sont pas quelques vérités ici et là dans la
tête, ni même, dans la Parole, quelque vérité particulière, mais je parle de
cette vérité qui est l'espérance des chrétiens, de l'Eglise; et cela se trouve
dans tous les livres du Nouveau Testament, sauf dans deux: l'épître aux Galates
et celle aux Ephésiens. Les Galates s'étaient détournés de l'espérance
chrétienne, et les Ephésiens étaient dans le ciel, en esprit, sans doute; mais
étant dans le ciel, il n'était pas question d'attendre Jésus. Il est de toute
importance que nous comprenions que non seulement nous sommes sauvés, mais que
nous avons une part avec Jésus, que nous sommes associés à Christ. C'est tout
naturel que les enfants soient heureux dans la maison de leur père. Et notre
bénédiction à nous, c'est d'être avec Jésus et comme Jésus dans la maison du
Père. Je vais vous citer quelques passages, pour vous montrer que constamment
les Ecritures présentent cette doctrine, comme se liant à toutes les affections
chrétiennes. Il y a deux aspects dans la venue de Jésus: Il vient pour placer
dans le bonheur ceux qui croient, et ensuite il jugera les vivants et les morts
en son apparition et en son règne; il ne faut jamais confondre ces deux choses;
ce n'est pas qu'il y ait deux venues, non, mais cette venue a deux aspects.
L'effet du christianisme, c'est de
rattacher le coeur à la personne de Jésus. Aussitôt
que j'ai compris que Christ a tout fait pour moi, qu'il est mort pour moi,
qu'il a porté mes péchés, m'a réconcilié avec Dieu, cela attire mon coeur. C'est une expérience que chaque chrétien a faite. Si
le coeur est lié à Christ, naturellement le coeur désire avoir l'objet qu'il aime. Si le Seigneur vient
pour juger ceux qui ont des péchés, il faut qu'il ait ôté les nôtres, sans cela
il nous jugerait aussi. Les croyants n'ont plus rien à faire avec le péché,
Christ l'ayant ôté lors de sa première venue (Hébreux 9: 27, 28): Ce qui est
ordonné aux hommes, c'est de mourir et puis d'être jugés, mais Christ, à sa
première venue, a ôté le péché et à sa seconde venue, il n'a plus à s'occuper
du péché des croyants.
A la fin de chaque chapitre de l'épître que
nous lisons, l'apôtre parle de la venue de Jésus. Le fondement du salut de
l'Eglise, c'est l'oeuvre de Christ; mais l'espérance
de l'Eglise, c'est la venue de Christ. Si quelque croyant déloge, il va jouir
de Christ; l'âme est dans le ciel et contemple le Seigneur Jésus, je n'en ai
pas de doute. En quelque sorte le chrétien en mourant quitte la mort, mais
également on attend; seulement on attend dans le ciel, mais on attend la
gloire. — Les Thessaloniciens étaient très vivants; il y avait en eux la foi,
l'amour et l'espérance — il y avait l'énergie spirituelle dans tout ce qu'ils
faisaient, l'oeuvre de la foi, le travail de l'amour,
et la patience de l'espérance devant notre Dieu et Père. Ils avaient été
convertis pour attendre Jésus du ciel, ayant quitté leurs idoles ils
attendaient Jésus; ce n'était pas quelque chose de particulier, un point de vue
à eux: ils avaient été convertis pour attendre Jésus. — Si une femme attend son
mari, et qu'elle dise: Il viendra bien quand le temps sera là, elle montre
qu'elle ne l'aime guère. La pensée de l'attente de Jésus se lie à toutes les
affections chrétiennes. Voici quelques passages où cette doctrine est enseignée
et j'ajouterai, en les citant, quelques remarques seulement.
A la fin du chapitre 2 de cette épître, la
venue de Jésus est en rapport avec les affections chrétiennes: Vous serez, dit
Paul, ma joie et ma couronne. Attendre Jésus n'est pas quelque chose de vague.
Paul avait travaillé pour les Thessaloniciens et ils seront sa joie et sa
couronne. Le chapitre 3, présente l'arrivée de Jésus en relation avec la
sainteté. L'apôtre pensait à la sainteté des Thessaloniciens et les y
encourageait, mais cela demeurait en quelque sorte caché; l'apôtre tire le
voile et dit: C'est à la venue de Jésus que l'on verra si l'on a marché dans la
sainteté. Le chapitre 4 présente le retour de Jésus en connexion avec les voies
de Dieu envers les siens. Les Thessaloniciens attendaient le Seigneur Jésus
pour être tous avec Lui, et quelques-uns mouraient, peut-être sous la
persécution, et cela affligeait leurs frères dans la crainte que tous ne
fussent pas présents à la venue de Jésus; ils manquaient de lumière, l'apôtre
corrige cette méprise en consolant leurs coeurs, et
commence ainsi: Dieu amènera avec Jésus ceux qui dorment en Lui. — Si j'étais
auprès du lit d'un mourant et que, pour consoler les amis qui pleurent, je leur
disse: Consolez-vous, Dieu ramènera avec Jésus celui qui s'est endormi, on
penserait que j'ai perdu la tête. L'apôtre explique comment Dieu les ramènera
avec Jésus. Dieu ressuscitera ceux qui se sont endormis en Jésus. Verset 16:
cri de commandement, c'est une expression militaire, il s'agit de rassembler,
de serrer les rangs. Premièrement: ressusciter les morts, et deuxièmement:
transmuer les vivants, et ensuite tous ensemble réunis à Jésus, étant tous avec
Lui, ils l'accompagneront. On savait déjà que Jésus avait ôté le péché, qu'il
avait réconcilié avec Dieu; le coeur était lié à Lui
et l'on serait heureux d'être avec Lui. — Si j'aime un objet qui est beau selon
l'homme, c'est moi qui aime; — mais si j'aime Christ, c'est une affection
divine, noble, qui attire le coeur et le sanctifie.
Si j'attends Jésus, je trouve sans doute des difficultés des peines, des
tentations, mais ce qui me donne de la force, c'est l'attente de Jésus. Je ne
doute pas qu'il n'y ait aussi en nous la puissance du Saint Esprit, car
l'Esprit est présent dans l'Eglise.
Chapitre 5: 23. Ce passage, sans être
proprement important pour le sujet qui nous occupe, montre que toute la vie
chrétienne se lie au retour de Jésus.
Jean 14. Jésus s'en va; il semble donc
qu'il va laisser les disciples et les abandonner, après qu'ils ont tout laissé
pour le suivre; mais non, Jésus ne peut pas les abandonner. Il pense à eux et
s'occupe d'eux dans le ciel; (13) il leur lave les pieds. Jésus ne peut pas
rester dans ce monde de péché, de violence et de souillure; il s'en va vers le
Père. Les disciples auraient pu dire: Nous avons tout quitté pour Lui et
maintenant il nous quitte, mais Jésus leur dit; Que votre coeur
ne se trouble pas, je vais vous préparer une place dans la maison du Père; le
monde est plein de misère, mais je vais vous préparer une place en haut et puis
je viens vous prendre, afin que là où je suis vous y soyez aussi — Si j'attends
un ami, je vais à la gare à sa rencontre. Si j'aime Jésus, je sors à sa
rencontre; quel bonheur d'être avec Jésus!
Actes des Apôtres 1: 10, 11: Je cite ceci
pour montrer que la promesse que Jésus avait faite aux disciples
s'accomplirait. Ne pensez pas, disent les anges, que vous l'ayez perdu. Il
reviendra de la même manière que vous l'avez vu monter. C'est une espérance de
tous les moments; Dieu n'a pas voulu que nous sachions le moment, c'est une
espérance constante.
Matthieu 24, à la fin; Jésus avait dit aux
Juifs (23) qu'ils ne le verraient plus jusqu'à ce qu'ils se repentissent. En attendant
le serviteur fidèle fait son devoir, mais le serviteur qui dit: «Mon Maître
tarde à venir», est tout de suite infidèle, il mange et boit avec le monde. —
Je ne doute pas que ce ne soit le sort de la chrétienté. Si j'attends mon
Maître, je veux qu'il trouve tout en ordre.
