Le joug mal assorti - 2 Corinthiens 6: 14

ME 1871 page 197

 

Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les infidèles, car:

Quelle participation y a-t-il entre LA JUSTICE et L'INIQUITE?

Quelle communion entre LA LUMIERE et LES TENEBRES? Quel accord DE CHRIST avec BELIAL?

Quelle part a LE FIDELE avec L'INFIDELE?

Quelle convenance du TEMPLE DE DIEU avec LES IDOLES?

Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit: «J'habiterai au milieu d'eux et j'y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple» etc. (2 Corinthiens 6: 11-7: 1).

Quand Dieu nous exhorte quant à notre marche en tant que chrétiens, son point de départ est toujours la haute position où Il nous a placés. — Ainsi dans le passage que nous avons rappelé plus haut, les considérants pour ne pas nous mettre sous un joug mal assorti avec les infidèles, sont de toute beauté. Les expressions employées par l'apôtre pour désigner la position respective de celui qui est en Christ et de celui qui est en dehors de Christ, sont remarquables, et mettent très fortement en contraste les deux positions respectives.

1.     Il ne peut y avoir participation entre la justice et l'iniquité; mais nous sommes «justice de Dieu en Christ». Cette expression est donc un titre donné aux saints, ou plutôt l'expression de leur position en Christ devant Dieu: nous sommes devenus cela (2 Corinthiens 5: 21).

2.     Il ne peut y avoir communion entre la lumière et les ténèbres. Eh! bien, nous étions autrefois ténèbres, maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur (Ephésiens 5: 8).

3.     Il ne peut y avoir accord de Christ avec Bélial. Or, en 1 Corinthiens 12: 12, nous sommes, comme corps de Christ, nommés de son nom: «Car de même que le corps est un, et a plusieurs membres, mais que tous les membres de ce seul corps, quoiqu'ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est «le Christ». Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour [être] un seul corps», etc.

4.     Le fidèle ne peul avoir une même part avec l'infidèle. — Ce titre de fidèle revient souvent dans la Parole pour désigner les saints en Christ, les croyants, mais en impliquant que ceux qui ont cru par la grâce de Dieu ont persévéré dans la foi, qu'ils ont reçue. «Aux saints et fidèles qui sont à Ephèse», etc. (Ephésiens 1: 1). «Aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses» (Colossiens 1: 2).

«Le Dieu vivant qui est le conservateur de tous les hommes, mais spécialement des fidèles…», «Sois le modèle des fidèles» (1 Timothée 4: 10-12). «Si quelque homme ou quelque femme fidèle a des veuves, qu'ils les assistent» (1 Timothée 5: 12), — «Que ceux aussi qui ont des maîtres fidèles ne les méprisent pas parce qu'ils sont frères» (1 Timothée 6: 2). — Puis encore Apocalypse 17: 14 ceux qui sont avec l'Agneau sont: appelés, et élus, et fidèles. Quelle belle part que celle du fidèle, quelle part que d'être en Christ et avec Christ (*)!

(*) A ce sujet nous empruntons une note aux Etudes sur la Parole de notre cher frère J-N. Darby, N.T., quatrième partie, page 279. «Comme dans le langage ecclésiastique français, le mot grec rendu par «fidèle» signifie également «croyant». Ce mot est employé ici en Ephésiens et dans l'épître aux Colossiens pour désigner les chrétiens d'Ephèse et de Colosses. Il faut se souvenir que, quand il écrivait ces deux épîtres, l'apôtre était en prison et que le christianisme était établi déjà depuis quelques années et était en butte à toutes sortes d'attaques. Dire qu'on était croyant comme au commencement, c'était dire qu'on était fidèle. Cette expression donc ne dit pas seulement qu'on croyait, ni que chaque individu marchait fidèlement, mais que l'apôtre s'adressait à ceux qui, par grâce, gardaient fidèlement la foi qu'ils avaient reçue».

5.     Il n'y a pas de convenance entre le temple de Dieu et les idoles. — «Le temple de Dieu est saint, et nous sommes ce temple» (1 Corinthiens 3: 10). — Nous sommes «une habitation de Dieu par l'Esprit» (Ephésiens 2: 22). Et nous conserverons ce caractère dans l'état éternel: «Voici, l'habitation de Dieu est avec les hommes» (Apocalypse 21: 3). — Quelle position précieuse! Comment nous mettrions-nous sous un même joug avec ce qui est en dehors!

Dieu a toujours son point de départ, dans ce qu'Il est et dans ce qu'il a fait; il nous montre qu'Il nous a amenés à Lui tel qu'Il est. Il s'agit donc pour nous de rester avec Dieu, là où Lui nous a amenés. Si nous abandonnons notre position, Lui ne nous suivra pas; Il doit rester DIEU. C'est pourquoi Il dit: «Ne touchez pas à ce qui est impur et je vous recevrai», etc. — Rappelons-nous que Dieu se doit à Lui-même, si j'ose dire ainsi, de ne pas marcher avec nous si nous nous égarons et que nous fassions le mal, quoique son oeil nous suive toujours. Dieu a veillé sur Jacob, mais Abraham a marché avec Dieu.

Ayant donc de telles promesses, — que Dieu veut habiter au milieu de nous et y marcher, — purifions-nous de toute souillure de chair et d'esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu!