Glanures

 

Glanures. 1

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ME 1876 page 59

Quel a été le caractère de Christ ici-bas dans le monde? Il était «plein de grâce et de vérité», toujours si plein comme une fontaine qui déborde, qu'il remplissait tout vaisseau vide qui lui était apporté, les eaux débordant pour tous dans toutes les circonstances; et en regardant vers le ciel, où Dieu l'a élevé, un homme pouvait regarder vers Lui, disant: «Voilà l'homme que j'ai outragé, contre qui j'ai craché»; et recevoir de Lui cette réponse: «Si tu invoques mon nom, tu seras sauvé». Un pauvre misérable ver de terre qui avait traité Dieu ainsi, pouvait l'entendre disant: «Tu es dans une position affreuse, mais regarde ici vers moi, je puis donner le Saint Esprit à tous ceux qui invoquent mon nom». Il en fut ainsi de Saul de Tarse: la lumière et la vie éternelle fut plus puissante que les ténèbres de l'homme. Saul sortit de ses ténèbres et de la mort, pour marcher dans la puissance de cette vie, et être un serviteur du Seigneur Christ qui avait regardé vers lui en grâce.


Connaissez-vous Celui qui a une vie qui n'a jamais eu de commencement? Vous, vous n'existiez pas avant que vous ayez été né: comparez la vie que vous avez, vous, par nature, avec la vie de Celui qui n'a jamais eu de commencement.

 ME 1876 page 80

 «Je connais ta pauvreté, mais tu es riche» (Apocalypse 2: 9). Qu'est-ce que le Seigneur entendait par ce: «Tu es riche?» Aux yeux de Dieu, les plus belles oeuvres ont ce caractère. Si Christ a dit à la Syrophénicienne: «O femme, ta foi est grande»; pour Jésus cette femme était la personne la plus riche dans le monde. Lui-même l'avait ainsi enrichie; sa foi était son oeuvre à Lui en elle; mais elle manifestait un caractère de foi, que Lui ne pouvait que reconnaître et louer. Il fait de sa foi un trésor. Ce n'est pas peu de chose dans des jours comme ceux-ci que d'avoir de la foi.

  ME 1876 page 220

Quelle différence entre regarder les choses depuis en bas, ou du côté céleste! Quelle différence entre Paul suppliant le Seigneur d'ôter son écharde, et le Seigneur disant: «Non, je ne l'ôterai pas; je te la laisserai, parce que j'ai besoin que tu aies un motif pour t'appuyer sur moi». Quelle absence de la pensée de Dieu dans cette supplication: «Ote, ôte, ôte-la», et comme la faiblesse du vase s'y manifeste.


Lui qui a dit: «Me voici, pour faire ô Dieu ta volonté», il a trouvé sur son chemin une coupe amère, pleine jusqu'à déborder, une coupe que le Père lui donnait, comme la plus grande expression de son amour, et il a pu dire: «Père, je boirai cette coupe». Ensuite, après qu'il l'eut bue, il a vu qu'elle était bien cela.

   ME 1876 page 297

Dieu avait un dessein pour la gloire de son Fils. Ce dessein était de manifester la perfection de l'obéissance du Fils, et de rendre à cette perfection d'obéissance ce qui lui était dû, en ressuscitant d'entre les morts celui qui l'accomplit, et en l'élevant à la perfection de la gloire, à la droite de Dieu, le Père de gloire.

Dans les chapitres 4 et 5, de l'Apocalypse, la gloire de la position dans laquelle il se trouve nous est présentée. Il y a là un Agneau au milieu du trône, co-égal au Seigneur Dieu Tout-puissant comme objet d'adoration. Cet Agneau est dans une gloire aussi complète qu'il est possible, dans le lieu de la lumière parfaite. Le croyant peut s'approcher directement et immédiatement du trône de Dieu parce que l'Agneau est au milieu du trône, lui que Dieu a ressuscité d'entre les morts et qu'il a élevé à sa droite pour être le centre de toutes choses et de chaque coeur. Votre «moi» est-il encore votre centre, ou bien est-ce Lui, celui qui est le centre de toutes les voies de Dieu, l'objet de toutes ses délices, un Homme vivant dans le ciel, en qui toutes choses sont faites nouvelles? Si vous choisissiez le meilleur d'entre les hommes sur la terre pour en faire un centre, vous ne trouveriez jamais en lui que le premier Adam. Mais quel centre, pour y rattacher toutes choses, que le Christ de Dieu! S'il s'est fait centre pour s'attacher un homme comme Paul, toutes les peines, les tribulations que Paul traversait ne pouvaient servir qu'à le lier toujours plus étroitement à Christ.


Votre coeur, comme celui de Pierre, est-il toujours sondé par cette parole de Christ: «M'aimes-tu?» afin que vous puissiez entendre ensuite une douce parole comme celle-ci: «Pais mes agneaux». Il se peut que vous ayez été très faible, très inconséquent, et que toutefois vous puissiez dire à Celui qui sonde les coeurs: «Tu sais toutes choses; tu sais que je t'aime, et que je ne puis me passer de toi, ni maintenant, ni à jamais».

La lumière qui resplendissait dans le coeur de Paul, c'était la beauté du Fils éternel de Dieu, venu ici-bas, où il avait souffert la croix et versé son sang, puis d'où il était retourné au ciel. Ce Fils de Dieu avait un coeur qui, d'en haut, le faisait regarder sur la terre, pour y chercher et s'approprier un homme qui avait été un blasphémateur et un ennemi, et pour en faire un exemple.

Contemplez cette gloire! Celui qui était auprès de Dieu et qui était Dieu, de toute éternité, dit: «Me voici pour faire ta volonté», puis, qui, ayant parfaitement accompli cette volonté, est rentré dans la gloire qu'il avait eue auparavant, afin que toutes les richesses de la grâce de Dieu pussent se lire en Lui dans la demeure même de Dieu, dans la lumière inaccessible. Lui seul pouvait dire, lui seul avait le droit de dire: «Voici je viens pour faire ta volonté». Lui seul, le Dieu éternel dans sa propre éternité, connaissait la pensée de Dieu; lui seul pouvait faire la volonté de Dieu, accomplissant tous ses desseins et tous ses conseils. Il savait que la pensée du coeur de Dieu, c'était d'ôter la barrière qui existait entre l'homme et Dieu, et il dit: «Voici, je viens pour faire ta volonté». Il accomplit cette volonté jusqu'à la mort, à la mort de la croix, afin d'ôter toute barrière et d'amener à Dieu les croyants associés avec lui-même, selon la portée de cette parole: «Mon Père, et votre Père; mon Dieu, et votre Dieu».

Il a accompli l'oeuvre; il n'y a plus désormais d'offrande pour le péché; mais par lui, par l'oeuvre qu'il a accomplie, nous avons pleine liberté d'entrer dans les lieux saints. Nous avons accès en confiance dans la présence de Dieu par son sang, par la foi en lui, en esprit; et bientôt il viendra nous prendre à lui comme les fruits du travail de son amour, transformant le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire.

   ME 1876 page 316

 Jean pouvait dire de Christ: Il est un homme sur la terre que nous avons vu, que nous avons entendu, et que nos propres mains ont touché; mais je ne vois jamais en lui que le Fils unique du Père, Dieu manifesté en chair.


 «Et maintenant, enfants, demeurez en Lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l'assurance, et que nous ne soyons pas couverts de honte de par lui à sa venue» (1 Jean 2: 28). Il nous a établis dans l'oeuvre pour travailler, pour prêcher et pour vous édifier en lui, et notre ardent désir c'est que vous marchiez tous de telle manière que, lorsqu'il apparaîtra, nous ayons de la joie de coeur parce que nous n'avons pas travaillé en vain. Cette pensée de Jean, en rapport avec l'apparition du Seigneur, est très touchante, mais elle diffère de la joie de Paul, à la pensée de se trouver dans la présence de Jésus entouré de ses chers Thessaloniciens. Le fruit de son ministère sera sa couronne de joie dans la présence du Seigneur, avec toute la bénédiction qui s'y rattache; la grâce de Christ étant assez riche pour admettre la joie de Paul à cette couronne. On demande si, dans la gloire, nous penserons à qui que ce soit d'autre qu'au Seigneur lui-même? Assurément, Lui a une place qui n'appartient à nul autre: c'est, lui que nous adorerons, et jamais Paul. Mais, tout en donnant à Christ la place qui lui appartient à Lui seul dans tout coeur là-haut, le Seigneur, dans sa grâce, n'a pas voulu que mes affections ne puissent pas exister là avec ceux qu'il aime et qui m'ont été chers ici-bas; c'est pourquoi Paul dit: «Car quelle est notre espérance, ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions? n'est-ce pas bien vous» (*), — vous qui êtes le fruit de notre travail pour Celui en la présence duquel vous serez avec nous à sa venue?» Beaucoup de choses nous réjouiront dans la gloire, et vous, vous êtes l'une de ces choses, une couronne dont nous nous glorifions, notre gloire et notre joie. Paul s'attendait à ce que chaque soupir qui monte vers Dieu dans le désert, brillât dans la gloire, et il en est ainsi, car la vie dont nous vivons ici-bas, c'est Christ, la vie de Christ en nous, et ce sera la même vie dont nous vivrons dans la gloire, la même vie manifestée ici-bas dans d'autres circonstances.

(*) 1 Thessaloniciens 2: 19, 20.

Tout vase, dans la gloire, sera comble; mais il y aura de grands vases, et de petits vases. Si vous voyiez Paul dans la gloire vous comprendriez la différence entre les grands vases et les petits vases. Et ne me réjouirai-je pas de le voir honoré de Christ, lui qui a écrit dans mon âme tant de paroles bénies? Ne me réjouirai-je pas de le voir avec Christ là où tout sera pleinement manifesté, jouissant de la rémunération de tout ce qu'il a souffert ici-bas?


Si vous ne savez pas voir Christ avec vous dans la fournaise, vous pouvez être très sûr qu'il y est néanmoins. Qu'importe que je fusse trois jours et trois nuits dans la profondeur de la mer, si j'y avais Christ avec moi? Quels que soient le lieu ou les circonstances dans lesquels je me trouve, il me fera trouver les eaux douces, s'il est avec moi. Oh! ne permettez jamais que Christ n'ait pas la première place! Que tout, dans notre pèlerinage à travers le désert, tout le long du chemin, se réduise à ceci: Christ et vous, vous et Christ. Que Lui soit toujours le seul objet qui fixe vos regards. Refusez d'avoir autre chose que lui. Si vous l'avez, lui, vous trouverez de la force pour toutes choses.


Le sentiment même de la faiblesse devrait lier le coeur à la force d'un autre, — Celui dont la force s'accomplit dans la faiblesse de la créature.

Partout où la chair se montre, Satan peut nous frapper, et, s'il n'y a pas le jugement de nous-mêmes, il peut nous cribler, nous accabler, nous faire déshonorer Dieu.

Si vous n'avez pas aujourd'hui une écharde dans la chair, elle vous sera donnée certainement un jour, afin que vous réalisiez votre faiblesse. La honteuse misère de la chair vous fait honte de parler de ce par quoi vous passez à qui que ce soit, si ce n'est au Seigneur. Il y a des échardes différentes pour chacun.

Nous sommes parfaitement nets, aussi nets que Dieu peut rendre; mais nous marchons sur la terre où nous rencontrons des difficultés de toutes sortes. Si vous dites: je ne puis pas surmonter telle difficulté, Christ dit: «Je suis là pour t'aider, et je te tiens par la main pour te délivrer». Pauvre impotent que tu es, toi tu ne peux pas traverser ce fleuve, mais appuie-toi sur moi, et ainsi passe à l'autre bord.


 «Celui qui a des oreilles qu'il entende». Je n'avais point d'oreille pour entendre, jusqu'à ce que Dieu me l'ait ouverte; et maintenant qu'il l'a ouverte, je n'y veux accueillir aucune autre voix que celle du berger. Lui qui m'a aimé d'un amour éternel, qui m'a pris sur ses épaules comme une brebis perdue, lui seul a droit à ce que je l'entende: et que dit-il? Il y a quelque chose qui sonde mon coeur jusqu'au fond, lorsque celui qui connaît le coeur me dit ce qu'il veut de moi. Toi qui m'as aimé jusqu'à la mort, si tu me dis: «Descends, et balaie la rue»; ou bien: «Monte ici»; ou bien si tu m'appelles à faire l'abandon de ma vie ou de ma santé, ou bien si tu amenais les Turcs dans le pays; saurais-je dire: «Oui Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi?»

ME 1876 page 339

 L'adresse de la lettre à l'assemblée qui est à Smyrne (Apocalypse 2: 8-11), commence par un titre divin: «Le Premier et le Dernier». Si vous entrez dans l'éternité, vous découvrez que ce Fils de Dieu n'a jamais eu de commencement. Il était Dieu, et il était auprès de Dieu au commencement. L'esprit de l'homme saisit plus facilement la pensée de l'éternité à venir, que celle de l'éternité passée, sans commencement. J'ai dans la vie éternelle qui m'a été donnée un nouvel ordre d'existence. Si je quitte le corps, la vie retourne à Celui qui l'a donnée. Il y a maintenant là-haut avec Lui beaucoup d'esprits absents du corps. Paul et Pierre sont là — là où il n'y a plus d'entraves, où tout est lumière et perfection. Qui est le plus sûr fondement et le dispensateur de cette joie et de cette perfection? Qui est celui qui vint ici-bas et jusque dans le sépulcre, et qui est ressuscité d'entre les morts? Qui est-ce qui fait tomber le voile sur la terre et sur les choses de la terre, si ce n'est Celui qui est ressuscité et qui, de l'autre côté, a soulevé le voile pour que le ciel et les choses célestes apparaissent? C'est lui qui a été mort et qui est vivant aux siècles des siècles. «Vous avez mis à mort le Prince de la vie», dit Pierre; mais avant qu'il devînt homme, il était le Dieu éternel. Cet Homme parlait de lui-même comme étant «le Premier» et «le Dernier».

Si nous pensons à ceux contre lesquels Satan excita la persécution, parce qu'il hait ceux qui sont de Christ, quelle différence, lorsque nous les voyons jetés en prison par le diable, avec l'idée que le diable, après tout, a réussi dans ses desseins, ou lorsque nous disons: Dieu, avant qu'ils fussent placés dans la fournaise, leur avait dit à l'avance qu'il les y placerait; car il fallait qu'ils fussent éprouvés, afin qu'ils y brillassent comme un spécimen de son ouvrage. — Il est important de recevoir toutes choses de la main du Père. Il est important de considérer les épreuves de nos frères à ce point de vue, et de pouvoir dire à un chrétien éprouvé: «Si un passereau ne tombe pas en terre sans la volonté de votre Père, comment pouvez-vous être dans cette tribulation sans la volonté du Père?» Quelle différence, lorsque nous envisageons les choses du côté céleste, avec le sentiment que, quelle que soit la souffrance ou la difficulté, Dieu nous a placés du côté lumineux avec Christ.

ME 1876 page 360

 «Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie». Le contraste que nous trouvons ici entre la mort du corps et la vie, est de toute beauté. La mort met fin à l'union du corps et de l'âme du croyant; elle est la dissolution du lien. «Sois donc fidèle, jusqu'à ce que j'amène dans le paradis ton âme vivifiée».

ME 1876 page 398

 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? (1 Jean 5: 5). La foi en lui, le Fils de Dieu maintenant dans la gloire, est la puissance qui rend victorieux. Comme «enfant» du Père, il faut que je sois un vainqueur. Ce que comme «jeune homme en Christ», j'ai vaincu, il faut que je le vainque maintenant si je suis un «père» en Christ. Il faut que, chaque jour, je sois victorieux du monde, du moi, et de Satan. Pour être victorieux, j'ai besoin de réaliser mon association avec Celui qui a remporté la victoire sur toutes choses, et qui, en témoignage de sa victoire, est assis maintenant à la droite de la Majesté. Nous ne pouvons courir la course qui conduit à la gloire que comme des vainqueurs; et celui qui a vaincu nous aidera à poursuivre jusqu'au bout, parce que lui a vaincu. Quel bonheur pour nous que de savoir, par la révélation de Dieu, qu'il y a une portion réservée pour celui qui vaincra (Apocalypse 2: 3).

L'âme qui passe à travers toutes les épreuves et les difficultés du service ici-bas, trouve une grande bénédiction à considérer Celui qui descendit sur la terre pour rencontrer Satan, — lui, dont la douleur dépassait toutes les douleurs dans ce monde; lui qui s'est rendu obéissant jusqu'à la mort même de la croix, buvant la coupe de la colère, qui est maintenant assis à la droite du trône de Dieu parce qu'il a vaincu, et qui appelle les siens à vaincre comme lui a vaincu.

