Glanures

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Tout se flétrit et périt ici-bas, mais je connais dans le ciel un Christ, un Christ vivant qui ne change pas. Paul a pu dire: «Je ne sais pas seulement que j'ai la vie éternelle en Christ, mais je connais Christ lui-même comme personne vivante devant moi». Et vous, connaissez-vous ce Christ vivant, cet Homme dans le ciel avec ce coeur plein de toutes les affections. «Je connais Celui en qui j'ai cru»; je sais qu'il est puissant pour me garder. Moi, je ne serais pas capable de me garder moi-même un seul jour; mais, Dieu soit béni, ce Christ est là. S'il me laissait, je périrais ou je deviendrais un hypocrite quelque jour; mais Lui est fidèle pour me garder; il est celui qui prend soin de moi, un gardien qui ne peut changer.

Si Christ devait me sauver du monde et de Satan, et non pas de moi-même, que deviendrais-je? Par nature j'ai une volonté propre. Il faut que Christ nous délivre de nous-mêmes; c'est pour cela que nous voyons souvent des chutes. Pierre avait bonne opinion de lui-même, et le Seigneur le laissa à lui-même. Il permit que David descendît jusque dans les profondeurs du péché, afin qu'il apprit combien il était différent du Seigneur de David. Si quelqu'un connaît Christ, il connaîtra aussi la bonne volonté de Christ à nous délivrer de nous-mêmes, et il dira: «Il y en a un là-haut qui, s'il doit briser mon coeur afin de briser le moi, me gardera toutefois jusqu'à ce jour-là».

Votre corps peut périr, et tout ce qui vous entoure être renversé: n'en soyez pas troublés, car vous pouvez dire: «La vie éternelle est à moi». Dites-le à vous-mêmes, et redites-le-vous toujours de nouveau, et marchez dans la puissance de cette vie.


 

Il y avait certaines raisons pour lesquelles Pierre et Jean marchèrent sur la terre avec Christ, Dieu manifesté en chair. Ils eurent le précieux privilège qui en découle; mais tout vaisseau est formé en vue d'un but spécial, et Celui qui les fit, a pu se servir de l'un, là où il ne pouvait se servir de l'autre; l'eau vivante remplissant chacun du désir d'être employé, parce que Lui avait fait ce vaisseau pour ce service particulier. En Pierre, Jean et Paul, nous voyons des vaisseaux par lesquels Dieu communiqua la vérité.

Il est doux d'avoir communion avec les saints dans la vérité; mais après tout, il faut que le coeur vive avec Dieu.

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La chose importante c'est de commencer et de finir avec Christ, — le même Christ qui d'abord vivifie l'âme et qui la renouvelle jusqu'à la fin.

Une des raisons pour lesquelles il y a tant de faiblesse dans la marche des chrétiens, c'est qu'ils ne sont pas assez occupés de Christ. Si nous voulons être forts, il faut que nous soyons pleins de Christ, ne nous employant pas à quelque service que ce soit, sans nous rappeler que nous avons un Christ vivant qui a toute puissance et qui est à même, parfaitement, d'entrer dans chaque sentiment de nos âmes et dans chaque mouvement de nos coeurs, à mesure que nous avançons dans notre course.

Vous pouvez passer par un chemin d'affliction, mais vous ne pouvez pas dire que vous soyez «l'Homme de douleur». Vous pouvez être dans des abîmes où il n'y a pas à prendre pied, — «écoulé comme de l'eau»; mais lui, l'Homme de douleurs, a un coeur pour répondre à vos besoins en toute circonstance. Il passa lui-même par toutes les afflictions; son expérience rend pauvre toute la vôtre. Si vous pensez à l'expérience d'Abraham ou d'autres fidèles, la sienne est plus grande infiniment. Ses douleurs ont été sans péché. En nous, le péché les fausse plus ou moins. Dans l'épreuve, je cède à la chair par un point ou un autre; mais rien n'altéra jamais la perfection de cet Homme de douleurs: en Lui, il n'y avait aucun atome de la chair ou du péché qui pût venir au jour, comme il arrive chez nous.

