Le service - Notes sur Nombres 8

 ME 1883 page 431

 

Le chapitre 6 nous a présenté la séparation d'avec le mal, et le 7e la libéralité de coeur. Ici nous avons la lumière et la manière dont elle devait éclairer. Il y a, dans le livre des Nombres, quelques traces de direction. Ici, c'est touchant le chandelier, montrant en type l'énergie de l'Esprit de Dieu en nous pendant que nous traversons le désert. «Parle à Aaron» (verset 2), dit l'Eternel à Moïse. Dans le premier chapitre de l'Apocalypse, nous voyons le Seigneur au milieu des sept lampes ou chandeliers. Les chandeliers représentent l'Eglise portant la lumière par la puissance du Saint Esprit, comme il est dit: «Vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie». L'or représente la justice en relation avec ce qu'est l'homme ou portant sur ce qu'il est. Il présente la beauté et l'ordre de la vérité de Dieu; il présente au monde la vérité. «Les sept lampes éclaireront sur le devant, vis-à-vis du chandelier». La lumière mettait en évidence le chandelier lui-même, aussi bien que toute autre chose. Ainsi doit-il en être maintenant de l'Eglise. Non seulement la lumière doit partir d'elle, mais reluire sur elle, montrant ce qu'elle est dans la pensée de Dieu. «Selon la forme que l'Eternel avait montrée à Moïse, on fit ainsi le chandelier,» selon la pensée parfaite de Dieu.

Par l'Eglise, «la sagesse si diverse de Dieu est donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes». La pensée parfaite de Dieu est montrée en ce qui répand la lumière dans le monde. Les sept lampes ne devaient pas seulement éclairer le tabernacle, mais projeter la lumière sur le devant du chandelier. Les anges ont à apprendre dans l'Eglise la beauté de l'ordre de Dieu, l'énergie aussi du Saint Esprit maintenant dans l'Eglise, eux qui n'ont pas le Saint Esprit. Ainsi nous voyons qu'à cause des anges, la femme doit avoir sur la tête une marque de l'autorité à laquelle elle est soumise, et Paul écrivait à Timothée afin qu'il sût «comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité».

Les Lévites (verset 6) représentent les saints dans le service; les sacrificateurs sont l'Eglise en communion. Les Lévites sont les serviteurs des sacrificateurs. Les Lévites sont d'abord offerts à Dieu (verset 13); «après cela les Lévites viendront pour faire le service». Là nous voyons le vrai caractère du service, «donnés premièrement eux-mêmes à Dieu,» après cela Dieu les emploie. Les Lévites 'sont offerts en offrande tournoyée à l'Eternel (verset 13); ainsi, en Romains 15: 16, Paul dit: «Afin que l'offrande des nations soit agréable». L'Eglise n'est pas seulement un témoin dans le monde, elle est aussi une offrande à Dieu. D'une manière figurée, Christ est la gerbe tournoyée devant l'Eternel (Lévitique 23: 11), et aux versets 17 et 20, c'est l'Eglise que nous voyons offerte ainsi. Le service des Lévites était entièrement la conséquence du fait qu'ils étaient à l'Eternel. «Les Lévites seront à moi,» est-il dit (verset 14), et de nous il est écrit: «Vous n'êtes pas à vous-mêmes; car vous avez été achetés à prix» (1 Corinthiens 6: 20). Il est précieux de dire: «Mon bien-aimé est à moi;» mais c'est un degré de plus et il y a une joie plus profonde de pouvoir dire: «Je suis à lui».

Les Lévites (versets 18, 19) représentaient l'ensemble des enfants d'Israël. Ils étaient consacrés par l'acte même qui avait retranché les premiers-nés d'Egypte. La croix de Christ est la condamnation du monde, mais la délivrance de ceux qui croient en Lui. Il a souffert le jugement, afin que nous y échappions. Il nous a achetés à prix, exactement comme il est dit au verset 17, «tout premier-né est à moi».

