Le Seigneur lui-même descendra du ciel

ME 1876 page 301  -  1 Thessaloniciens 4: 13 et suivants

 

Je voudrais vous dire un mot aujourd'hui, chers frères, sur la venue du Seigneur.

Avant que le Seigneur fût venu dans le monde l'Ecriture n'avait pas dit grand chose du ciel; mais dès que Jésus fut sur la terre, un témoignage du ciel, adressé aux bergers, proclama que maintenant la gloire était à Dieu dans le ciel, et sur la terre bon plaisir dans les hommes. Ensuite la première parole de témoignage, adressé à Jésus, vint du ciel, la voix du Père disant: «Tu es mon Fils bien aimé; en toi, j'ai trouvé mon plaisir». Plus loin, au chapitre 17 de l'évangile de Jean, le Seigneur s'entretient avec son Père qui est dans le ciel, de ceux qui y auraient une part avec lui, et il répand son coeur devant le Père à leur sujet.

Plus tard, Jésus Christ étant remonté dans le ciel pour s'asseoir à la droite de son Père, la gloire a pu resplendir du ciel, parce que Dieu voulait que la gloire de son Fils bien-aimé fût vue. C'est cette gloire qui apparut littéralement lors du martyre d'Etienne. Plein de l'Esprit saint, et ayant les yeux attachés au ciel, Etienne vit le Fils de l'homme à la droite de Dieu, occupé de lui, et il conversa avec Lui.

L'épître aux Hébreux nous présente aussi des choses merveilleuses, dépendant du fait que cet Homme, Jésus, est dans le ciel; et toutes ces richesses nous sont exposées par le Saint Esprit pour nourrir nos âmes de choses célestes. En effet, si ma bourgeoisie est du ciel, doit-on s'attendre à voir davantage des choses de la terre dans mon esprit et dans mon coeur, — ou bien davantage des choses du ciel? La réponse n'est pas difficile.

Nous avons, en un sens, la meilleure partie de notre bénédiction maintenant. Ni vous, ni moi, nous ne sommes entrés encore dans la maison du Père, mais nous avons trouvé le coeur du Père. Qu'est-ce qui nous vaut mieux réellement: de la maison du Père, ou du coeur du Père? Assurément, c'est son coeur! Sans doute, si nous sommes enfants, nous serons introduits dans sa maison, et là, sans doute aussi, nous connaîtrons mieux son coeur; mais ce sera le même sujet, le même cantique alors que maintenant.

Arrivant à notre sujet, la venue du Seigneur, si nous recherchons ce qu'en dit l'épître aux Thessaloniciens, nous trouverons que cette venue est, en quelque sorte, une lampe qui fait luire d'en haut sa lumière sur toutes les circonstances et toutes les choses d'ici-bas. La première épître aux Thessaloniciens nous occupe de la venue du Seigneur pour les siens, la seconde, de sa venue pour le monde.

Abordons maintenant les deux versets qui attirent particulièrement notre attention dans le premier chapitre: «Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous souvenant sans cesse de votre oeuvre de foi, de votre travail d'amour, et de votre patience d'espérance de notre Seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père» (1: 2, 3). Ces trois mots, la foi, l'amour, l'espérance, et les trois autres mots qui en rehaussent le sens, l'oeuvre de foi, le travail d'amour, et la patience d'espérance, nous montrent clairement où en étaient ces Thessaloniciens, et ce qui caractérise la position dans laquelle, vous et moi, nous devrions nous trouver.

L'oeuvre est «l'oeuvre de la foi»: connaissant la «réalité» qui est devant Dieu, notre foi peut être à l'oeuvre. Quand nous arriverons chez nous, ce sera pour nous le repos; mais ici-bas, sur la terre, il s'agit nécessairement d'oeuvre. Le travail est le «travail de l'amour». Le travail était lié à l'amour dans ces Thessaloniciens: ils rencontraient beaucoup de tribulations; les temps étaient durs. Mais il s'y rattachait aussi une espérance, et une «patience d'espérance» en même temps: elle ne s'usait pas; elle avait à «endurer», et elle endurait.

Il est un autre point dont nous ferons bien de nous souvenir toujours; c'est que tout ce dont parle l'Apôtre était «devant notre Dieu et Père». Je n'ai pas seulement la foi, l'espérance, et l'amour, mais je les ai «devant Dieu». Ses yeux ne sont pas seulement dirigés sur moi pour voir ce que je manifeste ici-bas, mais il veut aussi que ces trois choses dont nous venons de parler, brillent devant Lui. Les Ephésiens perdirent leur premier amour (Voyez Apocalypse 2); il y avait chez eux abondance de travail; mais l'amour faisait défaut dans leurs coeurs, que sondait le regard de Dieu. Chez les Thessaloniciens, il y avait l'oeuvre de la foi, le travail de l'amour, la patience de l'espérance, et tout cela «devant notre Dieu et Père».

