Sommaire des chapitres 1 à 17 de l'évangile de Jean

ME 1892 page 341

 

Ce sommaire est donné dans l'intention de faciliter l'intelligence de la position que le Seigneur prend au chapitre 17. Les trois premiers chapitres sont préliminaires, mais à quelques égards le chapitre 1 est à part. Il nous présente la Personne et l'oeuvre de Christ, mais ne parle pas de ses relations comme souverain sacrificateur et Chef de l'Eglise. Le chapitre commence par la nature divine de Jésus — le monde ne l'a pas connu, et les Juifs ne l'ont pas reçu. Ceux qui sont nés de Dieu l'ont reçu. A partir de là, dans tout l'évangile, les Juifs sont traités comme réprouvés, et les élus sont reconnus. Puis vient son oeuvre; il mettra le monde en ordre (la chose sera accomplie dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre), et il baptise du Saint Esprit, qui nous fait connaître notre relation avec Dieu, l'amour du Père, et nous fait pénétrer dans les choses célestes.

A la fin du chapitre, nous trouvons un autre point. Nathanaël, le résidu pieux, reconnaît en Jésus l'objet de la promesse juive développée au Psaume 2, qui révèle aussi son rejet par les hommes (Pierre le cite ainsi); la réponse du Seigneur ouvre la voie à une espérance plus étendue, selon le Psaume 8, où il est comme Fils de l'homme établi de Dieu sur toutes les oeuvres de ses mains. Ce changement laisse son empreinte tout le long de l'évangile.

Au chapitre 2, nous avons le souper des noces, et le jugement qui caractérisera le retour du Seigneur. Cela complète l'espérance terrestre.

Au chapitre 3, nous trouvons les grands principes qui forment la base de notre relation avec Dieu: une nouvelle naissance et la croix. Cela juge Israël comme nation, bien qu'il doive être rétabli, mais, pour ce qui était nécessaire aux hommes, cela introduit les choses célestes dans le Fils de l'homme crucifié, dans le Fils de Dieu donné en amour, et met fin à son histoire comme Messie vivant des Juifs. Il s'agit désormais du Fils de l'homme crucifié, et la venue du Seigneur sort pour ainsi dire du domaine de la promesse, pour devenir l'épreuve de l'homme par la manifestation de Dieu comme lumière. Nous trouvons ensuite que son témoignage consistait à parler les paroles de Dieu, et que comme Fils il était aimé du Père, qui avait mis toutes choses entre ses mains. Une fois entrés dans cette plus vaste sphère, nous trouvons un point de contact entre l'homme et Dieu, c'est de croire au Fils. Ici, le Juif et le gentil ne sont rien. Celui qui croit a la vie éternelle, et celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie; mais la colère de Dieu demeure sur lui. Tout l'évangile de Jean est basé sur ce principe. Dès le 1er chapitre, les Juifs sont un peuple rejeté; et tout nous est donné en résurrection et comme conséquence de la mort.

L'espérance messianique des Juifs est mise de côté, et toutes les bénédictions sont données en résurrection et par la mort.

Chapitre 4. — Ce que j'ai à dire sur les chapitres suivants sera beaucoup plus bref. Au quatrième, nous trouvons le rejet du Messie en Judée introduisant un sujet nouveau, le culte rendu à Dieu en Esprit et en vérité. Jérusalem et Samarie ne comptent plus. Le Père, dans sa grâce, en cherche de tels qui l'adorent, et ici il cherche une âme étrangère aux promesses par sa position et déchue quant à ses voies. Mais désormais tout dépendait d'un Dieu qui donnait sans être requis, qui donnait la vie éternelle, dans la puissance de l'Esprit en Christ, une vie qui jaillissait en son plein développement dans les lieux célestes.

Chapitre 5. — Comme le Père vivifie, de même aussi le Fils vivifie, et seul il juge comme Fils de l'homme avec une autorité divine.

