«Tête du corps, de l'assemblée» - Colossiens 1: 18

ME 1879 page 97

 

Christ a pris la place de Chef ou Tête de l'Eglise, après que la rédemption fut accomplie, et en gloire céleste comme résultat de cette rédemption; la formation de ce que la Bible appelle «son corps», exigeait cette base et le Saint Esprit envoyé du ciel comme puissance de son unité.

Il ne faut jamais oublier que, lorsque l'Ecriture parle du «seul corps», c'est en rapport avec la terre; c'est maintenant, et sur la terre, que les saints sont baptisés par le Saint Esprit en un corps, quoique je sois bien loin de penser qu'une pareille relation doive cesser quand nous serons dans le ciel.

C'est comme «Premier-né d'entre les morts», que Christ est le «commencement», quoiqu'il fût de toute éternité le Fils unique et la Vie éternelle auprès du Père. C'est pourquoi il dit à Pierre qui l'avait confessé comme étant le Fils du Dieu vivant: «Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée». L'assemblée n'avait pas encore été bâtie; le Seigneur n'avait pas commencé encore à la bâtir. Le fondement n'en était pas encore posé; il ne l'a été que plus tard, dans sa mort et sa résurrection.

Alors seulement, montant au ciel, il devint le Chef, et le Saint Esprit descendit en personne ici-bas pour rassembler et unir à Lui, ainsi ressuscité et monté au ciel. C'est cela, et rien que cela, que le Nouveau Testament appelle «son corps»; car, selon la figure même qu'il emploie, il ne pouvait pas y avoir de corps sans la Tête et avant la Tête.

Les très précieuses gratuités de Dieu envers tous les saints sont hors de doute. Il peut paraître présomptueux à quelques-uns d'attribuer des privilèges particuliers à ceux qui sont appelés depuis la Pentecôte; mais évidemment la question n'est pas du ressort de l'homme, ni dépendante de notions préconçues, mais seulement de la parole et de la volonté de Dieu.

Il est très clair que les épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens, Pour ne pas parler d'autres épîtres, s'étendent beaucoup sur certaines bénédictions maintenant conférées aux saints, et qui ne furent jamais goûtées par les saints de l'Ancien Testament, ni promises à ces saints. Ces bénédictions sont les privilèges de l'Eglise, tirées du trésor de Dieu dans la dispensation présente, pour la gloire de Christ, et pour montrer les immenses richesses de sa propre grâce. Les arguments de ceux qui ont voulu nier ce point, ne touchent même pas à la question, qu'ils semblent même ne pas comprendre.