Apocalypse 22: 17

 ME 1879 page 137

 

L'Esprit et l'Epouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne gratuitement de l'eau de la vie.

Je ne suis pas étonné des difficultés que trouvent, dans ce verset, ceux qui veulent appliquer le passage exclusivement au Seigneur ou bien aux pécheurs. La première partie du verset, en effet, se rapporte au Seigneur, la seconde, au pécheur. Rien n'est plus précieux ni plus clair, quand on l'a reconnu. Jésus venait de se présenter lui-même comme n'étant pas seulement «la racine et la postérité de David», mais «l'Etoile brillante du matin». L'Eglise, avec les affections de l'Epouse, répond immédiatement: «Viens». C'est l'Epoux qui réveille ainsi ses désirs quant à Sa venue: Il est le premier objet du coeur; — et pour qu'on ne puisse penser que ce «Viens» soit un soupir seulement humain et non approuvé, la Parole ajoute: «L'Esprit et l'Epouse disent: Viens».

Il y a beaucoup d'hommes toutefois qui ont entendu sa voix, et qui ont été lavés dans son sang, et qui connaissent très peu les privilèges qu'ils possèdent en Lui. Ils apprécient peu, s'ils le font en quelque manière, ce qu'il est comme l'Epoux, ce qu'ils sont comme son Epouse. Ces personnes doivent-elles se taire? Non: «Que celui qui entend, dise: Viens». Elles peuvent ne connaître son amour qu'imparfaitement; toutefois, qu'elles ne craignent pas de dire: «Viens».

Mais cette espérance, cette attente du coeur, empêcherait-elle en quelqu'un l'intérêt profond pour les pauvres pécheurs? Des ennemis l'ont dit; des amis dans l'erreur ont pu le penser; mais Dieu unit les deux sentiments d'une manière infiniment précieuse. Si l'Epouse, si le saint individuellement, ont donné le premier amour du coeur à Celui qui vient au devant de nous dans l'air, pour nous prendre à Lui, nous sommes d'autant plus à même de nous tourner vers un pauvre et misérable monde, pour inviter celui qui a soif à venir, — non pas à dire «Viens» (ce qui ne serait pour lui, réellement, que le jugement), — mais à venir lui-même.

Il y a plus encore. Si je rencontre un homme qui ne sait même pas, jusqu'ici, ce qu'est la vraie soif de l'âme, mais qui pourtant «veut», je puis l'inviter librement: «Que celui qui veut, prenne gratuitement de l'eau de la vie».

Toute la scène est d'une beauté merveilleuse. Veuille le Seigneur nous en donner une plus ample connaissance et nous en faire jouir davantage, par le Saint Esprit!