«Dieu pour nous» - Romains 8: 26-39

 ME 1885 page 230

 

C'est le seul passage de l'épître aux Romains qui parle des desseins et des conseils de Dieu. L'épître traite de la responsabilité de l'homme, montrant comment la grâce y a répondu à la croix de Christ, et elle se termine par des exhortations fondées sur cela. L'homme y est envisagé comme vivant sur la terre, bien que justifié et ayant Christ pour sa vie, et ainsi, comme étant mort au péché, et par conséquent affranchi, il est exhorté à se livrer lui-même à Dieu. Mais c'est dans le passage que nous avons cité, et qui termine la partie doctrinale de l'épître, c'est là seulement que l'apôtre nous présente les desseins de Dieu.

Dans la première partie du chapitre, il dit: «Il n'y a point de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus;» il parle de ce qui a été opéré pour nous par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus Christ; mais ce n'est pas seulement le pardon de nos péchés, le fait qu'ils sont tous effacés: c'est la délivrance positive de la puissance du péché dans notre position en Adam; ce n'est pas seulement ce qui satisfait au juste jugement de Dieu, mais ce qui nous délivre et nous introduit en Christ dans une nouvelle position. A cela est ajoutée la présence du Saint Esprit, le Consolateur, qui en premier lieu «rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu», et secondement, «nous est en aide», pendant que nous poursuivons la course, intercédant «par des soupirs inexprimables».

Nous ne sommes pas dans la chair quant à notre position devant Dieu, mais nos corps sont encore sous l'effet du péché, et, étant dans le corps, «nous soupirons en nous-mêmes». Toutes choses autour de nous sont dans un état de corruption et de confusion; au milieu d'elles nous sommes rachetés, mais nous attendons l'adoption, la rédemption du corps.

Le chrétien ayant ainsi le pardon de ses péchés, les arrhes et la consolation du Saint Esprit, continue à apprendre que Dieu est pour lui. Nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient. Nous avons le désir spirituel du bien et, en même temps, le sentiment du mal qui nous entoure, bien que nous n'en ayons pas une intelligence assez nette; mais l'Esprit intercède en nous selon Dieu. Nous ne savons pas quelle est la meilleure chose à demander; il y a plusieurs choses auxquelles il ne peut être remédié jusqu'à ce que le Seigneur vienne, mais tandis que nous ne savons pas ce qu'il nous faut demander, nous savons que «toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu». Nous pouvons compter sur cela avec une entière assurance.

Sous ce rapport, Job est un livre remarquable. Nous y voyons comment les voies divines se poursuivent. Le trône de Dieu est dressé, et les fils de Dieu se présentent devant lui. Satan y vient aussi. Alors nous sont présentées les pensées de Dieu touchant son serviteur; «car les yeux de l'Eternel regardent çà et là par toute la terre, afin qu'il se montre puissant en faveur de ceux dont le coeur est intègre envers lui». Mais nous devons attendre le temps que Dieu juge bon, et alors nous verrons «la fin du Seigneur», car Dieu ne cessait de faire attention à Job.

Remarquez bien que c'est Dieu qui commence. Il dit à Satan: «N'as-tu point considéré mon serviteur Job, qui n'a point d'égal sur la terre, homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal?» Dieu l'avait considéré. Satan répond: «Est-ce en vain que Job craint Dieu? N'as-tu pas mis un rempart tout autour de lui?» Alors Dieu lâche la bride à Satan contre Job. Il laisse Satan prendre tout ce que Job possède; ses serviteurs sont tués, ses enfants périssent, sa fortune est anéantie, et Job dit: «L'Eternel l'avait donné, l'Eternel l'a ôté: le nom de l'Eternel soit béni!» Alors Satan dit: «Peau pour peau! Tout ce qu'un homme a, il le donnera pour sa vie;» et Dieu répond: Tu peux avoir son corps, mais non point sa vie. Ainsi Satan frappe Job d'un ulcère malin, de sorte qu'il devient à la fois misérable et la risée de ses voisins. Sa femme même lui dit: «Maudis Dieu et meurs», mais en tout cela Job ne pèche pas. «Nous avons reçu le bien de la part de Dieu», dit-il, «et nous ne recevrions pas le mal?» Je remarque donc ceci: tout ce que Satan fait contre Job manque entièrement, et ne sert qu'à le justifier complètement de toute l'accusation d'hypocrisie que l'adversaire portait contre lui. Tout ce que Satan pouvait faire, il l'a fait, mais il ne put aller au delà de ce qui lui avait été permis.