Le chapitre 6 présente le Fils de l'homme humilié, devenu notre nourriture, duquel nous vivons spirituellement et dans lequel nous demeurons. Il est considéré dans son incarnation et dans sa mort. Il est fait allusion à son ascension, au fait qu'il remonte où il était auparavant, mais à quatre reprises la bénédiction est présentée comme étant en résurrection et au dernier jour.

Le chapitre 7 introduit le millénium, préfiguré par la fête des tabernacles, fête du repos d'Israël dans son pays, et de la manifestation de Christ au monde, fête qui ne pouvait pas avoir lieu alors. Au lieu de cette manifestation, la gloire céleste de Christ est introduite, et par suite le don du Saint Esprit, envoyé pour révéler du ciel la gloire du Seigneur.

Chapitre 8. — Sa parole est rejetée, et cette parole exprimait ce qu'il était lui-même.

Chapitre 9. — Ses oeuvres sont rejetées.

Chapitre 10. — Il déclare qu'il mène ses brebis hors du bercail d'Israël — c'était là le dessein de Dieu, qui ne pouvait être entravé — il leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais. Il avait d'autres brebis qui n'étaient pas de cette bergerie (les brebis d'entre les gentils) il les amènerait, et il y aurait un seul troupeau, un seul berger.

Chapitres 11-12. — Etant ainsi rejeté, quoique le dessein de Dieu fût accompli, Dieu ne permet pas que ce rejet ait lieu, sans qu'un témoignage complet soit rendu au Seigneur dans ses trois caractères — de Fils de Dieu, de Fils de David et de Fils de l'homme. A la résurrection de Lazare, il est manifesté comme Fils de Dieu; lors de son entrée à Jérusalem sur l'ânon d'une ânesse, il est déclaré Fils de David. Alors les Grecs viennent à lui, et il dit: L'heure est venue pour que le Fils de l'homme soit glorifié; mais il ajoute que, pour récolter les fruits de ce Nom, il faut que le grain de blé tombant en terre meure; puis il envisage la croix, s'y soumet pour la gloire de son Père, et voit la nouvelle et plus glorieuse position qu'il obtient par elle. Un Jésus vivant était le Messie des Juifs, un Sauveur mourant était l'objet d'attraction pour tous les hommes dans le monde.

Nous voyous, en outre, dans les deux premiers caractères de Christ — Fils de Dieu et roi d'Israël — les titres ou la position du Messie sur la terre, mais rejeté, titres donné par le Psaume 2. Le troisième caractère, celui de Fils de l'homme, est donné par le Psaume 8; il est la conséquence de sa réjection; mais il ne pouvait revêtir ce caractère de Fils de l'homme dans tout son développement divin qu'en passant par la mort. Sans doute, Christ aurait toujours pu s'en retourner parfait vers son Père, mais alors il serait demeuré seul. Le grain de blé devait mourir pour qu'il prît sa vraie place comme Fils de l'homme.

Ici donc se termine dans l'évangile de Jean le développement de la position et de la personne de Christ comme venu ici-bas. Sa position céleste et ce qui y conduit, commencent maintenant, et cela est expressément déclaré au commencement du chapitre 13. — Son heure était venue pour passer de ce monde au Père. Et nous trouvons alors tout le plan des pensées de Dieu, pensées partiellement révélées dans sa Personne et dans ce qui avait été fait par Lui; puis, en contraste avec cela, nous avons ce qui devait suivre sa glorification, l'envoi du Saint Esprit, et le fait de son retour en gloire, mais pour donner à ses disciples une place dans les demeures célestes.

Chapitre 14. — Le changement qui allait avoir lieu est énoncé au chapitre 13. Après la déclaration du chapitre 14: 1-4, qu'il s'en allait leur préparer une place, on apprend ce qui avait eu lieu, c'est que le Père avait été révélé dans le Fils. Ce qui devait suivre, c'était la venue du Saint Esprit pour nous donner connaissance de notre place.

Ayant présenté, d'après l'Ecriture, la grande base des pensées de Dieu quant à ce changement (le chapitre 13 introduisant le moment historique où il l'accomplit), je suivrai le cours des chapitres jusqu'au 17e, que nous examinerons plus en détail.