Parlant de la foi des Thessaloniciens et de l'effet de ces choses devant le monde, l'Apôtre ajoute: «Nous n'avons pas besoin d'en rien dire; car eux-mêmes racontent de nous quelle entrée nous avons eue auprès de vous, et comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu'il a ressuscité d'entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient» (1: 8-10). La foi des Thessaloniciens rendait témoignage à ce qu'avait été le travail de Paul au milieu d'eux; et ainsi, rendant témoignage, ils attendaient des cieux le Fils de Dieu. Si l'on n'est pas sûr que Celui qui vient est Celui qui délivre de la colère à venir, comment supporterait-on sa venue? Nous savons que nous sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi, pour un salut parfaitement certain, qui est prêt à être révélé au dernier temps; nous pouvons donc attendre ce salut avec patience, mais, bien plus, attendre une personne connue, «Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient».

C'est là, bien-aimés, la gloire de l'espérance. Quant à moi, il est possible que toutes choses ne soient pas comme je les voudrais; tout, peut-être, n'est pas parfaitement en règle dans ma maison. Mais il y a, Dieu soit béni, un ordre de pensées tout autre. Le Seigneur dit: «Oui, je viens bientôt»; et il faut qu'il vienne! Il est celui dont la venue est le dessein de Dieu. Dieu, dans son conseil, a voulu que Lui vienne, pour mettre tous les ennemis de Dieu sous ses pieds, et introduire un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habite. Or Christ sera fidèle à son Dieu et Père il accomplira tout ce que son Père lui a donné à faire.

Il n'est pas étonnant, lorsque nous considérons notre marche à la lumière de la venue, que nous jugions cette marche indigne du Seigneur; et je ne voudrais pas qu'il en fût autrement. Mais je voudrais que la personne de Celui qui va se lever du lieu où il est assis à la droite du Père, fût toujours devant nos yeux: notre marche serait bientôt plus conséquente; nos affections, aussi bien que nos pensées, seraient mises en ordre.

Mais notre espérance n'est-elle pas une bienheureuse et glorieuse espérance? Christ viendra du ciel; et, quand il viendra ainsi, il réclamera l'Eglise pour la prendre à lui, comme il dit au chapitre 14 de l'évangile de Jean: «Dans la maison de mon Père il y a plusieurs demeures; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi». Le Seigneur n'a pas encore accompli cette promesse qu'il fit à ses disciples. Sans doute, Pierre et ses compagnons sont avec lui; mais ils n'ont pas encore été introduits dans la maison du Père, et ils ne le seront pas avant que le Seigneur nous prenne tous pour y être avec lui. N'y a-t-il rien là pour attirer vos coeurs et les remplir de joie à la pensée d'être bientôt dans la maison du Père; n'y a-t-il rien qui vous parle du coeur du Fils, lequel, assis depuis dix-huit cents ans à la droite de Dieu, pense néanmoins toujours à venir prendre les siens auprès de lui?

Le Seigneur viendra sur la nuée de gloire: il viendra pour prendre les siens auprès de lui dans la maison du Père, qui est notre chez-nous. C'est lui que nous verrons là. Nous ne l'avons jamais vu jusqu'ici. Nous ne pouvons nous passer de lui, et lui ne veut pas se passer de nous! Nous le verrons, nous l'entendrons pour nous-mêmes, en toutes choses semblables à lui, portant son image, l'image du Christ glorieux.

Au premier chapitre, nous voyons les Thessaloniciens traversant une nuit obscure et tourmentée; mais Paul dit: «Quand vous sortirez de l'épaisseur du bois, alors vous verrez tout cela clairement».

