Coup d'oeil général sur l'ensemble de la Parole

 ME 1881 page 405

 

La première pensée de Dieu, c'est l'Eglise, dont l'existence se lie à Celui qui était avant la création. Ainsi Genèse 1 n'est pas le commencement de la Bible; c'est Jean 1, où l'on voit la Parole qui était au commencement… qui a été manifestée en chair… et de lui nous avons reçu grâce sur grâce. Nous tirons notre vie de Lui.

Dans la Genèse, au commencement Dieu créa: en Jean, au commencement était la Parole. Nous tirons notre vie de Celui qui était avant la création, et par conséquent nous avons la même vie que lui, une vie qui n'est pas de cette création. Tout le reste, création, etc., est en dehors de l'existence foncière de l'Eglise.

Dans Ephésiens 1, nous avons l'élection de l'Eglise avant la fondation du monde. En Jean, le chef de l'Eglise et la vie de l'Eglise; en Paul, les conseils de Dieu quant à l'Eglise. En Matthieu 25: 34, où il est question du royaume terrestre, il y a une élection depuis la fondation du monde; au lieu que, dans Ephésiens 1, où il s'agit de l'Eglise, l'élection est avant la fondation du monde. Quand Dieu créa le monde, il avait en vue ce royaume. Apocalypse 13: 8, lisez: Ecrits depuis la fondation du monde dans le livre de vie de l'Agneau immolé.

Il faut comprendre la vie et la position de l'Eglise. C'est la vie du ciel se manifestant au milieu d'un monde de péché. L'Eglise n'est donc pas la continuation du judaïsme; l'estimer ainsi, c'est la rabaisser. Il y a un côté, sans doute, par où il en est ainsi; mais alors ce n'est pas sa vraie position. L'Eglise n'est pas du monde, comme Christ n'en est pas non plus.

Soit vie, soit conseils, tout est avant la fondation du monde. Jésus rejeté sur la terre devient le chef de l'Eglise, pour sa position céleste; ce qu'il ne pouvait pas être en étant ici-bas, où il était venu pour accomplir le système terrestre. Au ciel, il est devenu chef de l'Eglise, Fils de l'homme, second Adam.

La grâce a été donnée avant les temps éternels (ou séculaires, c'est-à-dire des siècles) (2 Timothée 1: 9; Tite 1: 1). Tout a été prévu et décidé dès lors. Il y a une élection, c'est-à-dire un choix de personnes; c'est une affaire de grâce. La prédestination est autre chose; c'est l'intention de Dieu par laquelle il destine telle personne à telle chose. Quelle grâce que Dieu ait pensé à moi alors! Et combien je puis compter sur le coeur de Dieu, comme ayant toujours été dans son coeur! Et puis sa grâce est une chose ferme; elle tient à lui et non à moi, ou à tout ce que je puis être. C'est une affection qui a toujours existé. Il m'a aimé malgré tout ce qu'il a vu de mal en moi. Voilà la grâce proprement.

Ephésiens 1: 1-6. La gloire de la grâce, ce sont les pensées de Dieu, sans question du péché; ses pensées sont à la gloire de sa grâce. Et puis quand il s'agit du péché (verset 7), ce sont des richesses de grâce. Dans le premier cas, il se manifeste lui-même selon les profondeurs de ce qu'il est en grâce et en gloire, et il prend l'Eglise pour cela; au lieu que, dans la création, il a voulu manifester sa puissance, et il a pris les anges dans ce but.

Versets 1-6. C'est la cour divine, si l'on peut dire, et ses dispositions; tout y resplendit de gloire et de grâce aussi (verset 7). Mais de quoi se compose-t-elle donc? De vils crocheteurs, ou plutôt de pécheurs qui sont amenés là! Alors ce sont les richesses de la grâce. Indépendamment du péché, l'homme n'y avait aucun droit; c'est pourquoi c'est la grâce dans tous les cas.

