Ravis par l'époux et revenant avec le Roi

ME 1884 page 216

 

Ravis par l'époux et revenant avec le Roi 1

La promesse de sa venue. 1

La Personne qui vient 3

Le but de sa venue. 7

La préparation pour sa venue. 11

 

Cher lecteur, savez-vous que le Seigneur Jésus Christ va revenir?

De toutes parts des milliers de personnes ont été rendues attentives à ce fait solennel; et bien que les moqueurs des derniers temps disent: «Où est la promesse de sa venue?» (2 Pierre 3: 4) et que le méchant serviteur dise en son coeur: «Mon maître tarde à venir» (Matthieu 24: 48), cependant, «Celui qui vient, viendra, et il ne tardera pas» (Hébreux 10: 37), et c'est «à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra» (Matthieu 24: 44). On ne peut douter qu'il n'y ait partout dans les esprits de ceux qui appartiennent au Seigneur une conviction croissante, basée d'ailleurs sur la Parole, que nous touchons à la fin de l'histoire de l'Eglise sur la terre, et que le Seigneur Jésus va venir pour prendre son Epouse et l'introduire dans la maison du Père.

Lecteur, ce sujet solennel avec ce qu'il comporte, est-il une réalité pour vous? Sinon, veuille l'Esprit Saint se servir de ces quelques pages pour réveiller votre âme, «de peur, qu'arrivant tout à coup, il ne vous trouve dormant» (Marc 13: 36). Il y a quatre choses que je désire placer brièvement devant vous:

  1. La promesse de la venue de Christ.
  2. La personne qui vient.
  3. Le but de sa venue.
  4. La préparation pour sa venue.

La promesse de sa venue

Il y eut un temps où sa venue comme l'homme de douleurs était encore une prophétie non accomplie. Les générations s'étaient succédé; les empires s'étaient élevés et avaient été abattus, Israël et Juda avaient été dispersés ou emmenés en captivité et un résidu du peuple était rentré dans le pays. Mais le Messie promis n'avait pas encore paru. La grande majorité de ceux qui étaient revenus de la captivité de Babylone s'étaient établis confortablement, et avaient presque oublié Celui qui devait venir, lorsque, tout à coup, un grand mouvement se fit à Jérusalem. Des étrangers étaient arrivés, proclamant la nouvelle extraordinaire que le Roi promis depuis si longtemps était né. Du palais d'Hérode aux sacrificateurs dans le temple, et des sacrificateurs au peuple, la nouvelle s'était répandue rapidement.

Mais quel fut le résultat produit par l'annonce de ce fait? Y eut-il de la part des fils de Sion une voix unanime de louange à Dieu, qui accomplissait enfin sa Parole en envoyant le Messie? Chaque visage rayonnait-il de bonheur, et chaque coeur tressaillait-il de joie? Hélas non! tout au contraire, la tristesse remplissait la ville. «Le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui» (Matthieu 2: 3). Mais pourquoi cela? S'ils connaissaient quelque chose des Ecritures touchant ce sujet, ils devaient savoir qu'Esaïe avait annoncé que «le Roi régnerait en justice» (Esaïe 32: 1). Or, quoique, à cette époque, il y eut à Jérusalem une quantité de propres justes, il y avait sans doute dans l'esprit d'un grand nombre le sentiment intérieur qu'ils n'étaient pas prêts pour la présence du Juste, et par conséquent, ce qui aurait dû remplir tout coeur à Jérusalem d'actions de grâce et de joie, ne produisait que le trouble et l'épouvante.

Toutefois, qu'ils fussent préparés ou non à l'accueillir, il était venu; venu pour révéler le Père; venu non seulement comme le Messie d'Israël, mais comme le «Sauveur du monde». La suite vous est bien connue. Le Fils bien-aimé de Dieu fut haï et rejeté et son sentier sur la terre aboutit au Calvaire, où il fut cloué à une croix et où il périt par la main d'hommes méchants.

Dieu en envoyant Jésus avait ainsi accompli la promesse faite aux pères, et les Juifs avaient accompli les paroles des prophètes en condamnant Jésus (Actes des Apôtres 13: 27, 32, 33). Mais avant sa mort, celui qui avait été promis laissa lui-même une promesse. Les disciples qu'il aimait étaient réunis autour de lui, le traître Judas venait de quitter la petite compagnie, l'ombre terrible de la croix était à quelques pas devant eux, et il venait de la leur montrer.

Quel moment solennel! Pensez à la douleur et au trouble qui devaient se peindre sur leurs visages, tandis qu'ils se penchaient vers lui pour écouter ses paroles d'adieu. «Que votre coeur ne soit pas troublé, disait-il, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi». C'est comme s'il leur eût dit: «Vous vous confiez en Dieu, bien que vous ne le voyiez pas, et maintenant que je vais disparaître de votre vue, ayez la même confiance en moi. Dieu vous avait fait une promesse par les prophètes, et il l'a accomplie fidèlement en m'envoyant. Moi aussi, je vais vous faire une promesse, et ayez la confiance que je l'accomplirai aussi».

Quelle était donc cette nouvelle promesse? Si vous lisez Jean 14: 2, 3, vous la trouverez: «Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit: car je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où je suis, vous, vous y soyez aussi».

Il ne saurait y avoir de plus grande méprise que de supposer que cette seconde venue signifie la mort. Laissez-moi vous donner un exemple pour vous faire comprendre la différence des deux choses. Un tendre père a conduit son fils pour la première fois dans une pension éloignée. En le quittant, il voit clairement le combat qui se livre dans le coeur du pauvre enfant qui s'efforce de refouler ses larmes. Pour le consoler, le père dit: Prends courage, mon garçon, il faut maintenant que je te quitte et que je retourne à la maison. Mais aussitôt que le jour des vacances sera venu, je reviendrai moi-même et je te ramènerai à la maison.

Pensez-vous qu'il puisse y avoir quelque incertitude quant à ce que le père voulait dire par ces paroles pour consoler son enfant? Eh bien! le langage du Seigneur à ses disciples attristés dans l'occasion dont nous avons parlé, n'est pas moins clair ni moins sujet à méprise.

Il ne dit pas: «Je m'en vais au ciel, et puis vous mourrez et m'y rejoindrez», mais il dit: «Si je m'en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi».

Si des croyants sont appelés à mourir, l'Ecriture parle d'eux comme «absents du corps et présents avec le Seigneur» (2 Corinthiens 5: 8). Mais, quand il s'agit de la venue du Seigneur, au lieu d'être «absents du corps» (ou, comme le verset 4 l'exprime, «dépouillés»), leurs corps seront transformés «en la conformité du corps de sa gloire» (Philippiens 3: 21; 1 Corinthiens 15: 52). «En un instant, en un clin d'oeil», «les morts en Christ» seront ressuscités, et les vivants «changés». De sorte que, bien loin que la venue du Seigneur soit la mort, ce sera l'annulation de tout ce que la mort a fait depuis près de six mille ans aux corps de ceux qui appartiennent à Dieu. Quel instant de victoire, et pour Christ, et pour ceux qui le connaissent. Considérons maintenant la seconde partie de notre sujet, c'est-à-dire: la Personne qui vient

La Personne qui vient

Plusieurs de ceux qui savent quelque chose de la doctrine de la venue du Seigneur, semblent avoir leurs pensées remplies d'événements, qu'ils croient avoir été accomplis ou devoir s'accomplir. C'est ce dont ils s'occupent plutôt que de la Personne même qui vient.

Une mère veuve se tient à l'extrémité de la jetée d'un port. Ses regards se fixent avec intensité vers la mer; elle a appris que les vaisseaux qui ramènent les troupes d'un champ de bataille éloigné vont bientôt arriver, et elle espère ardemment voir sur l'un des bâtiments son fils bien-aimé. On a fait d'immenses préparatifs pour la «grande revue», qui doit avoir lieu peu de temps après l'arrivée des braves soldats. Mais ces choses ont très peu d'attraits pour elle, les sons de la musique militaire, les bannières qui flottent et les arcs de triomphe peuvent satisfaire le simple spectateur de ces événements, mais pour elle, c'est son fils qu'elle attend. Jour et nuit, depuis son départ, elle a soupiré après son retour, et qu'est-ce qui pourrait réellement lui donner de la joie si ce n'est de le revoir sain et sauf. Elle n'a, certes, aucune objection à le voir honoré à la revue qui doit avoir lieu, car elle le croit bien digne de tout l'honneur qui lui sera conféré, mais cela même vient après qu'il aura abordé. La pensée qui remplit son coeur, et qui efface toutes les autres maintenant, c'est: il vient.

Or, cher lecteur, il peut y avoir de nos jours certains événements qui semblent indiquer que le temps n'est pas éloigné où «le Soleil de justice» se lèvera avec «la santé dans ses rayons», pour le résidu d'Israël qui craint son nom, et pour le jugement terrible des méchants. (Lisez dans le dernier chapitre de Malachie ce qui est dit de ce jour «ardent comme un four», de ce grand et terrible jour de l'Eternel). Mais l'espérance immédiate du chrétien, c'est le retour de Christ lui-même, selon sa propre expression, comme «l'étoile brillante du matin». Se présentant sous son nom personnel et précieux à jamais, il dit: «Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin».