Chapitre 15. — Jésus, non pas Israël, était sur la terre le vrai cep, et les disciples, les sarments, étaient déjà nets par la parole. Il les exhorte à demeurer en lui en parlant de l'avenir.

Le chapitre 16 qui fait suite s'occupe de la présence du Saint Esprit, alors entièrement future.

Le chapitre 17 revient au changement qui devait avoir lieu, seulement le Seigneur s'adresse au Père pour son accomplissement. «Père, l'heure est venue; glorifie ton Fils». Il déclare ce qu'il avait fait, regarde à l'avenir pour ses disciples, et cela jusqu'au temps de leur gloire, quand ils seront avec lui en haut. Ces choses avaient déjà été présentées en principe au chapitre 13. Le Fils de l'homme entrait personnellement dans la gloire.

En liaison directe avec cela, je relève une vérité générale, qui est réellement à la base du développement de tous les évangiles. Il était dans les conseils éternels de Dieu que toutes choses fussent placées entre les mains du Fils de l'homme. Toutes choses ont même été créées par lui et pour lui.(Colossiens 1). Comme Fils il fut établi héritier (Hébreux 1), et dans le dessein de Dieu, toutes choses devaient être mises entre les mains de l'homme, selon le Psaume 8, appliqué dans Hébreux 2; 1 Corinthiens 15; et Ephésiens 1, déjà mentionnés. Une partie de ce dessein était qu'il aurait des cohéritiers — quelle riche bénédiction pour nous! — et que la création elle-même serait délivrée de la servitude de la corruption pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

Pour le moment, je ne m'occupe que de l'assujettissement de toutes choses à Christ comme Fils de Dieu et Fils de l'homme, quoique, pour nous la place d'entière association avec le Seigneur soit la plus précieuse partie de ce conseil, sauf la gloire qu'il y trouve lui-même. Il vint ici-bas comme héritier de la promesse, comme semence de David et semence d'Abraham, quant à sa position, mais personnellement comme le révélateur du Père — rejeté, parce que le Père l'était réellement aussi et que les hommes ne supportaient pas la lumière, bien qu'elle vint en amour (Jean 15: 22-24; 3: 19). Mais cela fournit l'occasion de manifester les conseils éternels de Dieu dans le second Homme, par la mort et la rédemption, sans abandonner toutefois la responsabilité de l'homme sous la loi et sous la promesse, ni le gouvernement de Dieu dans ce monde. Il fallait aussi que la croix intervint à cause du péché de l'homme, de sa haine contre Dieu et sa bonté, aussi bien que de l'infraction de la loi, à cause aussi de la gloire de Dieu (Jean 13: 31, 32), afin que les promesses faites à Abraham sans condition, perdue par l'homme qui avait rejeté celui en qui étaient ces promesses, fussent ensuite accomplies dans le second Homme. La croix mit fin à l'histoire du premier homme; par elle le monde était jugé (Jean 12: 31); alors, par la rédemption et par le fait que Dieu fut glorifié en Christ, l'histoire de Dieu commença avec le second Homme dans son nouvel état d'homme ressuscité d'entre les morts. Désormais le péché, la mort, la puissance de Satan, le jugement de Dieu, avaient été traversés et laissés en arrière, et Dieu étant parfaitement glorifié, donnait à l'homme une position et un état qui se trouvaient au delà de toutes ces choses (Jean 13: 31, 32).

Or l'accomplissement des conseils de Dieu quant à la gloire, arrive toujours et doit nécessairement arriver après cette oeuvre. Quant à la Personne du Seigneur, sa compétence et son droit étaient toujours complets; je ne parle pas de cela, mais de l'accomplissement de ces conseils dans son humanité. Ainsi, s'il créa toutes choses, ce qui est vrai, elles furent créées pour lui aussi bien que par lui, mais non pas pour en prendre possession comme homme dans leur état de corruption.

