2 Corinthiens 3-5

 ME 1871 page 176

 

Tout ce qui est du domaine du christianisme est fondé sur la résurrection. La croix de Christ est pour le chrétien, non seulement l'expiation de ses péchés, mais elle est la fin de l'homme en Adam, et la fin du monde. «Mais qu'il ne m'arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié, et moi au monde» (Galates 6: 14). «Vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde»; vous n'êtes plus «en vie dans le monde» … (Colossiens 2: 20). «Si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création, les choses vieilles sont passées, toutes choses sont faites nouvelles». — C'est par la croix que les vieilles choses sont passées, parce qu'elles sont jugées là.

La résurrection de Christ aussi, se trouve être non seulement la preuve de l'acceptation de l'expiation, mais elle est l'introduction du nouvel ordre de choses où tout est de Dieu. Elle est aussi l'introduction du chrétien dans ce nouvel ordre de choses: il est en Christ, ressuscité avec Christ.

La mort délivre, la résurrection introduit. Dans la 2e épître aux Corinthiens, nous n'avons pas seulement la doctrine, mais l'application pratique de ce que la doctrine nous apprend.

Voici ce qui a été dit à ce sujet dans une réunion de frères qui étudiaient la Parole: «Paul avait dû désespérer de sa vie dans les persécutions qu'il avait endurées (2 Corinthiens 1: 9); mais il se tenait pour mort. Il n'avait pas de confiance dans une vie qui se réalisait dans la chair; mais en Dieu qui ressuscite les morts. — La mort venant de dehors ne trouvait rien à tuer moralement en lui. — C'est en réalisant Christ habituellement que l'on est fort quand la tentation arrive. — Dans l'épître aux Romains nous avons la doctrine, la chose devant Dieu: là, on en a fini à tout jamais avec le moi; mais ici, dans la 2e épître aux Corinthiens on trouve comment la chose se réalise devant le monde à chaque instant. — La racine de tout, c'est que la vie de la chair n'existe pas pour l'âme, la vie, les pensées, tout est de Christ. — Au verset 10 du chapitre 4, on voit comment Paul réalisait cela: il «portait toujours, partout, dans le corps, la mort du Seigneur Jésus». — Christ avait été de fait mis à mort, et Paul s'appliquait cela constamment; il était un homme toujours crucifié en pratique. Puis, comme nous lisons au verset 11, il était «toujours livré à la mort pour l'amour de Jésus». Dieu le faisait passer par des circonstances qui lui aidaient à réaliser la mort. Ces troubles en Asie dont il parle au chapitre 1, l'avaient trouvé mort, mais cela aidait. — La mort agissait donc en lui (verset 12). Paul était tenu dans la mort; et Christ seul agissait dans ses rapports avec les autres. — C'est la vie de Christ, en nous, non entravée par une autre vie en nous: voilà la vie chrétienne. Il faut un exercice de l'âme dans ces choses. Paul s'exerçait à avoir une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes. Si l'on a un autre but que Christ, c'est le vieil homme.

Versets 13, 14. Dans ce chemin de la mort, la résurrection l'encourageait; Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus».