Fragments

Fragments. 1

ME 1878 page 100. 1

ME 1878 page 220. 1

ME 1878 page 239. 1

ME 1878 page 260. 2

ME 1878 page 338. 2

 

ME 1878 page 100

Les chrétiens des premiers temps manifestaient d'une manière bien belle le caractère du Nazaréat: ils marchaient comme ceux dont Christ avait pris les coeurs avec Lui dans le ciel.

ME 1878 page 220

La vérité de Dieu devient toujours plus précieuse à mon âme: elle lui donne de la force et la nourrit, car elle demeure éternellement, car elle révèle Jésus et nous attache à lui, source et force de tout bien. La misère de l'homme se déroule toujours plus devant mes yeux dans la Parole, mais accompagnée de cette vérité qu'elle est passagère (je parle de l'histoire du monde). «Sa bonté demeure à toujours!» Quelle différence entre l'histoire des Rois et celle d'Abraham: quelle fraîcheur dans les rapports de cet Abraham avec Dieu, en comparaison de ce qui est arrivé plus tard! On y est fatigué de l'homme. Mais en revanche quelle patience de Dieu! Car, heureusement, Lui n'a pas été fatigué de l'homme, lors même qu'un Elie l'a été. Seulement il a dû les sauver par lui-même et à sa manière; il ne leur a rien retranché de ce que ses conseils et son amour avaient déterminé de faire à leur égard… Il peut s'élever au-dessus de tout et travailler pendant qu'il fait jour, dans le témoignage de sa parfaite grâce; c'est à la hauteur de celle-ci qu'il faut chercher à s'élever, et cela se fait dans l'oubli de soi-même.

ME 1878 page 239

Si nous considérons l'étendue des possessions d'Israël, comme demeure et comme héritage, nous verrons que, comme demeure, il n'avait que Canaan, mais que, comme héritage, il avait tout le pays jusqu'au fleuve. Le ciel, la Canaan céleste, est notre demeure par l'Esprit, déjà; mais par la puissance du Saint Esprit Israël aurait dû planter son pied partout jusqu'au fleuve (Philippiens 3: 11). Ainsi ce monde même sera le domaine des saints (Satan étant lié), lorsqu'ils prendront possession de l'héritage, et les miracles sont appelés les «puissances du siècle à venir», parce que effectivement on était délivré de la puissance de l'ennemi par ce moyen.

Or Israël n'a possédé que peu de temps (sous David, type de Jésus) toute l'étendue du pays qui était placé devant lui pour qu'il le possédât selon qu'il y placerait la plante de son pied. L'Eglise aussi n'a possédé que dans ses beaux jours la puissance qui soumettait à sa domination tout ce qui lui était promis; aussi est-il plus précieux d'avoir notre nom écrit dans le ciel que de chasser les démons…

Canaan n'était jamais l'Egypte: c'était un progrès évident. Mais Haï et Gabaon ont témoigné du manque d'humilité et de dépendance du peuple dans cette position; les chrétiens oublient cela quelquefois et s'en prennent à la position dans laquelle ils se trouvent, lorsqu'ils devraient s'en prendre à eux mêmes… Puissent-ils ne pas l'oublier et se réjouir en tremblant, et profiter vraiment de la présence de Dieu qui donne la joie, et non de la joie seulement que sa présence donne. C'est là bien autre chose que de se réjouir seulement, pour perdre ainsi notre force au lieu de le glorifier, quoique nous devrions être joyeux: cela est dû à sa gloire lorsqu'il nous bénit.

ME 1878 page 260

Combien nous sommes heureux de sentir que nous sommes sous la main de Dieu, qui compte les cheveux de nos têtes, et sans lequel pas un passereau ne tombe en terre; et que toute la puissance de Jésus dans les cieux et sur la terre veille sur l'évangile.

On peut être en paix où que ce soit, et l'esprit de Dieu aussi veut agir au milieu de toute l'agitation, de tout le train qui se fait autour de nous, et même s'en servir, aussi bien que lorsque l'influence tranquille de l'ennemi s'exerce sur les âmes, bien que le chrétien aime la paix et s'attriste des passions des hommes et des jugements qui les accompagnent; mais il est en paix au milieu de tout cela. Au reste, ce n'est là que l'accomplissement de ce que nous attendons, et nous avons à bénir Dieu de nous avoir avertis à temps, et de nous montrer l'accomplissement de ses desseins.

Dieu bénit certainement et agit par son Esprit. Il y a des difficultés, de l'opposition; même on se donne beaucoup de peine pour s'opposer à la vérité; mais si nous pouvons manifester Jésus, d'une manière qui satisfasse davantage à ce qui est dans son coeur pour les siens, il nous frayera un chemin vers eux…

ME 1878 page 338

Les voies de Dieu sont parfaites et toujours dirigées par son amour. La sainteté exige d'être maintenue, car Dieu est immuable, Mais, envers nous, tout est amour, de sorte que ses voies de sainteté ne sont que l'expression des moyens d'accomplissement de son amour.

Nous ne pouvons pas toujours discerner la sainteté de toutes les voies de Dieu, mais il y en a toujours une application directe à nous-mêmes, au brisement de notre volonté, — application qui est en bénédiction évidente, quoique Dieu ait des desseins de grâce et de jugement et des buts que nous ne connaissons pas.

Tout aboutit à la bénédiction, lors même que chemin faisant on trouve l'humiliation et l'angoisse. Les murs de Haï et la déception de Gabaon sont perdus dans le résultat, quoique Dieu ait dû châtier: la confiance d'Israël dans la force de l'homme a eu des conséquences de moindre durée que la confiance dans sa propre sagesse. Israël fut battu devant Haï pour s'être confié dans sa propre force et n'avoir pas pris les précautions nécessaires, tandis que l'introduction des Gabaonites sans qu'on eût consulté l'Eternel (Nombres 9: 14), eut pour conséquence la barbarie de Saül et la mise à mort de sept membres de sa famille (2 Samuel 21: 1-9).

Dieu peut se tourner pour nous châtier, mais il continue toujours le cours de ses bénédictions, malgré tout cela, quoique certes on soit plus heureux de jouir de sa bénédiction sans se détourner en quoi que ce soit de ses voies.