Les deux natures, ou l'homme, et le Fils de l'homme

ME 1871 page 248 - Matthieu 20: 17-28

 

Il faut que tu naisses de nouveau; telle est la déclaration du Seigneur Lui-même; déclaration absolue dans son caractère, et universelle quant à son application.

Par le fait que nous avons péché, nous avons besoin d'un Sauveur; et le Sauveur, nous le possédons en Christ. Par son sacrifice, Il a fait propitiation pour tous les péchés de son peuple; et cette victime propitiatoire est suffisante pour le monde entier.

Mais le pardon des péchés n'est pas la seule question dont s'occupe la Parole de Dieu. Elle nous entretient aussi de la nature corrompue de l'homme, c'est-à-dire de la chair, qu'elle nous représente comme ne pouvant être changée ni améliorée. — Nous pouvons corriger ou brider notre nature; mais nous ne pouvons la changer.

L'homme a commis des péchés; — mais il est aussi un pécheur. Il faut que ses péchés soient expiés; mais il faut encore qu'il reçoive une nouvelle nature. De là, la nécessité de cette nouvelle naissance, dont parlait le Seigneur, Jean 3. Car c'est par naissance et par la naissance seule, qu'un être quelconque reçoit son genre de nature. Par la génération naturelle d'Adam, nous héritons d'une nature déchue; par la génération spirituelle d'eau et d'Esprit, nous recevons une nature nouvelle; nature qui est constante dans son caractère, pure et sans taches. «Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est esprit».

Il y a peu de gens dans le monde qui ne conviennent pas qu'ils ont péché, quelque faible que soit l'importance qu'ils attachent à ce fait. Mais combien peu en trouvons-nous qui reconnaissent que leur nature, celle qu'ils ont reçue d'Adam, est non seulement pécheresse, mais encore incapable d'amélioration. Cependant cette vérité nous est clairement enseignée dans la croix de Christ. C'est à cause de cela, dit Paul, que Dieu a envoyé son propre Fils dans le monde, en ressemblance de chair de péché et, pour le péché, afin qu'il condamnât le péché qui est dans la chair (Romains 8: 3). — C'était aussi pour satisfaire au besoin de l'homme pécheur, que du côté percé du Christ mort, il sortit de l'eau, aussi bien que du sang. — Il est venu pour faire propitiation pour nos péchés; et Il est venu aussi afin que nous vivions par Lui (1 Jean 4: 9, 10). — C'était pour imprimer dans l'esprit de Nicodème une vérité si importante, mais si généralement méconnue, que le Seigneur s'adresse à lui d'une manière, en apparence, si abrupte, en lui disant sans préambule: En vérité, en vérité, je vous dis: si quelqu'un n'est né de nouveau, — (ou à neuf), — il ne peut voir le royaume de Dieu. — Et ce que Jésus avait affirmé d'une manière si péremptoire, reçut une frappante confirmation dans les divers incidents de son dernier voyage à Jérusalem, qui nous sont rapportés Matthieu 20: 17-28, où nous voyons, comme placé en regard l'un de l'autre, les fruits respectifs des deux natures.

D'un côté, nous avons les fruits du vieil homme, qui nous sont représentés dans la conduite des Juifs et des Gentils, et dans celle des deux disciples Jacques et Jean. — De l'autre, nous voyons les fruits du nouvel homme, fruits qui nous sont démontrés dans la conduite du Fils de l'homme. Je dis: nouvel homme, quand nous parlons de nous; mais non nouveau, quand nous parlons de Christ, qui étant la postérité de la femme, a été conçu et est né du Saint Esprit. — Ces fruits divers sont caractérisés, les uns par la haine et l'égoïsme; les autres, par l'amour et le renoncement.

Il est de toute importance, en méditant notre sujet, de porter notre attention — sur le lieu où ces choses se sont passées; — sur les personnages, qui en ont été les acteurs; — et sur l'époque où elles se sont produites.

