Considérations générales sur le chapitre 2 de 2 Timothée

 ME 1879 page 64

 

Si nous écoutons les Ecritures, nous n'entendons pas seulement l'apôtre Paul, dans son affectueux et émouvant discours, avertissant, au 20e chapitre des Actes, les anciens d'Ephèse qu'après son départ des loups ravisseurs entreraient, et que, du milieu même du troupeau, des hommes se lèveraient qui annonceraient des choses perverses pour attirer après eux les disciples; nous l'entendons aussi parlant à Timothée, pour tracer à son enfant dans la foi un chemin dans les temps fâcheux (que nous nous proposons d'examiner ici); et puis il nous annonce, comme Jean et Jude, que les chrétiens, au moins ceux qui en portent le nom et qui font profession de reconnaître le Seigneur Jésus, abandonneraient la foi. Tous les écrivains des épîtres du Nouveau Testament rendent témoignage que le mal était alors déjà dans l'Eglise; et ils décrivent ce mal sous ses différents aspects. L'apôtre Pierre dit que le temps était venu de juger la maison de Dieu (1 Pierre 4: 17).

Il est important ici de faire la différence entre l'Eglise, corps de Christ, et la maison de Dieu; et de distinguer aussi entre la maison que Christ lui-même bâtit, et qui n'est pas encore achevée, mais sera, à la fin, un temple saint dans le Seigneur, et la maison édifiée sur la terre par les hommes, maison dont l'état comme édifice est confié à la responsabilité des hommes.

Dans Matthieu 16, le Seigneur parle d'une Eglise qu'il bâtirait lui-même (verset 18). L'apôtre Pierre (1 Pierre 2), faisant évidemment allusion aux paroles qu'il avait ainsi entendues de la bouche du Seigneur, parle aussi de «pierres vivantes», qui viennent et sont édifiées sur «la Pierre vivante», sans faire mention des ouvriers qui pourront être employés à l'édification. Paul aussi, parle (Ephésiens 2: 21) d'un «édifice bien ajusté ensemble, qui croit pour être un temple saint dans le Seigneur». Contre cette maison, édifice de Dieu non encore achevé, les portes du hadès ne peuvent prévaloir. Mais Paul parle encore (voyez 1 Corinthiens 3) d'un édifice, pour l'édification duquel il était l'architecte, et à l'égard duquel chaque ouvrier devait se regarder comme bâtissant sur le fondement posé par l'apôtre. C'est ici la responsabilité de l'homme en tant qu'ouvrier. Supposez que les ouvriers bâtissent avec du bois, du foin, du chaume; leur ouvrage sera de courte durée, car il sera éprouvé par le feu; et néanmoins cette maison est nommée «l'édifice de Dieu».

Il y a donc une Eglise, édifiée par Christ lui-même, non encore achevée, de laquelle tous les vrais chrétiens sont des pierres (Matthieu 16); et une Eglise, établie sur la terre, dont l'édification est confiée aux hommes, et dont l'état dépend de la fidélité des ouvriers (1 Corinthiens 3). Mais quand l'apôtre nous donne des avertissements prophétiques, et qu'il parle du fait et non du principe, il nous fait comprendre que le mystère d'iniquité opérait déjà, et qu'après son départ des loups redoutables entreraient. Quand la puissance spirituelle de l'apôtre ne serait plus présente dans l'Eglise pour tenir tête à la malveillance de l'ennemi, le mal montrerait sa puissance au milieu du troupeau.

La chute de l'Eglise, quant à son état dans ce monde, est clairement enseignée par les apôtres dans la parole de Dieu. Déjà, dans l'épître aux Philippiens, le fait est reconnu par Paul: tous recherchent leur propre intérêt et non les intérêts de Jésus Christ. Pierre, de son côté, nous apprend que le temps de juger la maison de Dieu était déjà arrivé; Jude dit que de faux frères s'étaient glissés, et qu'ils seraient les objets du jugement du Seigneur, à sa venue. La ruine n'était pas encore complète, le mal n'était pas mûr, mais manifesté, de telle façon, dans le sein de L'Eglise, que le Saint Esprit pouvait en parler comme si ç'avait été celui qui sera jugé à la venue du Seigneur.