Nous ne pouvons pas pleinement connaître ce que sont la chair et le monde, si ce n'est en contraste avec Christ: il est la pierre de touche de toute chose, et il a rempli la scène de ce monde qu'il traversait, de la glorieuse manifestation du caractère de Dieu. Si je ne pouvais pas aller à Lui quand je trouve le péché agissant en moi, quel refuge aurais-je? Précieux Sauveur, ne puis-je pas compter sur toi et ton intervention si je découvre en moi l'hypocrisie ou quelqu'autre iniquité? — Au milieu de toutes les choses étranges qui montent dans mon coeur, mon âme a besoin d'être là où (avec la conscience que tout est contre moi en rapport avec la chair, le diable et le monde) je puis dire que Dieu est pour moi; et si Lui est pour moi, qui sera contre moi?

Beaucoup d'âmes ont une intelligence bien plus claire de l'oeuvre de Christ que du fait de marcher avec Christ comme avec une personne vivante toujours occupée de nous; et jusqu'à ce qu'elles aient fait la découverte de cela, elles ne marcheront pas avec Lui. Nous ne pouvons pas marcher avec Christ dans cette vivacité de joie que nous voyons chez les premiers chrétiens, à moins que nous ne connaissions Christ comme un Christ vivant, qui a ses yeux toujours fixés sur nous.

Nous aimons Christ parce que Lui nous aima le premier. Jean nous dit quel est cet amour, au chapitre 17 de son évangile: Christ nous reçut de la main de son Père et nous aima comme tels. «Les hommes que tu m'as donnés du monde» «ils étaient à toi et tu me les as donnés». Il manifeste son amour pour nous comme une chose divine en Lui-même, absolument indépendante de ce que nous sommes. Il peut avoir à dire à Pierre: «Tu as confiance dans ton amour pour moi, mais avant que le coq chante tu me renieras trois fois». Néanmoins il pouvait lui dire, comme à tous les disciples: «que votre coeur ne soit pas troublé,… je vais vous préparer une place (et plus de 1800 ans se passeraient), et je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi afin que vous soyez avec moi pour toujours». Voyez comment, en demandant trois fois à Pierre: «M'aimes-tu», il détourne Pierre de toute confiance en son propre amour pour qu'il se repose avec une implicite confiance dans l'amour de Celui qui savait toutes choses.

Toutes choses sont à nous, en Lui: Dieu qui nous l'a donné, ne nous fera-t-il pas don aussi librement, de toutes choses avec Lui? Que nous refuserait-il?

L'amour de Dieu est un amour qui nous rassemble dans la présence de Dieu lui-même, un amour qui communique la vie de son Fils à ceux qui sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, et qui ainsi possèdent une vie qui est dans le Fils et que rien ne peut toucher. Est-il vrai que vous pouvez vous tourner vers Dieu et dire que vous avez cette vie-là? Une vie cachée avec Christ en Dieu! Si Christ, dans la présence de Dieu, est ma vie, il y a un lien entre moi et Celui qui est «le faisceau des vivants». Si la tête ne peut dire au plus faible membre du corps traversant les difficultés et les afflictions du désert: «Je n'ai que faire de toi» pourquoi cela? Parce que, étant unis au Chef par le Saint Esprit, dans cette vie, qui nous a été communiquée par le Père, Christ ne peut dire qu'il n'a pas besoin de nous. — Avez-vous jamais contemplé la face du Seigneur Jésus avec la conscience que vous êtes participants de sa vie? Et si vous avez ce privilège vous ne pouvez plus avoir la moindre incertitude au sujet de votre position devant Dieu à quelque égard que ce soit. Si vous avez la vie éternelle qui est dans le Fils unique, vous ne pouvez pas regarder vers le ciel sans voir que vous vous trouvez dans une position absolument nouvelle devant Dieu.

