Fragments

ME 1869 page 40 

Suis-je un serviteur et mon Maître peut-il se tromper? Ai-je commis des fautes et mon Maître ne peut-il les réparer? — Maintiens la place de l'obéissance à Dieu en toute circonstance, sachant qu'en le servant, Lui, toutes choses, la faute même, concourront au bien. Si tu es un serviteur, tu es là où Dieu t'a mis. — Mais j'ai failli! Je dis à mon Maître: «Maître, j'ai failli et je dois remettre tout entre tes mains». — Confesse tout à Dieu, abandonne-lui tout et sers-le toujours.

 


 

Deux choses sont comprises dans la dépendance de Dieu: d'abord la conscience que dans aucun cas je ne puis me passer de son secours; ensuite que Dieu est «pour nous». En d'autres termes, je me confie en son amour et en sa puissance en ma faveur, en même temps que je sens que sans Lui je ne puis rien faire. — Aussitôt que j'admets une dépendance personnelle de Dieu, j'introduis la pleine lumière, et peu à peu mes yeux apprennent à voir clair. Christ est cette lumière et quand nous avons affaire à Lui, la subtilité du mal est discernée.

 ME 1869 page 200

Bengel (né en 1687) croyait que le chrétien doit attendre l'apparition de Jésus Christ plutôt que la mort. Il n'avait pas une haute opinion de l'art de mourir convenablement, il avait ses idées à lui là-dessus. Il ne voulait pas mourir avec une pompe spirituelle; il n'était pas de l'avis de certains docteurs qui considèrent la théologie comme n'étant autre chose que l'art de mourir. Lui désirait mourir d'une manière tout ordinaire; aussi s'occupa-t-il à corriger des épreuves d'imprimerie jusqu'à la fin, Le délogement fut pour lui comme si on l'avait appelé hors de la chambre pendant ses heures de travail.