Mais à présent, nous pouvons voir comme Dieu avait les yeux sur Job. Job était plein de lui-même. Il agissait bien, mais aussi il pensait bien de lui-même. Supposez que Dieu se fût arrêté là, quel aurait été l'effet produit? Job aurait dit: «J'ai été bon dans la prospérité, et maintenant je suis patient dans l'adversité», et il aurait été pire que jamais. Dieu l'avait justifié des accusations de Satan, et ses souffrances n'avaient fait que préparer le chemin à une action de Dieu plus directe et plus intime envers lui.

Les amis de Job viennent, et lui disent qu'il devait avoir été un méchant homme, que sans cela de telles choses ne lui seraient pas arrivées, que ce monde est une démonstration complète du gouvernement de Dieu. Soit que son orgueil eût été blessé par ses amis, ou que leur sympathie eût brisé son courage, comme le fait souvent la sympathie, Job est entièrement abattu et maudit le jour où il naquit. La chair se manifeste. La perte de tout ce qu'il possédait n'avait été rien, mais maintenant le mal caché est mis à nu. Cependant sa foi reconnaît le bien en Dieu, quoique la chair se montre d'une triste manière: «Voici, qu'il me tue, j'espérerai en lui», et il dit encore: «Oh! si je savais où le trouver, je viendrais où il est assis». Il ne serait pas comme vous. L'oeuvre de ses amis était achevée.

Alors arrive Elihu, qui se place sur le terrain de la providence spéciale de Dieu dans ses voies avec les siens. Il dit: «Prends garde qu'il ne t'enlève par le châtiment». Enfin, quand Dieu lui-même se montre, Job ne dit plus: «Quand l'oeil me voyait, il me rendait témoignage», mais: «Maintenant mon oeil t'a vu, c'est pourquoi j'ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre». Il se connaît lui-même en la présence de Dieu. Tout ce que Satan avait fait n'était que pour préparer l'oeuvre que Dieu allait faire.

Nous avons donc là comme un exposé des voies de Dieu. Ce monde n'est pas maintenant une démonstration complète du gouvernement de Dieu. Dans de grandes occasions, et même dans de petites, si l'on a des yeux, on peut voir quelquefois l'exercice de ce gouvernement. Ce fut le cas au déluge, et Israël l'éprouva lors de la destruction de Jérusalem. Même maintenant, Dieu a la haute main et fait travailler toutes choses ensemble pour le bien. Le livre de Job nous conduit derrière la scène. Nous voyons Dieu enseignant à l'homme ce qu'il y avait dans son propre coeur, lui faisant sentir son absolu néant, puis, la leçon apprise, les bénédictions temporelles suivent, car tel était dans ces jours le genre de bénédictions connues en rapport avec le gouvernement de Dieu.

L'apôtre regarde au delà de toutes ces choses, au delà des voies de Dieu durant la route que nous poursuivons, voies qui ne sont que les moyens pour accomplir ses desseins. Le monde où nous sommes est en un certain sens le monde de Satan, quoiqu'il ne puisse rien faire en dehors de ce que Dieu permet. Il pouvait dire aux Chaldéens: Allez, prenez le bétail de Job; mais combien peu ils savaient qu'en tout ils ne faisaient qu'accomplir la volonté de Dieu, que la main de Dieu était là. Toutes les voies de Dieu ont pour but l'accomplissement de ses desseins, faisant travailler toutes choses ensemble pour le bien, «car ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né entre plusieurs frères». C'est là son dessein, et nous sommes, même à présent, assez rapprochés pour voir sa main et en suivre la trace, — en tout cas nous la verrons bientôt, si ce n'est pas maintenant.