Or l'étoile du matin apparaît dans le ciel avant le lever du soleil, et quelquefois même le précède d'un temps assez considérable. C'est entre l'instant où Jésus vient comme «l'étoile du matin», et le temps où il apparaît comme le «soleil de justice», que tomberont sur la terre les terribles jugements dont il est parlé dans l'Apocalypse. Alors paraîtra sur la scène ce comble terrible de la méchanceté et de l'iniquité, cet «homme de péché» (2 Thessaloniciens 2), alors aussi sera «le temps de la détresse de Jacob» (Jérémie 30: 7). Alors aura lieu la grande tribulation (Matthieu 24: 21, 22), au milieu de laquelle sera préservé un résidu sauvé, comme les trois jeunes Hébreux à travers la fournaise ardente. Alors ceux qui, dans la chrétienté professante, n'auront pas reçu «l'amour de la vérité pour être sauvés», seront abandonnés par Dieu lui-même à «une énergie d'erreur pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui n'ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice» (2 Thessaloniciens 2: 11, 12). Alors, il y aura des signes, d'innombrables signes du caractère le plus effrayant, une abondance de douleurs qui étreindront le coeur; ce qui apparaîtra et ce qui se fera entendre ébranlera les plus fermes. «En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront point, et ils désireront de mourir, et la mort s'enfuira d'eux» (Apocalypse 9: 6). Mais, remarquez bien que tout cela arrivera après et non avant le lever de «l'étoile du matin», c'est-à-dire après que l'Eglise, son épouse céleste, aura été ravie de la terre pour rencontrer le Seigneur. Oh! n'oublions jamais que c'est lui-même qui vient promptement pour rassembler auprès de lui ceux qu'il a rachetés.

Regarder aux événements plutôt qu'à lui-même, dérobe au coeur beaucoup de cette fraîcheur et de ce bonheur qui sont la vraie portion du croyant en vue de cette espérance céleste. L'ennemi n'a que trop réussi à nous présenter, autant que possible, la promesse de Sa venue, comme une menace terrible et judiciaire; tandis que, comme nous l'avons vu dans Jean 14, c'était la meilleure consolation du grand Médecin pour les coeurs abattus de ses disciples tremblants. Et quand, des années plus tard, l'apôtre inspiré écrivit sa première lettre aux jeunes convertis de Thessalonique, éprouvés et persécutés, il ajoute à ce qu'il vient de leur dire sur la venue du Seigneur, cette phrase courte mais significative: «C'est pourquoi, consolez-vous l'un l'autre par ces paroles».

Examinons maintenant soigneusement ces paroles de consolation: «Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, une voix d'archange, et la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées A LA RENCONTRE DU SEIGNEUR, en l'air; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (1 Thessaloniciens 4: 16, 17).

Remarquez que c'était un homme vivant, le Seigneur lui-même, qui allait descendre du ciel. C'était le Seigneur lui-même qu'ils allaient rencontrer dans les airs. Ils avaient appris, à leur conversion, que le «même Jésus», qui les avait délivrés de la «colère à venir» par sa mort et sa résurrection, allait revenir, et ils «s'étaient tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre» (non pas l'accomplissement de certains événements prophétiques, mais) «des cieux son Fils» (1 Thessaloniciens 1: 9, 10). Et encore, en écrivant aux Philippiens, Paul dit: «Notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur;» c'est-à-dire ils attendaient une Personne, et c'était le Fils de Dieu qu'ils connaissaient, qu'ils aimaient et en qui ils avaient confiance.

Mais où ce Sauveur précieux n'est pas connu, où l'on ne se confie pas en son oeuvre accomplie, et où l'on ne se courbe pas devant son autorité, il n'est pas étonnant que la nouvelle de sa prochaine venue frappe les consciences de terreur et d'épouvante, comme autrefois dans la religieuse Jérusalem.

Mais, bien-aimé frère chrétien, il ne devrait pas en être ainsi avec vous. Nous devrions assurément être exercés quant à la conformité de notre marche et de nos voies avec Celui qui vient; et si nous avons à coeur la promesse de son prochain retour, nous le serons certainement. «Quiconque a cette espérance en lui, se purifie, comme lui est pur» (1 Jean 3: 3). De plus, nous ne devrions jamais oublier que «nous devrons tous être manifestés devant son tribunal;» quand toutes nos actions seront mises à nu, et que «tout homme recevra sa propre récompense selon ses oeuvres». Toutefois ceci, comme «la grande revue» dont nous avons parlé, arrivera après. Et de même que, dans une «revue militaire», tous les soldats mettent leurs plus beaux habits, nous apparaîtrons devant son tribunal, revêtus de corps glorieux semblables au sien — nous serons même ressuscités en gloire (1 Corinthiens 15: 43). Mais pour nous, il vient premièrement comme Epoux pour emmener son épouse; et, je le répète, le vrai croyant n'a rien à craindre à ce sujet, quoique cela soit assez pour humilier et exercer les plus avancés d'entre nous.

Il y a quelques années, à Manchester, je rencontrai un petit garçon de six ans à peu près, qui marchait dans la rue. Il chantait une petite chanson qui était, je pense, de sa propre composition. C'était une bien petite chanson, qui n'avait que trois mots: «A dix heures! à dix heures! à dix heures!» Il la répétait si souvent et il avait l'air si absorbé, que ma curiosité fut éveillée et je lui demandai ce qu'elle signifiait. Après quelques paroles affectueuses, il m'ouvrit son petit coeur. Sa mère avait été absente de la maison pendant quelque temps, et son père avait reçu une lettre qui annonçait son arrivée pour le jour même, «à dix heures». Il est inutile d'ajouter que la petite chanson n'eut pas besoin d'autre explication. La nouvelle du retour de sa mère avait rempli son coeur, l'avait rempli jusqu'à ce qu'il débordât. Sans doute elle lui avait beaucoup manqué, son absence l'avait attristé, et il désirait ardemment son retour. Mais elle venait; elle arrivait «à dix heures;» comment s'étonner de ce que cette nouvelle le réjouit tant.

Or, pourquoi en serait-il autrement de vous et de moi, cher lecteur chrétien, quand nous entendons parler du retour du Seigneur? N'avons-nous pas goûté la douceur de son amour? N'a-t-il pas souffert et n'est-il pas mort pour nous? Ne nous a-t-il pas gardé tout le long du chemin depuis que nous l'avons connu, nous déchargeant de plus d'un fardeau, nous secourant et sympathisant avec nous dans plus d'une douleur, nous relevant après plus d'une chute? Nulles paroles ne sauraient exprimer combien nous lui sommes chers. Ah! cher frère ou soeur, c'est lorsque nous pensons à Lui que nos coeurs brûlent du désir de le voir.

O Seigneur, quand je pense à toi,

A ta parfaite grâce,

Mon coeur brûle au dedans de moi

De te voir face à face.

Il n'y a pas longtemps qu'une dame chrétienne me disait: «Souvent quand je pense à la venue du Seigneur, mon coeur saute au dedans de moi;» et une petite fille de 11 ans que j'ai connue, il y a quelques années, disait en revenant d'une commission à la tombée de la nuit: «Maman, comme je traversais le chemin, je voyais les nuages qui couraient très vite dans le ciel. Alors je m'arrêtai et regardai en haut; car je pensais que si le Seigneur Jésus allait venir, j'aimerais tant à être la première à le voir». Quel était le secret de la paix et de la joie dans le coeur de cette chère enfant, lorsque seule, dans ce chemin isolé et au crépuscule, elle soupirait après la venue du Seigneur? C'est qu'elle connaissait la Personne qui allait venir, qu'elle se confiait en lui, qu'elle l'aimait, quoique ne l'ayant pas vu. Elle savait que par sa mort tous ses péchés étaient non seulement gratuitement pardonnés, mais éternellement oubliés.

Mais peut-être quelqu'un dira: «Je ne pourrais pas être si tranquille, si je pensais qu'il va venir tout à coup, quoique je me confie de tout mon coeur en son précieux sang».

Ah! c'est que vous oubliez quel est Celui qui vient. C'est le même Jésus qui, autrefois, «lassé du chemin», demandait à la femme de Samarie de lui donner à boire; c'est le même qui rencontra la procession funèbre sortant de la ville de Naïn, et qui rendit à la veuve son fils unique; le même qui permettait à la femme pécheresse, dans la maison de Simon, d'exprimer son amour en lui baisant les pieds et en les arrosant de ses larmes; oui, c'est le même Jésus qui disait au brigand sur le Calvaire des paroles si merveilleuses de grâce et de miséricorde. C'est Lui, c'est LUI-MEME qui vient.

Voulez-vous en avoir la preuve? Lisez au chapitre 1 des Actes ce que disaient les deux anges aux disciples sur le mont des Oliviers. Leur Maître venait de les quitter, il était monté au ciel, non sans avoir insisté d'abord auprès d'eux, d'une manière spéciale, sur ce qu'il n'était pas un esprit, mais un homme vivant, avec de la chair et des os, qu'ils pouvaient toucher et voir s'ils doutaient de ses paroles (Luc 24: 39). Les anges donc leur disent: «Hommes Galiléens… Ce Jésus, qui a été élevé d'avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en allant au ciel» (Actes des Apôtres 1: 11).

Dix-huit cents ans dans la gloire ne l'ont changé en rien. Le même homme que Marthe alla rencontrer après la mort de son frère, est Celui que nous attendons, et si nous sommes «endormis» avant son retour, lui-même qui est «la résurrection et la vie», et qui disait: «Lazare, notre ami, est endormi; mais je viens pour l'éveiller», nous éveillera aussi à sa venue, afin que, comme Lazare, nous soyons assis à table avec lui dans les saints parvis (voyez Jean 11 et 12). Pourquoi donc craindrions-nous à la pensée qu'un tel Ami vient du ciel pour nous prendre?

«Oui, je viens bientôt», est la réjouissante promesse; et n'est-il pas digne d'un amour tel que le sien que nos coeurs répondent: «Amen! Viens, Seigneur Jésus!» (Apocalypse 22: 20).

Mais examinons d'un peu plus près le but de sa venue

Le but de sa venue

Il est important de voir qu'après que la nation juive eût rejeté et mis à mort le Messie, Dieu révéla à l'apôtre Paul ce que l'Ecriture appelle: «le mystère». Touchant ce mystère, «le silence a été gardé dès les temps éternels» (Romains 16: 25); il a été «caché dès les siècles en Dieu» (Ephésiens 3: 9); c'est-à-dire que, au-dessus et au delà de tout ce qui a été révélé dans l'Ancien Testament, il y avait dans le coeur de Dieu le dessein caché d'avoir une Epouse pour son Fils bien-aimé, épouse qui devait être formée par la réunion en «un seul corps» (l'Eglise) des Juifs et des gentils sauvés et unis par le Saint Esprit à Christ, la Tête glorifiée dans le ciel (voyez Colossiens 1: 18; Ephésiens 1: 22, 23; 3: 6; 5: 30-32). Le Saint Esprit à la Pentecôte commença à effectuer ce dessein de Dieu, en baptisant en ce «seul corps» les disciples à qui avait été faite la promesse spéciale à laquelle il a déjà été fait allusion (Jean 14).

Mais, pour bien faire comprendre le sujet qui nous occupe, il est également important de voir que ce rejet de Christ par les Juifs laisse, sans être accomplies, plusieurs des promesses les plus grandes de l'Ancien Testament, touchant la bénédiction d'Israël sur la terre; par exemple, lisons ce qui est dit du règne du vrai Fils d'Isaï, dans le chapitre 11 d'Esaïe, quand il aura assemblé les Israélites qui auront été chassés et qu'il aura recueilli des quatre coins de la terre les dispersés de Juda (verset 12): «Le loup habitera avec l'agneau et le léopard gîtera avec le chevreau; le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse seront ensemble, et un jeune enfant les conduira. La jeune vache paîtra avec l'ours, leurs petits gîteront ensemble, et le lion mangera du fourrage comme le boeuf. L'enfant qui tette s'ébattra sur le trou de l'aspic; et l'enfant qu'on sèvre mettra sa main au trou du basilic. On ne nuira point et on ne fera aucun dommage dans toute la montagne de ma sainteté: car la terre sera remplie de la connaissance de l'Eternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent» (verset 6-9).

Lisez aussi Esaïe 65: 25; 35: 1; Amos 9: 13-15; Michée 4: 3; Habakuc 2: 14 (*); où il nous est dit que «le désert se réjouira et fleurira comme une rose», etc., et que les nations «forgeront leurs épées en hoyaux, et leurs hallebardes en serpes, et qu'elles ne s'acharneront plus à la guerre».

(*) Le lecteur est particulièrement invité à examiner soigneusement les textes indiqués, lorsque, faute d'espace, ils ne sont pas cités en entier (Actes des Apôtres 17: 11).

Puis, quant au rétablissement de la nation juive dans sa propre terre, lisez les passages suivants: Esaïe 35: 10; Jérémie 23: 5, 6; Ezéchiel 36: 24; Jéréme 31: 10.

En lisant soigneusement ces passages et d'autres semblables, vous verrez que les bénédictions promises ne sont pas le résultat de la conversion du monde par la prédication de l'évangile; mais au contraire qu'elles seront précédées et introduites par les plus terribles jugements sur les méchants. Maintenant, rappelez-vous que chaque iota et chaque trait de lettre des Ecritures doivent certainement s'accomplir. Nous voyons donc que Christ, en allant au ciel, a laissé deux séries de promesses non encore accomplies, celles qui se rapportent à l'Eglise et celles qui se rapportent à Israël, entièrement distinctes les unes des autres. Pour l'accomplissement des unes, il viendra comme autrefois Isaac vint à la rencontre de Rebecca (Genèse 24); non comme un juste juge ou un roi guerrier, mais avec la tendresse d'un époux plein d'amour. Au contraire, pour accomplir les autres, il viendra comme David, le puissant conquérant, et prendra sa grande puissance et entrera dans son règne. En d'autres mots, il est l'Epoux de l'Eglise; il est le Roi d'Israël.

La parole de Dieu mentionne donc deux phases distinctes de la seconde venue du Seigneur; deux stations, pour ainsi dire, du même voyage.

Premièrement il descendra dans l'air pour enlever ses saints au ciel; puis, après une courte période, il reviendra pour régner et ses saints célestes partageront la gloire de son royaume et régneront avec lui.

Prenons un exemple pour éclaircir le sujet. Vous promenant un matin sur la route, vous remarquez une petite flaque d'eau. Vous l'évitez et vous continuez votre chemin sans y penser davantage. Quelques jours après, il vous arrive de repasser par le même endroit; mais les gouttes d'eau que vous aviez remarquées ont disparu, même celles qui avaient pénétré dans la terre se sont évanouies; que sont-elles devenues? Le soleil brillant dans le ciel les a toutes attirées vers lui. Personne ne les a vu partir et cependant elles sont certainement loin.

Quelques semaines après vous revoyez encore les mêmes gouttes d'eau. Mais combien elles sont changées, depuis que vous les vîtes la première fois dans la flaque boueuse et que vous vous en êtes détourné. Ce sont maintenant de blancs flocons de neige, dignes de toute admiration.

Il en sera bientôt ainsi, cher lecteur. Le Seigneur lui-même descendra du ciel, et, «en un clin d'oeil», il ressuscitera de la poussière les corps de tous ses saints endormis, et il changera les corps de ceux qui vivront, puis il les enlèvera ensemble pour aller à sa rencontre dans l'air.