Un autre aspect de la ruine morale de l'Eglise nous est présenté dans l'épître de Jean. Jude nous montre les faux frères qui s'étaient glissés pour corrompre; en 2 Thessaloniciens 2, le mystère d'iniquité opérait dans le sein de l'Eglise; et, dans Jean, les apostats sont sortis. Le caractère de l'apostasie, ou plutôt de la corruption, était manifesté; et, par conséquent, Jean dit que c'est déjà la dernière heure: «Petits enfants, c'est la dernière heure; et comme vous avez entendu que l'Antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c'est la dernière heure; ils sont sortis du milieu de nous» (1 Jean 2: 18, 19).

Cela a été une grande grâce de la part de Dieu, de permettre que le germe de ce mal ait été manifesté dès le commencement, afin que, dans l'Ecriture (non seulement par la prophétie), nous en eussions la description comme d'un mal déjà entré dans l'Eglise, venant confirmer ainsi la vérité démontrée dans l'histoire de l'humanité, savoir qu'aussitôt que Dieu a donné une bénédiction, l'homme a commencé à corrompre ce que la bonté de Dieu lui avait confié. C'est ce que l'homme a fait dans le paradis terrestre; c'est ce que Noé a fait en s'enivrant; c'est ce qu'Israël a fait lorsqu'il dressa le veau d'or; c'est ce que firent les fils d'Aaron quand fut établie la sacrificature, et puis Salomon, et puis Nebucadnetsar; enfin, chose si douloureuse à dire, c'est ce que fit l'Eglise elle-même dès qu'elle eut été établie sur la terre.

Mais, de plus, nous apprenons de la Parole que, quelle que grande et longue qu'ait été la patience de Dieu, la première chute est toujours ce qui est jugé à la fin. Sans doute, chaque homme, individuellement, a ajouté ses propres péchés à ceux de ses prédécesseurs; mais, quant à l'économie, la première chute provoque le jugement, comme on le voit à propos d'Adam, d'Israël avec le veau d'or dans le désert (Actes des Apôtres 7: 41-43, citation d'Amos 5: 25-27), du souverain sacrificateur, lequel n'a plus pu entrer dans le lieu très saint avec ses habits de gloire. Ainsi l'Eglise aussi, corrompue et gâtée dès le commencement par l'introduction du mal, est jugée comme système, selon Jude, dans la personne des corrupteurs (verset 14 et suivants). Dieu use de beaucoup de patience. Il donne à l'homme du temps pour se repentir; mais si l'homme ne se repent pas, Dieu revient à la première chute, et s'y réfère pour le jugement. C'est ainsi qu'il parle à l'église d'Ephèse (Apocalypse 2: 5): «Souviens-toi donc d'où tu es déchu, et te repens, et fais les premières oeuvres; autrement, je viens à toi promptement et j'ôterai ton chandelier de son lieu…» Et à Thyatire, il dit: «Et je lui ai donné du temps afin qu'elle se repentit; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication» (Apocalypse 2: 21). Dieu veut les premières oeuvres, sinon il ôte le chandelier!

Mais dans les chapitres 2 et 3 de la seconde épître à Timothée, nous avons un témoignage plus précis, et des directions claires au sujet du chemin du chrétien dans les temps périlleux des derniers jours. Premièrement, au chapitre 3, par lequel je commence, parce que l'instruction y est plus générale, nous lisons: «Dans les derniers jours, il surviendra des temps fâcheux». Puis vient une description de l'état des chrétiens, qui ressemble à celle qui nous est donnée des païens, au commencement de l'épître aux Romains (chapitre 1: 18-23); et l'apôtre ajoute à la fin que «ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort». Il est bien douloureux de voir à quel état est réduit le beau troupeau du Seigneur! La parole de Dieu est certaine, et ce qu'elle annonçait, nous le voyons de nos jours; c'est pourquoi si, du temps de l'apôtre Jean, les antichrists démontraient que «la dernière heure» était venue, que dirons-nous de nos jours?