Chapitre 25. Et comme l'époux tardait à
venir; quelquefois on parle de la présence du Saint Esprit, et je crois de tout
mon coeur à cette présence, mais le Saint Esprit
n'est pas l'Epoux, c'est le Fils de l'homme qui est l'Epoux. Les vierges
représentent les chrétiens ou les professants jusqu'à la fin; c'était
l'attitude des chrétiens de sortir à la rencontre de l'Epoux au commencement;
mais les sages, comme les autres, s'endormirent; seulement les sages avaient de
l'huile dans leurs vaisseaux, c'était là ce qui les distinguait, car
extérieurement elles se ressemblaient beaucoup; pendant que l'Epoux était
éloigné, toutes s'étaient assoupies. Qu'est-ce qui les réveille? c'est cette
voix: Voici l'Epoux vient; c'est ce qui fait ressortir la différence entre les
unes et les autres. Ce qui a corrompu les serviteurs, c'est cette pensée: mon
Maître tarde à venir.
Dites-moi, chers amis, si l'on savait ici à
N. que, cette nuit, Christ viendra, pensez-vous que l'on poursuivrait encore
les ambitions des hommes? Mais je parle à présent aux chrétiens; si vous
disiez: Christ vient, pensez-vous que vous amasseriez de l'argent pour son
arrivée? Nous pouvons mourir, c'est vrai; mais si je pense seulement à la mort,
je dis: mes enfants auront ce que j'aurai amassé, et je suis encore un homme de
la terre. — La parabole des talents présente la fidélité pendant l'absence du
Christ.
Luc 12, que vos reins soient ceints, c'est
la vigilance; et vos chandelles allumées, voilà la profession; mais il faut
qu'elle soit brillante. Ce qui caractérise le chrétien, c'est d'attendre
Christ. Quelle sera la portion de ceux qui attendent? Christ viendra et les
fera mettre à table et les servira; quelle infinie, bénédiction! Vous jouirez
de ce qu'il y aura de meilleur à la table du Maître, c'est une figure sans
doute, mais son coeur veut que nous soyons heureux. —
Verset 42: Leur donner leur ration de blé dans le temps convenable; heureux le
serviteur que le Maître trouvera faisant son devoir… c'est le ministère
chrétien… Le bonheur céleste présente ici deux aspects: 1° nous serons dans la
maison du Père à sa table et Christ nous servira. 2° nous sommes héritiers avec
Christ; Il nous établira sur tout ce qu'il a. — De ces deux aspects de notre
bénédiction découlent deux devoirs: 1° on attend Jésus, pour être avec Lui, et
2°: cela pousse à la fidélité dans le service.
Romains 8: 29: Comment et dans quelle
mesure serons-nous semblables à Christ? Si j'aime un peu, je donne un peu, si
j'aime beaucoup, je donne beaucoup; si j'aime parfaitement, je donne
parfaitement, Christ n'a pas voulu donner un peu, ni même beaucoup, mais
parfaitement. Jean 14: 27: Il ne donne pas comme le monde donne. Si je donne
une chose, je ne l'ai plus, mais Christ donne et il a encore la chose donnée,
cela nous associe dans la jouissance du même objet; et en effet il nous donne
sa paix, sa gloire et même les paroles qu'il a reçues.
1 Jean 3: 1, 2. Voyez quel amour… que nous
soyons appelés fils de Dieu, — ou du même nom que Jésus, Lui le possédait de
droit, nous, c'est par grâce. — Nous n'avons pas encore vu la gloire, mais nous
savons que, lorsqu'il apparaîtra, nous lui serons semblables. Du moment que
nous comprenons qu'à sa première venue, Il a tout réglé quant à notre position
devant Dieu, alors nous l'attendons. Nous sommes déjà enfants et nous serons
semblables à Christ, et l'effet pratique en est que nous voulons lui ressembler
aujourd'hui autant que possible; nous manquons tous, mais le coeur a besoin de lui ressembler. Tout se rattache, pour le
chrétien, à la venue de Christ. Ayant déjà la conscience que nous sommes tels
qu'il est, cela nous fait désirer de le voir. — Si nous mourons, nous serons
heureux avec lui en attendant. Christ Lui-même attend que ses ennemis soient
sous ses pieds; mais la première chose, c'est qu'il prendra les siens à lui et
puis jugera ses ennemis. Si Jésus venait cette nuit, seriez-vous prêts? C'est
l'état du chrétien d'attendre Jésus en l'aimant. Si nous n'étions pas fondés
sur ce que Christ a fait à sa première venue, nous ne pourrions pas être
heureux à sa seconde venue, et puis, il faut un coeur
attaché à Jésus. Si vous ne pouviez pas attendre Jésus avec joie, que Dieu vous
donne de vous tourner vers Lui. Tout se hâte pour le moment solennel du retour
de Jésus. Que Dieu fasse que vous attendiez Jésus du ciel avec joie.
La dernière fois que nous avons parlé ici
du sujet qui nous occupe, nous avons montré que l'espérance du chrétien, c'est
d'être avec Christ et que cette espérance est fondée sur l'oeuvre
que Christ a accomplie à sa première venue.
Le second retour de Christ présente deux
faits, l'un pour le chrétien, l'autre pour le monde. Pour le chrétien, c'est
d'être avec Christ; pour le monde, c'est d'être jugé. La différence est du tout
au tout. Ce n'est pas le jugement qui décidera, non; mais qui manifestera, oui.
Nous sommes tous par nature ennemis, Dieu présente sa grâce et l'homme la
repousse, cela le constitue adversaire. Ce qui décide de tout, c'est la foi ou
l'incrédulité. Pour le croyant le salut est complet, parfait, mais le résultat
n'est pas encore manifesté. Quand Christ viendra nous serons transformés, ou,
si nous sommes morts, il nous ressuscitera, ce qui au fond est la même chose;
naturellement je parle des croyants. Il vient pour nous ressusciter et nous
placer auprès de lui, et puis il jugera les vivants et les morts. Mais si l'on
a affaire avec le jugement on est condamné. Comme il est dit: N'entre point en
jugement avec ton serviteur, car nul homme vivant ne sera justifié devant toi (Psaumes
143: 2). Le jugement suppose la condamnation. Quand Dieu eut créé l'homme, il
le déclara parfait; il n'y avait rien à juger, Dieu aurait jugé son oeuvre, ce qui est impossible; Dieu se serait jugé
lui-même, ce qui serait une folie. Mais Adam étant tombé en cherchant de faire
sa volonté, si le jugement vient, il est condamné, parce qu'il n'est plus ce
que Dieu l'avait fait. Mais Christ est venu et a accompli un salut parfait et
si j'ai cru ce salut, il ne viendra pas pour me juger, parce que j'ai déjà
passé jugement sur moi-même et reçu le salut que Christ a accompli. Si j'ai
part au salut que Christ a accompli, Il ne vient pas pour me juger, mais pour
me prendre à Lui; ainsi le jugement n'est pas ce qui décide de notre sort,
puisque c'est décidé depuis longtemps; la jugement ne fera que manifester ce
qu'il en est.
Il ne faut jamais confondre la résurrection
des justes et celle des injustes, c'est de toute importance. Actes des Apôtres
24: 16, montre qu'il y a une résurrection des justes et des injustes; mais la
résurrection des justes est une prérogative, un résultat du salut. Tous les
passages qui parlent de la résurrection des justes et des injustes le font
d'une manière bien tranchée pour ne pas confondre les deux. Ceux qui ont cru
sont déjà justifiés et ceux qui n'ont pas cru sont déjà condamnés; c'est décidé
dès aujourd'hui. Luc 14 présente la résurrection des justes distincte de celle
des injustes, puisque ceux qui se sont dévoués à faire le bien ici-bas
reçoivent leur récompense à la résurrection des justes, pourquoi des justes,
si tout le monde ressuscite en même temps? Luc 20: 35, 36: Ceux qui seront
estimés dignes d'avoir part à ce siècle-là, et à la résurrection d'entre les
morts… ne peuvent plus mourir… Qu'est-ce qu'être estimé digne, si tout le monde
y a part à ce siècle-là? Ils ne ressuscitent pas pour que leur sort soit
décidé, puisqu'ils sont déjà estimés dignes. Car aussi ils ne peuvent plus
mourir, ils sont semblables aux anges et ils sont fils de Dieu, étant fils de
la résurrection, quelle précieuse bénédiction!
Jean 5: 24: Celui qui a cru en Jésus a déjà
la vie éternelle. Christ est la vie éternelle, et je reçois Christ pour ma vie.
Et quant à mes péchés Christ les a tous portés, et s'il les a portés, Il ne
vient pas pour me les imputer. Verset 29: En résurrection de vie, c'est de
toute beauté: la puissance de vie qui a déjà vivifié nos âmes se manifestera
aussi dans nos corps.
Romains 8: 11: Il ressuscitera nos corps
mortels par son Esprit qui habite en nous: ce n'est pas le cas des méchants.