En regardant autour de lui en Eden, l'homme pouvait dire: Quel riche et libéral donateur est ce Dieu qui m'a placé ici! Mais que pouvons-nous dire, nous à qui la vie dans le Fils a été donnée? «Or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ» (1 Jean 1: 3).

Si vous possédez cette vie, vous avez découvert et vous découvrirez, jusqu'à ce que vous vous en alliez à Lui ou jusqu'à ce qu'il vienne pour vous prendre à Lui dans un corps glorifié, quel contraste il y a entre vous et Lui; mais il ne s'agit pas de ce que vous êtes, mais de la part que le Père vous a donnée.


Qui était ce petit enfant emmailloté et couché dans une crèche? Que signifie la parole de ces anges disant. «Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts?» Toute la gloire de Dieu fut manifestée en rapport avec la personne de Celui qui a dit: «Personne ne connaît le Père que le Fils», et: «Celui qui a vu le Fils, a vu le Père».

ME 1875 page 59

Si je m'occupe de moi-même, je ne trouve que misère. Tirerai-je quelque chose de la misère? Y découvrirai-je quelque besoin de Dieu? Hélas, non! Comment y en aurait-il? Mais je regarde vers Dieu, non pas à moi. Si Dieu se sert de mon péché pour manifester les vertus du sang de son Fils, dois-je être occupé de Lui, ou répéter:

En êtes-vous encore à attendre quoique ce soit de bon de vous-même. Si vous apportez un vase vide, vous pouvez le maintenir plein jusqu'à déborder, en le plaçant dans une fontaine, même si le vase est fêlé ou fendu.

La vraie expression d'une âme rachetée, c'est l'action de grâce, l'âme bénissant Dieu de ce qu'il a donné une telle manifestation de la volonté divine, — des ses plus profonds, riches et glorieux conseils, en Celui qui a dit: «Me voici, afin de faire, ô Dieu, ta volonté».


Si vous et moi nous connaissions davantage les voies de Christ, nous aurions bien plus de communion entre nous quand nous nous trouvons ensemble, nous parlerions davantage de ces choses que nous possédons en Christ comme notre portion.

Je ne puis jamais individuellement me trouver réellement près de Christ sans avoir conscience que le Saint Esprit est à moi; et ainsi aussi je ne peux jamais me trouver près de Christ sans le sentiment que j'ai la puissance de faire ce à quoi il m'appelle. Lui, a la puissance; et je n'ai qu'à m'avancer avec Lui et je ne faillirai jamais.

ME 1875 page 100

Si je disais: «Tout est misère et ruine autour de moi, et tout ce que je puis faire c'est de m'asseoir comme Lot dans Sodome», je trouverais que Christ ne peut manifester là sa gloire. Mais si je dis: Cet état de choses n'est pas tolérable, il faut que je sois saint et séparé de tout ce qui, dans son caractère, n'est pas en harmonie avec Christ, alors Christ pourrait dire que cela est semblable à Lui, et que si moi je n'oublie pas le Saint, Lui aussi ne m'oubliera pas.

Quelle ineffable consolation, qu'il y ait une gloire de Christ rattachée à nous individuellement. Christ peut fermer la porte et vous mettre de côté, — mais n'y aura-t-il pas de la douceur à pouvoir dire: Christ a fermé la porte? Qu'est-ce qui vaut mieux: La porte fermée par Christ, ou la porte ouverte par l'homme? De mille manières Christ peut fermer la porte et je ne dois pas me démener comme un méchant enfant parce qu'il l'a fermée. Il ne peut pas bénir une âme pleinement jusqu'à ce qu'elle puisse dire: «Que ta volonté soit faite». Si je me tiens en repos parce qu'il veut que je me tienne tranquille, alors il peut dire: «Lève-toi et va; que tu demeures tranquille, ou que tu marches, tu es, dans ce que tu fais, l'expression de ma volonté».

