2 Timothée 2: 23-26

 ME 1890 page 276

 

Partout dans ses deux épîtres à Timothée, l'apôtre exhorte à éviter les questions vaines, où l'instruction divine ne se trouve pas. Elles ne produisent que des discussions stériles et des contestations. Or le serviteur du Seigneur ne doit pas contester. Il vient de la part de Dieu pour apporter la vérité dans la paix et dans l'amour. Il doit maintenir ce caractère dans l'attente que Dieu, dans sa grâce, donnera la repentance à ceux qui s'opposent — car c'est le coeur et la conscience qui sont en question — de sorte qu'ils reconnaissent la vérité.

La vérité de Dieu n'est pas une affaire de l'intelligence humaine; elle est la révélation de ce que Dieu est et de ce que sont ses conseils. Or nous ne pouvons pas avoir affaire avec Dieu sans que la conscience et le coeur soient engagés; sans cela ce que l'intelligence saisit, n'est pas la révélation de Dieu. Les chrétiens sont mis en rapport avec l'Etre divin lui-même, et cela dans des actes qui doivent avoir le plus puissant effet sur le coeur et sur la conscience. Si ces actes n'ont pas cet effet, l'un et l'autre sont en mauvais état et endurcis. L'Esprit de Dieu, sans doute, agit sur l'intelligence et par elle; mais la vérité qui est déposée en elle s'adresse à la conscience et au coeur. Si la vérité ne les atteint pas, rien n'est fait. Et, de fait, rien n'est réellement compris jusqu'à ce qu'ils soient atteints; car, dans la vérité divine, les choses sont saisies avant les paroles, on est «né de nouveau» (voyez Jean 8: 43). D'un autre côté, par le moyen de l'erreur, Satan, en occupant l'esprit de l'erreur, exclut Dieu de l'intelligence, et mène l'homme entier captif, de sorte que l'homme fait la volonté de cet ennemi des âmes.