Au second chapitre, l'Apôtre parle des difficultés que lui avait à traverser; mais il ne voit aucune d'elles à part du Seigneur. Il dit: J'ai été affligé de toute manière, en cherchant à parvenir jusqu'à vous, et vous avez souffert de grandes tribulations pendant que j'ai été absent; mais, quand nous serons chez nous dans la gloire, il n'y aura pas de difficultés à ce que je vous voie. Ces difficultés qui m'ont tenu loin de vous et que Dieu a permises, n'existeront plus; en ce jour-là vous serez ma gloire et ma joie, — et celle du Seigneur aussi. Précieuse, bienheureuse vérité! Mais nous en jouirons avec lui, le Seigneur. Il n'est aucune portion de la gloire ou de la grâce dont il ne soit la source, et je dirai: «Je le connais, lui qui a tout accompli, celui par qui est toute cette gloire». L'un travaille dans une direction, l'autre dans une autre; mais, quels que soient les résultats, tout cela est secondaire: c'est le «compagnon» de Jéhovah qui est l'auteur de tout; c'est lui qui a accompli l'oeuvre. Quelle joie pour lui de voir les petits cercles dont chacun des ouvriers sera entouré: ici Paul, avec ses chers Thessaloniciens, sa joie et sa couronne; là un autre ouvrier, avec le fruit de son travail autour de lui; et Christ, voyant en eux tous le fruit du travail de sa propre grâce!

Nous ne pensons pas suffisamment à cette communion dans la gloire, qui sera la contrepartie de notre communion ici-bas dans le désert. Tous les détails, toutes les difficultés de la marche à travers le désert, auront leur bienheureuse contre-partie dans la gloire. Notre couronne de joie, c'est Christ; mais, dit Paul: «N'est-ce pas aussi vous qui l'êtes pour moi?» Au jour où toutes les difficultés auront cessé, ma gloire et ma joie seront ce que Dieu a fait en vous par moi.

Quel coeur que celui de Christ! Chez lui, nul égoïsme! Il prend plaisir à donner tout ce qu'il peut donner. Il eût pu convertir lui-même chacun, comme lorsqu'il se révéla du sein de la gloire à Saul de Tarse, mais il ne l'a pas voulu: il prend plaisir à travailler par d'autres.

N'y a-t-il point d'oeuvre à faire? de larmes à essuyer? N'y a-t-il point, au milieu des saints, de coeur brisé à bander? Eh bien, à l'oeuvre alors! Faites luire cette patience de Christ; car, en ce jour-là, il y aura une bienheureuse contre-partie de tout le travail au milieu des saints.

Au chapitre 3, c'est autre chose: le Seigneur amène du ciel tous les siens avec lui. «Pour affermir vos coeurs sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père en la venue de notre Seigneur Jésus Christ avec tous ses saints». L'Apôtre dit «avec tous ses saints». C'est ce que nous appelons la «manifestation» (épiphanie) de Christ, ou «l'apparition de sa venue» (*): c'est un événement qui a lieu après notre manifestation devant le tribunal de Christ (2 Corinthiens 5: 10). Christ sera auparavant descendu en l'air; il nous aura appelés, ravis auprès de lui, introduits avec lui dans la maison du Père et maintenant il en sort avec tous ses saints il est manifesté, et nous sommes manifestés avec lui, en gloire (Colossiens 3: 4).

 (*) Voyez Colossiens 3: 4; 2 Thessaloniciens 1: 7-10; 2: 8: Tite 2: 13; Apocalypse 1: 7, etc.

L'Apôtre ne pouvait pas répandre son coeur plus simplement qu'il ne le fait dans ces paroles. Christ est notre vie, cachée en Dieu; il a sa retraite secrète — la maison de son Père — où il introduira l'Eglise; mais l'amour divin veut nous amener avec lui en gloire manifestée, et l'Apôtre désire qu'il n'y ait pas une seule chose en nous, maintenant, qui apparaisse comme une tache quand nous serons manifestés avec lui. N'y a-t-il pas une force particulière dans cette expression: «Quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru» (2 Thessaloniciens 1: 10). Lui sera admiré dans ses saints. N'y aura-t-il donc alors aucune séparation entre Christ et ses saints? Non, aucune! Il a déjà aboli la distance, il nous a déjà approchés par le sang de sa croix, ayant donné sa vie en rançon pour nous; il nous amènera à lui dans le ciel, où nous serons avec lui. Il est allé nous préparer une place dans la maison du Père, et, avant tout, il reviendra nous prendre auprès de lui, afin, que là où il est, nous y soyons avec lui (Jean 14: 2, 3). L'Eglise est avec lui pour toujours. Il vient avec tous ses saints. Quel coeur que celui de Christ! Quelle pensée que celle de Dieu! Il en est un, que Dieu a choisi, dont il peut faire le centre de tous ses desseins, qui seul peut y suffire, son propre Fils. Tous ses saints sont rassemblés autour de lui; et, quand il sera manifesté, eux aussi seront manifestés avec lui en gloire (Comparez aussi Jean 17: 22-24). Si nous souffrons ici-bas, cette partie de l'espérance, dont nous venons de parler, n'est-elle pas faite pour encourager nos coeurs? Et si maintenant nous sommes accablés par les difficultés, nous serons manifestés avec lui en gloire, dans cette gloire qui illuminera le monde et qui mettra un frein au mal. Vous et moi, nous apparaîtrons avec lui.