L'apôtre parcourt tout le cours du dessein souverain de Dieu jusqu'à ce qu'il nous ait amené à la gloire. Il est bon de remarquer que la prédestination a toujours lieu en vue de quelque chose. Ce ne sont pas simplement les personnes qui sont l'objet de la prédestination; Dieu les a prédestinées à quelque chose — «prédestinés à être conformes à l'image de son Fils». Ensuite, l'apôtre résume tout dans ces paroles: «Que dirons-nous à ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Non seulement je suis purifié de manière que je puis me tenir devant Dieu, mais je saisis l'immense vérité que Dieu est pour moi. Puisque, par Christ, je crois en Dieu, mon coeur sait que Dieu est pour moi en toutes choses. Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste. En regardant à Dieu, le coeur peut dire quant à toutes les circonstances du chemin: «Dieu est pour moi». Je puis ne pas toujours aimer ce qu'il fait, mais il est toujours pour moi. «Pas un passereau ne tombe à terre», — il n'est pas dit sans Dieu, mais — «sans votre Père». Job dit: «Béni soit le nom de l'Eternel;» et il est beau de voir sa patience et sa soumission. Mais l'apôtre va plus loin. C'est une autre chose de se «glorifier dans les tribulations». C'est une chose de dire «Il est sage et bon», et une autre de dire Il est pour moi».

Je voudrais aussi faire remarquer un autre point. Quand le Saint Esprit raisonne avec l'homme, il ne part pas de ce que l'homme est pour Dieu, mais de ce que Dieu est pour l'homme. Les âmes raisonnent sur ce qu'elles sont en elles-mêmes, pour savoir si Dieu peut les accepter. Non, dis-je, il ne peut pas vous accepter ainsi; pour être accepté par lui, vous cherchez une justice en vous-même. Vous ne pouvez pas avoir la paix, tant que vous raisonnez ainsi, et il serait très fâcheux que vous le pussiez. Mais «Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous». Il ne nous a aimés pour aucune autre raison que celle qu'il a trouvée dans sa propre grâce. Nous ne le connaissons pas. Le fils prodigue n'a pas connu son père, jusqu'à ce que son père se soit jeté à son cou en l'embrassant. Pour savoir comment il serait reçu, il raisonnait d'après ce qu'il était, et non pas d'après ce que son père était. Le Saint Esprit raisonne toujours en partant d'en haut, d'après ce que Dieu est, et cela produit un changement complet dans mon âme. Ce n'est pas: «j'ai horreur de mes péchés;» car je puis avoir très bien marché, mais: «j'ai horreur de moi-même». C'est ainsi que le Saint Esprit raisonne; il nous montre ce que nous sommes, et c'est une des raisons pour lesquelles il nous semble souvent très dur, et c'est à cause de cela qu'il ne donne pas la paix à l'âme; car nous ne sommes pas soulagés, jusqu'à ce que nous ayons reconnu par expérience et de coeur, ce que nous sommes. Ainsi, dans le cas de la femme Syrophénicienne, le Seigneur n'a pas l'air d'écouter, jusqu'à ce qu'elle ait avoué qu'elle n'a aucun droit à quoi que ce soit, pas plus aux promesses qu'à la justice, et jusqu'à ce qu'elle ait compris qu'il y a assez de bonté en Dieu pour lui donner ce à quoi elle n'a aucun droit; et Christ ne peut pas dire que cette bonté ne soit pas en Dieu.