ME 1875 page 159

 Après tout le renoncement de Christ pour moi, n'y aura-t-il pas aussi quelque renoncement de ma part pour Lui. Quand il dit: «Je t'ai racheté par mon propre sang, j'ai porté le poids de tes péchés», ne dirai-je jamais: «Tout ce qui n'est pas pour la gloire de Christ, je veux le rejeter?»

Qu'il est beau de se trouver dans ces rapports avec Dieu dans lesquels les Ecritures nous montrent que certains hommes ont vécu!

En vivant en communion avec Christ dans le ciel, vous trouverez la réponse à toutes les questions.

Christ dans le ciel, est la réponse de Dieu à toutes les difficultés et à toutes les questions qui peuvent s'élever.

Il «nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ» (Ephésiens 1: 3). — Quelles sont ces bénédictions? Ce n'est pas la cité d'or; mais nous sommes si étroitement unis à Christ que nous trouvons en Lui tout ce dont nous pouvons avoir besoin. Dieu peut nous regarder avec la même faveur qui repose sur Christ, parce que nous sommes cachés en Lui. Dieu ne peut pas retenir l'expression de son amour et de son bon plaisir à l'égard de Christ, et ainsi sa faveur s'étend sur nous. Il nous a amenés devant Lui selon toute la perfection de l'oeuvre de Christ, en nous délivrant de tout ce qui nous séparait de Lui. Christ s'est chargé de tout, et Dieu a été glorifié dans l'oeuvre du Fils de son amour: il y trouve ses délices. Toute la perfection de ce que Christ est et de ce qu'il a, Dieu nous la donne: nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Lui; vivifiés ensemble avec Lui, ressuscités ensemble, assis ensemble dans les lieux célestes en Lui. Toutes les bénédictions qui sont liées à la position dans laquelle Lui se trouve, sont à nous. Réalisez-vous que vous êtes devant Dieu, un homme mort, enseveli, et ressuscité avec Christ? On trouve si difficile de croire que Dieu nous voit sans tache ni ride, en Christ.

ME 1875 page 260

C'est pour moi quelque chose de plus réel de connaître Christ comme homme dans le ciel que de le voir comme ses disciples ont pu le contempler ici-bas. La réalité de sa présence dans le ciel, Dieu la fait descendre dans mon coeur, et la lumière de cette réalité jaillit en rayons qui descendent à moi directement du ciel: c'est la foi en exercice. Mais je puis avoir la foi, et perdre de vue cependant la réalité d'un Christ vivant dans le ciel. Mon coeur peut ne pas être là haut avec toutes ses pensées et ses affections concentrées sur Lui.

ME 1875 page 300

Si vous me demandez de mesurer le péché, je ne puis vous indiquer d'autre mesure pour lui que la croix: là seulement vous pouvez vous former une idée de l'incompatibilité entre Dieu et le péché, et de l'impossibilité qu'il y a à ce que Dieu tolère le péché. Regardez vers le Crucifié: sa croix deviendra la mesure par laquelle vous mesurerez toute chose en vous.

ME 1875 page 320

Tout ce qui pourrait amener la condamnation sur moi, Christ l'a rencontré et y a satisfait, et il m'a rendu parfait à perpétuité. Le sang qui a été versé pour les pécheurs parle toujours pour moi dans la présence de Dieu, et je ne suis pas seulement parfaitement délivré de toute ma dette là, mais Dieu trouve ses délices à me donner tout ce que Christ a et tout ce qu'il est.