Dieu veut avoir autour de lui le reflet de sa nature; il est saint, irrépréhensible et amour; ce sont donc des saints et des enfants qu'il veut auprès de lui. Dans sa nature, Dieu est saint et amour, et dans ses voies, il est irrépréhensible. Il y a la nature (verset 4), et les relations (verset 5). Quant à l'héritage, c'est une chose inférieure, bien au-dessous des précédentes. L'Esprit est les arrhes de l'héritage, mais nous avons Dieu lui-même, et nous jouissons de son amour, ce qui est infiniment plus grand. C'est quand je suis pauvre, que les richesses de la grâce se déploient. Tandis que, si je suis en haut avec lui, c'est à la louange de sa gloire.

Dieu ayant uni l'Eglise à Christ dans ses conseils, alors vint la création de la terre. Mais Christ ayant été rejeté, a pris sa place dans le ciel. Et l'Eglise a été bénie, dans la Tête, de toute bénédiction spirituelle et céleste.

La venue de Christ pour l'Eglise n'est pas le sujet de la prophétie; mais bien sa venue pour la terre. La venue de Christ est le complément de notre espérance; elle est tout autre que celle qui concerne la terre.

Ephésiens 1: 18. Son héritage dans les saints. L'héritage est à Christ, et Dieu hérite de cela par les saints et par Christ, qui est le premier des saints (son héritage signifie l'héritage de Dieu). L'Eternel dit aussi de Canaan: «Ma terre», et Christ étant héritier de Canaan, elle devient la terre d'Emmanuel, et les Juifs en jouissent aussi.

Tite 1: 1; 2 Timothée 1: 9, 10. La vie avait été promise dans les conseils de Dieu; elle était alors sortie de lui comme une chose qu'il voulait accomplir. Cela se passe entre Dieu et Christ.

Le mystère, c'est le dessein d'avoir toutes choses assujetties à Christ, ayant un corps uni à lui, savoir l'Eglise. Les passages prennent ce mystère de divers côtés. Ephésiens 1, donne l'ensemble du mystère (verset 7-23). Il y a des promesses qui se rapportent aux gentils pour le millénium, dans ce cas ce n'est pas le mystère; mais ici les gentils sont co-corps, ils forment avec les saints juifs un seul et même corps. Le linceul de Pierre (Actes des Apôtres 10), signifie que les gentils ne sont pas impurs, et qu'ils peuvent hériter avec les Juifs; mais l'Eglise va plus loin. C'est un pas vers la révélation de l'Eglise, et l'unité avec Christ y manque. Etienne (Actes des Apôtres 7) vit Jésus debout encore et prêt à revenir en suite de la repentance d'Israël; mais, depuis le meurtre d'Etienne, Jésus s'est assis jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds, Christ avait intercédé, et il ne prend pas sa place, jusqu'à ce que l'offre (Repentez-vous et il viendra, Actes des Apôtres 2 et 3) soit complètement rejetée. Jusque-là, il se tient debout, prêt à revenir, et ce n'est qu'ensuite qu'il prend définitivement la position du Psaume 110.

Et Paul devient l'expression de l'unité du corps. Ce n'est pas Jésus monté en haut, qui est proprement le témoignage de Paul; mais l'unité de tous les chrétiens comme un seul corps avec Christ, dans la gloire céleste. C'est le point de départ de Paul. Non pas le Christ qui a souffert et qui est monté en haut, comme le prêche Pierre; mais le Christ glorieux en haut, avec lequel les croyants sont un.

C'était une chose cachée en Dieu. Jésus avait bien parlé d'une Eglise qu'il devait bâtir (Matthieu 16); mais c'était une assemblée sur la terre; la pensée de Dieu n'était pas entièrement manifestée. Il y a eu un ordre progressif dans la révélation de ce mystère. Les gentils seront bénis dans le millénium, et les Juifs seront chefs ici-bas; mais les gentils cohéritiers, un seul corps avec les Juifs, c'est l'Eglise.

