La grâce rejetée et la gloire céleste ouverte

Actes des Apôtres 7   ME 1869 page 421

 

Telles sont deux des principales pensées que nous présente ce chapitre instructif et remarquable. Dieu était rejeté, de quelque manière qu'il parlât ou qu'il agît, et il ne l'était jamais plus que lorsqu'il manifestait sa grâce «Vous résistez toujours à l'Esprit Saint». Il est vrai, ces Juifs qui rejetaient Christ se glorifiaient en la loi, mais s'ils avaient reçu la loi par la disposition des anges, l'avaient-ils gardée? Ils avaient persécuté les prophètes; ils avaient tué ceux qui avaient prédit la venue du Juste, et maintenant ils avaient livré et mis à mort le Juste lui-même.

Ce n'était pas un trait nouveau dans leur histoire: leurs pères avaient fait ce qu'ils faisaient eux-mêmes. L'homme résiste toujours à ce que Dieu envoie en bénédiction.

Joseph et Moïse, ces deux types marquants du Seigneur Jésus, avaient été rejetés. Les pères de ceux à qui parlait Etienne avaient méprisé et haï Joseph: et eux-mêmes avaient fait de même à l'égard de Christ. Dieu avait élevé Joseph à la droite du trône, et Etienne rendait témoignage de Jésus se tenant à la droite de Dieu, et si Joseph envoya et appela sa famille en grâce, Christ ne fait-il pas et ne fera-t-il pas de même? Moïse apparaît. Il quitte la maison de Pharaon par amour pour ses frères, mais ils lui résistent comme ils ont résisté à Christ. «Comme vos pères, vous aussi vous faites». C'en était donc fait de toute vanterie; ils n'étaient constants que dans leur opposition contre le Saint Esprit. Il en est toujours ainsi de l'homme naturel: il ne peut se fier à Dieu; il résiste toujours à l'Esprit de Dieu. Il n'y a pas en lui de puissance pour se reposer sur la parole de Dieu; mais dès qu'une chose qui peut être vue est dressée, l'homme s'y confie, quelle qu'elle soit d'ailleurs. Peu importe que Dieu n'y soit plus! Mais, qu'il s'agisse du tabernacle ou du temple, de quelque chose de visible pour les yeux, l'homme s'y confiera, quoique ce soit la chose même que Dieu va juger.

L'homme résistait au témoignage que Dieu donnait, et s'attachait à ce que Dieu allait renverser. Tout ce qui n'est pas fondé sur la parole sera ébranlé; quelque effrayant que ce soit pour la chair et le sang, Dieu nous en a laissé la promesse positive: «Duquel la voix ébranla alors la terre; mais maintenant il a promis, disant: Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel». Or ce: «encore une fois» indique le changement des choses muables, comme ayant été faites de main, afin que celles qui sont immuables demeurent. C'est pourquoi recevant un royaume qui ne peut être ébranlé, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d'une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. Car aussi notre Dieu est un feu consumant» (Hébreux 12: 26-29).

Dans quelle mesure pouvez-vous recevoir cette parole comme une promesse? Si vos coeurs trouvent leur repos ici-bas, vous ne le pouvez pas; et ce que je dis se vérifiera aisément par l'épreuve: dans quelle mesure vos coeurs sont-ils attachés à Christ dans le ciel, invisible sauf pour le regard de la foi?

Voyez Etienne! il était une brillante réflexion de son bienheureux Maître, résistant jusqu'au sang en combattant contre le péché et, qui plus est, il place devant nos yeux un vivant modèle à suivre dans notre vie de tous les jours, car nous sommes appelés à témoigner toujours pour Christ par la puissance de l'Esprit, bien que notre témoignage ne doive peut-être pas aller jusqu'à la mort.

En outre, la réjection du témoignage d'Etienne fut un fait, à dater duquel les voies de Dieu envers Israël et envers l'homme subirent un changement important, bien que le principe de ce changement eût été déjà exposé et mis au jour à la mort de Christ. Après celle-ci, Dieu ne pouvait jamais bénir le monde directement. Il pouvait pardonner à Israël coupable si celui-ci se repentait, et envoyer Christ de nouveau, en réponse à la prière de Jésus à la croix, comme Pierre l'annonce au chapitre 3 des Actes, quand il dit que, si le peuple se convertissait, pour que leurs péchés fussent effacés, Jésus était prêt à revenir et à amener les temps du rétablissement de toutes choses: — vérité que l'impénitence actuelle d'Israël ajourne, mais ne détruit pas: car Christ reviendra. — Mais ici le témoignage d'Etienne est entièrement rejeté, le témoin de la gloire céleste de Christ est traîné hors de la ville et lapidé sans pitié.

