Le trône de la grâce

 ME 1889 page 238

 

Remarquez l'expression «le trône de la grâce», en Hébreux 4: 16. «Le trône» est en rapport avec le gouvernement, et avec les principes et le caractère de Celui qui gouverne. Dieu agit en grâce, et gouverne en grâce, mais il le fait selon sa propre nature et son caractère — il gouverne. L'Eternel, en réponse à l'intercession de Moïse, agit en grâce envers Israël, mais ce n'était pas exactement un trône, et Israël fut replacé sous la loi. Dans notre passage, Dieu gouverne un peuple qui marche dans ce monde; mais, selon des principes de grâce, nous venons avec confiance à un trône de grâce, pour obtenir miséricorde et trouver grâce, afin d'être secourus au moment opportun.

Le Père prend un intérêt positif, un intérêt de son propre coeur, à ses enfants; mais, quand il est dit: «Un Avocat auprès du Père», ce n'est pas simplement «leur Père», cela n'irait pas, — c'est «le Père», celui duquel vous dites qu'il est votre Dieu. Le Fils a révélé Dieu, nécessairement c'est comme Fils qu'il l'a fait. Lui-même, le Père, nous aime, parce que nous avons aimé Christ, mais quand le Fils révèle Dieu, c'est une révélation de Dieu le Père par le Fils, — non pas dans le sens d'une relation avec nous, bien que cette relation existe. C'est une révélation de Dieu, beaucoup plus complète, et faite d'une nouvelle manière. Un enfant n'a pas, à proprement parler, un avocat auprès de son père, mais, «si quelqu'un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père». Nous avons communion avec le Père et avec le Fils, mais c'est avec Dieu qui est lumière. Pécher, et n'être plus en communion avec Dieu, ne change pas la nature de la révélation pour me placer sous la loi et Jéhovah, mais selon la nature de la révélation, j'ai besoin d'être rétabli dans la communion avec Dieu.

Remarquez que, dans Jean, si élevés que soient les privilèges dont il est parlé, le saint est toujours envisagé comme étant sur la terre.

De plus, faites attention qu'en Hébreux 4, à la fin, nous avons trois grands et importants principes pour notre marche à travers le désert, savoir: la parole, la sacrificature et le trône. Cela est plein d'instruction. La parole, comme l'oeil de Dieu, sonde les pensées et les intentions du coeur, tout ce qui se meut dans l'âme, les désirs et la volonté. — La sacrificature nous soutient, en grâce, dans toute infirmité, et dans toute difficulté et épreuve. — Le trône est parfaite grâce, mais c'est un trône, un pouvoir absolument souverain, un gouvernement positif, quoique en grâce, et selon le caractère et la majesté de Celui qui y est assis.

Nous en approchons avec confiance, car tout est grâce, et le grand souverain Sacrificateur est pour nous auprès de Dieu. Toutefois, le trône gouverne selon ses propres principes, bien que je sois sûr de trouver là miséricorde et secours, car Celui qui est assis sur le trône est la souveraine bonté, et peut bénir avec justice et grâce à cause du sacrificateur. Notre privilège est d'aller là, au trône de la grâce, mais il agit comme trône quand nous ne le faisons pas, toutefois, c'est en relation avec le sacrificateur.