Le seul Dieu d'Israël et le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ

 ME 1878 page 318

 

En même temps que Moïse nous donne, aux chapitres 19 et suivants de l'Exode, les institutions générales de la loi, il insiste, avec le plus grand soin possible, sur l'unité d'un seul vrai Dieu, — grand et immense principe. Sans doute le temps n'était pas venu encore pour Dieu, de se révéler Lui-même comme il est. C'est le Fils, venu ici-bas, qui nous introduit dans cette merveilleuse connaissance, et par-dessus tout, le Saint Esprit, maintenant que Christ est allé dans les cieux; car, de fait, quand Dieu n'était connu que comme le seul Dieu, quelque vrai que cela soit, il ne pouvait pas être réellement connu comme il est. Or nous le connaissons ainsi maintenant. Nous le connaissons mieux même que son peuple ne le connaîtra quand le jour millénial sera venu. La connaissance qu'Israël aura de Lui dans le millénium sera vraie, car ils seront tous enseignés de Dieu; mais il y a maintenant une intimité de connaissance du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, que personne sur la terre ne peut jamais avoir comme devrait l'avoir un chrétien. La raison en est manifeste; car la connaissance que le chrétien a de Dieu, est cette connaissance que le Fils, parlant selon sa propre communion avec son Père, nous communique.

Or le Seigneur Jésus n'agira pas alors en Fils, quoiqu'il soit alors, comme toujours, le Fils de Dieu. Il ne s'occupera pas de faire connaître les paroles de son Père aux hommes dans le millénium: il régnera comme le grand Roi, — Roi des rois, et Seigneur des seigneurs, mais comme Roi. Dans une pareille position, la familiarité avec lui ne serait pas à sa place. L'idée même d'un roi et d'un royaume place les sujets à une plus grande distance; une certaine réserve convient à la Majesté. De pareilles considérations disparaissent au contraire dans l'intimité de la relation dans laquelle il lui a plu d'entrer avec nous. Il est vrai qu'il est né roi des Juifs, et il ne cessera jamais de l'être; mais ce n'est pas ainsi que nous le connaissons. Fils du Père, il nous amène à la connaissance du vrai Dieu, à cette connaissance que le Fils avait de Lui dans le ciel, et qu'il avait, je n'ai pas besoin de le dire, sur la terre; et le Saint Esprit complète ce cercle merveilleux d'intimité divine. Nous sommes introduits, si je puis m'exprimer ainsi, dans le cercle de famille des cieux, — le Père étant révélé dans le Fils par le Saint Esprit: et j'affirme que c'est ici quelque chose qui, dans toute sa plénitude, est particulier au christianisme. Quand Dieu le Père aura accompli ses desseins actuels ici-bas, alors ceux au milieu desquels le Saint Esprit fait ainsi connaître Dieu, seront ravis au-devant du Seigneur; après quoi, les voies ordinaires de Dieu reprendront leur cours à travers ce monde. Sans doute, pour ce qui regarde le monde, tout était en voie de s'accomplir, mais ce qui nous est apporté maintenant, était avant la fondation du monde, et, par sa propre nature, entièrement au-dessus du monde. Combien le chrétien est donc béni, et quelle n'est pas la manière et la mesure du culte et de la marche qui conviennent à ceux auxquels la grâce a donné une telle connaissance de Dieu!