L'Ecriture ne nous dit rien qui fasse supposer que les inconvertis les verront partir. Probablement la découverte solennelle de l'absence de chacun d'eux proclamera d'abord ce qui a eu lieu. «Enoch ne fut pas trouvé, parce que Dieu l'avait enlevé» (Hébreux 11: 5). L'Eglise ayant donc été ainsi plus ou moins secrètement enlevée dans la gloire, elle apparaîtra aux yeux de tous «avec Christ en gloire», lorsque, ainsi qu'il est écrit: «tout oeil le verra» (Apocalypse 1: 7). Mais notre Seigneur lui-même, dans le chapitre 25 de Matthieu, trace devant nous ces deux phases de sa venue. Dans la parabole des dix vierges, il présente l'une; dans celle des brebis et des chèvres, il montre l'autre.

Dans l'une, on voit les vierges sages qui entrent avec l'Epoux aux noces; dans l'autre, on voit le Roi venant pour juger. Je vous prie de bien remarquer le contraste frappant. Dans la première parabole, ceux qui sont sauvés sont enlevés au ciel, et les méchants sont laissés sur la terre pour le jugement à venir. Dans la seconde parabole, ce sont les méchants qui sont emportés par le jugement, tandis que les «justes» sont laissés sur la terre pour avoir part aux bénédictions du royaume du Messie.

Dans l'un des cas, les saints entrent et la «porte est fermée;» dans l'autre, «le ciel est ouvert» et les saints sortent.

Dans les chapitres 4, 5 et 19 de l'Apocalypse, nous voyons ce qui a lieu dans le ciel après que l'Eglise a été enlevée et y est entrée. Les saints représentés par les anciens sont montrés, assis autour du trône, vêtus de robes blanches, avec des couronnes d'or sur leurs têtes. Un peu plus loin, ils adorent, tombant sur leurs faces devant Celui qui est assis sur le trône, jetant leurs couronnes à ses pieds et disant: «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, etc.» (4: 4, 10, 11; voyez aussi 5: 9).

Puis, au chapitre 19: 8, nous lisons: «Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues, et sa femme s'est préparée». Puis vient le banquet des noces (verset 9). Ainsi vous voyez que si Matthieu 25: 11, nous fait entendre le cri plaintif des «vierges folles» qui sont dehors, Apocalypse 19 nous dit la joie triomphante des rachetés au dedans.

Lecteur, en compagnie de qui serez-vous trouvé? Ensuite, dans le même chapitre de l'Apocalypse, nous voyons le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs accompagné de ses armées sortant du ciel ouvert pour juger et combattre.

Jetons encore un coup d'oeil sur Matthieu 25. Une pensée généralement répandue et totalement erronée touchant la dernière parabole de ce chapitre, est qu'elle représente le jugement final de tous, et on demande souvent: «Ne devrons-nous pas tous être là devant Christ pour être jugés et nous voir mis parmi les brebis à sa droite ou les chèvres à sa gauche?» Je réponds hardiment: non. Ce qui est présenté ici, c'est le jugement des nations gentiles qui se trouveront sur la terre quand le vrai Roi viendra pour régner. Le mot grec, traduit ici par «nations» ou gentils, indique une existence actuelle sur la terre. Or Israël ne devait pas être «mis entre les nations» (Nombres 23: 9).

Encore moins peut-on compter, parmi elles les saints qui composent l'Eglise (voyez Colossiens 3: 11; Actes des Apôtres 15: 14).

On peut donc demander: si ni Israël, ni l'Eglise, ne font partie des nations qui sont ici jugées, où se trouvent-ils dans cette scène solennelle?

Que l'Ecriture réponde.

1°  Quant aux saints de cette dispensation:

«Quand le Christ, qui est votre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec Lui en gloire» (Colossiens 3: 4).

«Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades pour exécuter le jugement» (Jude 15).

«Alors l'Eternel, mon Dieu, viendra et tous les saints seront avec toi… et l'Eternel sera Roi sur toute la terre» (Zacharie 14: 5, 9. Voyez aussi Apocalypse 3: 21). Qu'est-ce qui peut montrer plus distinctement que ces versets où se trouvent les «cohéritiers», quand Celui qui a été «établi héritier» de toutes choses se mettra en possession de l'héritage?

2°  Quant à Israël:

Rappelons-nous d'abord que ce peuple était de la semence d'Abraham selon la chair. Remarquons aussi qu'en Matthieu 1: 1, il est dit que Jésus Christ était fils de David, fils d'Abraham; et que, dans Hébreux 2, nous trouvons: «Il prend la semence d'Abraham». Ainsi, tandis que, comme fils de David, il est leur Roi, comme fils d'Abraham il peut parler d'eux comme étant ses «frères», et, en accomplissant la prophétie du fils d'Abraham, Isaac, il bénit tous ceux qui ont favorisé les enfants de Jacob, et maudit tous ceux qui ne l'ont pas fait: «Quiconque te maudira soit maudit, et quiconque te bénira soit béni» (Comparez Genèse 27: 29, avec Matthieu 25: 34, 41). Les «brebis» mentionnées dans cette parabole, représentent ceux d'entre les nations qui auront favorisé les fidèles d'entre les enfants dispersés de Jacob, et les «chèvres» ceux qui ne l'ont pas fait. Les premiers qui, comme Ruth, la Moabite, auront montré de la bonté à Israël dans son veuvage, seront récompensés en ayant part aux bénédictions du règne millénial de Christ sur la terre, tandis que les autres seront retranchés par le jugement.