1°  Le lieu. — «Voici, nous montons à Jérusalem». C'est là, — dans cette ville du Grand Roi; — là, où Dieu avait manifesté sa présence d'une manière si glorieuse, — où l'arche sainte avait trouvé son repos aux jours de Salomon, — où était le temple de Dieu, et la demeure du Souverain Sacrificateur; — c'est là que le Fils de l'homme devait dire livré. — Aucun autre point dans l'univers entier n'eût autant convenu pour cet acte de l'homme. Jérusalem était considérée comme le centre, le foyer de la connaissance religieuse, elle était la métropole du judaïsme. Si le Fils de l'homme eût été livré ailleurs, on aurait toujours pu objecter qu'à Jérusalem, il n'en aurait pas été ainsi. Mais pour faire voir ce qu'est l'homme, comme enfant d'Adam, c'est à Jérusalem même que ce forfait devait être accompli et que Jésus devait être crucifié.

2°  Mais comment ces choses devaient-elles s'accomplir? — Le Fils de l'homme sera livré; voilà ce que le Seigneur annonce. Il se soumit Lui-même volontairement à faire toute la volonté de Dieu; mais ce fut par un de ses propres disciples qu'Il fut livré aux Juifs. — Judas avait assisté aux enseignements de Jésus; il avait été un témoin de ses oeuvres merveilleuses; il reçut même, avec les autres disciples, le pouvoir extraordinaire de chasser les démons en son nom; — et néanmoins c'est lui qui devait le livrer! Il avait cependant joui de précieuses relations avec le Seigneur; il avait eu la faveur immense de participer à ses entretiens familiers. Eh bien! malgré cela, il se trouva tout prêt à laisser son Maître, pour trente pièces d'argent! Il est donc possible de jouir d'avantages tels que personne n'en a possédé, et pourtant de devenir traître, au bout du compte. — Oui, cela est possible, — à moins qu'on ne soit né de nouveau, participant de la nature divine, il faut cela; tout le reste ne sert de rien.

De plus, il sera livré, dit Jésus, aux principaux sacrificateurs et aux scribes qui le condamneront à mort. — Ils le condamneront; mais pour l'exécution de leur jugement, ces hommes-là n'avaient pas le pouvoir en main. Ce qu'ils purent faire, ils le firent; ils ne s'arrêtèrent que devant l'impossibilité d'aller plus loin. — Ils le condamnèrent à la mort; leur volonté fut pleinement mise en évidence; seulement le pouvoir leur manquait pour l'accomplir. Il fallait qu'Il mourût; tel fut leur jugement; leur haine ne pouvait être assouvie que dans la mort.

Et qui étaient donc les personnages, qui prirent une part si proéminente dans cette affaire? — Ce n'étaient pas des Galiléens ignorants; ce n'était pas le peuple, cette populace qui ne sait ce que c'est que la loi et qui est plus qu'exécrable (Jean 7: 49). — Non! C'étaient ceux qui avaient la charge de conserver et d'expliquer la Parole de Dieu, c'est-à-dire la classe la plus lettrée de la nation. Ils possédaient très bien la connaissance de la Loi et des prophètes. — Cependant ils le condamnèrent à la mort. Ce furent donc les personnages les plus élevés en dignité, en autorité ou en connaissance; ce furent les principaux sacrificateurs et les scribes de Jérusalem qui se rendirent coupables de ce crime! — Ainsi donc, — ni les relations avec le Seigneur, comme celles dont Judas eut l'avantage; — ni la connaissance de la lettre des Ecritures, comme s'en prévalaient les principaux sacrificateurs et les scribes; — rien de tout cela ne put empêcher tous ces hommes de tremper leurs mains dans le sang de leur Roi et Seigneur

Quant à exécuter leur sanguinaire dessein, leur pouvoir n'allait pas jusque là. Il fallut qu'ils le livrassent aux gentils pour se moquer de Lui, le fouetter, et le crucifier. — Interrogé par Pilate, Jésus fut déclaré innocent; envoyé à Hérode, il fut ramené à Pilate, comme quelqu'un qui ne méritait pas de mourir. — En sa qualité de gouverneur romain, Pilate s'assit au tribunal, pour le juger selon les lois. Les Romains avaient en général du respect pour la loi, comme règle. Ainsi, un gouverneur injuste pouvait être mis en accusation et être puni. Paul, dans une occasion, fit trembler les magistrats de Philippes, pour avoir battu deux citoyens romains avant qu'ils fussent condamnés. Une autre fois encore, le même apôtre échappa au supplice du fouet à Jérusalem, parce que le capitaine fut retenu par les prescriptions de la loi romaine. Paul en appela aussi à César; et dès ce moment, il fut protégé par la loi contre la fureur et le fanatisme de la populace juive. — Ce ne fut donc pas à un peuple barbare que le Seigneur eut affaire. — Mais pour mettre en évidence ce que l'homme est, le Seigneur, pendant qu'il était sous les yeux du gouverneur romain, pour y être jugé selon la loi, fut néanmoins bafoué et fouetté, contrairement à la loi. Quoique déclaré innocent par le juge, Il fut cependant livré à la méchanceté des soldats romains, et, au divertissement d'Hérode et de ses hommes de guerre. Lors même que Pilate ne trouvait point de crime en Lui, il ordonna néanmoins qu'Il fût fouetté; et enfin, cédant aux clameurs des Juifs, il le leur abandonna pour être crucifié! — Partout où apparaît la nature de l'homme, né d'Adam, elle se démontre entièrement et toujours mauvaise. D'un arbre mauvais, on ne peut attendre que de mauvais fruits.

3°  Laissant maintenant les acteurs de cette scène, portons notre attention sur les temps où ces choses s'accomplissent. — Si la crucifixion avait eu lieu dans l'enfance du monde, peut-être quelqu'un trouverait-il moyen de l'excuser. On pourrait objecter que l'éducation des hommes n'avait pas eu encore le temps de se faire; — que la culture intellectuelle ou morale n'était pas arrivée encore à un degré suffisant, n'ayant pas trouvé jusque-là un champ convenable à son développement. — Mais pour mettre à néant ces vaines excuses et pour faire voir ce qu'est réellement la nature de l'homme, ce fut dans le règne de Tibère que le Seigneur Jésus fut crucifié. — Pendant des siècles, les Juifs avaient été en possession de la Parole de Dieu, et l'avaient lue chaque sabbat dans leurs synagogues; malgré cela, les sacrificateurs et les scribes furent trouvés les mêmes dans leurs coeurs. — Pendant des siècles aussi, les gentils avaient possédé une littérature qui dénotait une très grande culture intellectuelle. Beaucoup d'auteurs classiques, qu'on lit et qu'on apprécie encore de nos jours, étaient fort en vogue dans ces temps-là: c'était l'âge d'or de la littérature romaine. — Si l'éducation humaine avait le pouvoir de changer la nature d'une créature déchue, ou seulement de la diriger droitement, les gentils en avaient eu alors depuis longtemps à leur portée l'occasion et les moyens. Le moment de l'épreuve vint, et il trouva l'homme aussi coupable, aussi prêt que jamais à agir injustement, selon la pente de sa nature déchue. — Ainsi, ni le temps, ni l'éducation morale, ni la culture de l'esprit, ni la possession d'une révélation divine, n'empêchèrent les Juifs ou les gentils de manifester, dans leur conduite à l'égard du Fils de Dieu, leur haine de ce qui était bon, et leur inimitié contre Dieu. — Livré aux Juifs, les Juifs le condamnèrent à la mort, et le remirent aux mains des gentils, qui, à leur tour, le jugèrent, et enfin le clouèrent à la croix.

Telle est, dans sa simplicité, l'histoire de l'homme, en rapport avec la croix de Christ.

