Quelques-unes des dernières paroles de G.B.

 ME 1880 page 337

 

Il faut s'attacher au Seigneur de tout son coeur; dans la position où je me trouve, je le sens, lui seul reste.

Je n'ai aucun droit devant Dieu, mais dans Sa présence Christ est tout. Il est ma vie! Oh! Que l'amour qui l'a conduit à boire la coupe de la colère de Dieu est grand, insondable. Mais pour ceux qui ont méprisé Jésus, quand il est venu ainsi en amour, quelle chose terrible, affreuse, d'avoir à se présenter devant Dieu, car Dieu est juste et saint; sa sainteté est grande.

Si j'ai fait quelque bien pour le Seigneur, c'est Dieu qui l'a produit dans sa grâce: toute gloire lui appartient.

La terre n'est rien; tout ce qui se voit n'est rien, Christ est tout.

Tout appartient à Christ, et il partage tout avec nous, en commençant par la souffrance mais si nous souffrons avec lui, nous serons aussi glorifiés avec lui. Les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée.

«Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui». Quelle belle position!

«L'amour de Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité». Vivez pour lui seul!

Le vent de la puissance de Satan souffle, et l'orage de la mort gronde, mais tout tombe devant la croix, et Christ a la victoire sur l'un et sur l'autre, et sa victoire est la nôtre.

Quelle souffrance notre péché a attirée sur nous! mais que la grâce de Dieu est grande de nous avoir délivrés des conséquences éternelles de nos péchés. Je souffre beaucoup en ce moment, mais s'il me fallait être abandonné de Dieu éternellement et souffrir, dans le lieu du tourment, tout le jugement, toute la colère de Dieu, que ce serait terrible! Quelle grâce illimitée d'être délivré! Quel sujet d'actions de grâces envers Dieu de ce qu'il nous a sauvés!

Quand les parents d'un soldat l'accompagnent, ils vont quelquefois avec lui jusqu'à ce qu'il ait rejoint son corps, et c'est là que pour lui le combat commence. Eh bien! vous m'accompagnerez jusqu'à ce que j'aie rejoint Jésus; mais là, pour nous, les combats sont finis pour toujours.

Quelles merveilles il y a dans la grâce du Dieu Sauveur! Que Jésus consentit, lui le Saint et le Juste, à venir prendre une telle place sur ce bois maudit, pour de vils coupables, pour des indignes comme nous, afin de nous donner une place avec Lui, dans la maison du Père, pour toute l'éternité! L'éternité ne sera pas trop longue pour le louer à cause du déploiement de cette grâce ineffable.

Je remercie tous mes frères pour toutes leurs sympathies et pour toutes leurs prières; mais priez pour moi comme étant un objet de la parfaite et infinie grâce de Dieu.

Oh! quelles souffrances! mais après les souffrances, je serai avec Jésus; mais quel avenir terrible pour ceux qui souffrent aussi cruellement que moi, et qui ensuite s'en vont dans les souffrances éternelles!

Je suis déjà en haut; il ne reste plus que le fil de ma vie à rompre, et quand il sera rompu, tout sera fini pour ici-bas. Seigneur, dirige le coeur des tiens en haut vers le ciel, vers toi, vers la sainteté, vers la justice et vers l'amour.

Nous possédons des choses infiniment précieuses que les enfants du monde n'ont pas.

Dieu se plaît dans la gratuité; sa gratuité vaut mieux que la vie; ma grâce te suffit; ma force s'accomplit dans la faiblesse: voilà ce qui m'accompagne sur mon lit de langueur et de faiblesse.

Quelque position qu'on ait eue dans ce monde, même jusqu'à prophétiser au nom de Christ, si l'on n'est pas devant Dieu sur le pied de la grâce apportée par le Seigneur, on est rejeté; mais le pauvre brigand fut introduit dans le paradis par cette grâce déployée à la croix du Christ. Aussi, en vertu de cette croix, le Seigneur put lui donner, dans ses derniers moments, à lui pauvre malfaiteur repentant, ces paroles d'une consolation éternelle: «Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis».

Le point capital du christianisme, celui sans lequel tous les autres ne seraient rien, c'est le grand fait que le Seigneur Jésus nous a aimés et qu'il nous a lavés de nos péchés dans son sang.

Etre aimés de Jésus!… oh! quelle chose! Cela dépasse tout. On est en sûreté dans sa main, et l'on paît sous sa houlette: il fait face à tout, partout.