Bientôt il quittera le trône de son Père pour s'asseoir sur un trône sur lequel nous serons assis avec lui, et lui avec nous. C'est un fait que, vous et moi individuellement, nous nous assiérons avec Christ sur son trône (Apocalypse 3: 21). Oui cela est ainsi; et quand il aura pris l'Eglise à lui-même et qu'il se la sera présentée à lui-même sans tache ni ride, il la fera asseoir avec lui dans la gloire. Souvent celui qui est exercé par des tribulations ici-bas, ne sait pas comment il pourra les traverser; mais le fruit de la tribulation demeure, et celui qui vaincra bénira Dieu à cause de ce fruit, éternellement.

Combien les voies du Seigneur sont diverses, dans le désert, envers ceux qui le traversent, pour amener chacun d'eux à sentir avec l'Apôtre que toute chair est comme l'herbe (1 Pierre 1: 24). Par l'agonie de la douleur ou par un rayon de la gloire, Dieu imprime dans nos âmes de jour en jour un sentiment plus profond que toute chair est comme l'herbe, et avec ce sentiment, la conscience aussi que toutes les sympathies d'un Père sont pour nous.

Il faut que la chair soit brisée. Alors seulement le Seigneur peut se servir de nous. Pendant qu'il était torturé par l'écharde de Satan, Paul pouvait se former quelque idée, toujours incomplète cependant, de ce qu'est la chair telle que Dieu la voit. Une fois que la chair eut été brisée, et alors que Paul ne savait que faire, le Seigneur vint à lui pour verser de la sympathie dans son coeur angoissé.

Quelle merveilleuse manifestation d'amour le Seigneur donne, pour remplir l'âme de joie au moment même où il nous apprend notre néant et notre misère. Quand nous voyons la pensée de Dieu et de Christ dans le brisement de la chair en nous, combien nous devrions nous réjouir en lui et bénir son nom. Il vaut mieux, dit Christ, que tu sois une pauvre faible créature sans aucune force, que d'avoir une force quelconque sans «ma puissance».

En Paul nous voyons «un homme en Christ», dans le troisième ciel, perdant, en ce qu'il était en Christ, tout sentiment de la faiblesse de la chair, et ensuite descendant à l'expérience complète de la faiblesse complète, et ayant là toute la sympathie de Christ. Le Seigneur nous fait jouir ainsi de notre bienheureuse part en lui; mais nous ne saurons jamais, ne fut-ce qu'en une partie de sa plénitude, ce qu'est cette part, à moins que nous ne réalisions la bienheureuse expérience de Paul comme «un homme en Christ». Comme des hommes dont les pieds touchent la terre, il faut que nous ayons l'expérience de notre absolue faiblesse. Comme un homme en Christ, Paul ne parle pas de la chair; mais, pendant que nous sommes dans le corps, nous avons besoin de discipline pour empêcher que la chair ne se montre.

ME 1876 page 439

 Quand nous voyons des personnes tomber en faute, nous sommes disposés à les accuser en quelque manière; mais en regardant de plus près nous découvrirons que Dieu a quelque vérité particulière à leur faire connaître, et que la tribulation même dans laquelle elles se trouvent doit les enseigner.

Il est important de distinguer deux choses: la vie dans l'âme, et la lumière qui descend toujours de Christ. Si Paul s'écartait de son chemin, cela n'amenait aucun nuage sur le coeur de Christ, mais il fallait que Paul fut corrigé et ramené.

L'action de la foi dans l'âme du fidèle est très simple; c'est la réalisation dans l'âme de la proximité de Christ, tout soupir étant entendu de Lui immédiatement, toute crainte, tout désir, étant devant Lui. Quand le soleil luit sur vous, vous ne pensez pas à la distance qui le sépare de vous; mais quand vous marchez à sa lumière, vous pouvez regarder en haut et admirer sa clarté qui vous inonde; et ainsi, si votre oeil est net, la lumière descend tout droit de Christ, vous réjouit et vous dirige. Il n'y a aucune de vos craintes, aucun de vos soucis qu'il ne porte. Pourquoi mon coeur serait-il troublé sous quelque fardeau que ce soit, alors que je peux porter ce fardeau tout entier à Christ?

Croyez-moi, vous ne pouvez réellement supplier et insister auprès de Dieu qu'autant que vous connaissez Christ: lui seul est le canal par lequel Dieu peut bénir.

Nul ne peut s'élever au-dessus des circonstances, s'il ne sait qu'il a pour lui l'oreille de Dieu. La puissance d'intercession est un grand privilège pour le serviteur de Dieu.