Mais, portons maintenant nos regards d'un autre côté: détournons-les pour un moment de notre nature irrémédiablement déchue et mauvaise, pour les reporter sur la Parole de Dieu, qui ne peut changer non plus. — «Et le troisième jour, Il ressuscitera». — L'homme s'est montré ce qu'il est; mais il ne peut, en aucune manière, déjouer le conseil de Dieu. La mort du Seigneur démontre que la nature de l'homme est entièrement mauvaise, non susceptible d'amélioration. — La résurrection du Seigneur prouva que les conseils de Dieu, quant à son Fils, étaient stables et non susceptibles d'amélioration. Tout ce que l'homme, poussé par Satan, s'abaissa à entreprendre, ne put jamais, pour un seul moment, empêcher Dieu d'accomplir ses desseins de sagesse.

Jusqu'ici nous avons eu des exemples frappants du caractère de la nature humaine déchue, pris dans des personnes inconverties. Faisons un pas de plus, — et observons les mouvements de cette même nature, chez des personnes croyantes. — Ce point est de la plus grande importance, parce qu'il aidera à résoudre une question qui souvent trouble bien des âmes ignorantes, quoique sincèrement pieuses. Elles comprennent bien ce qu'est l'homme naturel, inconverti; mais ensuite, s'attendant à voir, après leur conversion, leur vieille nature changée, elles en viennent à être malheureuses et à tomber dans le doute, quant à la réalité de leur nouvelle naissance, parce qu'elles s'aperçoivent que leur vieille nature, quand elle opère, est toujours la même. — Mais nous le répétons, une nature ne peut jamais changer; il faut qu'elle soit remplacée. La vérité que nous avons sous les yeux, le prouve abondamment.

«Alors la mère des fils de Zébédée vint à Lui avec ses fils, lui rendant hommage, et lui demandant quelque chose:… ordonne que mes deux fils que voici s'asseyent l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton royaume». — Ce qu'ils voulaient, c'était une place de prééminence au-dessus des autres disciples. — Mais quand il firent leur demande, quelle place occupaient dans leurs coeurs les intérêts de leurs compagnons, les autres disciples du Seigneur? Il est évident qu'ils ne pensaient qu'à eux-mêmes, et nullement à leurs compagnons de service; car quoique ce soit la mère des fils de Zébédée qui nous soit représentée comme portant la parole, cependant il est très clair que les deux fils étaient d'accord avec elle. — Ils étaient cependant convertis; ils avaient eu le privilège d'être les compagnons du Seigneur dans plusieurs circonstances importantes (Matthieu 17: 1; Marc 5: 37); — et pourtant cette nature qui procède d'Adam, existait encore en eux, et quand il lui fut permis d'agir, on n'aperçut en elle aucun indice d'un changement quelconque. L'homme est, de sa nature, égoïste. Ce principe vicieux peut revêtir mille et mille formes; mais si l'on en vient à la racine, au fond même de la nature, on trouvera toujours que c'est la recherche de soi-même, ou le désir de se complaire à soi-même.

Mais si telle est la nature de l'homme, qui le caractérise, quelle est celle du Fils de l'homme? Comme la lumière est opposée aux ténèbres, ainsi ce que le Fils de l'homme manifesta dans la scène que nous avons sous les yeux fut en tout point l'opposé de la tendance et du caractère du coeur de l'homme. — Jacques et Jean ne cherchaient qu'eux-mêmes; Jésus ne pensait qu'aux autres. Les hommes, dont nous avons parlé plus haut, montrèrent la haine la plus profonde; Jésus manifesta l'amour le plus grand.

«Le Fils de l'homme, n'est pas venu pour être servi, mais pour servir…» Quelle abnégation ne voyons-nous pas ici Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi: et qui est donc ce Fils de l'homme? — Le Psaume 8, nous le dit. — Et quelle est la position de ce Fils de l'homme dans l'univers? — Daniel répond: «Voici comme le Fils de l'homme qui venait sur les nuées des cieux;… et l'Ancien des jours lui donna la seigneurie, …l'honneur et le règne sur toute la terre» (Daniel 7: 13, 14).