ME 1875 page 378

 Si Dieu sème de la semence dans un coeur, quelque misérable que soit celui-ci par nature, Dieu s'attend à ce que, de cette semence, il germe quelque chose pour Lui. Son oeil regarde vers les siens sur la terre; et dans quel état différent, hélas, ne les voit-il pas, de celui où ils se trouvaient le jour de la Pentecôte? Quelqu'un dira peut-être: les circonstances ne sont plus les mêmes. Mais le Seigneur ne nous mesure pas par les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, mais par Lui-même. Il se présente à Laodicée comme «le Témoin fidèle et véritable»; et, dans ce caractère, il éprouve et juge toutes choses. Ces yeux sont-ils fixés sur moi? fixés sur moi pour me sonder, pénétrants comme des flammes de feu, fixés sur moi avec un propos immuable, les yeux de Celui qui a pris la charge de me garder, parce que je suis une de ses brebis, une partie de l'Epouse ici-bas sur la terre? Oui, Dieu en soit béni, ils reposent sur moi!

Avez-vous cette confiance que Celui qui n'eut jamais un sentiment en dehors de la volonté de son Père et qui ne connaît pas de bénédiction en dehors de cette volonté, est occupé de vous, et qu'il règle toute votre bénédiction d'accord avec cette volonté?

Aimez-vous à vous trouver là où la lumière, descendant sur vous, manifeste vos voies et votre marche personnelle? Il fut un temps où ni vous ni moi nous n'aimions la lumière. En effet, la lumière manifeste tout. Si toute chose doit être manifestée devant le tribunal de Christ, quel effet produit sur vous la pensée que l'oeil de Christ repose sur vous, lisant dans la lumière en vous tout ce qui n'est pas pratiquement en harmonie avec elle. Il ne peut pas agir autrement qu'en étant fidèle à Lui-même; et s'il découvre qu'en quelque manière j'ai laissé quelque liberté à la chair pour agir en moi, pourra-t-il ne pas dire: Je ne t'ai pas racheté pour cela, mais pour que la vie opère en toi? Je n'oublie pas que tu es à moi, et je veille continuellement sur toi comme sur l'un de ceux qui sont prédestinés à être rendus conformes à mon image. Si vous me dites: Je n'ai personne sur la terre qui m'aime assez pour trouver quelque chose à reprendre en moi, qui m'associe assez à Christ pour découvrir en moi tout ce qui est contraire à Christ et pour m'en parler, — il y en a un dans le Ciel qui le fait, Christ Lui-même!

Jusqu'au dernier moment Il dit: «Voici je me tiens à la porte et je frappe»; jusqu'au dernier moment: «Si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi». Avez-vous conscience que Celui qui est le compagnon de Jéhovah est occupé de vous, vous invitant à écouter sa voix? Il est merveilleux seulement qu'il ait persévéré si longtemps! Quel témoignage de sa grâce. L'église professante, comme ensemble, il la met de côté, et il s'adresse aux saints individuellement, disant à chacun: Si tu as entendu ma voix et que tu ouvres la porte, j'entrerai, etc., je te ferai jouir de ma communion, comme quelqu'un qui est mon «compagnon». C'est là son coeur. Le jugement va tomber sur l'église professante, mais Christ dit: «Ouvre-moi, et je souperai avec toi». Le coeur qui a reçu l'évangile sait la force de cette expression, «je souperai avec lui», il sait ce que c'est que d'avoir communion avec Lui.

