Réponse à des questions sur la prédication des femmes

 ME 1883 page 301

 

Comme on s'occupe beaucoup aujourd'hui du sujet de la prédication des femmes, il ne sera pas sans utilité d'examiner quel est à cet égard l'enseignement de la parole de Dieu. C'est jeter de la poudre aux yeux que de prendre tous les passages qui parlent des prophétesses, pour établir que les femmes doivent évangéliser devant un auditoire, lorsqu'au contraire la Parole dit qu'il est honteux à la femme de parler en public (1 Corinthiens 14: 34, 35). Il ne lui est pas permis d'enseigner en prenant la place de l'homme (1 Timothée 2: 8-15).

Mais examinons les passages que l'on allègue, et commençons par ceux de l'Ancien Testament. On cite Marie, soeur d'Aaron, qui était prophétesse, mais il ne nous est rien dit de son action de prophétiser. Exode 15: 20, 21, n'était pas une prophétie. Quant à Juges 4 et 2 Rois 22, ces passages nous montrent le peuple de Dieu dans un triste temps, et dans un triste état. On trouve à l'égard des prophètes hommes, que Dieu les suscitait dans des temps de décadence où l'idolâtrie avait fait oublier Dieu et sa loi, et leur ministère était, une visitation miséricordieuse de Jéhovah en de pareils temps. Vous voyez dans l'évangile que plusieurs fois le Seigneur a été pris sincèrement pour un de ces prophètes, par lesquels Dieu visitait son peuple. Dieu a choisissait des hommes pieux pour révéler sa pensée à son peuple, quand on avait violé et oublié sa loi. Aux époques dont parlent Juges 4 et 2 Rois 22, l'état de ruine du peuple était tel, qu'il n'y avait pas, semble-t-il, un seul homme assez pieux pour être un prophète, et Dieu, plutôt que d'abandonner son peuple et de rester sans témoignage, communiquait sa pensée, et jugeait par l'intermédiaire d'une femme pieuse. On voit que Débora, femme humble, parce qu'elle était vraiment pieuse, sentait combien il était humiliant pour le peuple d'être délivré de ses ennemis par la main d'une femme (Juges 4: 9). Ces femmes prophétisaient donc; l'Esprit s'emparait d'elles pour communiquer la pensée de Dieu dans un cas donné.

Mais il parait que, dans ces tristes temps de décadence en Israël, il n'y avait pas seulement de faux prophètes parmi le peuple, mais aussi de fausses prophétesses, ainsi que nous le montre le 6e chapitre du livre de Néhémie (voyez les versets 10-14).

Le type d'une femme qui se dit prophétesse, que le Seigneur nous donne pour exprimer la corruption ecclésiastique de Thyatire (Apocalypse 2: 20-23), est aussi bien significatif.

A la naissance du Seigneur, on trouve encore Anne, une prophétesse; c'était aussi dans un triste temps. Elle parlait du Seigneur à tous ceux qui à Jérusalem attendaient la délivrance (Luc 2: 36-38). Mais tous ces cas sont uniquement des témoignages de la bonté de Dieu dans des temps de ruine, ce sont des exceptions à l'ordre normal, et cela ne pose pas le moins du monde le principe que la femme est sur le même pied que l'homme dans le ministère public et l'administration de la maison de Dieu ici-bas. Nous allons voir le contraire bien confirmé dans le Nouveau Testament.

On allègue Actes 1: 14. Mais là, les onze apôtres sont nommés nom par nom, puis il est dit d'eux: «Tous ceux-ci persévéraient d'un commun accord dans la prière,… avec les femmes». Celles-ci étaient présentes et disaient: amen. Où voit-on là qu'elles priaient en présence des apôtres?

