Fragments

 

Fragments. 1

ME 1888 page 180. 1

ME 1888 page 220. 1

ME 1888 page 440. 2

 

ME 1888 page 180

J'ai trouvé nécessaire de distinguer entre «être assis dans les lieux célestes», et «entrer dans les lieux saints». On voudrait, selon cette dernière expression qui ne s'applique point à cela, que nous fussions toujours là. C'est une erreur — en Christ, nous sommes toujours assis dans les lieux célestes. Mais dans les Hébreux, nous sommes toujours des hommes sur la terre; non pas unis à Christ, comme dans l'épître aux Ephésiens, mais ayant Christ comme sacrificateur mis à part en haut, et, notre conscience étant purifiée, nous entrons avec pleine liberté dans les lieux saints par un chemin nouveau et vivant. C'est une pensée tout autre, mais bien précieuse.

 ME 1888 page 220

Ayant souvent dit que Dieu habite en nous uniquement en vertu de la rédemption, j'ai été conduit à penser à la présence de Christ sur la terre, et cela jette réellement une grande lumière sur son séjour ici-bas. Il n'a habité au milieu de personne. Il vint pour présenter Dieu aux hommes, et le Fils de David, le Messie aux Juifs, mais pas autre chose. Ce n'était pas faire sa demeure avec nous. Cela appartient à la rédemption; à Israël historiquement, au saint et à l'Eglise par l'Esprit. Mais ici-bas, il était seul. Le Saint Esprit a pu habiter et faire sa demeure dans les rachetés, après que Christ eut accompli son oeuvre et fut monté en haut. Sur la terre, Christ était en chemin avec Israël pour aller vers le Juge; Dieu était en lui, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes. C'était autre chose que d'habiter dans le monde comme dans une demeure. C'est pourquoi, en Jean 1, la parole, «et il habita parmi nous est rendue par un autre mot scÐnwse (tabernacla), et même «parmi nous» ne s'applique strictement qu'aux apôtres. Cependant, cela implique que Jésus était là d'une manière suffisante pour manifester Dieu révélé en grâce, et c'est le point capital. Mais sa Personne était tout à fait seule, pleine de grâce et de vérité, et manifestant Dieu: sa place, même alors, était le sein du Père.

ME 1888 page 440

Quand tout est prospère, et que le progrès de l'évangile est tel que le monde même en est frappé, on trouve l'oeuvre facile, malgré les difficultés et l'opposition; et même — tel est l'homme — on est hardi et persévérant en raison de l'opposition. Mais quand l'ouvrier du Seigneur est abandonné, même des chrétiens, quand le mal et les déceptions de l'ennemi s'introduisent, quand l'amour se refroidit et que, parce qu'on est fidèle, la prudence s'effraie et désire une marche en avant moins prononcée; en de telles circonstances, tenir ferme, persévérer dans l'oeuvre, ne pas perdre courage, n'est pas une chose aisée. Il faut alors posséder le christianisme avec Dieu, en sorte que l'on sait pourquoi on est ferme; il faut être soi-même en communion avec lui, afin d'avoir la force nécessaire pour continuer à travailler en son nom, et avoir l'appui de sa grâce en tout temps.


L'individu, quelque infidèle que soit l'Eglise, est toujours tenu d'être fidèle.


Il n'y a pas de combat proprement dit, tant que la rédemption n'est pas connue. Israël ne combat pas contre Pharaon en Egypte, car, aussi longtemps qu'il était son esclave, il n'avait pas de puissance pour le combattre.