Remarque sur la différence entre retenir la vérité «d'un seul corps» et garder «l'unité de l'esprit»

ME 1886 page 254

 

Tout enfant de Dieu, en qui l'Esprit Saint habite, est un membre du «seul corps», qui est formé par «un seul Esprit». Le corps ne peut être brisé ni divisé, car il est formé par la puissance divine; mais la manifestation du seul corps et du seul Esprit a complètement manqué; de là vient la confusion actuelle dans la chrétienté.

Nous sommes appelés à agir pratiquement comme membres du «seul corps», et l'activité du «seul Esprit» nous conduit à cela; mais il ne nous est dit nulle part de garder l'unité du corps, oui bien «l'unité de l'Esprit». Le Saint Esprit est la puissance pour tout ce qui est selon Dieu, et par la Parole il ordonne tout quant à notre marche comme individus, et quant à notre action collective sur le terrain de l'assemblée.

Quand le SEIGNEUR parle à ses assemblées, il nous commande d'écouter «ce que l'Esprit dit», et comme il y a un seul Esprit et qu'il habite dans l'assemblée sur la terre, le Seigneur commande à chaque individu d'écouter ce que l'Esprit dit à chaque assemblée. «Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées» (Apocalypse 2 et 3). Ainsi, le Seigneur invite chaque membre du «seul corps» à écouter ce qu'il dit touchant chaque assemblée. Si donc chaque membre du «seul corps» écoutait ce que l'Esprit dit aux assemblées, et agissait d'après cela, l'unité de l'Esprit serait gardée. Mais tous les membres du «seul corps» n'écoutent pas, et peut-être ne se soucient pas d'écouter ce que l'Esprit dit. N'est-il pas évident qu'alors ceux qui écoutent doivent agir selon la fidélité au Seigneur, et, quelque douloureux que ce soit, se séparer de ceux qui n'écoutent pas ce que l'Esprit dit? Car il nous est commandé de garder, à tout prix, l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix. Comment pourrait-elle autrement être pleinement gardée?

Un mal d'un caractère inconnu jusqu'à présent, peut se manifester dans quelque endroit, parmi ceux qui, dans ces derniers jours, sont rassemblés sur le terrain de l'assemblée de Dieu. Que doivent faire ceux qui sont fidèles. Le mal peut se trouver dans un endroit éloigné de mille lieues et plus; y serons-nous indifférents pour cela? C'est impossible, si nous croyons qu'un seul Esprit habite dans l'assemblée. Ne recourrons-nous pas aussitôt au Seigneur comme étant notre refuge, et ne nous tournerons-nous pas vers «la parole de sa grâce?» N'est-ce pas dans ce sentier que l'Esprit conduit les coeurs sincères? Eh bien, le Seigneur dit: «Ecoutez ce que l'Esprit dit». Et de tels coeurs verront bientôt que l'Esprit censure et repousse ce mal comme profane, comme contraire à la vérité, et ne convenant pas à la nature de Celui qui se nomme le Saint et le Véritable. Ceux qui regardent aux hommes iront de travers; ceux-là seuls peuvent avoir la pensée du Seigneur, qui s'attendent à lui et honorent le Saint Esprit.

De plus:

  1.  L'unité de l'Esprit doit être selon la sainteté ou la séparation d'avec le mal, car il est l'Esprit SAINT.
  2.  Elle doit être selon la vérité (et nous savons quel est Celui qui a dit: «Ta parole est la vérité»), car l'Esprit est la vérité, et il conduit dans toute la vérité.
  3.  Le sentier de l'Esprit doit certainement conduire à avoir en vue l'honneur et la gloire «du Fils», car Jésus dit: «Il me glorifiera». Heureux ceux qui regardent au-dessus des hommes, et qui, peut-être au milieu de beaucoup de manquements, écoutent «ce que l'Esprit dit».
  4.  Ceux qui, en quelque mesure, ou pour quelque raison, s'opposent à l'action du «seul Esprit», déshonorent gravement le Seigneur, contristent le Saint Esprit par lequel ils ont été scellés, font tort à leurs propres âmes, en égarent peut-être d'autres, ternissent le témoignage de Dieu et tombent sous son blâme.

 

Puissions-nous tous regarder à Celui qui peut nous garder de chute, et lui demander: «Soutiens-moi, et je serai en sûreté».