Jusqu'à ce que l'âme en soit arrivée là, le Saint Esprit ne lui donne point de paix; il ne le pourrait pas, ce serait panser la blessure à la légère. L'âme doit aller, jusqu'à ce qu'elle ait trouvé que la seule chose sur laquelle elle puisse se reposer est la pure bonté de Dieu, et alors: «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Il y a ici trois choses dans lesquelles nous voyons qu'il est pour nous: Dieu est pour nous en ce qu'il donne; il a donné la meilleure chose, Celui qui est un avec lui, son Fils. Si Dieu a donné son Fils, il nous donnera assurément toutes les autres choses. Certainement, il le fera. Cela est raisonner d'après ce que Dieu est, et d'après ce que Dieu a fait. Je demande: Me donnera-t-il tout ce dont j'ai besoin? Oui, en vérité, et non seulement tout ce dont j'ai besoin, mais il me placera dans la gloire, et là, assurément, je ne manquerai de rien. Cela, c'est ce qu'il donne. S'il a donné son Fils, il donnera certainement des choses moindres.

Bien, mais mes péchés? C'est justement là que j'apprends combien l'amour est grand; la réponse est: «Qui intentera accusation contre les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie». Ce n'est pas que nous soyons justifiés à ses yeux, mais il justifie. Qu'importe qui condamne, si Dieu justifie. Quand je regarde à mes péchés, je saisis cette grande vérité que «Dieu est pour moi». C'est par l'oeuvre de Christ que je suis justifié, mais ici Dieu est regardé comme la source de tout.

C'est exactement la même chose que dans Zacharie, quand Joshua se tenait debout, couvert de vêtements sales. Satan l'accuse, et qu'a-t-il à dire pour sa défense? Rien. Et qui prend sa cause en main? Le Seigneur lui-même. Satan peut-il commencer à l'accuser après cela, ou remettre dans le feu le tison que Dieu en a arraché? Dieu ôte les vêtements sales; il répond à Satan et le réduit au silence comme accusateur, et cela justement quand les enfants d'Israël étaient de misérables pécheurs qui venaient de Babylone. Il dit: Donnez-lui d'autres vêtements. Et il fait la même chose avec nos péchés. Il est pour nous premièrement en donnant, puis en justifiant. Il ne nous laisse pas dans nos vêtements sales.

Alors se présente le troisième point. Quelque chose nous séparera-t-il de cet amour divin? C'est Christ qui est mort, mais plutôt qui est ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu». Il ne dit pas Dieu; nous retrouverons Dieu plus loin, mais ici c'est Christ, et voyez comme cela est plein de grâce. Je possède l'amour de Celui qui a passé par toutes les difficultés, toutes les douleurs du chemin. Nous n'en connaissons pas grand-chose, mais pourtant il y a des épreuves, et que trouvons-nous au milieu d'elles? L'amour divin. Christ les a toutes goûtées. Dieu est pour nous dans les épreuves. «C'est Christ qui est mort». Il est descendu même jusque dans la mort, ainsi je ne dois pas en avoir peur. Oh oui! mais il est si haut élevé maintenant! Bien, mais s'il l'est, «il est toujours vivant pour intercéder pour nous». Il a passé par toutes les choses qui éprouvent le coeur ici-bas, et il vit là-haut pour nous. Ainsi: «Qui nous séparera de l'amour de Christ?»

Il n'est pas dit: de Christ, mais: de son amour. Certainement, nous ne serons jamais séparés de Christ, mais le point ici est qu'aucune circonstance du chemin ne peut nous séparer de son amour. Il n'y en a point par lesquelles il n'ait passé. Un isolement complet dans ce monde est peut-être la chose la plus pénible qu'un homme puisse éprouver. Christ a été dans un isolement complet. Il n'a point eu de consolateurs ici-bas. A la table même, où il leur dit qu'un d'entre eux le trahirait, ils se disputent pour savoir lequel serait le plus grand. Le Dieu saint abaisse ses regards sur nous, et, dans son amour, compte les cheveux mêmes de notre tête comme Père, mais ici, c'est l'amour de Christ en ce qu'il a passé par toutes les épreuves,

«Sera-ce la tribulation, la détresse, la persécution?» Plus peut-être que des soucis; c'est la croix qui répond à la couronne. «Ou la famine, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: Pour l'amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie. Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés». Ainsi l'apôtre avait une écharde dans la chair; ce qui, aux yeux des hommes, et aux siens propres, était un grand empêchement à sa prédication, et le rendait méprisable dans son ministère, mais il s'en glorifiait.

