A la croix de Christ se rencontrent: 1° Notre misère et notre culpabilité arrivées à leur dernière limite; 2° la plénitude de la souffrance en Christ; 3° le jugement du péché, le plus complet possible; et, 4° par-dessus tout, la grâce infinie, ne laissant pas un seul péché non pardonné. Quels faits, quels sentiments, quels motifs, quels résultats, que ceux qui entourent la croix du Seigneur Jésus!
A mesure que l'opposition du monde grandissait, elle fournissait au Sauveur l'occasion de s'abaisser davantage.
Dans l'épître aux Hébreux, nous ne trouvons jamais le temple, parce que le temple est une chose permanente qui a trait au millénium; tandis que cette épître considère les saints comme étrangers et pèlerins dans le désert.
Le salut est libre, plein, actuel, personnel et éternel.
La grâce de Dieu est la source de la justification, le sang de Christ en est le fondement, la foi le moyen, les oeuvres la preuve.
Le salut s'obtient par la foi, — par la foi, car tout est accompli.
Il y a des échéances dans le gouvernement de Dieu.
La sentence du jugement de Dieu: «Engraisse le coeur de ce peuple» (Esaïe 6: 10), ne fut réellement démontrée qu'après l'épreuve de toute la patience et de l'amour, dont Dieu n'avait plus à rendre témoignage que par l'envoi de son Fils. «Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants»: telle fut la parole d'un amour et d'une faveur qui ne partaient qu'à regret, mais accumulées dans un coeur dont elles ne pouvaient être arrachées et que rien ne pouvait atteindre pour les altérer. Si le péché était capable de refouler et d'enfermer, pour ainsi dire, l'amour dans le coeur du Sauveur, cet amour habitait là tout entier dans sa précieuse et essentielle perfection. Ni péché, ni manquements ne pouvaient y entrer pour en souiller la perfection ou en diminuer la puissance. Tel est Dieu, — tel il doit nous être connu en Christ.
Quand le péché repousse l'amour, cela n'a pour effet que de le séparer dans sa puissance et dans sa perfection essentielle et sans mélange; et, retiré là, il se repose et trouve ses délices en lui-même. Le jugement ne lui frayera le chemin que pour le manifester, sans entraves, dans sa propre excellence, dans ses bénédictions incompréhensibles et infinies.