Il n'y a rien dans cette parabole, touchant la résurrection des morts, ni touchant la fin du monde; ni non plus dans le 19e chapitre de l'Apocalypse, qui présente une scène analogue. La résurrection des sauvés aura lieu auparavant, comme nous le voyons en 1 Thessaloniciens 4: 16, et 1 Corinthiens 15: 52.

La résurrection des méchants n'arrivera qu'après les mille ans du règne du Messie. Dans le chapitre 20 de l'Apocalypse, versets 4-6, après qu'il a été question des diverses classes de rachetés qui «vivront et régneront avec le Christ les mille ans», nous lisons: «Mais le reste des morts ne vécut pas jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. C'est ici la première résurrection. Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection: sur eux, la seconde mort n'a point de pouvoir; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans».

N'est-il donc pas clair qu'il y aura DEUX RESURRECTIONS? La première renfermant tous ceux qui régneront avec Lui mille ans, et qui doit nécessairement avoir lieu avant les mille ans; et la seconde comprenant: «le reste des morts», qui ne seront pas ressuscités «jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis», alors que le ciel et la terre s'enfuiront, et que «les morts, les grands et les petits», se tiendront devant le GRAND TRONE BLANC, et seront jetés pour toujours dans l'étang de feu. Jean ajoute ensuite: «Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre», desquels Pierre dit: «dans lesquels la justice habite». Béni soit Dieu pour avoir révélé à nos esprits ces merveilleuses réalités, et pour nous en avoir donné l'intelligence par son Esprit. «O profondeur des richesses, et de la sagesse, et de la connaissance de Dieu!» (Romains 11: 33).

Considérons maintenant brièvement la dernière partie de notre sujet, c'est-à-dire: la préparation pour sa venue.

La préparation pour sa venue

L'Ecriture présente de deux manières le fait d'être prêt.

  1.  «Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée» (Matthieu 25: 10).
  2.  Paul dit: «Pour moi, je sers déjà de libation… j'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais m'est réservée la couronne de justice, que le Seigneur,  juste juge, me donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition» (2 Timothée 4: 6-8).

Dans le premier sens, «tous ceux qui sont de Christ» sont prêts. Ils ont cru en lui, ils ont été lavés de leurs péchés par lui; ils sont agréables à Dieu en lui (Ephésiens 1: 6): l'Esprit de Christ habite en eux (Romains 8: 9), et tout cela sans un seul mérite de leur part. «Ils rendent grâces au Père qui les a RENDUS CAPABLES de participer au lot des saints dans la lumière» (Colossiens 1: 12-14).

Mais, dans le second sens, Paul était prêt, non seulement parce qu'il était sauvé, — il le savait depuis des années, — mais parce que son service et son témoignage avaient été tels, qu'il avait la conscience de recevoir dans ce jour-là l'approbation de son Maître.

Avant de terminer, je veux essayer d'éclaircir simplement cela par un exemple. Supposons que vous envoyiez votre fils dans une ville éloignée pour une affaire de quelque importance. A son départ, vous lui donnez un billet d'aller et retour pour tout le voyage. Vous lui donnez aussi toutes les instructions nécessaires, quant à l'endroit où il doit aller et ce qu'il doit y faire, l'exhortant finalement à s'appliquer avec diligence à répondre à vos désirs, surtout parce que le temps dont il dispose est court.

Quand il est arrivé dans la ville, pendant quelque temps il paraît s'occuper sérieusement et avec énergie de sa mission; mais, après avoir accompli une très petite partie de ses affaires, il se mêle à la société d'anciens camarades, oublie votre recommandation d'être diligent, flâne avec eux, lorsque soudain, saisi d'effroi, il entend sonner l'heure qui lui montre, hélas! qu'il n'a pas une minute à perdre s'il veut atteindre le dernier train. Il se précipite vers la station, et arrive juste à temps pour prendre sa place. La porte est fermée, le signal donné, et l'instant d'après il voyage sain et sauf du côté de la maison.

Mais était-il prêt pour le retour?

La réponse est double: oui et non.

Quant à tout ce que pouvait demander la Compagnie des chemins de fer: «oui», car il avait son billet; mais il n'y était pour rien, vous l'aviez acheté pour lui, pas un seul employé de la ligne n'aurait pu lui contester son titre à voyager.

