Pensées sur Luc 19: 26

ME 1890 page 319

 

Ce verset 26 de Luc 19, est un principe général. Quand, par la grâce, nos âmes réalisent la vérité qui nous est présentée, nous sommes de ceux «qui ont». Mais si la vérité est placée devant un homme, et que celui-ci en parle sans qu'elle soit mêlée avec la foi dans le coeur, cela même qu'il a lui sera ôté. La vérité, si elle révèle Christ, m'humilie et a à faire avec le mal qui est en moi. Alors elle n'est pas seulement Christ comme objet en dehors de moi, mais un Christ vivant en moi. Une connaissance qui n'a pas de puissance sur la conscience ne fait qu'«enfler» (1 Corinthiens 8: l). Si on ne pratique pas la vérité qu'on connaît, elle trouble la conscience. Mais combien souvent ne voit-on pas une conscience qui a perdu la lumière, se réjouir de ce qu'elle est délivrée de son tourment, quoique la lumière de la vérité se soit évanouie avec lui! L'âme est tombée plus bas que ce qui avait exercé la conscience, et ainsi toute la mesure, et le principe, et la vie, sont rabaissés, et les occasions de gagner Christ sont perdues pour toujours. Si je tiens ferme la vérité, — Christ, — je le possède comme une partie de moi-même, et j'apprends à haïr le mal et à aimer le bien, en sorte que j'obtiens «davantage» jusqu'à ce que je croisse jusqu'à Christ, — jusqu'à la mesure de la stature de sa plénitude (voyez Ephésiens 4: 13, 15). Les devoirs de la vie ne nous privent pas de lui: le coeur revient de ceux-ci avec une nouvelle joie vers son propre centre. Mais c'est l'attachement du coeur à la vanité, qui corrompt notre joie; c'est tout ce qui élève le moi et rabaisse Christ — ne fût-ce qu'une pensée légère, si le coeur la tolère.