ME 1870 page 259
Ce que vous me dites de l'agitation et des menées qui ont eu lieu au sujet de l'acte politique auquel vous avez cru pouvoir participer, le jour où il a eu lieu, le malaise que vous avez éprouvé, devaient suffire, il me semble, pour vous faire voir et sentir que ce n'était pas là votre place. Le chrétien est bourgeois des cieux; l'Evangile lui prescrit d'être soumis aux puissances qui existent, quelles qu'elles soient, et ne lui donnent aucune règle qui pourrait le diriger selon Dieu dans l'exercice d'une magistrature de ce monde. Celle que vous exerciez en était bien une et des plus importantes; vous agissiez comme souverain, et notre place, c'est d'être soumis. N'est-il pas toujours déplorable et préjudiciable à la cause du Seigneur, de voir des disciples du rejeté des hommes, du Crucifié, se joindre aux partis politiques, arborer leur drapeau et repousser, par cela même, de l'Evangile ceux d'un autre parti? Il est écrit: «Mon fils, crains l'Eternel et le roi; ne te mêle pas avec les gens remuants» (Proverbes 24: 21). Ne vous conformez pas au présent siècle» (Romains 12: 2).