Glanures

Glanures. 1

ME 1877 page 40. 1

ME 1877 page 59. 1

ME 1877 page 79. 2

 

ME 1877 page 40

Le prophète Habakuk, faisant le guet, monte dans sa tour et nous donne le ton de l'évangile: «Le juste vivra de foi». Il entre dans la présence de Dieu et veille seulement pour entendre ce que Lui dira. Il n'entend qu'une seule chose: «Si tu veux être justifié, il faut que ce soit par la foi». Les circonstances dans lesquelles se trouvait Habakuk ne furent pas changées, mais son âme étant occupée du secret de Dieu fut tenue en repos.


Celui qui croit reçoit ce que Dieu dit et ne prend pas conseil de ses propres sentiments; mais il dit: «J'écouterai ce que Dieu dit; Dieu doit être vrai». Ce que Dieu dit se trouvera constamment en opposition avec ce qui est en moi; mais je dirai: «Que Dieu soit vrai et tout homme menteur!»

 ME 1877 page 59

«La Parole», ou «le Verbe» fut fait chair, et habita au milieu de nous. Le connaissez-vous, celui-là? Qui est-il? — Le Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité; et nous vîmes sa gloire, la pleine révélation sans voile d'une gloire plus haute que celle de la création, la gloire du Fils unique du Père. Dans l'éternité de Dieu, Lui seul était capable de révéler Dieu. Si quelqu'un demandait: «Où puis-je voir la gloire de ce Dieu qui habite la lumière inaccessible?» un saint répondrait: «Ne savez-vous pas qu'il y en a un qui est venu de cette gloire pour nous montrer Dieu?» Dieu a été manifesté en chair. Quand je le regarde Lui, je vois en lui toute la beauté, la gloire, le caractère de Dieu; et il est celui qu'il faut à un pécheur perdu. La misère et la rébellion de l'homme, et tout ce que Satan a fait, n'ont servi que de repoussoir pour la manifestation de tout l'éclat de la gloire et de la beauté de Celui en la face de qui a relui toute la gloire de Dieu et du Père.

Si vous avez quelque pensée que Dieu soit contre vous, dites: «Pourquoi celui qui a porté nos péchés est-il maintenant sur le trône?» S'il est là parce qu'il a achevé sur la croix une oeuvre qui a parfaitement satisfait Dieu, et si Dieu voit quiconque croit en lui comme mort, enseveli, et ressuscité en lui, comment peut-il y avoir un doute quelconque chez vous qui croyez, au sujet de l'acceptation de votre personne? C'est ce que j'appelle apporter la mort de Christ dans l'âme; et si vous ne vous tenez pas vous-mêmes ainsi pour mis à mort dans sa mort, vous verrez la vieille nature agir d'une manière extraordinaire, et si vous n'avez pas saisi cette vérité que vous êtes crucifié avec Lui, — mort, enseveli, et ressuscité avec Christ, — de manière à ce qu'elle soit devenue une partie de vous-même, votre coeur courra après toutes les choses du vieil homme. C'est pourquoi, je vous en supplie, portez toujours partout dans le corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée en vous pendant que vous passez à travers ce monde (2 Corinthiens 4: 10), — n'ayant pas un mot à dire en faveur de vous-mêmes, ne venant pas avec un moi, moi, ne désirant pas et n'espérant pas de devenir plus digne, comme ne vivant plus vous, mais vous tenant pour mort. Paul n'en avait-il pas fini absolument avec son moi quand il pouvait dire: «Et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi?» (Galates 2: 20).

ME 1877 page 79

Si quelqu'un dit: «J'ai foi au sang de Christ, et je suis assuré que j'arriverai à la fin dans le ciel», tout en se trouvant mêlé avec toutes les ronces de ce monde, Dieu n'en tiendra-t-il point compte? Oui certes, et Dieu certainement aussi tirera son peuple hors de Sodome, peut-être au moment même où la ville tout entière va être détruite. Dieu sait comment faire sortir les siens de ce monde; et je jouis de le voir à l'oeuvre, les contraignant de sortir et les faisant, bon gré mal gré, monter sur la montagne dans la gloire.


Le Seigneur fait agir les siens, non par leurs sentiments propres, mais par la réalité de la position dans laquelle ils se trouvent; il les fait agir comme ceux qui sont dans sa présence.


Si le monde offre à un chrétien quelque présent, le chrétien devrait dire, en le voyant: «Il ne me sied pas de l'accepter, car je suis un homme assis dans les lieux célestes et je ne poursuis qu'une chose dans ma vie». Quelle que soit l'offre du monde, le chrétien doit s'en détourner, parce qu'un homme ne peut pas avoir deux buts. S'il est un saint dont les pensées soient tournées en haut, la saveur et le fond de tout, c'est Christ dans la gloire, et il n'a pas besoin d'être à son aise dans le monde où Christ n'a pas eu de place.