Mais, quant à ses affaires et à vos désirs, qu'avait-il fait? Ah! pour cela il a perdu tout droit à votre approbation; vous ne pouvez lui dire: «Cela va bien, tu m'as servi fidèlement», et cependant, ce même soir il a place comme fils, avec la famille à votre propre table. Or chaque croyant a, dans un Sauveur autrefois crucifié et maintenant glorifié à la droite de Dieu, ce qui correspond «au billet», c'est-à-dire une preuve irrécusable que le trajet tout entier a été payé. Mais, tandis que «quiconque croit est justifié» (Actes des Apôtres 13: 39), et que «ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés» (Romains 8: 30), néanmoins tous les croyants ne recevront pas dans ce jour-là la même récompense; «mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail» (1 Corinthiens 3: 8).

Le Seigneur tiendra compte et de la quantité et de la qualité de notre oeuvre, «afin qu'il sût combien chacun aurait gagné par son trafic» (Luc 19: 15), et «quel est l'ouvrage de chacun» (1 Corinthiens 3: 13).

Dieu veuille, cher lecteur chrétien, que votre heureuse part et la mienne soit, non seulement d'avoir un droit d'entrer avec lui aux noces et de nous asseoir là avec lui, mais d'être trouvé veillant, attendant et travaillant pour lui ici-bas, consultant ses désirs et ayant à coeur ses intérêts, étant étreint par la puissance de son amour immuable JUSQU'A CE QU'IL VIENNE Rappelons-nous que si nous voulons prendre notre croix et le suivre avec un coeur dévoué, ce doit être MAINTENANT.

Nous sommes dans un jour difficile, des «temps fâcheux» sont arrivés; «les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits» (2 Timothée 3: 13). Combien cela est opposé à l'erreur générale que le monde entier sera converti avant qu'il vienne! Nous sommes dans un temps où il y a une bruyante profession extérieure et peu de vie pratique; temps où l'esprit d'iniquité abonde dans le monde, et où le relâchement quant aux principes et un manque de fidélité envers Christ abondent dans l'Eglise. Mais, en dépit de tout, nous aurons jusqu'à la fin «Dieu et la parole de sa grâce». Sa Parole pour diriger nos pas, et sa grâce pour nous soutenir dans le droit sentier quand nous l'avons trouvé. Ne nous laissons pas décevoir par les apparences en ce jour où l'on se vante de grandes choses, et ne soyons pas découragés si nous ne trouvons pas dans le sentier de l'obéissance ce qui aux yeux des hommes ressemble au succès. «Obéissance vaut mieux que sacrifice». Puisse l'exhortation de notre précieux Maître se faire entendre à nos coeurs: «Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées: et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur Maître, quand il reviendra des noces, afin que quand il viendra et qu'il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. Bienheureux sont ces esclaves, que le Maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu'il se ceindra et les fera mettre à table, et s'avançant il les servira» (Luc 12: 35-37).

Oh! que nos coeurs soient remplis d'allégresse,

En se disant: le Seigneur va venir.

Lecteur inconverti, un mot pour vous. Laissez-moi vous rappeler la soudaineté de sa venue, et le fait assuré que vous serez laissé en arrière, s'il vous trouve sans «huile dans votre vaisseau». Jetez pour un moment vos regards vers l'avenir. Pensez avec quelle rapidité les ailes du temps vous emportent vers l'éternité; et QUELLE ETERNITE!

Etre laissé sur la terre pour voir que ceux qui sont sauvés (peut-être d'entre vos amis et vos parents) ont été ravis au ciel, sans vous, que vous avez fermé l'oreille au dernier avertissement de l'Esprit de Dieu, que vous avez entendu avec un coeur incrédule le dernier appel de l'évangile, et que vous avez refusé la dernière offre de grâce; oh! combien cela est triste et solennel! Mais il sera non moins triste que votre corps soit laissé dans la tombe froide et sombre pendant que les années des bénédictions milléniales s'écouleront, que «toute la terre sera remplie de la gloire de l'Eternel» (Psaumes 72: 19), et que le prince de la paix étendra sa domination «depuis une mer jusqu'à l'autre et depuis le fleuve jusqu'au bout de la terre» (Zacharie 9: 10). Oui, perdre tout cela sera une terrible perte; mais, après cela, faites-y bien attention, il y aura l'éternité. Vous serez ressuscité avec les morts par la voix du Fils de Dieu (Jean 5: 28, 29), et vous paraîtrez en jugement devant le grand trône blanc. Toute parole vaine, tout ce que vous aurez fait chaque jour, sera mis en lumière, et, aussi vrai que Dieu ne peut mentir, votre sort sera l'éternité dans l'étang de feu! Ne traitez pas cela à la légère. La porte est encore ouverte, et Jésus vous invite. Les siens sont encore ici-bas, mais je vous avertis solennellement du danger qui vous menace et je vous supplie de fuir vers le refuge pendant qu'il en est encore temps. Il peut venir même avant que vous ayez achevé de lire ces lignes. Faites-y donc attention. Venez aux pieds de Jésus, et confessez-lui votre état de péché et de ruine. Il vous accueillera, vous bénira, et vous sauvera maintenant.

 «Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs» (1 Timothée 1: 15).

Si vous attendez, et que le Maître se lève et ferme la porte, votre sort est fixé POUR TOUJOURS. Béni soit Dieu, «IL Y A ENCORE DE LA PLACE».