Quand la forme de la piété se trouve ainsi là sans la force, le refuge du chrétien, ce chapitre 3 nous le dit, est la parole de Dieu. Comment l'Eglise peut-elle être le refuge et la directrice du chrétien, si celui-ci est tenu de la juger et de l'éviter comme mauvaise? Ce que je suis appelé à juger et à éviter ne peut être une autorité morale pour moi. Une autorité civile, ordonnée par Dieu, peut s'imposer à moi, et je dois pourtant me soumettre; mais cette autorité ne peut diriger ma conscience. La Parole m'appelle ici à me retirer de ce qui, sous la forme de la piété, mais sans la puissance, prétend avoir autorité sur ma conscience, puisque je ne me trouve plus dans la position dans laquelle ceux qui sont tels ont autorité sur moi. J'ai dit ceci à propos du chapitre 23 de Matthieu, où il est commandé aux disciples d'observer les choses que les pharisiens leur diraient d'observer, parce qu'ils se sont assis dans la chaire de Moïse, c'est-à-dire de la loi, qui était l'autorité de la Parole. Mais s'il m'est commandé de suivre la Parole elle-même et d'éviter ceux qui ont la forme de la piété, ceux-ci n'ont plus d'autorité pour me diriger; au contraire je me retire d'eux selon le commandement de cette Parole. Jusqu'à la destruction de la ville de Jérusalem, les disciples juifs demeuraient dans le système juif, et ils devaient se soumettre à son autorité. Ils auraient encore voulu soumettre à cette autorité les gentils, mais Paul a résisté à cette tentative et il a réussi à maintenir la liberté de ceux-ci. L'autorité suprême et immédiate sur le chrétien, est la parole de Dieu; et s'il a des oreilles pour entendre, il doit se rendre compte de l'état dans lequel l'Eglise se trouve (voyez Apocalypse 2: 7, 11, 17, 29; 3: 6, 13, 22).

Mais dans le second chapitre de cette seconde épître à Timothée qui nous occupe ici, nous trouvons des directions précises pour la marche du chrétien, quand les loups seraient entrés et que, dans les jours fâcheux, l'Eglise aurait perdu son vrai caractère, et serait devenue comme «une grande maison où se trouvent non seulement des vases à honneur, mais aussi des vases à déshonneur» (chapitre 2: 20). Ici, nous ne parlons pas du corps de Christ, mais de la maison de Dieu où se trouvent, au milieu d'une profession générale, les vrais chrétiens, membres de Christ. Au commencement, il n'y avait pas eu lieu de dire: «Le Seigneur connaît ceux qui sont siens» (chapitre 2: 19). Dieu connaissait toujours les siens; mais le monde les connaissait, parce que le Seigneur ajoutait chaque jour à l'assemblée des saints, ceux qui devaient être sauvés, et ils étaient manifestés comme une ville située sur une montagne; ils ne pouvaient ainsi être cachés. Mais, dans les temps difficiles des derniers jours, il n'en est plus ainsi: beaucoup de vrais chrétiens sont cachés. Dans la corruption et dans la confusion qui existe, il y en a beaucoup qui se trouvent comme perdus au milieu du monde, des formes fausses, dans le sein de ce qui s'appelle église; la seule Eglise, n'étant souvent pas même connue par les autres chrétiens. Beaucoup, grâces à Dieu, sont manifestés; d'autres, nous les voyons se manifester tous les jours; mais le plus grand nombre est encore ignoré et caché, et les fausses doctrines éloignent de la vérité et bouleversent la foi de quelques-uns. Mais la folie et l'iniquité de l'homme, et cette faiblesse par laquelle il se laisse détourner, n'ébranlent pas le sûr fondement de Dieu: il demeure ferme, ayant ce sceau: «Le Seigneur connaît ceux qui sont siens». Le Seigneur les suit de son oeil, sans jamais les perdre de vue. Le loup peut ravir les brebis et les disperser, mais il ne peut les ravir de la main du Seigneur. Il connaît les siens, louange et grâce lui en soient rendues; et il les gardera jusqu'à la fin.