De même, comme Fils, il est héritier de toutes choses (Hébreux 1). Dans ce passage, la gloire qui lui est donnée en est une conséquence. Quant à son droit comme Fils de l'homme, bien qu'il soit personnellement glorifié, le Psaume, nous le voyons en Hébreux 2, n'est pas accompli. Quant à sa part royale sur la terre (Apocalypse 11: 17) nous avons le témoignage qu'il ne l'a pas encore prise en main, comme plusieurs paraboles et d'autres passages nous l'enseignent. Le Psaume 110 aussi est simple et clair sur ce point. Le Fils de David devait s'asseoir comme Seigneur de David à la droite de Dieu jusqu'à ce que le temps fût venu.

Mais notre recherche ne porte pas sur sa compétence et son droit personnels; il s'agit pour nous de ce qui est dit quant à la gloire qui lui a été conférée. J'insiste sur ce que tout est à lui par droit personnel, dès la création, en ajoutant seulement qu'il a dû être un homme, et que les conseils de Dieu quant à sa suprématie étaient identifiés avec sa personne, de sorte que je puis toujours dire que tout est à lui. Il nous reste à examiner quelques déclarations scripturaires quant à l'accomplissement de fait.

Je citerai les passages de l'Ecriture qui ont trait au fait que cette gloire lui appartient. Nous lisons en Jean 3: 35: «Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains». Ici nous avons son droit personnel (verset 31), et le rejet de son témoignage; personne ne le reçoit, bien qu'il vienne d'en haut et parle les paroles de Dieu. Ce que Dieu est dans sa nature est établi d'abord, puis la relation du Fils avec le Père. C'est le don absolu de toutes choses par le Père au Fils. Les faits sont la croix et le rejet universel de son témoignage, et puis les conseils du Père en amour pour le Fils.

De même, dans le 1er chapitre aux Hébreux, nous voyons que c'est quand il eut fait par lui-même la purification des péchés, qu'il s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux comme homme, étant devenu comme tel, d'autant plus excellent que les anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent qu'eux. D'abord, son titre, puis la place qu'il a prise ou ce qu'il est devenu comme homme à la suite de la croix.

En Matthieu 11, c'est après son entier rejet et après en avoir pris connaissance dans son coeur, qu'il dit: «Toutes choses m'ont été livrées par mon Père; et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; ni personne ne connaît, le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler». Venez à moi, apprenez de moi. Au chapitre suivant, Israël est rejeté. L'enseignement direct de ce passage est que le rejet de Christ était la preuve de l'état incurable de l'homme, mais conduisait à la révélation des conseils de Dieu jusque-là tenus en réserve, et dans lesquels toutes choses étaient livrées au second homme comme Fils, à celui qui manifestait pleinement le conseil et la grâce de Dieu; ici encore, il est question du Père. Le principe moral de cet enseignement se trouve à la fin de Matthieu 12, et consiste à recevoir la parole du Père. Au chapitre 13, le royaume des cieux est introduit. Au chapitre 16, l'Eglise est introduite; au chapitre 17, le royaume en gloire. Au chapitre 13, à la fin du siècle, le Fils de l'homme exerce sa puissance. Sa place ici-bas est indiquée au chapitre 20: 23. La fin de l'évangile de Matthieu nous présente la controverse finale du Seigneur avec le peuple juif; mais au chapitre 28: 18, il base la mission qu'il donne à ses disciples sur ce que toute autorité lui a été donnée dans le ciel et sur la terre — mission qui n'a jamais été accomplie historiquement dans l'Ecriture, sauf une allusion qui y est faite à la fin de Marc. Les disciples abandonnèrent à Paul la prédication de l'évangile aux gentils (Galates 2: 7-9). Le changement de position est indiqué en Matthieu 26: 64; «Dorénavant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel». A partir de là, ils ne le verraient que dans sa gloire céleste et venant sur les nuées.