Ce rassemblement de l'Eglise a lieu pendant une interruption du système terrestre; mais elle n'est pas de ce système. Romains 11 présente l'arbre des promesses; c'est une suite ici-bas, mais ce n'est pas l'Eglise dans le ciel, qui ne fait suite à rien. Il y a une suite sur la terre, quant à la jouissance des promesses; l'Eglise est héritière des promesses ici-bas.

Revenons à la Genèse. Dieu créa le monde (*), où il va montrer ses voies. Les chapitres 1 et 2 sont des figures de ses pensées. Au commencement on voit déjà ce qui aura lieu à la fin. Adam est la figure de Christ, et Eve, celle de l'Eglise. L'homme fut fait en âme vivante; Dieu souffla en lui une respiration de vie; ainsi l'homme fut en rapport avec Dieu. Puis le péché intervient, afin que toutes les voies de Dieu se manifestent. Dieu a suivi beaucoup de voies, pour montrer enfin la nécessité de la souveraineté; car Dieu voulait se manifester en grâce. Il prend plus bas que les anges, pour placer plus haut. On voit donc Adam, chef d'une race impure. A côté, Satan qui doit être écrasé. Dieu tirera la délivrance du sein de la femme, de celle qui est déchue la première. Le premier Adam est totalement exclu de cette promesse; comme tel, il est le vieil homme. La promesse est faite à la semence de la femme; c'est dans le Fils qu'est la vie. Le jugement prononcé sur le serpent, est une promesse au second Adam; mais il n'y a pas de promesse du tout à l'homme. C'est du sein de la femme, du sein de la faiblesse et de la misère, que Jésus devait sortir. Il a été manifesté pour détruire les oeuvres du diable.

(*) Genèse chapitre 1: 1, 2. Entre ces deux premiers versets, peut-être y a-t-il eu des bouleversements. Car au verset 1, Dieu créa les cieux et la terre; et au verset 2, tout cela est tohu-bohu; or Dieu n'a pas créé un monde sens dessus dessous. Les remarques des géologues à cet égard ne sont pas inexactes. Il est remarquable de voir que les objections des incrédules contre le récit de Moïse s'anéantissent par les découvertes de la science, et qu'elles viennent même confirmer le récit de la Genèse. Une objection: on trouve des animaux fossiles dans lesquels il y a d'autres animaux, fossiles aussi; on en tire la conclusion que la mort n'est pas la conséquence du péché de l'homme. Non, pour ces autres mondes; mais oui, pour celui-ci.

La semence, c'est Christ (et tous les fidèles comme ayant la même vie que lui). Il y a opposition complète entre les deux semences.

Dans l'Ancien Testament, c'est le gouvernement de Dieu dans le monde. C'est pourquoi on n'y trouve pas de lumière sur les morts. On y voit les effets du bien et du mal ici-bas. Dès lors les hommes étant là-dessus dans les ténèbres, avaient la crainte de la mort. Il n'est jamais parlé du ciel non plus dans l'Ancien Testament, mais pourtant, par derrière ces voies, on aperçoit un peu quelque lueur d'une résurrection et d'un état à venir. La vie et l'incorruptibilité n'ont été mises en évidence que par l'évangile.

Après le péché, l'homme fut laissé à lui-même, sans loi, sans gouvernement; le péché se montra tel quel, sans répression; c'est pourquoi il n'y eut que désordre et violence. Enoch annonce le jugement qui doit tomber sur d'autres, et ensuite il est enlevé; c'est la position de l'Eglise; elle rend témoignage à la venue de Jésus pour juger les hommes, et elle sera enlevée. Noé prêchait la repentance, parce que le jugement allait venir; étant averti de cela, il craignit; il eut peur, et il bâtit l'arche. Il traversa les jugements, mais dans l'arche. C'est la position des Juifs. Il y avait une corruption extraordinaire, que Dieu voulut mettre dans l'oubli par le déluge; et il balaya la terre de ces méchants. Ensuite Noé devient le chef d'un autre monde, et Dieu remit l'épée, ou le gouvernement, entre les mains de l'homme. Tout le monde actuel est basé sur Noé.