C'est là ce qui fait la sécurité des enfants de Dieu. Mais, d'un autre côté, il y a la responsabilité de celui qui se dit chrétien: «Que quiconque prononce le nom du Seigneur se retire de l'iniquité». Ce verset 19 nous donne la consolation et le devoir des fidèles, quelque difficiles que soient les temps. La consolation, c'est que Dieu connaît ceux qui sont siens, il les voit toujours; il les garde; le devoir, c'est que celui qui fait profession d'être chrétien doit se retirer de l'iniquité. Il y a une grande consolation, en effet, quand il y a tant de chrétiens qui sont plongés dans ce qui déshonore le Seigneur, de savoir que Dieu ne les perd pas de vue, quelle que soit leur position! Mais il y a aussi un devoir, d'autant plus impérieux qu'on voit Christ déshonoré, de marcher de telle manière que Christ soit glorifié, et de faire luire le nom que nous portons. Voilà le sûr fondement de Dieu.

Mais l'apôtre parle d'une manière plus précise à l'égard des faux docteurs, par le moyen desquels l'ennemi cherchait à égarer les enfants de Dieu. Il compare l'Eglise extérieure à une grande maison, dans laquelle se trouvent toute espèce de vases, comme en effet il s'en rencontre dans de grandes maisons. Ainsi, dans la chrétienté, il y a de vrais et de faux docteurs. De ceux-ci, il faut se purifier; et cela non seulement quand ils attaquent ouvertement les fondements, mais aussi quand ils introduisent, comme l'ennemi aime à le faire, un poison subtil qui mine les fondements sans les nier en parole. Ici, par exemple, dans ce chapitre, plusieurs disaient que la résurrection était déjà arrivée; ce qui est une folie. Ces hommes ne niaient ni la divinité du Seigneur, ni son humanité, ni le Saint Esprit, ni l'expiation sur la croix, ni la justification par la foi; mais néanmoins c'était le devoir du chrétien de se purifier de ces vases à déshonneur, s'il désirait être un vase à honneur, sanctifié, utile au Maître. Il est très important de laisser la conscience libre, quand on ne traite que d'opinions, et non de choses qui touchent à la foi; mais si on traite des questions de la foi, il faut se purifier des vases à déshonneur: nous ne pouvons être des vases à honneur, si nous ne le faisons.

Dans les temps difficiles, quand les séducteurs abondaient, voici quel devait être le chrétien: premièrement, il devait se séparer de l'iniquité; puis il devait se purifier des vases à déshonneur. Il ne peut pas sortir de la «maison», c'est-à-dire cesser de faire profession publique du christianisme; car il ne peut se faire ni païen, ni mahométan, ni juif, ni, dégoûté de tant d'hypocrisie qui l'entoure, devenir incrédule. Par la grâce de Dieu, il maintient sa profession chrétienne, et plus le mal est grand, plus il se tiendra étroitement attaché à Christ et à son christianisme. La presque universalité du mal, lui rend le bien (et ce bien ne se trouve qu'en Christ) plus précieux.

Mais quant à sa marche, que doit faire le chrétien? Notre passage nous l'apprend: «Poursuis la justice, la foi, l'amour, la paix» (verset 22). Ces vertus sont le but pratique de sa vie; mais il ne les poursuit pas seul; il se joint à «ceux qui invoquent d'un coeur pur le Seigneur». Dans les commencements de l'Eglise, on ne regardait pas si le coeur était pur, tous ceux qui venaient étaient reçus. Dieu lui-même ajoutait ceux qui devaient être sauvés. La puissance du Saint Esprit les séparait des Juifs, ennemis déclarés de l'Evangile, et ajoutait, d'entre les païens, les âmes qui étaient sous son influence. Il n'était pas nécessaire d'examiner si ces âmes étaient converties, elles ne venaient pas sans l'être. Si, dans ces premiers jours, un Simon a trouvé dans la foule des convertis l'entrée de l'Eglise, la présence de l'Esprit et la puissance spirituelle qui était dans l'Eglise, suffirent pour le découvrir bien vite, et le mettre dehors. Il faisait trop chaud spirituellement, pour que les hypocrites demeurassent longtemps dans le sein de l'Eglise de Dieu. La chute de l'Eglise a justement commencé quand on put dire, comme caractérisant son état, que les méchants s'y étaient glissés. Mais, quand l'Eglise est devenue comme une grande maison où se trouvent des choses de toutes sortes, des vases à honneur et d'autres à déshonneur, il est nécessaire de se purifier de ceux-ci, et d'examiner si les coeurs sont purs, puisqu'il faut que nous cheminions avec de tels coeurs. Je ne puis suivre la parole de Dieu, qui me commande de marcher avec ceux qui invoquent d'un coeur pur le Seigneur, si je ne puis m'assurer que les coeurs sont purs.