Dieu avait agi envers l'homme de toutes sortes de manières depuis Adam, mais toutes ses voies n'avaient fait que mettre au jour un mal toujours plus grand, car l'homme continuellement résistait à Dieu. Avant la loi, les hommes étaient sans frein, iniques; ils furent transgresseurs quand Dieu leur donna la loi. Dieu avait donné des sacrificateurs, des rois, des prophètes en vain; enfin il envoya son Fils; mais les hommes ne firent que rejeter Dieu de toutes les façons et dans tous les temps. Quand Christ vint, le péché ajouta un crime de plus à sa liste effrayante; le plus profond de tous les maux était là, dans la réjection du Fils de l'homme dans son abaissement, et dans celle du témoignage de l'Esprit à son élévation dans la gloire céleste. Jésus n'était pas venu dans la froide rigueur de la loi, mais en amour; et pourtant il ne rencontra que l'inimitié et la haine. Si les hommes, comme tels, avaient pu être mis en relation avec Dieu, ils auraient dû l'être quand Christ vint; mais il faut à l'homme une nouvelle nature pour une relation pareille, et Christ donne ce lien avec Dieu à tous ceux qui croient, et il a envoyé le Saint Esprit pour le maintenir en puissance.

Ainsi Etienne, «étant plein de l'Esprit saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus se tenant à la droite de Dieu; et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme se tenant à la droite de Dieu».

Telle est la vraie place du croyant, rendu capable par l'Esprit d'attacher ses yeux sur Jésus dans la gloire, et cela en présence du monde et de son chef qui a crucifié le Seigneur de gloire. Ce n'est pas simplement ou vaguement que ses yeux sont ouverts à la gloire, mais il voit le Fils de l'homme, et l'Esprit forme son coeur et sa pensée et sa marche d'après ce modèle, car le voile est déchiré et Jésus est vu dans le ciel.

Nous voyons quatre fois le ciel ouvert dans le Nouveau Testament; la première fois ce fut quand le Seigneur était sur la terre. Il n'y avait rien dans la condition actuelle de l'homme que Dieu pût considérer avec satisfaction, jusqu'au moment où l'homme Christ Jésus fut venu ici-bas. Il n'était pas surprenant que les cieux se soient ouverts sur lui: Dieu avait trouvé un repos parfait sur la terre et dit, quand les cieux s'ouvrirent: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir» (Matthieu 3: 17). La dernière fois, au chapitre 19 de l'Apocalypse, les cieux sont ouverts, et Christ est vu venant pour le jugement. A chacune de ces occasions, c'est à Christ que le ciel est ouvert. Mais le ciel s'ouvrit une troisième fois et alors ce ne fut pas pour Christ: il avait été rejeté de la terre et n'était plus un lien entre elle et Dieu. Où donc est-il? A la droite de Dieu. Quand Jésus fut crucifié, le monde tout entier fut condamné et le chef de ce monde jugé. Gouverneur, sacrificateurs, peuple, tous s'étaient ligués ensemble contre le Seigneur et contre son Oint. De propos délibéré, le monde rejetait la sainteté de Dieu et n'avait pas de coeur pour l'amour de Dieu; et cependant après et malgré cela, nous voyons le ciel ouvert une fois encore avant que Christ vienne pour exécuter le jugement. Le ciel est ouvert sur un homme qui croit en Christ, sur un témoin de sa gloire en dehors de ce monde. «Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme se tenant à la droite de Dieu». Christ lui-même, sur la terre, était l'objet sur lequel le ciel s'ouvrit; il est maintenant, dans les cieux, l'objet présenté au croyant sur la terre.

Mais le témoignage d'Etienne ne fait qu'exciter l'opposition sanguinaire du monde; celui-ci s'était rendu coupable de la réjection de Christ ici-bas, et il rejette pareillement Christ, maintenant qu'il est proclamé comme Fils de l'homme élevé à la droite de Dieu dans le ciel.

Mais Etienne ne vit ainsi le Seigneur et ne lui rendit témoignage que lorsqu'il fut «plein de l'Esprit». Avoir le Saint Esprit est une chose, être plein de l'Esprit est une autre chose. Quand l'Esprit est l'unique source de mes pensées, je suis plein de lui; quand. l'Esprit possède mon coeur, il y a de la puissance pour faire taire ce qui n'est pas de Dieu, pour garder mon âme du mal, et pour me guider dans tous les actes de ma vie et de ma marche, de sorte que, dans l'une comme dans l'autre, je suis gardé et tenu séparé du monde (comparez Ephésiens 5: 18: «Ne vous enivrez pas de vin dans lequel il y a de la dissolution, mais soyez remplis de l'Esprit»). Avons-nous donc les yeux attachés sur le ciel? Hélas! quels coeurs inconstants nous avons! Qu'ils sont légers et changeants. Le Saint Esprit porte toujours le regard sur Jésus et voudrait l'y tenir fixé. Christ est l'objet de l'Esprit de toute éternité, soit comme le Fils dans le sein du Père; soit comme le Messie rejeté sur la terre; soit comme le Fils de l'homme élevé à la droite de Dieu.