Ayant cru nous avons été scellés du Saint Esprit, et c'est un gage de notre
résurrection. — Ce n'est pas une interprétation forcée, je ne fais que citer
les passages comme ils se présentent.
Le chapitre que j'ai lu en commençant parle
des croyants et non d'autres. Il y avait des gens qui niaient la résurrection.
Un philosophe pouvait se vanter de l'immortalité de l'âme, parce que cela
l'élevait au-dessus de la brute, mais on ne peut pas se vanter de la
résurrection, où tout est de Dieu: Dieu intervient quand le corps est en
poussière, et l'en retire; autant vaudrait se vanter de sa création que de sa
résurrection. Si Christ n'est pas ressuscité, tout est perdu. Mais Christ est
ressuscité. Dieu aimait tellement Christ qu'Il ne pouvait pas le laisser dans
la mort. La mort ne pouvait pas le retenir, parce qu'il était fils de Dieu, et
Dieu ne pouvait pas le laisser au milieu des morts, parce qu'il prenait son
plaisir en Lui. Il en est ainsi pour nous, seulement Christ le méritait, et
nous c'est par grâce. Dans sa grâce Christ a goûté la mort, mais il en
triompha; comme il est dit: Il a brisé les barres de fer et les portes
d'airain. — Et nous sommes associés à son triomphe et tout est à nous: la vie
et la mort. Qu'est-ce que la mort? Elle ne fait que me délivrer de la mort et
de toute misère. Vivant dans ce corps, nous sommes absents du Seigneur; en
quittant ce corps, nous sommes présents avec le Seigneur.
Chacun en son rang, Christ est les
prémices, puis ceux qui sont de Christ à son avènement, et pas d'autres. Si je
disais que Christ est les prémices des méchants pour les juger, ce serait un non sens. Christ est ressuscité d'entre les morts quand les
morts ne ressuscitaient pas, et par grâce, c'est pour nous la même chose, nous
laissons derrière la mort et les morts. Verset 43: Il est semé en déshonneur,
il ressuscitera en gloire; il ne s'agit pas des méchants, ils ne ressuscitent
pas en gloire. Dieu nous aime comme il aime Christ, et si nous avons part à
toutes les misères du premier Adam par naissance, par la foi nous avons part à
toutes les bénédictions du second Adam, la gloire, la faveur de Dieu pour nous
comme pour Jésus (Jean 17: 23). Nous avons porté l'image du premier Adam, nous
rencontrons les peines, les difficultés et toutes sortes de misères, mais nous
porterons aussi l'image du second Adam. Tel qu'est le céleste, tels sont les
célestes. Si nous ressuscitons pour le jugement, ce n'est pas la victoire; mais
si nous ressuscitons pour la gloire; je dis: voilà la victoire. O mort! où est
ton aiguillon? ô sépulcre! où est ta victoire? Sans doute il ressuscitera les
justes et les injustes, mais la résurrection des justes découle d'un privilège
qu'ils ont déjà, ils sont sauvés, ils ont la vie éternelle et le sceau de
l'Esprit.
Philippiens 3: 20, 21: Nous attendons
Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement pour qu'il
soit conforme au corps de sa gloire. Si nous sommes ressuscités en gloire, nous
n'avons rien à faire avec le jugement. Paul est déjà depuis 1800 ans dans le
ciel, c'est un peu tard de le faire paraître devant le jugement pour savoir
s'il doit y aller. Si quelqu'un refuse le salut maintenant, il sera condamné.
Il y a encore Apocalypse 20 que je n'ai pas
cité plus tôt, parce qu'on dit que c'est difficile; ce n'est pas que je n'y
croie pas de tout mon coeur. En tout cas, nous y
voyons donc que la première résurrection est distante de la résurrection des
méchants d'un intervalle de mille ans. Christ vient pour prendre les siens à
lui; mais quand il s'agit de juger les morts, il ne vient pas du tout; Il est
assis sur son grand trône blanc, d'où il ne bouge pas, et le ciel et la terre
s'enfuient de devant lui (Apocalypse 20: 11).
Philippiens 3: 11: Essayant si de quelque
manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d'entre les morts
et non des morts, c'est la force de l'expression. Pourquoi tous ces
efforts de l'apôtre pour parvenir à la résurrection d'entre les morts? Si tous
les morts ressuscitent ensemble, cela n'aurait pas de sens. Quand les morts
sont jugés Christ ne vient pas du tout — il y a aussi le jugement des vivants;
mais le temps ne me permettra pas de développer ce sujet aujourd'hui, je ne
fais que l'introduire. Dieu avait tout assujetti à Adam ici-bas, et Adam a tout
perdu en désobéissant; la pensée de Dieu est de tout assujettir au second Adam
dans le ciel, et sur la terre. Comme il est dit au Psaume 110: Assieds-toi à ma
droite jusqu'à… Toutes choses ne lui sont pas encore assujetties, mais nous
voyons couronné de gloire et d'honneur Celui qui a été plus bas que les anges
(Hébreux 2). L'apôtre cite le Psaume 8; la moitié de ce Psaume seulement est
accomplie, l'autre moitié reste encore. Les hommes méchants ont servi à
accomplir les desseins de Dieu en tuant Jésus, mais Dieu l'a ressuscité et l'a
placé à sa droite et le Saint Esprit descend du ciel à la suite de l'exaltation
de Jésus, pour rassembler l'église, et quand la dernière âme qui doit en faire
partie sera amenée, il ne restera plus que le jugement Dieu use de patience et
d'un long support, mais c'est pour notre salut.
Ce qui est précieux dans l'évangile, c'est
que, malgré ses profondeurs, il y a une simplicité parfaite pour ce qui regarde
notre salut. Dieu parle de l'homme comme quelqu'un qui le connaît à fond; Il
connaît l'homme et Il en parle en conséquence, mais Dieu aussi se révèle
pleinement Lui-même et nous place dans une parfaite certitude. Dieu ne dit pas:
peut-être… Mais il dit: j'ai mis mon sceau. Peut-être je suis un méchant
enfant, bien désobéissant, mais ma relation avec Dieu est parfaitement claire.
La première chose ici, c'est que quelqu'un
arrive qui s'entoure de tout ce qui est de Dieu. L'homme fait son chemin ici-bas,
inquiet ou indifférent, et puis le jugement vient qui réglera tout. — L'homme
est inquiet, s'il pense au jugement, insouciant, s'il n'y pense pas, occupé de
ses propres affaires; toutefois la mort vient, et puis on ne sait pas… Mais
Christ arrive et Il se donne comme centre, il s'entoure de tout ce qui est de
Dieu. Les prophètes prêchaient la loi, ils cherchaient à amener le peuple vers
Dieu, mais si un prophète se fût donné comme centre et se fût entouré de tout
ce qui était de Dieu, c'eût été un orgueilleux, faisant de l'idolâtrie, et qui
que ce soit qui le ferait serait un orgueilleux. Mais Christ accepte que tout
ce qui est de Dieu l'entoure. Si Christ n'est pas tout, Dieu n'est rien. C'est
Dieu manifesté en chair. Si quelqu'un cherche Dieu, il n'a qu'à aller à Christ
et il a trouvé Dieu. Aussitôt que j'ai reconnu le Fils de Dieu, je vais à lui
et j'ai trouvé Dieu. Si Christ n'est pas Dieu, c'est la plus terrible
imposture. Oh! quel bonheur, au lieu de ne savoir pas de quel côté nous
tourner, nous pouvons dire: Nous entourons Celui qui nous a manifesté Dieu.
Nous trouverons des tentations, des difficultés, mais nous avons trouvé Celui
qui nous a révélé Dieu. La loi et les prophètes en avaient parlé, mais Lui est
venu et quand on l'a trouvé, on a trouvé l'amour, la patience et la puissance
aussi, car il ressuscite les morts. Quand même on ne serait pas bien au clair,
on a trouvé Dieu; il y a sans doute des progrès à faire. Peut-être a-t-on des
préventions comme Nathanaël qui dit: «Peut-il venir quelque chose de bon de
Nazareth?» également Jésus peut dire: «Voici un véritable Israélite en qui il
n'y a point de fraude». Nous avons trouvé Dieu et Il sonde nos coeurs, car Il ne passe pas par-dessus le péché, mais nous
connaissons son coeur. Nous avons trouvé la lumière,
mais aussi la bonté. Il ne met personne dehors de ceux qui viennent à Lui. La
relation est parfaitement claire. Un enfant sait bien qu'il est avec ses
parents, quoiqu'il ne soit pas toujours sage. Chacun sait que, quand il est
question du coeur de l'homme, on ne peut pas toujours
s'y fier; mais si j'ai trouvé Christ, je puis entièrement me fier à Lui. C'est
un bonheur infini d'avoir trouvé Dieu en Christ.
