Extraits

Extraits. 1

ME 1870 page 139. 1

ME 1870 page 160. 1

ME 1870 page 340. 2

 

ME 1870 page 139

Nous désirons dépendre de Lui journellement; c'est une position bien douce et bénie où l'on peut faire l'expérience de son amour en détail. C'est là que les soins de cet amour et de sa bonté se multiplient d'une manière bien douce pour le coeur.

Le Seigneur aime à entrer dans une relation journalière avec les siens, et aime à les enseigner dans l'amour. Ce n'est pas selon son coeur d'enseigner par la discipline, quoiqu'Il le fasse toujours dans son amour, parce qu'alors Il n'a pas l'occasion de nous montrer sa tendresse dans tous les soins minutieux qu'Il prend de nous, comme envers des enfants dociles et humbles. Ce n'est que là, du reste, que nous apprenons à connaître ce qu'est Dieu et ce qu'est Jésus, nous y faisons l'expérience de son amour et de sa grâce; douce expérience faite avec Jésus dans le secret; le coeur est gagné à Lui par la communion habituelle avec Lui-même dans son amour; alors conduits avec tendresse nous connaissons son coeur, et le chemin du désert s'aplanit, parce que nous y sommes avec Jésus, et à la suite de Jésus — nous avons avec nous Celui qui est la sagesse même, et qui a toute puissance dans le ciel et sur la terre, qui nous a été fait, de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption. Il ne peut rien manquer dans une position et une relation aussi bénies. Quand nous sommes arrivés à Christ Lui-même, le coeur trouve en Lui une réponse parfaite: premièrement, à notre état misérable comme pécheurs perdus et coupables; ensuite à tous nos besoins pour la traversée du désert. Il est tout pour nous; que pourrait-on nous donner de plus? — Nous sommes unis à Jésus ressuscité et glorifié à la droite du Père, comme aussi nous avons été unis à Lui dans sa mort, et par conséquent délivrés de nous-mêmes; de notre nature de péché par le moyen de la mort. Quelle grâce! plût à Dieu que nous connussions davantage la puissance de cette vérité, qui nous sanctifie, nous met à part pour Lui dans ce monde, nous affranchit et nous fait ses témoins à la gloire et à la louange de son beau Nom.

ME 1870 page 160

Il faut que l'oeuvre soit de Dieu, pour qu'il y ait un résultat réel et durable; autrement ce ne serait que du foin, du chaume qui sera entièrement consumé au jour de l'épreuve. Il faut que Christ soit dans le coeur, autrement on ne possède rien que de la vanité; en Lui il y a paix et joie, une joie inexprimable par la présence du Saint Esprit et de Christ Lui-même dans le coeur. Tout est réuni pour nous dans sa précieuse personne, en sorte que nous nous glorifions en Lui; donc Il est pleinement suffisant pour répondre à tous les besoins. Je ne nie pas qu'Il ne puisse employer des moyens pour cela, mais ce qui est reçu directement a plus de saveur, plus de puissance pour mettre nos pieds dans le chemin de Jésus, sur ses traces, à travers le désert, et nous faire avoir part à sa réjection. Posséder sa pensée dans un monde christianisé est une chose de toute importance; c'est l'unique moyen d'être gardés de la corruption religieuse qui a envahi toute la chrétienté, d'être gardés essentiellement pour Lui dans ce monde, comme des témoins vivants de ce qu'il est Lui-même, dans une communion habituelle avec Lui, prenant ainsi sa ressemblance par la contemplation de Lui-même, et dans la douceur d'une intimité inexprimable pour le coeur.

ME 1870 page 340

Combien les circonstances difficiles de cette vie nous font apprécier le bonheur que nous avons de Lui appartenir, d'être les objets de son amour, de sa bonté, de sa grâce, et des soins de cette grâce, et enfin de l'assurance que nous allons voir Jésus, Celui dont nous aurons un peu fait l'expérience ici-bas, dans la faiblesse, il est vrai, mais toutefois en goûtant son amour et sa grâce réellement et en connaissant ainsi son adorable Personne, de manière que, malgré la faiblesse, nos coeurs s'attachent à cette Personne qui devient ainsi notre tout ici-bas en l'attendant; ainsi ce n'est plus le monde, ni le moi qui sont notre objet, mais Christ lui-même, le Fils béni du Père; on est heureux ainsi dans ce petit bout de chemin que nous faisons dans ce pauvre monde avec un tel objet; on peut souffrir, c'est vrai, dans une bien petite mesure, comme Lui y a souffert, si nous sommes rendus conformes à sa mort; mais on est en paix, parce que, du côté de Dieu, tout est lumineux; le ciel nous est tout grand ouvert, et nous savons que nous allons y trouver Celui qui nous aime pour être toujours avec Lui et semblables à Lui dans la gloire; quelle grâce!