Fragments

 

Fragments. 1

Darby J.N. – ME 1876 page 299. 1

Darby J.N. – ME 1876 page 394. 1

Wigram G.V. – ME 1876 page 395. 2

 

Darby J.N. – ME 1876 page 299

Nous serons les compagnons de Christ dans la gloire; mais, pour ce qui nous concerne présentement, le Seigneur dit: «Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux» (Jean 17: 26). Le monde connaîtra que nous avons été aimés comme Christ, quand il nous verra dans la gloire des enfants, tous, pour ainsi dire, vêtus de même, tous manifestement les objets du même amour, du même intérêt.

Dieu nous fait jouir de cela maintenant par le Saint Esprit. Par lui, j'ai conscience, présentement, que je suis aimé comme Jésus est aimé. Quelle parole, quand nous en pesons la portée! Mais elle est là pour nous, cette parole; et nous savons que le Seigneur ne nous trompe pas; et cet amour parfait coule d'en haut dans nos coeurs. Quelle place merveilleuse pour nous! Croyez-vous qu'il y ait cela dans le coeur de Dieu pour vous? Et si j'avais un tel Christ dans mon coeur, pensez-vous que je pourrais demeurer associé avec ce monde qui lui a craché à la figure? Le monde répugne au coeur dans lequel Christ demeure. Que voulez-vous? Christ, ou le monde? — Où sont nos coeurs? Est-ce que cet amour de Dieu qui est en Christ en a pris possession? Le monde qui nous entoure les sollicite: s'en vont-ils après lui?

Darby J.N. – ME 1876 page 394

Comment éprouvez-vous les consolations de Dieu? — En croyant en lui, non pas en le voyant. Le Seigneur dit: «Que votre coeur ne soit pas troublé; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi» (Jean 14: 1); et ensuite il place devant nos coeurs ce fait précieux, que là où sont les enfants, là est le chez nous, — la maison du Père avec ses plusieurs demeures; et puis il reviendra pour nous introduire là où il est, parce que ses rachetés sont tout pour lui. Mais le Seigneur nous dit aussi tout ce que nous possédons en tant que réalisant ces choses pendant qu'il est absent, pour que nos âmes vivent dans ces choses, quoique nous n'y soyons pas encore introduits de fait; car le Père et le monde, maintenant, sont en inimitié directe l'un vis-à-vis de l'autre à cause de la réjection du Fils. Celui que le Père a pour agréable est le rejeté du monde, et c'en est fait du monde maintenant.

Nous savons ce qu'est la maison du Père. Le Seigneur dit: Vous savez où je vais, car je vais au Père; et vous l'avez vu, car vous m'avez vu, moi. Ainsi je sais où je vais, car le Père, vers la demeure duquel nous allons, est révélé dans le Fils, et le Fils est le chemin par lequel je l'ai trouvé. Il est le chemin, car j'ai trouvé le Père en venant à lui. C'est dans un pauvre vase qu'il habite, mais dans un vase qui est purifié et rendu propre pour Dieu; et Dieu vient et y habite par son Esprit, qui est la seconde consolation pendant l'absence de Jésus, comme il est écrit: «Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu» (1 Jean 4: 15).

Il y a plus, car j'ai retrouvé Christ de nouveau. Il dit: «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous… vous me verrez; parce que je vis, vous aussi vous vivrez». Il faut que Christ meure avant que moi je puisse mourir spirituellement; et si lui, le vainqueur, triomphant sur tout, vit — moi aussi je vivrai. Nous l'apprenons de la bouche même du Seigneur Jésus Christ, qui a à coeur de nous rendre heureux. Ainsi, pour ce qui est de ma position devant Dieu, j'ai conscience que je suis en Christ, là où est le bon plaisir de Dieu. Pour ce qui est de ma position devant le monde, c'est Christ en moi.

J.N. Darby


Wigram G.V. – ME 1876 page 395

Pourquoi les chrétiens ne jouissent-ils pas toujours pleinement de l'évangile? Beaucoup de ceux qui passent pour être réellement au Seigneur n'ont que peu de joie dans le Saint Esprit. La raison en est souvent qu'ils n'ont pas une idée claire de l'évangile; tandis que d'autres ont cette connaissance, mais elle n'est pas maintenue comme elle devrait l'être, pour qu'ils soient heureux et pour la gloire du Seigneur Jésus.

Si je pèche autant que Pierre ou plus qu'aucun autre, il demeure vrai que Christ est toujours assis à la droite de Dieu pour moi: toutes mes inconséquences ne peuvent pas changer la vérité de Dieu. Les saints auxquels Jean écrit, avaient entendu «dès le commencement», que «Jésus est le Christ». C'est pourquoi, «que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous; si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père» (1 Jean 2: 24). On entend des personnes qui disent: Cette oeuvre est pour moi, parce que j'ai passé par de si profondes expériences; je sens telle ou telle chose. Dieu n'a pas parlé ainsi, mais il a dit qu'il y a le témoignage de son Christ et que, si ce que j'ai ainsi entendu demeure en moi, je demeurerai dans le Fils et dans le Père.

Vous avez perdu la paix? Pourquoi? Pour la raison, sans doute, que vous vous êtes forgé des liens de votre propre invention et que vous n'aviez pas ceux que Dieu a établis, en sorte que vous avez perdu immédiatement votre joie ou votre expérience, et vous êtes devenu misérable. Tenez ferme le témoignage de Dieu au sujet de son Christ. Celui qui retient ferme ce témoignage ne peut pas jouir d'un moment de repos, séparé de la personne du Seigneur Jésus, et du témoignage de Dieu à son sujet. La grâce de Dieu apparaît d'une manière très particulière en ce que Dieu ne permet pas que nous jouissions de la paix autrement qu'il ne l'a donnée; car rien d'autre n'a le pouvoir de sanctifier. Lorsque par moi-même je n'étais propre que pour l'antichrist, Dieu a eu compassion de moi et m'a uni à son Christ; et si je me détourne de lui, comment jouirai-je de tout ce qui est à lui comme d'une chose qui est à moi?

Le dessein de Dieu c'est d'avoir un peuple amené à lui, ayant la maison du Père pour demeure, et appelé à marcher ici-bas d'une manière digne de la position dans laquelle Dieu l'a placé, quoique nous ayons la chair encore au dedans de nous avec ses désirs et ses convoitises. Comment ceux que Dieu a bénis pourraient-ils s'associer avec ce monde qui a crucifié le Fils, avec ce monde dont l'amitié est «inimitié contre Dieu» (Jacques 4: 4), sans perdre immédiatement la paix du coeur et de la conscience? Pourquoi la paix de plus d'un chrétien va-t-elle s'affaiblissant, jusqu'à ce qu'elle soit perdue? Souvent, il faut le dire, parce que sa marche à travers le monde est empreinte de légèreté et d'insouciance, l'âme oubliant que ce monde est le lieu où Christ a été crucifié. La coupe de joie ne peut jamais être pleine si j'ai ma vie dans le monde, et si je marche dans son esprit.

G.V. Wigram