En 1 Timothée 2, nous trouvons que l'apôtre, après avoir dit au verset 1er qu'il exhortait, avant toutes choses, qu'on fit des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes, etc., spécifie dans les versets 8-15, quels sont ceux qui doivent agir ainsi publiquement, en tout lieu. Les hommes (l'homme en contraste avec la femme) doivent prier en tout lieu — publiquement — voilà leur part. Et les femmes? Leur part est de montrer dans leur mise et leurs bonnes oeuvres, ce qui sied à des femmes qui font profession de servir Dieu, puis d'apprendre dans le silence en toute soumission. Et Paul, dans l'exercice de son autorité apostolique, dit au verset 8: «Je veux que les hommes prient en tout lieu», — puis au verset 12: «Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni d'user d'autorité sur l'homme, mais elle doit demeurer dans le silence». On a avancé que c'était la femme mariée et non la vierge, mais les mots employés dans l'original montrent clairement qu'il s'agit de l'homme, le sexe masculin, en contraste avec la femme, le sexe féminin.

On cite encore Actes 2: 3, 4, 11. Mais je ne vois pas dans ce passage, que les femmes annonçaient en langues étrangères les choses magnifiques de Dieu. Si même on pouvait admettre que cela a eu lieu à ce moment-là, — ce que je ne crois pas, — cela ne poserait pas un principe. Pierre se lève avec les onze (pas d'autres) pour expliquer aux Juifs ce qui se passe; alors il leur cite la prophétie de Joël, qui commençait à s'accomplir par ce fait merveilleux de la descente du Saint Esprit, et qui s'accomplira en plein plus tard pour la totale bénédiction d'Israël et des nations, alors que tous — vieillards, jeunes gens, fils, filles, serviteurs, servantes — seront sous l'influence puissante de cette effusion du Saint Esprit à la fin, ce qui sera la pluie de la dernière saison. Conclure de là, que les femmes et les filles, aujourd'hui, doivent évangéliser en public, est un non-sens; c'est tordre la Parole.

On s'appuie beaucoup sur Actes 21: 9: en effet, les quatre filles de Philippe prophétisaient. Elles révélaient quelque chose de la part de Dieu. Cependant il est digne de remarque qu'à ce moment-là, c'est un prophète homme, nommé Agabus, venu de Judée, qui prononce la prophétie relative à l'emprisonnement de Paul. Est-on en droit de conclure que, parce que ces filles de Philippe prophétisaient, les femmes doivent évangéliser en public?

On allègue 1 Corinthiens 11: 4, 5. Mais ce passage établit justement la primauté et la priorité de l'homme relativement à la femme, selon l'ordre divin établi à la création, et déterminé à la chute.

Quand ces femmes, dont il est question ici, étaient sous l'influence de l'Esprit pour prier ou donner leurs prophéties, elles devaient justement avoir sur leur tête cette marque de leur infériorité relativement à l'homme, sans quoi les anges, qui connaissent l'ordre divin dans la création, seraient, si je puis dire ainsi, scandalisés, en voyant une femme, même prophétesse, donner sa prophétie la tête découverte. Que croyez-vous que les anges pensent aujourd'hui en voyant prêcher femmes et jeunes filles?

1 Corinthiens 14: 3, 4 (*). Ces versets disent davantage l'effet qui caractérisait le don de prophétie, plutôt qu'ils ne nous donnent la définition de ce don. Mais on remarquera que le verset 4 ne dit pas: «Celle» qui prophétise édifie l'assemblée, mais: «Celui». Il y avait dans ce don la révélation en même temps que la connaissance: celle-ci étant basée sur ce qui était déjà révélé. Nous, aujourd'hui, nous avons la révélation complète; nous n'avons plus de révélations orales. Là où se trouve la prétention à de telles révélations, c'est l'action de l'ennemi. Aujourd'hui, ce précieux don de prophétie n'a plus le caractère de révélation, mais celui de faire ressortir ce qui se trouve déjà dans la révélation écrite, de faire valoir la Parole auprès des âmes. En le faisant, le prophète édifie, encourage et console, et pour les âmes qui en profitent, ce don de faire ressortir de la Parole ce que ces âmes n'y voyaient pas, est pour elles comme une espèce de révélation.

(*) Voyez sur ces versets les «Etudes sur la Parole».

