Fragment sur Matthieu 3

ME 1887 page 40

 

Le seul vrai bon fruit est la confession sincère, par la grâce, de ses péchés, et ceux-là seuls qui font cette confession échappent à la cognée. Les seuls arbres réellement bons étaient ceux qui se confessaient mauvais. Ceux qui venaient ainsi à Jean pour être baptisés étaient le vrai résidu du peuple que Dieu reconnaissait; et c'est ainsi que ce résidu était séparé d'avec la masse qui se mûrissait pour le jugement. C'étaient les vrais «saints», les excellents «de la terre»; et quoique la seule place pour de tels hommes fut l'humiliation de la repentance, c'est par là qu'il fallait commencer. Lorsque Dieu commence à intervenir en miséricorde et en justice, on profite avec actions de grâce de la miséricorde en la reconnaissant comme la seule ressource de l'âme, et le coeur fléchit devant la justice comme juste conséquence de l'état du peuple de Dieu.

Or Jésus se présente au milieu de ceux qui prennent cette position (verset 13). Quoiqu'il fût vraiment le Seigneur, l'Eternel, juste juge de son peuple, celui qui devait nettoyer son aire, il prend cette place, non seulement pour rassurer leur coeur par une telle bonté, mais aussi pour sympathiser, comme étant réellement l'un d'eux, avec toutes leurs peines et leurs difficultés; pour être le modèle, la source et l'expression parfaite de tous les sentiments qui convenaient à leur position.