Le principe du gouvernement fut donc remis entre les mains de l'homme en Noé (*), et alors une nouvelle chose éclata, l'idolâtrie. Avant le déluge, on avait vu la corruption et la violence; c'était pour réprimer de tels effets que Dieu remettait l'épée entre les mains de l'homme. Mais puisqu'il avait établi des rapports actifs de jugement parmi les hommes, alors Satan intervint et dit: Je serai vos dieux (Elohim); voilà l'idolâtrie.

(*) Depuis Noé, l'homme pouvait manger de la viande; il avait un empire de terreur sur les bêtes; pour Adam, il n'en était pas ainsi (Genèse 1); c'était une domination heureuse. Ici la domination est plus cruelle.

A Babel commence la rébellion. Nimrod, sans être établi de Dieu, commence un empire universel. Il y eut une confédération de la multitude pour se faire un nom, et Dieu seul a le droit de se faire un nom dans le monde (Jésus est établi au-dessus de tout nom). Depuis ce moment, nous avons deux éléments dans le monde: 1° des nations ont été établies là où auparavant il n'y avait que des familles; et un individu, un conquérant, s'empare de l'autorité; 2° l'idolâtrie. L'idolâtrie existait partout, même dans la famille d'Abraham. Voilà un changement très grand dans le monde; l'état du monde est changé.

Au lieu de juger cet état de choses, Dieu va manifester l'activité de sa grâce, ce qui est tout autre chose que de gouverner le monde. Il sépare une race pour lui. Dieu choisit (élection) Abraham; il le prit du milieu des idolâtres, et le monde ne fut pas détruit.

Dieu choisit donc un homme, pour avoir un peuple à part dans le monde. En Abraham nous trouvons trois principes: élection, appel et promesses. Les élus sont appelés; il les fait venir en les appelant; et aux appelés, il donne les promesses. Il donne aussi la foi dans l'homme pour jouir des promesses, après qu'il eût répondu à l'appel. Sans cela, tout le monde aurait adoré les démons.

Nimrod signifie rébellion. Il a pu déjà commencer sa rébellion avant la confusion; il a pu exercer une influence funeste sur les hommes, lors de Babel; et après la confusion, il a continué; il s'est emparé de ce qui restait. Peut-être a-t-il été le fauteur de toute cette confédération de Babel.

Abraham reçut la promesse qu'il posséderait la terre de Canaan, et que toutes les nations seraient bénies en lui. Il n'y a pas royauté établie; seulement c'est la souche du peuple élu, et puis la promesse que les nations seraient bénies. Chapitre 12: promesses à Abraham seul. Chapitre 22: à sa semence seule, et l'épître aux Galates dit que les promesses ont été faites à un seul. Mais il y a une autre catégorie de promesses qui sont faites à Abraham, conjointement avec sa semence, comme par exemple Canaan, etc. Chapitre 22: Dieu a confirmé à la semence ressuscitée ce qui avait été promis à Abraham lui-même.

Abraham est la figure de l'étranger qui meurt sans avoir les promesses, qui ne peuvent s'accomplir qu'après le jugement. Il en est de même aujourd'hui. Le jugement ne peut s'exercer, parce que l'iniquité de l'Amorrhéen n'est pas encore accomplie, et il faut que le peuple attende; la foi retient les promesses.

Dieu descend en Egypte pour racheter son peuple, dans le but de le faire jouir des promesses. La rédemption était la fin pour Israël; pour nous, c'est le point de départ. L'oeuvre a déjà été opérée; nous commençons comme si tout était déjà fait. Il y a le sang et la Mer Rouge. Le sang: ce peuple était pécheur comme tous les autres, mais il fut épargné à cause du sang. La mer, c'est la mort et le jugement en Christ, et je puis passer par là à sec, parce que c'est en Christ; au lieu que les Egyptiens sont noyés.