Tout est corrompu autour de nous; la forme de la piété sans la force, existe; les vases à déshonneur sont nombreux; et nombreux sont ceux qui abandonnent le christianisme et qui sont ouvertement incrédules, de sorte que tous les signes des derniers jours, des temps fâcheux, se présentent autour de nous. Ces jours avaient déjà commencé du temps des apôtres. Le Seigneur est prêt à venir. Ce qui est appelé église est devenu comme une grande maison; beaucoup d'hommes qui s'appellent chrétiens, marchent dans l'iniquité.

Les chapitre 2 et 3 de la seconde épître à Timothée, nous le voyons assez, s'appliquent pleinement à l'état dans lequel nous nous trouvons; dans ces jours-ci le Seigneur seul connaît ceux qui sont siens; mais notre devoir est de nous séparer de l'iniquité, et de nous purifier de tous les vases à déshonneur, c'est-à-dire de ceux qui prêchent de fausses doctrines quant à la foi. En outre, non seulement nous devons cheminer individuellement dans la sainteté et dans la vérité, mais nous devons distinguer et rechercher ceux qui ont le coeur pur, pour poursuivre avec eux tout ce qui est bon; car la parole de Dieu nous l'ordonne.

On dira peut-être: Mais vous laissez beaucoup de chrétiens en arrière. Je réponds que cela est possible. Le Seigneur connaît les siens; ceux qui marchent selon la Parole, dans la sainteté, sont un témoignage, une lumière pour faire comprendre le vrai caractère du christianisme. On objectera aussi que c'est là bien de la présomption, et que c'est prétendre être meilleur que les autres. Mais non: je ne me dis ni meilleur, ni plus mauvais; j'obéis simplement à la Parole écrite; il n'est jamais présomptueux de la suivre. Mais, dit-on, est-il possible à un homme de connaître les coeurs? Non, certainement, si les coeurs ne sont pas manifestés dans les paroles ou dans les actions, je n'ai pas la prétention de juger les coeurs, mais quand un coeur s'est manifesté pur, nous pouvons marcher ensemble. Mais ce sont ici, finalement, des raisonnements contre la Parole. Si la Parole me dit de marcher avec ceux qui invoquent d'un coeur pur le Seigneur, il faut bien, absolument, que je connaisse ceux qui ont un coeur pur, autrement comment suivre la règle de la vérité? Je ne juge pas les autres. Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, mais moi je ne les connais pas tous; la chose n'est pas en mon pouvoir; mais, quand je les connais, je puis marcher avec eux, et s'ils me connaissent, ils peuvent marcher avec moi; et nous marcherons ensemble, en suivant la règle et toutes les règles de la parole de Dieu.

Dieu est plus sage que nous; il sait beaucoup mieux que nous ce qui est nécessaire et utile pour tous les temps, et pour ces temps dans lesquels nous vivons. Il sait à quoi il a attaché sa bénédiction et où il l'a placée; et nous n'avons pas autre chose à faire que de suivre fidèlement sa Parole. Ce sera là le témoignage de Dieu et la réalisation, selon la mesure de notre faiblesse, de la Parole dans la marche pratique. Le Seigneur vient.