 «Ne méprisez pas les prophéties» (1 Thessaloniciens 5: 20) a trait à cela.

Quant à 1 Corinthiens 14: 34, 35, ce passage contient justement la défense formelle faite aux femmes de parler en public, et dit qu'il est honteux à une femme de le faire.

1 Timothée 3: 8-15. Nous avons déjà examiné ce passage. Si la femme enseigne en public, elle use d'autorité sur l'homme. Elle empiète sur la primauté et la priorité de l'homme à l'égard de la femme. Au lieu que, même la prophétesse ne devait pas manquer d'avoir sur sa tête cette marque de son infériorité à l'égard de l'homme. L'homme a la primauté dans la création, mais la femme l'a dans la chute. Il est bon de remarquer que l'autorité et la primauté de l'homme sur la femme ne datent pas de la chute, — celle-ci l'a augmentée, — mais elle date de la création. De sorte que c'est un principe inaltérable, et Galates 3: 28, que l'on allègue tant, le laisse parfaitement à sa place. Il y a égalité dans le salut et dans la qualité de membre du corps de Christ, sans distinction de sexe; mais du moment où il s'agit du ministère et de l'administration sur la terre dans l'Eglise, et même de prières publiques pour tous les hommes, on rentre dans l'ordre divin établi à la création quant à la distinction de l'homme et de la femme — l'homme actif, la femme passive. En donnant Eve à Adam, Dieu lui donna une aide, et non pas un rival.

Philippiens 4: 2, 3, parle de deux femmes qui avaient combattu avec Paul dans l'évangile. Avaient-elles prêché sur les places publiques et dans les assemblées avec celui qui a écrit 1 Corinthiens 14: 34, 35 et 1 Timothée 2: 8-15? Y aurait-il donné son assentiment?

En Romains 16, l'apôtre nomme au moins dix femmes, dont plusieurs avaient beaucoup travaillé dans le Seigneur. Avaient-elles prêché?

Que l'on nous montre les prophéties de nos prédicatrices du jour, et nous nous rendrons à l'évidence qu'elles sont prophétesses!… Mais faire dire à la Parole évangéliser, là où elle dit prophétiser, c'est renverser la Parole!

Avez-vous remarqué que le seul passage où l'apôtre parle de l'enseignement que doivent donner les femmes âgées aux jeunes femmes, n'est jamais cité par ceux qui veulent la prédication féminine? Il se trouve en Tite 2: 3-5. Pourquoi met-on de côté le seul passage qui parle du vrai enseignement des femmes? Parce que ce passage montre ce qu'est cet enseignement, qui doit le donner, et à qui il s'adresse. — La femme âgée doit enseigner de bonnes choses. A qui? A des hommes? Non, aux jeunes femmes. Instruisant celles-ci à quoi faire? A prêcher? Non, à aimer leurs maris et leurs enfants, à être occupées des soins de la maison, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. — Cet enseignement-là, si l'on s'y soumet, ne permettra pas aux femmes de se produire en public comme prédicatrices. Ne serait-ce pas là la raison pour laquelle on passe sous silence le seul verset où enseigner se rapporte à la femme?

On dira: «Ce passage parle seulement des femmes mariées, âgées et jeunes». Oui, en effet, mais le passage où les vierges sont comprises, 1 Timothée 2: 11-13, dit ceci: «Je ne permets pas à la femme d'enseigner».

En contraste avec les prétentions actuelles, il est intéressant de voir dans la Parole, quelle est la sphère d'action positive des saintes femmes, et quels sont les exemples qui nous en sont donnés.

