2 Timothée 3: 14-17

 ME 1890 page 277

 

L'apôtre nous dit ici quelle est la sauvegarde du chrétien fidèle dans les derniers temps et sur quoi il peut se fonder pour demeurer ferme, par grâce, dans la vérité et dans la jouissance du salut de Dieu.

La sécurité du chrétien repose sur la certitude de l'origine immédiate de la doctrine qu'il a reçue, et sur les Ecritures reçues comme documents authentiques et inspirés, qui font connaître la volonté, les actes, les conseils, et même la nature de Dieu. Nous demeurons dans ce que nous avons appris, parce que nous savons de qui nous l'avons appris — principe simple et bien important. Nous croissons dans la connaissance divine, mais le croyant, en tant qu'il est enseigné de Dieu, n'abandonne jamais pour de nouvelles opinions, ce qu'il a appris d'une source immédiatement divine, et qu'il sait être telle. Par source immédiatement divine, j'entends une personne à qui Dieu lui-même a communiqué la vérité par révélation, et avec l'autorité de la promulguer de sa part. Dans ce cas, quand j'ai reconnu la mission de cette personne, je reçois ce qu'elle dit comme étant une communication divine. Il est vrai que les Ecritures demeurent toujours comme contre-épreuve; mais lorsque, comme c'était le cas pour les apôtres, il est démontré d'un homme qu'il est le ministre de Dieu, doué de lui pour communiquer ses pensées, je reçois ce qu'il dit dans l'exercice de son ministère, comme venant de Dieu. Dans ce cas, il ne s'agit pas de l'assemblée. Elle ne peut pas être le vaisseau auquel Dieu communique directement la vérité divine. Cela appartient toujours à des individus. Quant à elle, sa part est de conserver la vérité quand elle a été communiquée et non de la communiquer… Dieu a communiqué aux apôtres et prophètes ce qu'il a voulu faire connaître au monde, et ils en ont fait part au monde. Nul ne saurait le faire, s'il n'a pas reçu de Dieu lui-même, comme révélation, ce qu'il doit ainsi communiquer; si ce n'est pas le cas et si le Saint Esprit ne garde pas dans la manière dont la révélation est communiquée, il y entre quelque chose de l'homme.

Tel est donc le premier fondement de certitude, de force et d'assurance, pour l'homme de Dieu à l'égard de la vérité divine. Elle ne lui a pas été révélée immédiatement. C'est Paul et d'autres instruments que Dieu a choisis comme objets de cette faveur spéciale. Mais l'homme de Dieu sait de qui il a appris la vérité divine, savoir de quelqu'un (ici c'est Paul) à qui elle a été directement révélée par inspiration et qui a autorité de la part de Dieu pour la faire connaître, de sorte que celui qui apprend de lui, sait que c'est la vérité divine telle que Dieu l'a communiquée et comme Dieu a voulu la communiquer (voyez 1 Corinthiens 2).