La rédemption de la Mer Rouge fut l'introduction dans le désert pour une marche fidèle vers Canaan. Et alors il y a: 1° cette responsabilité-ci sur moi, la loi; ce qui est un esclavage épouvantable; 2° ou bien, cette responsabilité sur celui qui nous conduit. C'est ce qui arrive souvent, on place les nouveaux convertis tout de suite sous une loi, après qu'ils ont été racheté. Dieu veut bien que nous portions des fruits; mais lui-même les produit en nous.

Nous sommes introduits dans le désert en vertu d'une rédemption éternelle et parfaite, et alors Dieu mortifie la chair; c'est pourquoi c'est le désert. Mais il le fait en vertu de la rédemption accomplie; non pour acquérir le rachat, mais parce que nous l'avons. De plus nous avons l'Esprit, en vertu de cette rédemption aussi. Différence entre la rédemption et la rémission: dans la rédemption, on est considéré comme esclave de Satan, etc.; dans la rémission, Dieu est envisagé comme juge. Et puis il me ressuscite en Christ, et me donne une position glorieuse en lui. C'est déjà à moi; seulement je traverse le désert pour que mes membres soient mortifiés.

Romains 3: Dieu est juge; c'est pourquoi il y a le sang. Romains 4: Dieu est actif en amour pour me délivrer de ma position; et pour cela il me ressuscite; c'est beaucoup plus que le sang. Ici Dieu n'est plus considéré comme juge; il se présente comme amour.

Exode 15. Le peuple était acquis (verset 16); tu les introduiras, au futur (verset 17). Pour nous, nous avons déjà tout cela; Paul présente toujours, dans ses épîtres, une rédemption pleine et entière. Celui qui a acquis la rédemption est entré dans la position où il nous introduira; il a fait toute la route, et maintenant il nous encourage, nous qui marchons.

Israël ayant été placé sous la loi, tout manqua. Jusqu'à Sinaï, tout avait été grâce, malgré les murmures; il avait été conduit par la miséricorde et par la force de Dieu; sous la loi, il devait marcher dans le désert par sa propre force.

L'Egypte, c'est le monde pour la chair; le désert, c'est le monde où le chrétien est exercé et où il marche avec Dieu; Canaan, ce sont les lieux célestes pendant que Satan y est encore.

Maintenant nous avons, en Canaan, une nation de Dieu, au centre des autres nations (Deutéronome 32: 8), la maison de Dieu pour tous les peuples; et par ce moyen, tous les peuples auraient dû reconnaître le vrai Dieu. La sacrificature était le moyen propre pour maintenir les relations entre Dieu et le peuple, malgré leurs infirmités. Le sacrificateur était réellement le chef du peuple.

Dieu n'abandonnera jamais cette pensée d'un peuple centre au milieu des autres peuples; c'est ce qui sera accompli au millénium.

En Héli, il y a la chute, Icabod est prononcé; c'est une chose terminée du côté du peuple, mais pas du côté des desseins de Dieu. N'ayant plus d'arche, ni de propitiatoire, ni la possibilité de placer le sang devant Dieu, etc., tout était perdu.

Les prophètes étaient le moyen de renouer les relations en dehors de l'ordre naturel, en dehors des choses ordinaires d'Israël. «Je ne veux pas encore juger; je ne puis pas bénir pleinement», dit Dieu; alors il envoie les prophètes.

Les rois. David reprend possession de l'arche; il était le roi choisi de Dieu. Au Psaume 78: 67-72, on voit l'élection au dedans d'Israël. Le roi était le lien entre Dieu et le peuple, quand le peuple était perdu. Le roi était au milieu de la nation; la responsabilité reposait sur lui. Si le roi était obéissant, le peuple serait encore béni. C'est pourquoi le devoir lui était imposé de lire et même d'écrire la loi.