Le révéler, et le glorifier est le but et l'oeuvre habituelle de l'Esprit.

Lorsque nous n'avons pas beaucoup de puissance pour la prière, ou même pour suivre celle des autres, et que nos coeurs se remplissent de pensées distraites, lorsqu'il y a dans nos coeurs peu de force pour la louange et le culte, nous ne possédons qu'une faible mesure de la puissance de l'Esprit, nous ne sommes pas «remplis de l'Esprit».

Le ciel donc peut être ouvert sur un croyant ici-bas, lorsque Christ, le Fils de l'homme, est élevé là-haut. Quelle pensée! quelle vérité pour notre coeur! Et il y a plus encore, car au chapitre 2 de l'épître aux Ephésiens, nous apprenons ce fait précieux, que Dieu nous a vivifiés ensemble avec le Christ, nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Christ a pris place à la droite de Dieu, et Il nous a fait asseoir là en lui, parce que nous sommes unis à Celui qui est là. «Celui qui est uni au Seigneur, est un seul Esprit avec lui» (1 Corinthiens 6: 17).

Ce n'est donc plus le ciel s'ouvrant sur Jésus, et Jésus reconnu, dans son abaissement, comme le Fils bien-aimé de Dieu; ce ne sont pas les cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme, l'objet du service de ceux qui étaient les glorieuses et saintes créatures de Dieu; ce n'est pas non plus le ciel ouvert et un cavalier, monté sur un cheval blanc, sortant en triomphe pour le jugement; — c'est une précieuse scène intermédiaire, où le disciple, sur la terre, voit le ciel ouvert et, plein de l'Esprit, voit la gloire de Dieu et Jésus Christ se tenant à la droite de Dieu; c'est le tableau manifeste et caractéristique de la vraie position du chrétien, rejeté comme Jésus, à cause de Jésus, avec Jésus, mais, en même temps, avec les yeux ouverts par le Saint Esprit à de plus hautes et glorieuses espérances qu'aucune de celles qui se rattachent au retour du Seigneur sur la terre pour le jugement, et à la restauration de son ancien peuple. La gloire céleste est la part avec laquelle l'âme fidèle est en communion présente et avec Jésus dans cette gloire.

Le discours d'Etienne aux Juifs avait frayé le chemin à ceci d'une manière frappante; car en esquissant l'histoire du peuple depuis son origine, il avait choisi spécialement Abraham, appelé loin de son pays et de sa parenté par l'apparition du Dieu de gloire; Abraham, un étranger dans le pays de la promesse, où il n'avait pas encore un pouce de terrain en propre. Il avait retracé les péchés, les souffrances, l'esclavage de «nos pères» jusqu'au moment où Dieu délivra le peuple d'Egypte, comme il avait précédemment appelé Abraham hors de la Mésopotamie. Deux personnages, Joseph et Moïse, sont mis en évidence, de la manière la plus significative, dans le discours d'Etienne; et l'un et l'autre, ils n'étaient guère plus caractérisés par la manière dont Dieu les avait honorés, qu'ils ne l'avaient été auparavant par leur réjection par Israël. Joseph avait été livré à des gentils, plus tard il avait été élevé au premier rang dans l'administration personnelle du royaume, et était devenu l'instrument de la bonté et de la sagesse de Dieu à l'égard des frères mêmes qui l'avaient persécuté et vendu; Moïse avait été rejeté comme chef et comme juge, lui que Dieu envoya, longtemps après, pour être chef et sauveur. Tels précisément avaient été les traits du péché qu'Israël venait de commettre, et tel devait être le chemin de Dieu dans sa grâce. Mais les Juifs n'avaient pas d'oreilles pour Dieu jusqu'ici; dès le premier moment, leurs coeurs idolâtres s'étaient éloignés de lui, quelque lent qu'il eût été à exécuter le jugement; et bien que leur orgueil pût s'arrêter avec complaisance dans ce lieu sacré, Dieu lui-même était et avait été aussi réellement un étranger en Canaan, si je puis parler ainsi, que l'avait été Abraham, son ami. «Salomon», il est vrai, «lui bâtit une maison» (verset 47); mais ce fait avait fourni au prophète l'occasion de leur dire, en temps convenable, que le Très-Haut, dont la main a fait toutes ces choses, n'habite pas dans des demeures faites de main, et cela en rapport avec l'idolâtrie rétablie dans le temple et la perversité consommée et le jugement d'Israël au dernier jour, avant que le Seigneur crée Jérusalem pour n'être que joie et son peuple pour n'être qu'allégresse (Esaïe 65: 18).