Le moi était mis de côté, et cela préparait le chemin pour la puissance de Christ. Ce n'est pas qu'il ne le sentît pas, mais il dit: «Je me glorifierai dans mes infirmités, afin que la puissance de Christ demeure sur moi», et dans Romains 5: «Nous nous glorifions dans les tribulations». J'ai la clef de tout cela en sachant que Dieu est pour moi, et «qu'il ne retire pas ses yeux de dessus les justes», ainsi je puis me glorifier en cela. C'est plus que de la soumission. C'est l'intelligence des voies de Dieu dans ce monde, et la connaissance qu'il y a au-dessus de nous une providence continuelle qui fait tout concourir à notre bien. Laissons-le agir, quoique par l'épreuve; il veut nous faire du bien à la fin.

«Car je suis persuadé que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni puissances, ni choses présentes, ni choses à venir, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur». Aucune souffrance qui peut m'arriver par le moyen d'une créature, ne peut me séparer de cet amour qui est en Dieu. C'est un amour qui est divin dans sa nature et qui descend dans toutes les circonstances où je me trouve. Dieu pense à moi dans l'épreuve; il la connaît déjà à l'avance. Christ ne pria pas pour que Satan ne criblât pas Pierre, mais pour que la foi de Pierre ne défaillît point. Il devait être criblé. Pourquoi? Parce qu'il avait confiance en lui-même, et cela doit être brisé. Mais il y avait à craindre qu'il ne désespérât, et qu'il n'allât se pendre comme Judas, c'est pourquoi le Seigneur prie pour lui. Il doit être criblé, comme vous et moi, mais cela doit se faire sous le regard de Dieu, afin que nous apprenions à connaître en cela le caractère parfait de l'amour de Dieu.

Dieu est donc pour nous en donnant, pour nous en justifiant, pour nous en veillant sur nous en toutes choses. Comme il prit soin même des vêtements des enfants d'Israël quand ils traversèrent le désert, de même Dieu est pour nous en toutes choses. Si la mort se présente devant moi, Christ y a passé. Si les puissances de méchanceté sont contre moi, je possède un amour qui a été éprouvé par ces puissances et qui les a détruites. Dans ces choses mêmes, j'apprends à connaître la perfection de l'amour de Dieu. Il se montre dans les plus petites circonstances, dans le moindre détail. Je saisis avec hardiesse cette vérité que: «Si Dieu est pour moi, qui sera contre moi?» Il n'y a rien qui puisse me faire dire: Je ne sais pas s'il est pour moi ou non. Si je rencontre des difficultés et des épreuves, je dis: Eh bien! cela montre justement quelle peine Dieu prend pour moi.

Et maintenant, bien-aimés, êtes-vous arrivés à penser ainsi de Dieu? Quoiqu'elle puisse ne pas me sembler toujours agréable, pourtant pas une chose ne peut m'arriver qui ne soit pas la meilleure que Dieu puisse faire pour moi. La soumission est bonne, mais il y a plus, c'est: «En toutes choses, rendez grâces». Pouvez-vous le faire? Etes-vous assez près de Dieu pour lui rendre grâces pour toutes choses? Nos volontés doivent être brisées; cela est vrai; mais néanmoins nos coeurs doivent rendre grâces. Nous sentirons l'épreuve, Dieu ne veut pas que nous ne la sentions pas; ce n'est pas de l'insensibilité de ma part, quand j'arrive à comprendre cette vérité bénie que celui qui opère toutes choses suivant le conseil de sa volonté, est celui qui est pour moi. Et alors, ma volonté étant brisée, je puis avoir une telle confiance en Son amour, que je ne m'incline pas seulement, mais je rends grâces.

Le Seigneur nous donne de le connaître de telle sorte que nous puissions dire: «Je ne suis qu'un pauvre misérable pécheur, mais j'ai appris ceci: que Dieu est pour moi». Amen.