Il est plus avantageux d'avoir trouvé
Christ par la foi, que de l'avoir connu comme tel sur la terre. Je connais
Celui qui a été mort, qui est ressuscité et glorifié au ciel. Le christianisme
est la révélation parfaite de Dieu actuellement. Si vous avez trouvé Jésus,
vous savez quel bonheur il y a, quelle douceur cette connaissance procure. Un homme
du monde ne sait rien de Dieu ni de lui-même, à peine sait-il
qu'il a une âme, et s'il en a une, que deviendra-t-elle? il n'en sait rien.
C'est la plus grande misère que l'incertitude à l'égard de son âme. — Si j'ai
trouvé Jésus, je ne suis plus dans l'incertitude.
Mais après avoir trouvé Christ, nous avons
à suivre son chemin pour traverser ce monde. Pourquoi faut-il dire: Venez à
Christ? C'est parce que l'on n'a pas été avec Lui. Pourquoi Christ cherche-t-il
à s'entourer de tous ceux qui cherchent Dieu? c'est parce qu'ils étaient sans
Dieu. Dans le jardin d'Eden, Adam n'avait pas besoin d'un chemin, il n'avait
qu'à jouir des bonnes choses du jardin. Si mon fils m'a abandonné, il est
peut-être en Amérique; alors même qu'il ne soit pas un débauché, il ne peut
rien faire de bon tant qu'il n'est pas revenu; or il lui faut un chemin pour
revenir. — Quand je n'ai pas de chemin, Jésus me dit: «Suis
moi». Et en suivant Jésus, je sais que je suis parfaitement dans le
chemin du ciel.
Quand Nathanaël arrive, il doutait qu'il
pût venir quelque chose de bon de Nazareth. «Je t'ai vu, dit Jésus, quand tu
étais sous le figuier». Voici quelqu'un qui me connaît à fond, se dit
Nathanaël. La première découverte que l'on fait en venant à Jésus, c'est qu'il
sonde nos coeurs. Pensez-vous que votre réputation
suffise devant Dieu? Non, devant Dieu, il s'agit de la conscience, et non de la
réputation. Pourquoi craint-on? parce que la conscience dit: Tu es un pécheur.
Chers amis, si Dieu n'était pas amour, je ne pourrais pas en parler ici
aujourd'hui devant vous. Qui est-ce qui sait tout ce que vous avez fait et
pensé? Si tout ce qui s'est passé dans votre intérieur était écrit sur les murs
de N., vous n'oseriez pas sortir de vos maisons. Eh! bien, Jésus vient comme lumière,
c'est son premier caractère, et cette lumière pénètre dans la conscience et
tout est mis au jour. Si je me trouve en la présence de Dieu, je trouve Dieu
lumière, mais aussi bonté. Dieu ne passe pas par-dessus le péché, mais
il l'ôte. Jésus était avec la Samaritaine lumière et bonté. Quand on est devant
Dieu en Christ, non seulement il y a lumière et bonté, mais le ciel est ouvert.
Avant cela le ciel ne pouvait pas s'ouvrir. — Désormais le ciel est ouvert. Le
voile est déchiré, le ciel nous est ouvert maintenant. — Dieu a les yeux trop
purs pourvoir le mal sans le punir, et que faire quand le mal est là? Christ
arrive et Il l'ôte et le ciel nous est ouvert. Ce qui nous a ouvert le ciel,
c'est le fait qu'il a ôté le péché, et maintenant la lumière la plus parfaite ne
fait que manifester que nous sommes blancs comme la neige. Il nous a lavés du
péché, parce qu'Il n'en veut point du tout.
Quand est-ce que nous savons cela? Est-ce
que nous espérons que Christ vienne mourir? Non, Il est mort et nous croyons à
l'efficace de sa mort. Quand est-ce que le ciel sera ouvert? Aujourd'hui, par
la croix de Christ, Dieu nous place devant le ciel ouvert.
Si vous croyez, vous trouvez sans doute des
tentations, des difficultés, mais Jésus est là et Il fait face à tout. Où en
êtes-vous, chers amis? Avez-vous trouvé Jésus? Savez-vous ce qu'est Dieu?
lumière et bonté. Êtes-vous heureux, avez-vous le ciel ouvert? Le monde va vous
échapper d'une manière ou d'une autre. Avez-vous une bonne espérance?
Ce n'est pas seulement Christ portant tous
nos péchés dans son corps sur le bois, mais c'est Christ comme objet du coeur, un motif pour l'énergie. L'énergie est produite,
lorsqu'on n'a qu'un seul objet devant soi. L'homme double de coeur est inconstant dans toutes ses voies.
C'est lorsque nous sommes parfaitement
justifiés que nous pouvons juger nos manquements; lorsqu'il n'en est pas ainsi
au lieu de confesser nos péchés, nous les cachons. Non seulement Christ s'est
donné pour nous, mais aussi il s'est donné à nous; son coeur
est à nous et tout ce qu'il est. Il ne donne pas comme le monde donne. — Si je
donne quelque chose, je ne l'ai plus. Christ se donne lui-même et tout ce qu'il
a. «Les paroles que tu m'as données, je les leur ai données. — La gloire que tu
m'as donnée, je la leur ai donnée». Christ nous a tout donné.
Le chapitre 2 montre les grâces du
chrétien, l'humilité, le dévouement… Nous avons Christ humilié — qu'il y ait en
vous la même pensée qui a été en Jésus Christ. Le chapitre 3 montre Christ dans
la gloire et c'est un objet pour nos coeurs, et
lorsqu'on veut saisir le prix, on rejette tout ce qui embarrasse, fût-ce de
l'or; si c'est un poids on le jette derrière. — Dieu a su concilier ces deux
choses: savoir que nous trouvons aujourd'hui le repos, ce qui satisfait le coeur, et en même temps Christ est l'objet qui est placé
devant nous et vers lequel nous courons.
Paul veut parvenir à la résurrection
d'entre les morts. — Si Dieu entre dans le domaine de la mort, Il en retire les
personnes qu'Il aime, c'était la même chose pour Christ; ce n'est pas une
affaire de date, mais d'affection, d'intimité.
Que ferait un homme ressuscité dans ce
monde? aimerait-il l'or, les plaisirs, les honneurs? Non, tout cela, dirait-il,
est derrière. Nous devons faire ainsi: Il y a la souffrance, la souffrance dans
l'oeuvre de Dieu, et même la souffrance dans la vie
chrétienne ordinaire; mais là où les souffrances pour Christ abondent, les
consolations abondent aussi. Nous devons marcher de manière à satisfaire Dieu,
ce n'est pas que nous soyons satisfaits de nous mêmes;
Dieu nous en garde. — Mais alors même que mon ami a des défauts, je me fie à
lui. — C'est ce que nous devons chercher à réaliser devant Dieu; chercher à le
satisfaire.
Nous sommes cohéritiers de Christ et Dieu
veut réunir toutes choses sous Christ homme; quoiqu'il soit bien plus qu'un
homme, c'est comme homme qu'il doit être chef de toutes choses. Colossiens 1:
20: Dieu se réconcilie toutes choses par Christ, tant les choses du ciel que
celles de la terre; verset 22: mais nous sommes déjà réconciliés, c'est une
grâce dont nous jouissons. Il est beau et précieux d'être au clair à ce sujet.
Dans ces temps de confusion il faut quelque chose de positif, et c'est le
caractère du christianisme de donner quelque chose de positif. Dieu veut réunir
toutes choses sous Christ, et ce que Dieu fait en attendant, c'est de
rassembler les cohéritiers de Christ. En apparence, c'est bien peu de chose,
ces cohéritiers; mais Jésus aussi lui-même, en apparence, était peu de chose,
c'était un pauvre charpentier, et souvent aussi les cohéritiers sont de pauvres
charpentiers. — Et quand les cohéritiers sont rassemblés, le jugement est une
chose très simple.
Il y a deux choses, deux sujets très importants
dans la Bible, après le salut: le gouvernement de Dieu dans ce monde et
l'Eglise. Il faut que le ciel et la terre soient un jour en ordre. Dieu ne peut
pas toujours supporter le désordre sur la terre, et dans le ciel il y a de
mauvais esprits. S'il vient pour juger, il faut que tout ce désordre
disparaisse. Il use d'une patience infinie pendant le rassemblement des saints
et puis, comme nous l'avons vu, Christ vient les prendre à Lui et il reviendra,
accompagné de tous les saints, pour exercer le jugement (Jude).