La déclaration du Seigneur en Matthieu 11, se retrouve au chapitre 10 de Luc. Le royaume de Dieu s'était approché d'eux, démontré par l'expulsion de la puissance de Satan. Cependant le Seigneur pouvait dire: «Vous n'aurez point achevé de parcourir les villes d'Israël, que le Fils de l'homme ne soit venu» (voyez Luc 12: 50). Il devait mourir pour donner libre cours (pour ainsi dire) au dessein de Dieu en grâce — (voyez 19: 12). Il s'en va pour recevoir un royaume et revenir. Le Seigneur les met à l'épreuve avec la question embarrassante du Fils de David, Seigneur de David.

Mais l'Ecriture nous fournit encore d'autres lumières sur le moment historique réel de cette gloire et de ce règne, dont l'oeuvre grande et glorieuse de la croix était le fondement moral. «Maintenant», lisons-nous dans Jean 13, après la sortie de Judas, «le Fils de l'homme est glorifié» — c'est l'oeuvre de la croix — «et Dieu est glorifié en lui; et si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même; et incontinent il le glorifiera». Sans attendre qu'il ait une gloire publique et manifestée aux yeux de tous, Dieu le glorifiera maintenant.

La croix donc, dans laquelle toute la gloire morale de Dieu fut manifestée et le Fils de l'homme glorifié en la subissant, telle est la base et le point de départ de la gloire conférée. Il avait possédé éternellement la gloire divine auprès du Père, mais maintenant le Fils de l'homme était glorifié, parce qu'il avait glorifié Dieu parfaitement. Ainsi il est dit: «Celui qui vaincra…, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi, j'ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône». Tel fut le fondement et l'époque (à quarante jours d'intervalle sur la terre) de la glorification personnelle de Christ. Il souffrit et entra dans sa gloire. Les prophètes même avaient parlé des souffrances et des gloires qui suivraient. La différence entre cette gloire et l'exercice de la domination est clairement établie dans l'épître aux Hébreux. L'Apocalypse expose ce sujet en détail. Dans le 10e aux Hébreux, basé sur le Psaume 110, il nous est dit qu'il s'est assis à la droite de Dieu, attendant jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds. De même, en Hébreux 2: «Nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties; mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d'honneur». C'est là qu'Etienne le vit, non pas encore assis, car son intercession sur la croix avait suspendu le jugement jusqu'à ce qu'il fut rejeté dans la gloire, comme il l'avait été dans l'humiliation, mais prêt à revenir alors (Actes des Apôtres 3), si les Juifs se repentaient. L'histoire de ce peuple, et en réalité l'histoire de l'homme responsable, était terminée, mais le fondement était posé dans l'oeuvre de Christ, et en justice éternelle, pour que la grâce souveraine pût amener les saints dans la même gloire dans laquelle il apparaîtra.

Toute autorité lui appartient maintenant; le développement et la manifestation de cette autorité sont selon le conseil et la sagesse de Dieu, qui rassemble par grâce les cohéritiers de Christ, pendant qu'il est assis — preuve que son oeuvre est achevée — à la droite de Dieu, jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée. Toute puissance lui appartient maintenant comme homme; il a annulé la puissance de Satan par la mort, quoique pour nous ce dernier ennemi, la mort, ne soit pas encore détruit, mais soit déjà devenu pour nous un gain.

Nous venons de voir dans l'Ecriture les droits de la personne de Christ comme Créateur, Fils de Dieu et Fils de l'homme; mais de fait, le péché et la puissance de Satan introduits par l'homme, puis la croix, fondement sur lequel l'homme prend le pouvoir selon Dieu, puis une oeuvre spéciale qui se poursuit et retarde la revendication publique de ce pouvoir, je veux parler du rassemblement des cohéritiers pour être associés à lui en gloire et pour toujours avec lui; enfin quoique le droit lui ait toujours appartenu, une position personnelle en gloire fondée sur la croix, lui appartenant désormais. Maintenant, comme Fils de l'homme, il va prendre et déployer publiquement sa puissance et sa gloire et nous avec lui, et toute langue confessera que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père, toutes choses dans les cieux et sur la terre étant réunies en un sous son autorité. Cette glorification, ainsi que la remise de tout pouvoir à l'homme dans la personne de Christ, est la grande vérité centrale et le grand fait des conseils de Dieu.