Au verset 11, nous avons un autre principe d'offrande, d'une grande importance à remarquer pour la bénédiction de l'âme. Ce sont les enfants d'Israël posant leurs mains sur les Lévites, et ainsi identifiant celui qui offre avec l'offrande. Le verset 12 nous montre les Lévites posant leurs mains sur la tête de l'offrande pour le péché; l'ensemble des enfants d'Israël se tenant ainsi comme coupables devant Dieu; puis les posant sur l'holocauste, les identifiant complètement avec lui comme acceptés dans toute la perfection du sacrifice de Christ — en agréable odeur à Dieu. Comme il porta nos péchés qui furent mis sur lui, ainsi tout notre service est accepté par l'offrande de lui-même en holocauste. Poser ma main sur l'holocauste m'identifie avec la bonne odeur de Christ en la présence de Dieu. Aux versets 10 et 11, les Lévites sont amenés devant l'Eternel, et offerts à lui afin qu'ils le servent, et tout se fait sous la direction de la communion sacerdotale. L'Eglise est d'abord entièrement amenée à Dieu, puis placée dans le service sous la direction sacerdotale spirituelle. Remarquez qu'ici il n'y a point d'onction. Les Lévites ne sont pas seulement donnés à Dieu, mais aussi à Aaron et à ses fils (verset 19), les identifiant ainsi avec Christ dans la communion sacerdotale. Nous devons être serviteurs de Dieu, sous la direction de la communion sacerdotale spirituelle dans le sanctuaire. Il ne peut y avoir de service intelligent et raisonnable que celui qui découle de la communion sacerdotale avec le Seigneur, et non pas simplement de l'intention d'obéir. C'est la communion qui donne la puissance et l'intelligence dans le service (voyez Actes des Apôtres 7: 55). Outre la parole positive écrite, nous connaissons la pensée de Dieu par une communion habituelle avec lui, en marchant avec lui, et discernant «quelle est la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite».

Ainsi tu sépareras les Lévites (verset 14). Le sang placé sur les poteaux des portes sauvegardait les Israélites au dedans, mais il était le signe du jugement sur les Egyptiens au dehors. Un Lévite n'était pas un sacrificateur, mais un serviteur; ils n'étaient pas oints, mais ils servaient les sacrificateurs. La communion est plus élevée que le service, et elle nous rend capables de servir avec puissance et intelligence. Nous sommes des fils de Dieu, faisant l'oeuvre de serviteurs ici-bas, de même que Jésus sur la terre était le Fils de Dieu ayant pris la place de serviteur. Les prophètes étaient des serviteurs; ainsi, prêcher l'Evangile est un service; mais rappelons-nous que l'huile qui est dans le vase est plus précieuse que le vase. Tout service est inférieur à la communion, ainsi notre Seigneur disait de Jean le baptiseur «Celui qui est le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui». La communion seule peut produire le vrai service; toute autre chose n'est que du clinquant et finira par une chute.

L'âge depuis vingt-cinq ans (verset 24), montre la maturité pour le service, c'est-à-dire la pleine énergie de l'Esprit. L'exemption du service, était donnée comme une bénédiction, mais, bien qu'exempté du labeur, la charge de garder ce qui devait être gardé demeurait. Le service sacerdotal ne s'en va jamais, nous croissons en lui. Nous, les saints d'à présent, nous sommes l'offrande des gentils à Dieu. Le vrai honneur dans le service est quand nous sommes entièrement au Seigneur. On a dit que si un ange descendait du ciel sur la terre, il serait aussi satisfait d'être un balayeur de rue qu'un roi sur son trône, s'honorant d'une seule chose, — de faire précisément ce que Dieu lui dirait. Nous n'avons pas à nous rechercher nous-mêmes, mais à rechercher la gloire du Seigneur. L'ordre de Dieu dans sa maison, dans le sanctuaire, est un objet d'admiration et d'étonnement dans les lieux célestes. La lumière du Saint Esprit brille sur le devant du chandelier, faisant ressortir toute sa beauté et sa perfection selon le modèle des choses célestes.