L'histoire de Christ avait été la fraîche et complète confirmation de ces différents principes de Dieu et tout était placé ici comme un feu, par le Saint Esprit, par le moyen d'Etienne devant les consciences irrégénérées et rebelles des Juifs. Mais le ciel s'ouvrit pour lui, comme il peut s'ouvrir sur nous. en vertu de ce que nous sommes membres de Christ, comme nous dit le chapitre 14 de l'évangile de Jean: «Vous en moi et moi en vous» (verset 20). Nous voyons la gloire de Dieu en la face de Jésus Christ; nous sommes faits justice de Dieu en Lui. Christ a maintenu la sainteté de Dieu, de qui la justice est désormais pour nous et nous justifie; et le Saint Esprit nous rend capables de regarder jusque dans le ciel et de voir là notre précurseur et notre justice. Je suis là, moi, car Christ et le croyant sont unis. Je suis un avec Christ. Paul nous expose pleinement cette vérité; elle lui fut révélée lors de sa conversion même: «Je suis Jésus que tu persécutes» (Actes des Apôtres 9: 5); les autres apôtres ne l'ont jamais développée comme lui l'a fait. Paul était le vaisseau préparé pour faire connaître cette grande vérité, non encore révélée, — le mystère caché en Dieu, — et compléter ainsi la Parole, comme nous lisons, Colossiens 1: 25, dans laquelle si l'on peut dire ainsi, Dieu avait laissé une lacune à cet effet.

Etienne, ayant les yeux attachés sur le ciel, vit le Fils de l'homme se tenant à la droite de Dieu, un homme dans le ciel, vu par un homme sur la terre! Quel pas immense! Quelle bénédiction d'avoir Christ dans le ciel, de le voir là et d'être associés avec lui d'une manière vivante dans cette gloire!

Mais le Fils de l'homme est vu se tenant là debout. Pourquoi: debout? Christ ne pouvait pas s'asseoir avant que le dernier acte de la réjection fût accompli. Quelle histoire! Quel péché l'homme a commis et que de malheurs il a amassé sur lui-même! Mais Christ est assis jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds; et nous aussi nous devons attendre. Nous sommes faits justice; — ce n'est pas la justice que nous attendons, mais nous attendons, par la foi, l'espérance de la justice (Galates 5: 5). Dieu nous a fait asseoir en Christ, en esprit et en propos, à la droite de Dieu, jusqu'à ce que le ciel s'ouvre pour la dernière fois, et que le Fils de l'homme vienne pour juger tout ce qui peut être ébranlé. Est-ce que cela m'alarme? Non, je suis à l'abri jusqu'au bout. J'ai une cité qui a des fondements ; je suis lié à ce que Dieu a établi et ne puis être ébranlé.

Quel effet cette vue dans le ciel devrait avoir sur nos âmes! Chez Etienne elle produisit une vraie ressemblance pratique avec Christ. Regardez Christ: il fit une belle confession devant Ponce Pilate, devant Caïphe, le peuple, etc. Qu'est Etienne? Un fidèle imitateur de Celui qu'il voit dans le ciel: il rend témoignage à son Maître, s'oubliant lui-même et ses dangers, et tout ce qui pouvait le menacer. Le Saint Esprit le conduit et le remplit d'une sainte et surabondante joie. Son coeur était rempli de Christ de manière à exclure tout souci de sa vie ou de ce qui pouvait l'atteindre. Christ était l'unique objet qu'il eût devant les yeux. Il était semblable à Christ dans la confession, semblable à lui aussi dans la souffrance, «accomplissant ce qui manque aux afflictions de Christ» (Colossiens 1: 24). Quel tableau de conformité pratique à Christ en grâce! — une confiance parfaite en regardant au Seigneur entre les mains duquel il remet son esprit; — une intercession énergique, alors qu'il pense à ceux qui le lapidaient jusqu'à la mort: «Et s'étant mis à genoux, il cria à haute voix: Seigneur, ne leur impute pas ce péché!» (verset 60).

L'Esprit non-contristé produisait en Etienne la réflexion du caractère, des voies et des paroles de Christ; toutefois l'épreuve en résultait et il en sera toujours ainsi: nous aurons la croix à porter. Mais qu'importe? C'est une chose bonne pour nous; la croix nous éloigne du monde; elle brise notre volonté; elle nous délivre de nous-mêmes en rompant, peut-être, le lien qui est le plus près du coeur. La croix a un pouvoir d'un prix infini, bien qu'elle ne soit pas une chose agréable, autrement elle ne serait pas la croix; elle élève le croyant et lui montre quelle est sa part en Christ, qui attend pour prendre à lui ceux qu'il a rachetés, «afin que là où il est, ils y soient aussi avec lui» (Jean 17: 24).