Les grands de la terre usent d'autorité sur leurs semblables; le Fils de l'homme est venu pour servir ses créatures. Il pouvait exiger les hommages de tous, et réclamer même le service des armées célestes. Mais sur la terre, Il apparut comme un serviteur, pour servir les enfants des hommes. Les aveugles de Jéricho, la Syrophénicienne, le centenier, le chef de la synagogue de Capernaüm, le malade de Béthesda, l'aveugle mendiant de la porte du temple, la veuve de Naïn, les soeurs de Lazare, tous nous disent combien il est vrai que Jésus était venu pour servir. Il entra dans la maison de la belle-mère de Pierre; il alla aussi dans celle de Jaïrus. Dans la maison, la multitude le suivait, tellement qu'il n'avait pas le temps de manger; mais jamais Il ne renvoya personne sans l'avoir assisté. Si le désert, aussi bien que le temple, atteste sa promptitude à secourir les multitudes; le puits de Sychar et le sycomore de Jéricho démontrent sa disposition à venir en aide à tout homme individuellement.

Il était Dieu, dira quelqu'un, et comme tel Il pouvait agir de cette manière. — Il était homme aussi, lui répondrons-nous. Il eut faim, il eut soif, il fut fatigué, il se coucha pour dormir, il fut fortifié par un ange dans le jardin, des femmes l'assistaient de leurs biens, pour ses besoins corporels. — C'était un homme parfait sans doute; cependant il vint, non pour être servi, mais pour servir. Il pouvait recevoir les secours des créatures, Il en avait besoin; mais Il vint pour leur apporter, pour leur donner, ce qui leur manquait — Avec quelle douleur, et pourtant avec quelle clarté, Il reprend ici ses disciples!

Bien plus, pendant que Juifs et gentils lui montraient leur inimitié, Lui voulait leur montrer son amour, car Il vint pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. — Pour plusieurs, c'était pour ses disciples, pour les Juifs qui le condamnaient, pour les gentils qui le crucifiaient; c'était pour eux qu'il venait donner cette rançon. — Il s'est donné Lui-même «en rançon pour tous», lisons-nous en 1 Timothée 2: 6, et ici «en rançon pour plusieurs». Quelle différence y a-t-il entre les deux expressions? Etait-il moins disposé à sauver des pécheurs, quand Il était sur la terre, qu'il ne l'est maintenant dans le ciel? Voulait-il limiter ceux auxquels la valeur de sa mort pouvait être appliquée? — La vérité répond: Il veut sauver tous; mais tous ne veulent pas être sauvés. — Quand Jésus dit: plusieurs, Il parle, non de l'étendue de ses désirs, mais de la restriction que la folie de l'homme y apporte. Tous ne sont donc pas sauvés, par la raison que tous ne veulent pas être sauvés.

Tels sont les traits de la nature divine manifestée dans le Fils de l'homme. Abnégation et amour; et l'expiation, si elle a été nécessaire, n'en est que l'expression la plus complète et la plus absolue.

Maintenant, nous contenterons-nous d'étudier ces choses comme si elles étaient seulement des sujets intéressants de spéculation, avec lesquels, dans la pratique, nous n'avons rien à faire? Gardons-nous en bien. Ces choses sont écrites pour notre instruction et pour notre gouverne. Comme Lui a fait et ferait, nous aussi nous devons faire. L'expiation était son oeuvre à Lui, et à Lui tout seul; mais l'amour, qui fut la source du sacrifice, doit se manifester chez les disciples (1 Jean 3: 16). — Mais pour cela, il faut nécessairement être participant de la nature divine. Les caractères de la vie divine et les motifs qui la dirigent, ne peuvent absolument pas se rencontrer chez les enfants d'Adam, inconvertis.

Ainsi, les faits rapportés, Matthieu 20: 17-28, sont un commentaire très clair et très beau de la doctrine établie, Jean 3: 6: «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit». Ils sont aussi une ample confirmation de la déclaration si absolue de notre Seigneur à Nicodème: Il faut que tu naisses de nouveau!