1 Thessaloniciens 4, passage que j'ai lu
l'autre soirée, montre que Christ viendra accompagné de tous les saints et il
mettra tout en ordre ici-bas. Notre part sera avec Jésus, mais c'est une joie
immense de penser que cette terre sera dans le repos; mon coeur
s'en réjouit et le vôtre aussi, je pense. — La terre sera couverte de la
connaissance de l'Eternel, mais ce n'est pas la prédication de l'évangile qui
le fera, quoique, si nous avions été plus fidèles, nous eussions porté
l'évangile plus loin.
Christ est les prémices, les prémices sont
une espèce d'échantillon; le tout est de même nature que les prémices. Si
c'était comme un simple homme que je disse que je serai semblable à Christ, ce
serait une folie. Mais si c'est par la grâce, alors on peut s'attendre à de
grandes choses. Il s'agit de la gloire de Dieu, comme il est dit dans Ephésiens
2: 7, «afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa
bonté envers nous par Jésus Christ». Dieu montrera qu'il a déployé envers nous
une bonté digne de Lui. — Si un homme riche donne un sou, ce n'est pas digne de
lui. Dieu se glorifie dans ce qu'il fait envers nous. — Je crois qu'il n'y a
rien qui ait tant ravalé la chrétienté que cette idée d'une résurrection
commune à tous les hommes. Le désir de mon coeur,
chers amis, c'est que Dieu vous donne la vie éternelle, si vous ne l'avez pas
encore. Si nous sommes croyants, nous sommes déjà moralement conformes à Christ
quant à nos âmes et nous le serons quant à nos corps, quand il viendra nous
prendre. Que Dieu vous donne de jouir de la puissance de ces vérités, afin que
montent vers lui la louange, l'honneur et l'adoration.
J'ai lu ce passage pour introduire notre
sujet; il est évident qu'il s'agit ici du jugement des vivants, et non du
jugement devant le trône blanc. Quand il s'agit des morts, il n'est pas
question de manger, de boire, ni de se marier.
Dans les deux précédentes soirées, nous
avons parlé: 1° de l'espérance de l'Eglise qui est d'être avec Christ, et 2° de
cette résurrection qui est la puissance et la faveur de Dieu pour tous les
siens — et nous avons dit un mot du jugement de ce monde. — On a demandé que je
présente l'ordre de ces événements; le temps ne permettra pas que j'entre dans
des détails, je ne ferai qu'indiquer les grands traits.
1° Nous avons vu le conseil de Dieu dans
Ephésiens 1: 10, de réunir tout sous un seul chef — Mais nous sommes déjà
réconciliés, en attendant que tout soit réconcilié comme nous le voyons dans
Colossiens 1. Je ferai remarquer que l'Eglise en Christ est le centre de la
bénédiction céleste, et les Juifs le centre de la bénédiction terrestre; mais
les Juifs n'auront cette place que lorsque les Gentils seront jugés. — Les
temps des Gentils ont commencé avec Nebucadnetsar. — Il y a eu un petit répit
sous Cyrus et un résidu des Juifs est remonté de Babylone, pour que Christ leur
fût présenté. Mais les Juifs ont rejeté le Christ et ils ont été retranchés
jusqu'à ce que la plénitude des Gentils soit entrée (Romains 11: 25). — Ce qui
doit nous intéresser le plus, ce sont les choses célestes, quoique parfois on
s'arrête plus facilement aux choses terrestres. Souvent aussi on confond ces
deux choses; mais si une fois on les distingue, cela jette beaucoup de jour sur
les Ecritures. Maintenant le royaume est en mystère, et il faut au chrétien la
puissance du Saint Esprit pour aller contre le courant du monde; mais, alors il
n'en sera pas ainsi, le courant du monde sera selon Dieu, Satan étant lié, et
Christ régnera avec les siens. Le mal ne sera pas toujours là, Christ l'ôtera
en jugement et établira son règne; c'est ce qu'on appelle le millénium. Si
pendant ce règne, le mal se manifeste, il sera aussitôt jugé; ce n'est pas le
cas aujourd'hui, il faut vaincre le mal par la foi et la patience. L'espérance
de l'Eglise, c'est d'être avec Christ, et ce qui regarde les Juifs, c'est la
prophétie (2 Pierre 1: 19); le monde est dans de profondes ténèbres, et voilà
une lampe, la prophétie, qui montré où le monde va finir; mais nous avons plus
que la lampe, il y a l'étoile du matin; Christ, dans son caractère céleste, est
la lumière du chrétien. Plus tard Christ sera le soleil pour les Juifs et le
monde, mais l'étoile est pour ceux qui veillent, c'est la portion céleste;
souvent on s'attache à ce qui est terrestre, parce que nous sommes tous
terrestres, mais ce n'est pas ce qui est le plus intéressant.
Luc 9: 28-36. Nous avons ici la
transfiguration de Christ: Moïse et Elie s'entretiennent avec Jésus en gloire
et les trois disciples dans leurs corps naturels, c'est une figure du
millénium, du royaume, c'est la partie terrestre; mais il y a autre chose, il y
a la nuée, et nous savons que la nuée est le signe de la présence de Dieu, la
demeure de Jéhovah; même, en hébreu, on disait simplement la demeure. La
nuée avait conduit Israël. Et après le veau d'or, quand Moïse a dressé un
pavillon hors du camp, la nuée apparaît, et Dieu parlait à Moïse comme un ami
parle à son ami… Et une voix vint de la nuée, qui dit: C'est ici mon Fils
bien-aimé, écoutez-le. Et Moïse et Elie entrent dans la nuée, et les disciples
eurent peur; c'est la demeure de Dieu en gloire, ce sont les deux parties du
royaume: la céleste et la terrestre. Aussitôt que le royaume est manifesté, une
gloire que l'homme peut voir, ils sont entrés dans la nuée, la gloire céleste.
2 Pierre 1: 16-19: La gloire magnifique,
la nuée, la gloire céleste et aussitôt la gloire terrestre est introduite.
Ce sont les jugements de Dieu qui
introduiront le royaume, parce que les hommes se le sont approprié. Deutéronome
32: 8: Dieu montre qu'il voulait faire d'Israël le centre de toutes ses voies
sur la terre. — Mais pour un moment Israël est aveuglé, parce qu'ils ont rejeté
Christ, et cet endurcissement d'Israël durera jusqu'à ce que l'Eglise soit
entrée (Romains 11: 25).
Pour présenter l'ordre des événements, ce
sera un peu sec, parce que je ferai rapidement beaucoup de citations, pour
avoir des preuves scripturaires; il ne s'agit pas de l'imagination de l'homme,
mais de ce que Dieu dit dans sa parole.
La première chose, c'est que les chrétiens
soient ravis en la présence de Christ pour être toujours avec Lui. Comme nous
avons vu Moïse et Elie entrer dans la nuée, Il les prend à Lui dans la maison.
Dans Apocalypse 12: 7-12, Satan est chassé
du ciel avec ses anges, c'est ce que le Seigneur Jésus avait vu prophétiquement
dans Luc 10: 18: «Je contemplais Satan tombant du ciel». Satan est l'accusateur
des frères. — Voyez aussi Job. — Satan, accusateur; Diable, adversaire. — Ils
l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau… «et Satan est descendu vers vous avec
une grande furie, sachant qu'il a peu de temps»; — Ce sont les trois ans et
demi de la dernière semaine de Daniel. — Il y a 70 semaines; d'abord sept
semaines et puis 62 semaines, ce qui fait 69 semaines; il reste encore une
semaine, et Christ a été ici-bas la première moitié de cette semaine et il a
été rejeté. Christ chasse Satan du ciel, c'est la dernière demi-semaine et cela
amène la tribulation sans pareille; ce sont les trois ans et demi de la fin.
Ensuite Christ vient avec les siens.
Colossiens 3: 4: «Quand Christ qui est
notre vie apparaîtra, nous apparaîtrons avec Lui en gloire». — C'était une
chose bien connue dans l'Eglise, que les saints jugeraient le monde. — L'apôtre
fait appel à tous les chrétiens, en disant: «Ne savez-vous pas que les saints
jugeront le monde?»
Apocalypse 17: Christ viendra avec les
élus, les appelés, les fidèles. Dans le chapitre 19 ce sont les armées du ciel
qui le suivent. On dit: ce sont des figures, j'accepte, mais ces figures
expriment des pensées. On sait bien qu'un cheval blanc signifiait la victoire.
— Et ce sont les armées du ciel qui suivent Jésus, quand il en sort; quand
Christ vient ainsi, la première chose qu'il fait, c'est de détruire la Bête et
l'Antichrist.
La première chose, quand Christ se lève,
c'est de prendre tous les saints à Lui, ceux de l'Ancien Testament et ceux du
Nouveau, quoiqu'il y ait entre eux une différence marquée dans l'Ecriture. 1°
Les saints sont réunis à Christ. 2° Satan est chassé du ciel. 3° Christ vient avec
tous les saints. 4° Il juge la Bête, l'Antichrist.
Apocalypse 19: Les armées du ciel suivent
Christ et c'est pour l'accompagner dans le jugement. Satan chassé du ciel soulève
tout le monde contre Christ, et Christ vient pour juger tout cela, toute cette
révolte.
Il y a des expressions dans les Psaumes,
qui sont souvent embarrassantes pour plusieurs, tous ces passages où l'on
demande la vengeance. On sait qu'il ne convient pas aux chrétiens de demander
la vengeance, et il n'est pas nécessaire que Dieu détruise les méchants pour
que nous soyons heureux; nous allons au ciel, qu'il y ait des méchants sur la
terre ou non, peu importe quant à ce fait; mais ce n'est pas la même chose pour
les Juifs, leurs bénédictions sont sur la terre, et quand arriveront ces jours
d'oppression sans pareille, il leur conviendra de demander à Dieu de détruire
leurs ennemis, afin qu'eux jouissent paisiblement de leurs bénédictions sur la
terre, en se reposant sous leur vigne et leur figuier.
Maintenant je vais citer quelques passages
qui affirment la restauration d'Israël après le jugement. Lisez Jérémie 31:
29-40; tout cela s'accomplira à la lettre: impossible d'expliquer ces passages
spirituellement. Jérémie 32: 37-44: Voilà ce que Dieu fera pour les Juifs; je
ne sais pas ce que veulent dire ces paroles, si Dieu ne le fait pas ainsi;
c'est un langage on ne peut plus clair.
Osée 3: 4, 5: Pendant un temps Israël
n'aura ni vrai Dieu, ni faux dieu.
Amos 9: 11-15: C'est la bénédiction de ce
qu'on appelle le millénium. Promesse positive que les Juifs seront plantés dans
leur terre, ce qui n'est pas encore arrivé.
Romains 11: 29: Les dons et l'appel de Dieu
envers Israël sont sans repentance.
Sophonie 3: 9-20: C'est un témoignage
constant de l'Ecriture, que la restauration d'Israël, et non ici et là quelque
passage isolé que l'on pourrait mal expliquer.
On pense que l'évangile prêché doit amener
ces temps-là, mais il n'en est rien, c'est tout autre chose. Comme je l'ai dit
hier, c'est un péché de l'Eglise de ne pas déployer plus d'énergie pour porter
l'évangile au loin. Mais c'est le jugement qui amènera ces temps heureux.
Dans Zacharie 13 et 14, nous avons le
jugement des nations et un terrible jugement sur les Juifs, mais quelques-uns
échappent. — On dit que Titus a accompli cela; il est vrai que les Juifs ont
bien été jugés, mais les nations ne l'ont pas été et Christ n'était pas là. Le
retour de Babylone ne l'a pas accompli non plus. Ici nous avons le jugement des
nations et des Juifs, et Christ sera là et un résidu échappe. Daniel
2: 31: Les Gentils. Je ne conçois rien de plus
simple. Les quatre monarchies sont dépeintes: Les Babyloniens, les Mèdes et les
Perses, les Grecs et les Romains. Verset 44: «Et au temps de ces rois il est
suscité un autre royaume»; la petite pierre lancée sans main frappe la statue
et la réduit en poussière. Ce n'est certes pas l'évangile - l'évangile attire
les coeurs — c'est une influence de la grâce de Dieu
pour gagner le coeur. Cela ne réduit pas en
poussière, bien au contraire; c'est le témoignage qui gagne le coeur et le transforme selon le caractère de la grâce. La
petite pierre brise et devient ensuite un grand royaume, — c'est un tout autre
principe. Au temps de ces rois, un autre royaume est établi. Ce n'est pas une
influence qui nous fait remporter la victoire sur les tentations et les
passions.
Daniel 7: Le jugement se tient, il détruit
la Bête; ce n'est nullement l'évangile. Je ne comprends pas que Dieu puisse
dire d'une manière plus claire, que c'est le jugement et non la grâce de
l'évangile.
Dans le Psaume 110, nous avons
l'enseignement doctrinal. Nous avons vu le jugement des nations, les Juifs
rétablis et les nations, qui auront été épargnées, bénies.
Esaïe 25: Il engloutira la mort en
victoire; événement qui aura lieu en même temps, sans vouloir dire au même
instant. La couverture sera ôtée, il ôtera l'opprobre de son peuple. 27: Satan
sera lié. Dans le chapitre 15 de la 1re épître aux Corinthiens
l'apôtre, montre que la première résurrection aura lieu en même temps que les
événements annoncés en Esaïe 25. Nous avons ici trois choses: jugement des
nations, les Juifs rétablis, Satan lié; les saints sont au ciel et les méchants
sont jugés sur la terre.
Matthieu 25: On aura été étonné hier,
lorsque j'ai dit que jamais, dans l'Ecriture, il n'est question d'une
résurrection générale, que je n'aie pas cité Matthieu 25; mais je l'ai fait à
dessein, parce que, dans ce chapitre, il n'est pas parlé de morts, mais bien de
vivants. Il y a trois classes: les frères, les brebis et les boucs. Les frères,
ce sont ceux que Christ a envoyés prêcher l'évangile du royaume; les brebis,
ceux qui ont reçu la prédication de cet évangile, et les boucs ceux qui l'ont
refusée. En Joël aussi nous voyons toutes les nations assemblées devant lui
pour être jugées. Parfois on parle de l'ange qui porte l'évangile éternel,
comme si cela avait rapport à la prédication de l'évangile de la grâce. Mais
laissez parler l'ange: que dit-il? «Craignez Dieu et lui donnez gloire, car
l'heure du jugement est venue», il est question de jugement et non de grâce.
Zacharie 13: 8: Les deux tiers des Juifs
seront apostats et l'autre tiers échappe. En Ezéchiel, à l'occasion de Gog,
nous voyons aussi que un sixième échappe. En Esaïe 66: 18, il y en a aussi qui
échappent, mais ce n'est pas l'Evangile qui les fait échapper, et ces échappés
auront part à la bénédiction milléniale.
Il y a un point très solennel que je n'ai
pas touché, c'est celui de l'Eglise comme témoignage; il y aura une apostasie,
2 Thessaloniciens 2. Avant que ce jour arrive, nous serons réunis à Christ,
ensuite l'apostasie aura lieu, le méchant sera révélé, pour être jugé à
l'apparition de Christ. Les deux tiers des Juifs seront apostats et retranchés;
il y a aussi l'apostasie chrétienne et la pleine révolte des nations et puis le
jugement.
Apocalypse 16: 13: Je vis sortir trois
esprits immondes. On peut ne pas savoir ce que sont ces trois esprits; en
tous cas ce n'est pas l'évangile qui rassemble le monde, c'est une influence
diabolique et le résultat est une bataille épouvantable. Si je croyais que
l'évangile doit rassembler le monde, je serais découragé en voyant comment les
choses vont.
Dieu a mis l'homme à l'épreuve de toutes
manières, sans loi, sous la loi, les prophètes, et par l'envoi de son Fils au
milieu des hommes, et les hommes l'ont rejeté; est-ce que Dieu renonce à ses
pensées pour cela? Non, Christ monte au ciel, envoie le Saint Esprit et
rassemble ses cohéritiers, puis les prend auprès de Lui et vient ensuite avec
eux exercer le jugement sur ce monde; mais comme nous l'avons vu, quelques-uns
échappent et ont part à la bénédiction du règne de Christ. Nous serons avec
Jésus dans la maison du Père, c'est notre précieuse portion. Quand les cieux
régneront, ce sera bien doux de voir cette pauvre création, où il y a tant de
souffrance, soulagée et en paix; le coeur de Jésus se
satisfera en bénissant sa création.
Que Dieu vous donne, chers amis, de sentir
que ce monde a Satan pour prince; il règne par le moyen des convoitises et des
passions des hommes. Que deviendriez-vous, si Christ venait cette nuit?
Pourriez-vous dire: Tant mieux, nous irons vers lui? C'est bien sérieux de
vivre dans un monde qui va se trouver dans une révolte ouverte contre Christ.
Que Dieu vous donne d'avoir votre part avec Jésus, c'est le désir de mon coeur.
On voit, bien aimés, qu'à la fin de ce
chapitre le Saint Esprit présente un contraste entre les hommes comme enfants
d'Adam et les chrétiens. Ce qui attend l'homme, c'est la mort et puis le
jugement; mais en contraste avec cela, voilà que Christ a paru une fois pour
ôter le péché et quand il paraîtra une seconde fois, ce sera pour le salut. Il
n'a plus affaire avec le péché; s'en étant occupé la première fois et l'ayant
ôté pour toujours, c'est tout autre chose que le jugement, c'est clair, c'est
le salut, la gloire. C'est une bonne nouvelle. Les hommes ont devant eux la mort
et le jugement. Christ est venu et a ôté le péché et ce qui reste devant, c'est
le salut pour ceux qui croient. Christ nous introduit dans la faveur de Dieu
qui est meilleure que la vie. Point d'incertitude, point de vague, ce n'est
pas: j'espère, peut-être. Il est allé nous préparer une place dans la maison du
Père et il reviendra pour nous y introduire. Si c'était à nous-mêmes
personnellement qu'il eût dit cela, combien cela ne nous frapperait-il pas, et
nous redoublerions de coeur pour Lui; et pourtant
c'est bien aussi sûr que s'il l'eût dit à nous-mêmes.
Nous allons voir l'efficace de l'oeuvre de Jésus et la puissance du Saint Esprit pour en
jouir. Christ nous place devant Dieu sans voile. Dieu veut que nous avons la
conscience de la position qu'il nous a faite. Si j'ai la conscience que je suis
son cher enfant, comment trouverai-je le désert? il y a des peines dans les
travaux de l'évangile, et dans la vie ordinaire du chrétien, nous le savons
tous, des persécutions peut-être, si nous sommes franchement du ciel.
La mort et le jugement, est-ce tout ce que
l'on peut dire de l'homme en Adam? Oui, vous travaillez pour vivre et peut-être
pour gagner et puis vient la mort; en vérité, c'est une bien triste histoire.
On pense que le jugement tirera tout au clair, mais c'est terrible d'être dans
une telle incertitude en attendant le jugement; mais nous n'avons pas besoin
que le jugement arrive pour être au clair. Il n'y a point de juste,
c'est pour moi aussi évident aujourd'hui que lorsque le jugement le montrera.
Je sais que j'ai péché et s'il s'agit de jugement je suis condamné. «N'entre
pas en jugement avec ton serviteur, car nul homme vivant ne sera justifié
devant toi» (Psaumes 143). Mais voici que le salut arrive. Dès que nous avons
bien compris que nous sommes perdus, nous cherchons le salut, nous cherchons à
connaître Christ et ce qu'il a fait, de manière que nous, nous soyons à l'abri
et plus qu'à l'abri. S'il s'agit de ce que nous avons fait, nous sommes perdus.
Il y a du travail dans la conscience, et plus la conscience est sondée et mieux
cela vaut. Mais Christ est entré dans les lieux célestes et si nous croyons en
Lui, nous paraissons devant Dieu sans nuage. Dans le lieu très saint le
souverain sacrificateur entrait une seule fois l'an et personne autre ne
pouvait y entrer; cela montrait que le chemin des lieux saints n'était pas
encore ouvert, il fallait rester dehors.
Il y a encore bien des personnes qui ont un
voile sur le coeur. Lorsque Christ est mort, le voile
s'est déchiré depuis le haut jusqu'en bas. Pour le chrétien il n'y a plus de
voile, nous avons la liberté d'entrer. Si Dieu n'était pas révélé, on ne
pourrait pas entrer, et la gloire ne brillerait pas sur les personnes du
dehors. Dieu ne peut pas voir le péché; et n'y a-t-il point de péché en vous?
je ne parle pas de choses grossières; Dieu est entré et il n'y a pas un péché,
une pensée, un mouvement dans vos coeurs que Dieu
n'ait mis au grand jour. Si on est dans les ténèbres, on ne voit rien et tout
semble aller bien. Ce qui nous rend pleinement heureux, c'est que Dieu ait tout
vu, et qu'il ait tout ôté. Nous n'attendons pas que le jugement arrive pour
savoir que nous sommes condamnés, nous nous condamnons aujourd'hui; ce que nous
avons fait nous ferait condamner, mais Christ a paru pour ôter toutes ces
choses; Il est mort pour nous, et combien de fois est-il mort? Une seule fois,
Pour les Juifs il y avait le péché et puis le sacrifice, un péché et puis un
sacrifice, et le péché était toujours là. Ce n'est pas le cas en Christ: son
travail est fini, un seul sacrifice suffit, il a ôté le péché pour toujours.
C'est une chose réelle, Christ a souffert, mais une seule fois pour toutes:
c'est la valeur de ce sacrifice; je viens à la croix et je trouve que le péché
est ôté. Christ s'est assis après avoir obtenu une rédemption éternelle, et
puis il jugera ses ennemis. Il a ôté nos péchés et nous entrerons aux cieux,
ensuite nous l'accompagnerons dans le jugement.
Nous voyons notre péché et nous nous
jugeons nous-mêmes et nous voyons que Christ a porté nos péchés, je parle des
vrais croyants, et nous nous trouvons devant Dieu dans la lumière sans péché.
Christ a ôté nos péchés et il nous représente devant Dieu et nous trouvons là
un bon accueil. La conséquence d'être lavés par le sang de Christ, c'est que le
Saint Esprit nous est donné. Non seulement le Saint Esprit nous a régénérés,
mais le Saint Esprit est là, nous remplissant de joie, nous scellant pour le
jour de la rédemption. La joie de Dieu est de nous avoir près de Lui. Quelle
richesse de bénédiction! Croyez-vous que Dieu est heureux de vous avoir?
Lisez Luc 15. J'étais un misérable pécheur,
et Christ est venu ôter mes péchés, me revêtir de la plus belle robe et me
sceller du Saint Esprit — non pas seulement me régénérer. Il y a de la joie
dans le ciel pour une telle chose. Y avez-vous fait attention, chers amis?
Votre corps est le temple du Saint Esprit. Et parce que vous êtes fils, Il a
envoyé l'Esprit de son Fils dans vos coeurs qui crie:
Abba, Père. Le chrétien est régénéré, lavé par le sang de Christ et oint du
Saint Esprit.
On dit: tout cela est de la présomption. Je
dois être humble et reconnaissant; mais c'est un péché de ne pas croire à
l'amour de Dieu. Si ce seul sacrifice n'a pas ôté mes péchés, qui les ôtera? Je
ne sais… Ayant été lavé par le sang de Christ, le chrétien est scellé du Saint
Esprit en attendant le Christ pour le salut, la gloire.
La première fois que Christ est venu il a
ôté le péché, et quand il reviendra il n'aura plus rien à faire avec le péché.
— Il jugera les méchants, ceux qui ont refusé de croire en son sacrifice.
Le chrétien entre là où il n'y a ni péché,
ni souillure, ni rien de ce qui fait souffrir, et il attend, non le jugement,
quoiqu'il vienne, mais il attend Christ qu'il a appris à connaître comme son
Sauveur. On ne craint pas de voir Celui qui nous a sauvés, on craint quelqu'un
qui vient pour juger. Le chrétien attend Christ qu'il a appris à aimer, et ce
qui sanctifie le coeur, c'est d'aimer Christ. Qui est
celui qui vient comme juge? c'est celui-là même qui a porté nos péchés et les a
effacés, et devant le tribunal duquel nous serons conformes à Lui-même. Nous
attendons Jésus avec joie, car il nous prendra et nous conduira dans la maison
du Père. Si vous pensez à Jésus, vous voilà à l'aise. Pouvez-vous, chers amis,
comme une chose présente, attendre Jésus et marcher devant Dieu en l'attendant,
cherchant à lui être conformes, le contemplant sans voile? ou bien est-ce le
jugement que vous attendez? — si vos péchés n'étaient pas ôtés, ce serait le
jugement. Chers frères, que vos coeurs s'attachent a Lui, en attendant qu'il vienne marchons dans la sainteté,
ayant l'oeil sur Lui.