Au chapitre 4 plusieurs choses sont mises en rapport avec la venue du Seigneur.

La première, c'est selon l'expression de l'Apôtre «la cupidité ou la passion de la convoitise». Le coeur qui n'est pas satisfait de ce qu'on trouve auprès de Dieu, court après les choses d'ici-bas: comme le jeune homme du chapitre 15 de Luc, il voudrait remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangent, et qui ne peuvent jamais le satisfaire. Ce qui est bon pour les pourceaux, ne peut jamais être un aliment pour lui.

Ensuite l'Apôtre parle de ceux qui pleurent. Comment les satisfaire? Rien ici-bas, n'en est capable. Il faut qu'ils sachent attendre le bienheureux rassemblement des saints, mais aussi la personne de Christ. Par lui, avec lui, en dépit de toutes les difficultés et de l'état dans lequel il trouvera l'Eglise, Dieu amènera ses frères et amis endormis que les Thessaloniciens croyaient devoir être privés de la joie d'être avec lui dans la gloire. Ce qui reluit en la face de Christ, chers amis, devient la puissance pour regarder en haut.

«Or, nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance à l'égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n'ont pas d'espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu'il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur: que nous les vivants, qui demeurons jusqu'à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d'archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l'un l'autre par ces paroles» (4: 13-18).

Tout, dans la manière dont le sujet est introduit, est fait pour éveiller l'attention. Lui-même, le Seigneur, descendra du ciel. Quand ce sera, l'Apôtre n'en dit rien. Mais pensez que cet Homme qui va redescendre du ciel est Celui sans lequel rien de ce qui a été fait n'a été fait, Celui entre les mains duquel Dieu a remis toutes choses!

N'est-ce pas une chose extraordinaire que la stupidité de l'esprit de l'homme? N'a-t-on pas prétendu que la mort des saints est la venue du Seigneur! Mais si je meurs aujourd'hui, je vais auprès du Seigneur, ce n'est pas le Seigneur qui descend du ciel. Ainsi Etienne mourant levant les yeux au ciel, vit Jésus l'attendant dans le ciel, et non pas le Seigneur descendant du ciel. Mais le jour vient où le Seigneur descendra: quand le moment sera venu, il se lèvera du trône où il est assis: comme il est monté dans le ciel, il reviendra du ciel sur la nuée de gloire (Voyez Actes des Apôtres 1: 10, 11). C'est Lui qui viendra, lui seul, «le Seigneur lui-même»; il n'y a qu'un seul Seigneur. Il viendra avec un cri de commandement, avec une voix d'archange, et avec la trompette de Dieu.

Sa voix s'est déjà fait entendre sur la terre auparavant. Ses disciples l'ont entendu prier à cette heure où il aurait voulu qu'ils veillassent avec lui; sa voix monta vers son Père, et il fut exaucé à cause de sa piété: mais il ne voulut alors disposer de rien; il laissa tout à son Père pour qu'il fit tout selon Sa volonté. Pierre, pourquoi tirer ton épée et couper ainsi l'oreille de l'esclave? Jésus avance sa main et guérit l'esclave. Il n'a pas voulu être délivré parce qu'il devait donner sa vie pour les brebis, et qu'il voulait glorifier Dieu dans sa mort. D'autre part sans doute, il gouverne d'une manière cachée comme lorsqu'il fit que Saul de Tarse se trouva présent à la mort d'Etienne, et lorsqu'il parla à Saul du sein de la gloire. Quand il viendra, ce sera autre chose: il viendra avec un cri de commandement comme celui qui appellerait aux armes, et avec une voix qui fera comprendre que le temps est venu. Mais, en même temps, quel son joyeux que celui de sa voix! Lui-même se lèvera du trône, lui-même appellera les siens: tout dépend de lui! Il est le serviteur obéissant. Il ne se lèvera pas du trône un moment trop tôt; mais quand il se lèvera, ce sera avec un cri de commandement, et une «voix d'archange», et «la trompette de Dieu», qu'il descendra du ciel.

