«Les reins ceints»

ME 1886 page 257 -  Luc 12: 32-53

 

Le témoignage du Seigneur, dans tout le cours de son ministère, était que les siens seraient séparés du monde. Lui-même était du ciel et venait du ciel, et nous sommes comme étant en lui; de là sa prière: «Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde». Nous appartenons entièrement à ce lieu céleste; la maison du Père est notre demeure; nous ne sommes pas de ce monde; le monde est sans Dieu; il n'a vu en Christ aucune beauté qu'il admirât, il en a vu seulement assez pour le haïr. «La pensée de la chair est inimitié contre Dieu;» quand je m'approche de Dieu, ma nature est mon ennemie comme elle est la sienne. La nouvelle nature que nous avons reçue n'est pas de ce monde; notre relation est avec Dieu, notre Père, et la seule chose que nous ayons à faire est de manifester la vie de Christ, là où nous sommes. Ne craignez pas, petits enfants, ayez votre trésor dans le ciel, et votre coeur sera là où est votre trésor, non seulement le royaume, mais Christ lui-même. Le caractère du lieu où nous nous trouvons, et le caractère que nous avons à y maintenir, demandent beaucoup de soin et de vigilance. Je ne puis avoir mes aises en traversant ce monde; je suis obligé d'avoir mes vêtements bien serrés autour de moi, et d'être comme un portier, qui a les mains sur la serrure de la porte, prêt à ouvrir au premier coup frappé par celui pour qui l'on veille. Quand le coeur d'un croyant est ainsi avec Christ, le secret du Seigneur est avec lui, et nous apprenons comment Lui attend avec un amour parfait et infini. L'amour met ses délices à servir, et quand Christ a toutes choses selon son propre désir, quand il vient pour mettre tout en ordre, la première chose qu'il fait, c'est de nous prendre pour être avec lui. Alors n'étant plus ceints, le coeur étant entièrement libre, tout peut être à l'aise et se mouvoir sans contrainte. Il prendra alors la place de serviteur; comme autrefois il se ceignit d'un linge pour laver les pieds de ses disciples, alors il se ceindra, et s'avançant, il les servira. Son coeur nous est attaché; il nous met dans la place du service, afin que nous le servions.

Il n'importe que le service soit petit; ce n'est pas la valeur du don, c'est l'amour qui donne, qui est apprécié par le coeur qui aime. L'aimez-vous assez pour veiller pour lui? Croyez-vous qu'il vous aime assez pour vous avoir avec lui? Votre coeur peut-il veiller pour lui comme aimant et étant aimé ainsi, dans une attente réelle, et en veillant le servir? Le service est lié avec l'héritage et la récompense. Il y a une difficulté pratique à passer à travers ce monde, de manière à montrer tout ce qui nous est si précieux. J'ai à y passer comme lui-même l'a fait. Il voyait devant lui tout ce qui devait lui arriver; a-t-il reculé? s'en est-il détourné? Non! Il a dit: «Combien suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli!» Quand le monde faisait ce qu'il pouvait de pire, l'amour de Dieu surabondait. Notre place est de veiller, d'attendre et de servir. Demandons-nous dans nos coeurs: la place que j'occupe, est-elle celle qu'il a faite pour moi? Si je regarde en arrière à l'oeuvre d'un jour, combien y a-t-il eu de choses faites pour lui? Toute autre chose est du temps perdu. Combien y aura-t-il de notre service qui portera ce caractère, au jour où il récompensera le service fait pour lui?