ME 1875 page 399

Si Dieu m'a vivifié, s'il m'a ressuscité avec Christ et m'a amené à Lui, se révélant à moi comme le Dieu vivant et vrai, ne dois-je rien à ce Dieu qui a fait cela? Voudrais-je que ce Dieu n'eût pas la main ouverte pour recevoir quoi que ce soit de moi? Mon coeur, ainsi béni, ne serait-il pas inexprimablement triste s'il ne pouvait pas servir ce Dieu en quelque petite chose? Ayant été amenés par sa grâce là où nous sommes, n'est-ce pas pour nous un bonheur infini qu'il nous appelle à lui offrir «le fruit des lèvres» pour ce qu'Il a fait? C'est la réalisation continuelle, dans nos âmes, de ce qu'il nous a donné, qui fait monter de nos coeurs la louange; et l'infinie magnificence de Dieu se manifeste dans cette grandeur dans laquelle il peut prendre connaissance des choses les plus infimes. Quelques paroles de louange lui sont un «sacrifice agréable». On comprend que le sacrifice de Christ soit «agréable», ce seul sacrifice une fois offert par lequel nous sommes rendus parfaits à perpétuité; mais le même Esprit, après qu'il nous a dit l'excellence et la vertu de ce sacrifice, s'adresse à vous et à moi, nous invitant, vous et moi, à offrir des sacrifices. Oui, Dieu accepte, comme un sacrifice qui lui est agréable, une parole de louange qui monte du coeur, quelque faible qu'elle soit. Remplissant mon âme de la pensée de ce qu'il a fait, il m'invite Lui-même à lui rendre sans cesse «un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom».

Voici un pauvre être souffrant sur un lit de maladie, murmurant les louanges de Dieu: — et Dieu a une oreille ouverte à un tel sacrifice, et il agrée ces louanges. J'étais auprès d'une mourante qui était pleine d'angoisse au sujet de ce que serait sa fin. Je lui dis: «Ne vaudrait-il pas mieux employer pour la gloire de Dieu le peu de temps qui vous reste?» «Comment», répondit-elle, «moi qui souffre ici, pourrais-je faire quelque chose pour la gloire de Dieu?» «Oui, vous le pouvez, si vous recevez de sa main tout ce que vous souffrez, lui disant en réponse à tout: «Oui, Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi». D'un côté, il décidera avec son Fils tout ce qui concerne votre fin; d'un autre, il agréera votre sacrifice de louanges. L'amour infini et la toute puissance se magnifient ensemble».

Le grand secret pour se trouver du côté lumineux de l'affliction, c'est de se placer de son côté divin. Qui peut dire qu'il sait rendre grâces pour toutes choses? Bienheureux qui le peut! car alors il ne sera pas du côté du monde, mais il verra Dieu en toutes choses; et c'est là le côté divin, où l'âme trouve un parfait repos en Dieu, voyant que tout est réglé et ordonné par Lui.

ME 1875 page 417

C'est ce qui est au-dedans de nous qui forme ce qui sort de nous. Si vous ne savez pas que vous êtes sauvé, vous demanderez à Dieu de remplir le vide que vous sentez en vous, ne sachant pas à quoi vous en êtes vis-à-vis de Dieu; mais si vous savez que vous êtes sauvé, vous éclaterez en actions de grâces. Jean à Patmos, ne disait pas: «Oh! s'il voulait m'aimer!» — mais il entend nommer Christ et la première pensée de son coeur vivifié est: «Oh! c'est Celui qui m'aime». Et il a besoin d'exprimer quelque chose de son bonheur. — «A Lui», dit-il, et qui est-ce «Lui?» Quelqu'un qui était bien connu de Jean, «Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang». C'est ici toujours la première chose que nous avons besoin d'avoir devant nos âmes. Si notre coeur n'est pas établi dans la paix, par la connaissance de l'amour personnel du Seigneur Jésus qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, chaque jour nous apportera quelque nouveau sujet de trouble, et nous empêchera de faire quoi que ce soit pour Lui.

Est-ce que je sais que Christ m'a «approché» de Dieu? — Alors je ne puis plus faire un pas en avant sans ressentir le besoin de louer et d'adorer Dieu.

Quand je le verrai Lui, à la droite de la Majesté dans les cieux, ne dirai-je pas: «Lui, lui seul est digne?» Et si je souffre pour Lui ici-bas, est-ce que la louange ne montera pas de mon coeur vers Lui?

Lui seul, l'Agneau immolé, est reconnu dans le ciel digne de recevoir la puissance, et sagesse, et richesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Là où Dieu habite. tout est placé devant l'Agneau.