Ensuite, si celui qui a dit: «Je suis la résurrection et la vie», nous a associés avec lui dans la vie de résurrection dans les lieux célestes, et nous l'a fait connaître, il nous en donnera une autre manifestation.

Avez-vous jamais pensé avec quel soin le Seigneur veille sur les corps de ses saints? Il sait où chacun d'entre eux a été couché; où est la poussière de Pierre, où est la poussière de Paul; et, quand le moment sera venu, il les ressuscitera. Lui-même les appellera. Son amour le veut ainsi: «les morts en Christ ressusciteront premièrement». Précieuse partie de l'espérance, pour celui qui ayant eu affaire avec la mort, a vu s'en aller ceux qu'il aimait, a dû coucher leurs corps dans la tombe! Pour ceux qui se sont endormis dans le Seigneur, la mort, c'est être «absent du corps, présent avec le Seigneur». Mais il y a plus: «O mort, je serai tes pestes», dit-il. Il vient engloutir la mort en victoire; les morts en Christ ressusciteront premièrement. Il vient pour manifester sa propre gloire comme étant «la Résurrection».

Le Seigneur vient, et la poussière partout rend les morts qui sont de Christ.

N'aimeriez-vous pas être témoin de cette scène? lorsque, de tous les coins de la terre, se lèveront ceux qui dorment dans la poussière? L'amour suprême n'oubliera pas le plus faible, le plus infirme des saints endormis, et il fera lever leurs corps de la poussière.

Mais Christ est aussi «la vie»; et, s'il venait aujourd'hui même, nous trouvant «dans ce corps», c'est-à-dire vivants sur la terre, il ferait en sorte que le fleuve de la vie nous remplissant, absorberait tout ce qui est mortel et que l'immortalité seule demeurerait.

Il n'est pas vrai, comme on l'entend dire souvent, qu'il soit réservé à tous les hommes de mourir. Le passage, Hébreux 9: 27, dit: «Il est réservé aux hommes», non pas «à tous les hommes»; et l'Apôtre dit expressément: «Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés: en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés» (1 Corinthiens 15: 51, 52). Si le Seigneur venait en ce moment même, nous n'aurions pas du tout à dépouiller le corps, mais nous serions seulement changés.

«Les morts en Christ ressusciteront premièrement; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l'air; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur». Quelle consolation pour nous!

Au dernier chapitre, l'Apôtre touche ce qui concerne l'état, du monde lorsque Christ viendra. Le monde — ceux que l'Apôtre met en scène au verset 3 — n'a aucune idée de la venue du Seigneur. Ils sont de la nuit et des ténèbres; mais nous n'appartenons pas à cette catégorie: nous sommes des fils de la lumière et des fils du jour; nous veillons, nous attendons le Seigneur; tandis que, pour le monde, le jour du Seigneur vient comme un larron dans la nuit, et ils n'échapperont point.

L'Apôtre, en terminant, exprime son propre désir pour les saints, et aussi le désir du Saint Esprit: «Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus Christ». L'expression de l'Apôtre est très forte, très simple, et très précieuse. Ni l'Apôtre, ni l'Esprit de Dieu, n'avaient la pensée que, ayant été amenés à connaître les choses du ciel, de Dieu et de Christ, nous dussions ensuite souiller notre marche par le contact avec les choses de Sodome et de Gomorrhe. Dieu ne dit pas qu'il ôte de mes membres la loi du péché et de la mort, ni qu'il me place dans un lieu où je n'aurai plus de luttes; il ne dit pas que je n'aurai pas le désert à traverser; mais il parle de cette grâce fidèle qui me conservera sans reproche, il parle de nous trouver sans reproche dans ce jour-là. «Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera».

Quant à sa propre marche, l'Apôtre était pleinement persuadé que Christ serait glorifié dans son corps, soit par la vie, soit par la mort (Philippiens 1: 20), et en parlant ainsi de son assurance que Christ serait magnifié dans son corps, il n'avait pas l'idée d'être blâmable dans sa propre marche. Non, — mais cette parole est faite pour fortifier les coeurs des enfants de Dieu: «Celui qui nous a appelés est fidèle, qui aussi le fera».

Si Dieu fait ainsi, s'il vous garde sans reproche, alors vous êtes réellement invincible. Mais souvenez-vous qu'il vous faut tout surmonter, qu'il ne faut pas vous lasser! Vous aurez la victoire, parce que Celui qui vous appelle vous conservera sans reproche. — Je vois Dieu entrant sur la scène et disant: Moi je suis Celui qui te conserverai sans reproche pour ce jour-là.