Le principe de cette sphère d'action est formellement établi au commencement. Adam est formé pour être le centre et le chef de la création, et administrateur de Dieu sur la terre. Mais dans cette suprématie, il était seul. Tous les êtres vivants étaient d'une autre espèce que lui. Alors Dieu dans sa bonté lui donne, non pas un autre homme, qui aurait été un rival, mais une aide, une compagne, qui tout en étant semblable à lui, et répondant à toutes ses affections, étant une avec lui, tirée de lui, lui fût cependant subordonnée, et le laissât à la place positive où Dieu l'avait placé comme chef et centre de tout sur la terre. Mais justement dans cette place où il était sans rival, la femme lui est donnée pour aide. Voilà le principe divin qui détermine la sphère d'action du sexe féminin. La femme est aide. Dieu l'ayant créée pour cela, lui a donné les facultés qui y correspondent; comme il a donné à l'homme les facultés qui correspondent à sa position de chef et d'administrateur. Or, que l'on prenne la femme dans sa sphère d'action matérielle dans sa maison, ou qu'on la considère dans sa sphère d'action spirituelle dans la maison de Dieu ici-bas, son activité est toujours déterminée et limitée par ces mots sortis de la bouche de Dieu: «Une aide,» et non pas «une rivale».

N'est-ce pas un grand honneur pour les femmes chrétiennes d'avoir une position d'aides dans l'oeuvre de Dieu ici-bas? Et naturellement leur utilité est positive dans la sphère que Dieu leur a assignée. Mais si elles veulent la dépasser, tout est gâté, parce que tout est désorganisé. Quelles que soient les facultés intellectuelles et l'érudition d'une femme, elle est toujours un vase faible, c'est-à-dire féminin, dit la Parole (1 Pierre 3). Par conséquent elle reçoit facilement ses impressions et ses impulsions de seconde main. Un serviteur de Dieu, faisant la remarque ci-dessus, ajoutait: «Voilà pourquoi une femme ne peut être un agent principal dans l'oeuvre. C'est hors des voies de Dieu. Beaucoup aider, oui, mais non pas être agent principal; faire des choses que l'homme ne peut faire, mais non pas faire ce qu'il fait». La femme ne peut pas recevoir directement de Christ des impulsions pour une position qu'il ne lui donne pas!

Mais dans bien des exemples que nous présente la Parole, une chose précieuse distingue la femme: c'est un vif attachement de coeur au Seigneur. C'est dans le coeur de Marie de Béthanie, que le Seigneur rejeté a trouvé, entre tous les disciples, le dévouement le plus grand et le plus intelligent, dans les circonstances du moment (voyez Matthieu 26: 6-13; Marc 14: 3-9; Jean 12: 1-9).

Marie de Magdala ne peut s'en aller chez elle, comme Pierre et Jean, sans avoir trouvé son Seigneur, mort ou vivant. Aussi le Seigneur répond-il à ce coeur affectionné. Il se manifeste à elle, et lui confère l'honneur d'aller porter aux disciples — même à Pierre et à Jean qui étaient venus au sépulcre — ce beau message: «Va vers mes frères, et dis-leur, etc» (Jean 20). Des femmes dévouées étaient avec le Seigneur et l'assistaient de leurs biens (Luc 8: 1-3). Marthe le recevait dans sa maison (Luc 10). Des femmes qui l'aimaient et qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, veillent sur lui auprès du sépulcre, et préparent ce qu'il faut pour l'embaumer (Luc 23: 54, 55; 24: 1-11). Quatre d'entre elles se tenaient près de la croix (Jean 19: 25).

Si ensuite on examine le livre des Actes, on trouve des exemples de la manière dont les pieuses femmes comprenaient leur sphère d'action au milieu des saints, et nous y voyons sur quoi se déversait leur attachement au Seigneur, alors qu'il était élevé dans la gloire, et que le Saint Esprit descendu ici-bas, agissait avec puissance dans l'Eglise par le moyen des apôtres.

Au chapitre 9, verset 36 et suivants, il nous est parlé, d'une sainte femme qui était pleine de bonnes oeuvres. Elle avait, semble-t-il, de l'argent et du temps, mais elle n'en usait pas pour aller prêcher, ni pour aller trop de maison en maison (voyez 1 Timothée 5: 13); elle travaillait de ses mains chez elle en cousant des robes pour les pauvres veuves. On voit combien les disciples de Joppe appréciaient cette femme, et sentaient la perte qu'ils faisaient par son délogement. Ils envoient chercher l'apôtre Pierre, lequel agit de la part de Dieu pour la leur rendre.