Salomon manque; Dieu donne une lampe à David, tandis qu'Israël est mis de côté; il n'y a plus que la patience de Dieu. Ensuite, on trouve Nébucadnetzar plus religieux pour le nom de l'Eternel, que même la famille de David, dans la personne de Sédécias (2 Chroniques 36: 13), et c'est ce qui amène la fin de tout. L'homme a complètement manqué sous le principe d'obéissance, dans tous les régimes.

Maintenant le pouvoir se trouve parmi les gentils, pour mettre les gentils à l'épreuve, et voir si l'homme peut amener la bénédiction. Car c'est ce que l'on entend dire quelquefois: «Ah! si j'avais le pouvoir, les choses iraient mieux!» C'est un empire unitaire, et non pas une nation au milieu des autres nations. En Noé, le principe d'autorité fut établi de Dieu; il reçut son application - d'abord en Israël; ensuite en Nébucadnetzar. Mais il y eut une modification. Une nation centre, et puis toutes les nations rangées autour; la maison de Dieu au milieu de tous les peuples; voilà Israël. Un empire unitaire, c'est ce qu'on voyait en Nébucadnetzar. Dans le premier cas, il y avait beaucoup de nations; Israël était la clef de voûte qui soutenait le tout; si Israël tombait, tout tombait; et Nébucadnetzar recevait toutes les ruines. Dans le second cas, il n'y avait plus de bornes de peuples pour Nébucadnetzar; il défaisait les nations, les transportait d'un lieu à l'autre; il faisait ce qu'il voulait. Dans le premier cas, Israël, une nation centre, et les nations autour, ayant chacune une autorité ne dépassant pas leurs limites. Dans le second cas, Nébucadnetzar avait une autorité sans autres limites que sa propre ambition; il pouvait prendre tout ce qu'il voulait (Daniel 2: 38). S'il ne l'a pas fait, c'était son affaire.

Christ possédera les deux genres d'autorité, l'une comme Messie, et l'autre comme Fils de l'homme. Au Psaume 2, c'est le Messie en Sion au milieu des peuples. Au Psaume 8, c'est le trône universel du Fils de l'homme.

Enfin, un résidu rentre à Jérusalem, et Dieu lui présente le Messie, le vrai roi, comme la seule espérance de la terre. Mais il est rejeté. Les relations de Dieu avec la terre sont terminées. L'autorité continue; mais les relations ne continuent plus. Il peut y avoir, et il y a, des relations avec des individus; mais il n'y en a plus avec les nations ici-bas. Plus tard, elles seront renouées.

Avant de reprendre ses relations avec la terre, Dieu prend l'Eglise pour le ciel. Il ne poursuit plus ses relations avec le monde, comme théâtre de gouvernement. La position des élus aujourd'hui n'est pas une position terrestre. La foi même ne doit plus s'attendre à l'accomplissement des promesses sur la terre. Les promesses vont là-haut.

L'Eglise est un corps céleste, et le Saint Esprit est envoyé, non pour gouverner la terre, mais pour attirer au ciel. Pierre même a eu bien de la peine à croire que les promesses étaient tombées, et les apôtres aussi. Ils n'ont pas abandonné facilement ce qui était déjà mort, quoique pas encore judiciairement jugé et mis de côté.

Hébreux 13: 10. L'autel: sous la loi, le peuple était entre le sacrifice qui brûlait hors du camp, où il ne fallait pas rester, et le sang qui était offert au dedans du voile, où le peuple ne pouvait pas entrer. Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi. Jésus est dehors quant au monde, et sous l'opprobre; ou dans le ciel où est sa place. Il faut être dans l'un ou dans l'autre; il n'y a pas d'intermédiaire, comme c'était le cas pour Israël.

Apocalypse. — Une fois les saints dans le ciel, Dieu reprend ses voies avec la terre, en jugement, d'abord plus doux, ensuite de plus en plus sévères; et puis Christ vient terminer la scène.

Il y a donc ces deux sujets dans la Parole: 1° La terre. — 2° L'Eglise. — Le gouvernement de la terre de diverses manières — et l'Eglise pour le ciel.