Dieu a lui-même posé le fondement en Sion, comme
dit l'Ecriture. Il y a un fondement sur lequel nous pouvons nous reposer;
Christ a accompli une oeuvre qui a une valeur infinie
pour nous, et Il peut nous dire: Je vous donne ma paix. Maintenant je
désire considérer l'espérance du chrétien. Ce n'est pas seulement que Christ
nous a délivrés du péché, de la mort et du jugement; mais il nous a associés à
Lui-même, Il n'a pas honte de nous appeler ses frères. Nous étions dans la
misère la plus profonde, et Il nous en a retirés et nous a élevés à Lui-même.
Comme nous participons à l'héritage du premier Adam, nous avons aussi une part
avec le second Adam. La misère est là dans le monde et il n'y a aucun homme qui
voudrait que son fils apprit les mêmes choses que lui-même a apprises; que
d'expériences pénibles! Le péché est une triste chose. Mais si nous avons
compris par la grâce que nous sommes naturellement dans la condition du péché,
il est infiniment précieux de savoir que Christ nous en a délivrés et qu'il
nous a donné une part avec Lui. Si j'aime beaucoup, je donne beaucoup; Christ
veut nous donner tout ce qu'il a, c'est son coeur qui
donne, pensée infiniment bénie! nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de
Christ. Dieu, par le moyen de Christ, nous donne une part avec son propre Fils.
Verset 14. Ceux qui se sont endormis en
Christ, Dieu les amènera avec Lui. Si un chrétien meurt, nous ne devons pas
dire. Voilà son espérance perdue. Christ est bien mort, mais il est ressuscité;
eh! bien, celui qui meurt en Christ sera ressuscité aussi. La résurrection est
la démonstration que la question du péché est pleinement réglée. Si un homme
qui avait des dettes a été mis en prison et qu'ensuite je le vois aller et
venir tout à fait libre et même dans la compagnie du juge, j'en conclus que cet
homme doit être parfaitement libéré de toutes ses dettes, que tout doit être
réglé. Notre résurrection et notre glorification font ressortir toute la portée
de l'oeuvre de Christ. Les heureux résultats montrent
toute la valeur de cette oeuvre qui est le fondement
de tout. Une part avec Jésus, afin que Dieu montrât dans les siècles à venir
les immenses richesses de sa bonté envers nous. Dieu avait fait des promesses
aux Juifs, et il n'ont pas pu les avoir; Christ arrive et toutes les promesses
de Dieu sont oui et amen en Lui à la gloire de Dieu par nous (1 Corinthiens 1:
20). Christ n'est pas resté au ciel en disant: Arrangez-vous comme vous pourrez
et venez ici; non, il est descendu pour nous sortir de la misère où nous
étions, et il l'a fait d'une manière qui a tenu compte du péché et de la
justice de Dieu. Il a fait la propitiation du péché; sans cela le péché aurait
été compté pour rien. La puissance de Dieu s'est montrée aussi. Il a ressuscité
Christ d'entre les morts, non pas seulement effacé le péché, mais la puissance de
Dieu est intervenue et Il nous a fait sortir de la position où nous étions. Et
remarquez que ce n'est pas un raisonnement, même juste, mais c'est un fait.
Pourquoi est-ce que Dieu nous ressuscite?
est-ce pour nous juger? oh! non; je parle des vrais croyants; mais c'est pour
nous placer là où est Jésus. Déjà nous vivons de cette vie, mais la
résurrection en sera la démonstration publique. Plus je vais en avant, plus je
vois qu'il est important que le christianisme soit quelque chose de positif, où
nos âmes prennent pied. Quand Christ viendra, c'est pour nous prendre à Lui.
Nous sommes de pauvres pécheurs et si nous étions jugés selon ce que nous avons
fait, nous serions condamnés; mais c'est parce que nous ne pouvions pas
subsister devant le jugement que Christ est venu, et Christ a pris sur lui
toutes les conséquences de ce que nous avions fait, et nous jouissons de tous
les résultats de ce que Christ a fait. Christ ne vient pas pour nous juger,
mais pour nous introduire dans le ciel. Est-ce que Christ dira à quelqu'un de
ceux qui croient en lui: tu t'es trompé, mon oeuvre
n'a pas la valeur que tu y attribuais? certainement non. La résurrection (1
Corinthiens 15) est un résultat de l'oeuvre de
Christ. Qui sera ressuscité en gloire? les méchants? assurément non; mais les
croyants, car Christ a fait une oeuvre qui a annulé
la puissance de la mort, il a remporté une victoire complète sur le mal, et
quand même il est vrai que nous subissons encore les effets du mal quant au
corps (car il y a la maladie et les souffrances), néanmoins la vie éternelle
nous est déjà communiquée. — Qu'est-ce que mourir pour le croyant? c'est
quitter la mort et être avec le Seigneur. Vivre dans le corps, c'est être
absent du Seigneur et trouver la souffrance. Si moi ou vous nous ressuscitons
en gloire (1 Corinthiens 15: 45), que faire du jugement? Est-ce que le jugement
est pour ceux qui sont glorifiés? Le jugement ne pourra pas décider si nous
devons être dans la gloire, puisque nous y serons déjà: Il nous faut sans doute
être tous manifestés devant le tribunal de Christ, mais le tribunal ne fera que
manifester que nous sommes tels que le Juge (1 Jean 4: 17).
Romains 8: 11. Si Christ vient me
ressusciter, cela m'associe à Lui-même, cela n'est pas vrai des méchants. Jean
14; «Je vous prendrai, afin que là où je suis, vous y soyez aussi auprès de
moi». — Ce n'est pas me juger, cela, lors même que je
l'aie bien mérité; mais Lui a porté mes péchés.
Philippiens 3: Il nous ressuscite d'entre
les morts; nous laissons derrière nous la mort et les autres morts; c'est une
affaire de privilège. Jean 5: une résurrection de vie. Il y a une résurrection
de vie et une résurrection de jugement et par conséquent de mort. 1 Corinthiens
15: Christ est ressuscité d'entre les morts. Ayant glorifié le Père, c'était
une chose juste que Dieu le ressuscitât et le plaçât au plus haut des cieux
comme homme; comme Dieu il y était toujours. Dieu trouvant en Jésus tout son
bon plaisir, il ne pouvait pas le laisser dans le sépulcre et par grâce nous
sommes associés à Christ. La part de l'homme, c'est la mort et le jugement;
pour le chrétien Christ vient pour le salut, Christ vient nous prendre, afin
que nous ayons une place avec Lui. 1 Jean 3: Nous sommes maintenant enfants de
Dieu, mais ce que nous serons n'est pas encore manifesté; mais quand il sera
manifesté, nous lui serons semblables, le voyant comme il est. Mais il doit
juger les vivants et les,morts; et ne nous
jugera-t-il pas nous aussi? Nous lui serons semblables dans ce jour. L'effet
pratique de cette espérance, c'est de lui être semblables aujourd'hui autant
que possible, dans notre vie, nos actes et nos paroles. Si Dieu n'a pas épargné
son propre Fils, s'il l'a livré pour nous, ne nous donnera-t-il pas aussi
toutes choses avec Lui? Dieu est juste pour nous justifier et juste pour nous
glorifier. Christ verra du fruit du travail de son âme; pour que Christ soit
satisfait, il faut que nous soyons là où il est. Le bonheur d'un Rédempteur,
c'est d'avoir ses rachetés avec lui, c'est sa gloire. Christ s'est donné en
sacrifice, afin de nous avoir avec Lui et comme Lui. En attendant Dieu nous a
donné le Saint Esprit comme arrhes de l'héritage.
Chers amis, croyez-vous à l'amour de Dieu?
croyez-vous à l'efficace de l'oeuvre de Christ et
qu'il a ôté vos péchés, afin qu'il ne vous soient jamais imputés? S'il y avait
progrès dans nos coeurs, nous serions toujours plus,
semblables à lui-même; mais il n'y a pas progrès dans l'oeuvre
de Christ, elle est toujours la même.
Christ viendra vous prendre comme son
cortège de gloire, bien entendu si vous êtes croyants. Je désire que vous
compreniez bien que Dieu a donné son Fils dans le but exprès d'ôter vos péchés
et afin que vous ayez une place avec lui et qu'en attendant vous puissiez le
glorifier, comme manifestation de la réalité de votre foi. Le péché est entré
dans le monde et par le péché la mort et toutes sortes de misères; mais Dieu
est aussi entré dans cette scène de misère et de mort, et y a apporté une grâce
parfaite; puissions-nous jouir de toute la valeur de cette grâce!