Au chapitre 12, versets 11, 12, le même apôtre, après sa merveilleuse délivrance par l'ange du Seigneur, se dirige tout droit, au milieu de la nuit, vers la maison d'une femme, maison ouverte aux saints pour y prier ensemble. Le fait que Pierre se rend directement à cette maison, dit beaucoup en faveur de Marie, mère de Jean, surnommé Marc. Sa maison était un rendez-vous, connu des apôtres. Cette femme ne prêchait pas, mais elle recevait les saints chez elle pour la prière.

Lydie, au chapitre 16, aussitôt après sa conversion, veut loger dans sa maison Paul et ses compagnons. Le verset 40 nous montre que sa maison était devenue un centre de réunion pour les frères de Philippes; mais non pas pour y entendre Lydie prêcher!

Le chapitre 18 nous dit quelque chose de bien intéressant touchant Aquilas et Priscilla, ces deux époux dont il est si souvent question dans la Parole. Le témoignage que Paul leur rend en Romains 16: 3-5, dit beaucoup. On voit qu'à Rome et à Ephèse l'assemblée se réunissait dans leur maison (Romains 16: 5; 1 Corinthiens 16: 19). Il paraît que Priscilla, ou Prisca, femme d'Aquilas, était une soeur distinguée; Paul la nomme avant son mari dans ses salutations, en Romains 16 et 2 Timothée 4: 19. Il dit d'elle et de son mari: «Mes compagnons d'oeuvre dans le Christ Jésus». Ce que nous désirons faire remarquer touchant cette soeur, en Actes 18, c'est que quand Apollos, cet homme éloquent, puissant dans les Ecritures et fervent d'esprit, tout en ne connaissant que le baptême de Jean, vint à Ephèse, Aquilas et Priscilla le prirent chez eux, et lui expliquèrent plus exactement la voie de Dieu. Cette Priscilla, femme distinguée dans l'église, aidait son mari, à la maison, dans leur atelier de faiseurs de tentes, à expliquer à Apollos la voie de Dieu plus exactement que lui ne la connaissait encore.

Ces exemples nous montrent ce que l'on doit entendre quand l'apôtre parle, en Romains 16 et Philippiens 4, de femmes qui ont beaucoup travaillé dans le Seigneur, et qui ont combattu avec Paul dans l'évangile!

Nous avons mentionné les quatre filles de Philippe. Elles avaient un don de la part du Seigneur.

Mais où l'exerçaient-elles? Les limites de leur sphère d'action comme femmes étant tracées dans la Parole, elles n'auraient pas servi le Seigneur, mais elles-mêmes, si elles les avaient dépassées.

Je crois qu'aujourd'hui les chers enfants de Dieu sont en danger d'être entraînés, plus ou moins, par ce que nous pouvons appeler: «les pensées du jour parmi les hommes». Le nihilisme d'un côté, et l'émancipation des femmes de l'autre, tendent à exercer partout leur influence. Que Dieu nous garde fidèles et simples, dans une obéissance positive à sa sainte Parole, qui est vivante et permanente et suffisante pour tous les temps.

J'avoue que quelquefois, par un manque de courage, j'ai été tenté d'envier la place que l'Ecriture donne aux soeurs, dans leur position et leur activité privées. Que de soucis, que de peines de coeur, que de labeurs d'esprit, que de fatigues de corps, que de luttes directes avec l'ennemi et les ennemis, le Seigneur ne leur a-t-il pas épargnés dans cette modeste position d'activité privée, quoiqu'elles sentent aussi les choses dans la place qu'elles occupent! Là leur piété, a le champ libre pour servir et glorifier le Seigneur, en s'intéressant aux âmes qui les entourent, en priant beaucoup, en faisant des visites particulières en temps et lieu, sans avoir besoin d'empiéter sur les prérogatives de l'homme. Puissent-elles comprendre toujours mieux leurs privilèges, et agir comme celles qui espèrent en Dieu et qui font profession de le servir.