Pensées

 

ME 1874 page 40

Ce qui a le nom de vivre et qui est mort (Apocalypse 3: 1 et suivants) est traité comme le monde: «Je viendrai sur toi comme un larron», précisément comme il dit du monde 1 Thessaloniciens 5: 2, 3: «Car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un larron dans la nuit. Quand ils diront paix et sûreté alors une subite destruction viendra sur eux comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point».

ME 1874 page 80

Il y a deux lavages, celui de la régénération et celui de la sanctification. Ils étaient représentés, en type, par le lavage des sacrificateurs. Au grand jour de leur inauguration, ils étaient lavés d'eau. Cet acte n'était jamais répété. Puis, de jour en jour, ils lavaient leurs mains et leurs pieds dans la cuve d'airain du tabernacle, et étaient ainsi rendus propres à remplir leurs fonctions journalières de sacrificateurs. Ces deux lavages, étant distincts, ne doivent jamais être confondus, et se liant intimement l'un à l'autre, ne doivent jamais être séparés. Le lavage de la régénération est divinement et éternellement complet; le lavage de la sanctification s'accomplit continuellement et divinement. Le premier n'est jamais répété, le second n'est jamais interrompu. Le premier nous donne une part en Christ, dont rien ne peut nous priver; le second nous donne une part avec Christ, que la moindre chose peut nous dérober. Le premier est le fondement de notre vie éternelle; le second, la base de notre communion journalière.

ME 1874 page 100

 «Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi, disperse» (Luc 11: 23). La première partie de cette sentence s'applique plus particulièrement à l'homme inconverti, la seconde à l'homme converti, mais mondain dans son activité. Un homme peut être réellement avec Christ et cependant ne pas assembler avec Lui. Aux yeux de Dieu, il n'y a pas de dispersion plus réelle que le rassemblement des chrétiens sur de faux principes. C'est plus mauvais que s'ils n'avaient pas été rassemblés du tout.


Dans l'épître aux Romains, l'homme est envisagé comme vivant et pécheur; et ainsi cette épître nous parle de justification. Dans l'épître aux Ephésiens, l'homme est envisagé comme mort; et ainsi il est question de vivification.


 «Voici je viens bientôt». Le Seigneur parle ainsi pour encourager et réjouir le coeur. Si je vois une lumière au milieu des ténèbres, la lumière est la chose la plus proche de moi, je ne peux rien voir d'autre.

ME 1874 page 140

 La mer Rouge me dit que Christ est mort et ressuscité pour moi — le Jourdain déclare que je suis mort et ressuscité avec Christ.

ME 1874 page 180

Dans le livre de Josué qui est le livre de la puissance, nous voyons à plusieurs reprises que Josué et tout Israël revenaient au camp à Guilgal, le lieu de la mort, — du dépouillement de la chair dans la mort. Dans le livre des Juges qui est le livre de la chute, l'ange de l'Eternel monta de Guilgal (où il avait été tout le temps jusque-là) et vint à Bokim. Perdre Guilgal, c'est trouver Bokim. A Bokim nous pourrons rendre culte, mais ce sera dans les pleurs. Revenir à Guilgal est le secret de la force, car le Seigneur est .

 ME 1874 page 220

Comme chrétien je ne suis pas seulement en Christ, mais Christ aussi est en moi. Si Christ est en vous, marchez d'une manière digne de Lui. Etant réconcilié avec Dieu, Christ étant votre vie, vous devez glorifier Dieu en toutes choses. «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout à la gloire de Dieu». Vous n'êtes pas à vous-même; si vous voulez être à vous-même, vous n'êtes pas à Christ. Ce que nous avons à faire, c'est de mettre à découvert le mal dans le coeur, et ainsi ne pas déshonorer Christ dans le monde. Si vous êtes chrétien, vous n'êtes plus à vous-même, mais une épître de Christ; et il faut que les hommes lisent Christ en vous, comme ils lisent les dix commandements sur les tables de pierre.


Là où le moi n'est pas jugé, le moi est en activité.

 ME 1874 page 240

La récompense n'est pas du tout le motif du travail chrétien. L'amour et l'obéissance en sont les seuls vrais motifs, comme ils l'étaient en Christ lui-même. Les récompenses sont présentées comme des encouragements dans les difficultés qui sont sur le chemin dans lequel l'amour et l'obéissance nous ont conduits.


Si les eaux du sombre fleuve de la mort coulent encore, n'oublions pas que Christ y est descendu jusqu'au fond, qu'il est ressuscité et qu'il vit à toujours.

  ME 1874 page 320

Jésus regarde Pierre. On voit dans ce regard toute la souffrance d'un coeur brisé; mais il pensait plus à Pierre qu'à lui-même. Il était là, répondant pour lui-même devant le tribunal, mais il avait toujours le coeur libre pour les autres.


Celui qui a le sentiment le plus profond de sa responsabilité, est celui-là même qui sentira le plus profondément qu'il dépend entièrement de la grâce.


La responsabilité chrétienne est la responsabilité d'être un chrétien, c'est-à-dire de marcher parce que nous sommes en Christ, comme Christ a marché, par le moyen de Christ demeurant en nous.


Notre place devant Dieu, c'est Christ; notre part, c'est de manifester Christ devant les hommes.

 ME 1874 page 400

Le fait que je suis un enfant pour toujours n'est pas une raison pour ne pas marcher comme tel. Il faut la profonde dégradation d'un être moralement ruiné, pour supposer qu'on doit ne pas être en accord avec la relation dans laquelle on se trouve, parce qu'elle est immuable.


L'homme est un pécheur séparé de Dieu. C'est pourquoi il lui faut chercher la vie; mais c'est aussi pourquoi il n'a pas la justice nécessaire pour l'acquérir. Semblable au paralytique devant le réservoir de Béthesda, la maladie dont il doit être guéri, le rend incapable de faire ce qu'il faut pour recouvrer la santé.

ME 1874 page 420

La foi est la réception d'un témoignage divin par l'opération de l'Esprit de Dieu.


Les principes généraux sur le bien et le mal, que la conscience donne, sont vrais; mais ils ne disent rien de moi; ils ne me font pas connaître ce qu'est la responsabilité, ni ce qu'est ma relation actuelle avec Dieu, si tant est que j'en aie une.


Sans nouvelle naissance, sans l'oeuvre de l'Esprit, on pourra bien voir ce que l'on a fait, mais non pas ce que l'on est.

 ME 1874 page 460

L'impossibilité de perdre ma position n'altère pas ma responsabilité, mais la rend perpétuelle.