Si nous regardons à Lui maintenant, le voyant dans cette gloire du ciel qui lui est donnée à Lui qui doit posséder toutes choses, et que nous disions: «Est-ce donc que la misère et le péché de l'homme ne l'excluent pas d'une telle place?» Dieu répond que nous n'avons absolument rien à lui apporter que notre péché et notre misère, et que l'amour qui s'est occupé de ce péché et qui l'a ôté, nous a donné un droit à la gloire du ciel; et à cause de cette misère dans laquelle nous étions et de cet amour, qui a été manifesté envers nous, nous pouvons dire qu'il y a une maison de miséricorde où des taches rouges comme le cramoisi sont blanchies comme la neige. Qui sera béni et adoré si ce n'est Celui qui, pour tous les haillons hideux du péché, donne des robes blanches, «la plus belle robe?» Lui seul est digne, Lui qui ne nous a pas seulement lavés et amenés à Dieu, mais qui s'attend à une réponse de notre coeur à son amour; mais qui encore a dans son coeur envers nous, la pensée de récompenser. Il n'oubliera pas la plus petite chose, faite pour Lui, avec l'oeil fixé, sur Lui, — une seule goutte d'eau froide. «Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim… ou avoir soif?» En vérité, je vous dis, — c'est ainsi qu'il l'envisage Lui: «Vous me l'avez fait à moi-même». Quand nous l'entendrons louer les siens, ne dirons-nous pas du fond de nos coeurs: «C'est bien Lui, et Lui seul est digne de toute louange».

Pouvez-vous prendre votre place devant Dieu, toute sa lumière tombant sur vous, avec la pensée que là où cette lumière ne montre que haillons et linges souillés, rien absolument en vous qui soit propre pour sa présence, la même lumière vous apporte sa part, le témoignage qu'il est là pour vous et qu'il vous a donné son Christ comme votre titre pour être propres pour sa présence?

Si vous jouissez d'une vraie paix avec Dieu, vous y demeurerez avec la conviction que la seule chose qui soit digne que nous vivions pour elle, c'est de plaire à Christ. Si vous n'avez pas cette paix, votre moi sera à l'oeuvre pour tâcher de la trouver; vous penserez: «Il n'en est pas ainsi de ma maison envers Dieu; je suis ceci, je suis cela».


La pensée de Dieu était de vous unir à Christ dans la vie dans laquelle il vit maintenant, et il ne faut pas que vous regardiez jamais à vous-mêmes à part de Christ. Dieu vous unit à lui pour l'éternité. Vous êtes uni pour toujours avec Lui dans le même «faisceau des vivants»; et si la vie éternelle en Christ est à vous, vous pouvez prendre cette ceinture et en ceindre vos reins. Le corps peut dépérir et tout autour de vous être renversé, qu'importe, vous pouvez dire: j'ai «la vie éternelle»., Ne cessez pas de vous le répéter toujours de nouveau, et marchez dans la puissance de cette vie.

ME 1875 page 440

Pouvez-vous dire: Je connais Celui qui est la vie, qui est lumière, en sorte que j'ai trouvé la lumière au sujet de moi-même et au sujet de Dieu: au sujet de moi-même, pour me voir une créature en chute; au sujet de Dieu, pour le connaître comme Celui qui m'a donné du repos en Christ, qui m'a rendu capable d'être en sa présence et en la présence du Seigneur Jésus dans la lumière, sachant qu'il n'y a plus de condamnation pour moi. Si je vois parce que je suis dans la lumière, je ne suis pas comme un homme qui tâtonne: toutes choses se présentent à moi dans cette lumière de la vie, qui luit avec tout l'éclat et la transparence qu'elle a dans Celui qui est l'expression de toute la pensée de Dieu. Où est-ce que je vois la lumière de la vie éternelle? Dans la face du Seigneur Jésus Christ, dans la personne de Celui qui est présenté comme «la lumière du monde».