Le Seigneur dans la gloire

 «Et il les mena dehors jusqu'à Béthanie, et, levant les mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu'en les bénissant, il fut séparé d'eux, et fut élevé dans le ciel. Et eux, lui ayant rendu hommage, s'en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu» (Luc 24: 50-53).

ME 1893 page 249

 

Ce court et simple récit place devant nos yeux la scène finale du séjour sur la terre de Celui qui, Fils unique et éternel de Dieu, était venu du ciel pour être un homme au milieu des hommes, afin d'accomplir l'oeuvre du salut. «La Parole devint chair, et habita au milieu de nous», dit l'apôtre Jean (Jean 1: 14). Au commencement de l'évangile de Luc, nous voyons son entrée dans ce monde. Né de femme, de la vierge Marie, par l'action de l'Esprit Saint, il est, comme petit enfant, pauvre, sans apparence, couché dans la crèche. Mais c'est la gloire du Seigneur, de Jéhovah, qui est là. Elle avait habité autrefois le tabernacle dans le désert, puis le temple dans le pays de la promesse, mais les crimes des Israélites l'avaient forcée à abandonner cette demeure souillée par l'homme (voyez Ezéchiel 10: 18; 11: 23), et elle ne revint pas dans le temple bâti par les fils de la captivité rentrés dans le pays. Pour la foi seule, ce temple était la maison de Dieu. Mais la gloire allait de nouveau l'honorer par la présence même du Fils de Dieu.

Elle revint en effet sur la terre avec l'enfant né à Bethléhem. «La Parole devint chair… et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un Fils unique de la part du Père», est-il écrit.

Les anges célébrèrent ce merveilleux événement, et dès lors la gloire, bien que voilée comme autrefois par la nuée, voilée sous l'humiliation de la forme d'esclave, lança ses rayons autour d'elle dans les actes de puissance et d'amour que le Seigneur opéra pendant son passage ici-bas. Que ce fût sur la mer quand il lançait les vents et les flots, dans le désert quand il multipliait les pains, ou au tombeau de Lazare, quand, à sa voix, la mort cédait sa proie, la gloire se manifestait aux yeux des siens comme à ceux du monde. A un instant de l'humble carrière du fils de l'homme, quelques-uns eurent le privilège de voir sa gloire brillant de l'éclat dont elle resplendira dans le royaume à venir. Ce fut sur la sainte montagne. Mais dans la vie de chaque jour de Jésus, elle était toujours là; elle y était même au moment où, sur le point d'être saisi par ses ennemis, il dit: «C'est moi!» et qu'ils reculent et tombent par terre (Jean 18: 6).

Mais les disciples furent lents à croire. Ils attendaient un déploiement de gloire terrestre. Ils pensaient toujours les deux qui allaient à Emmaüs en font foi — que c'était lui qui délivrerait Israël du joug abhorré des nations, et s'assiérait sur son trône à Jérusalem (Luc 24: 21). Quelle déception profonde pour eux en le voyant crucifié et mis au tombeau! Toutes leurs espérances s'évanouissaient. En effet, il fallait dire adieu aux espérances terrestres. Mais Dieu voulait les introduire dans des choses meilleures. Il y avait une gloire infiniment plus excellente où Christ allait entrer, et où eux aussi auraient part, de même que ceux qui maintenant sont à Christ.

Nous trouvons le premier fait qui annonce cette gloire nouvelle, au commencement de notre chapitre (versets 1-12). Jésus est ressuscité, et dès lors les disciples se trouvent placés avec lui sur ce nouveau terrain de la résurrection. C'est en dehors des choses terrestres et transitoires; c'est le domaine d'une vie impérissable où la mort n'a plus de puissance. Quelle différence avec ce qu'ils connaissaient et espéraient! Le Seigneur avait dit: «Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. Vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie… Vous avez maintenant de la tristesse, mais je vous reverrai, et votre coeur se réjouira, et personne ne vous ôte votre joie» (Jean 16: 19, 20, 22).

Ce moment était venu (Luc 24: 36). Jésus se trouve au milieu d'eux vivant, hors des liens de la mort. Sa gloire, la gloire de Celui qui a triomphé de la mort, la gloire qui dissipe les ténèbres du sépulcre, est là devant leurs yeux. Quel moment que celui où ils le voient ressuscité! Quelle place il occupe maintenant! Le péché aboli, le jugement subi, la mort et Satan vaincus, sa résurrection proclame tous ces résultats glorieux. Et ses disciples lui sont associés dans cette position nouvelle. C'est aussi ce qui nous appartient. Il y avait là de quoi changer leur tristesse en joie. Bien qu'ils ne comprissent pas encore toutes ces richesses de grâce et de gloire, ils avaient Celui en qui elles se trouvent. Ils le voyaient ressuscité.

Mais il y a plus encore, et c'est ce que nous disent les versets qui sont en tête de ces pages. La résurrection du Seigneur était un fait qui montrait sa gloire; les disciples allaient en contempler une autre manifestation. Et là, nous trouverons de nouveaux et précieux enseignements. Jésus sort de Jérusalem avec ses disciples et se dirige vers Béthanie, le lieu où, dans les jours qui précédèrent sa mort, il avait manifesté sa gloire en ressuscitant Lazare, le lieu aussi où son coeur trouvait quelque soulagement dans l'affection d'amis fidèles. C'est là, près de Béthanie, que ses disciples étant rassemblés autour de lui, il lève les mains en haut et les bénit. «Il les aime jusqu'à la fin», et tout cet amour qui se trouve dans son coeur, il le déverse sur eux en bénédictions: la paix, la joie, la force, la jouissance de la grâce, l'espérance, son amour, ses soins, ses désirs et ses demandes au Père pour eux, voilà de quoi il les bénit. Il devait être bien doux de se trouver ainsi sous la bénédiction du Seigneur et de se savoir et sentir lié à lui par un lieu aussi puissant. N'en est-il pas de même pour nous, si nous sommes vraiment ses disciples?

Le moment est venu où il doit les quitter. C'est pendant qu'il les bénit que son départ s'effectue. Ils peuvent ainsi conserver dans leur coeur, pendant qu'ils restent un peu de temps sur la terre, l'image de leur Maître bien-aimé les aimant et les bénissant. Il fut séparé d'eux, non par un char de feu et des chevaux de feu, comme lorsqu'Elie fut séparé d'Elisée et qu'il monta aux cieux dans un tourbillon (2 Rois 2: 11), mais paisiblement, sans appareil qui pût les effrayer, sans aucun des moyens que Dieu emploie et dont l'homme a toujours besoin, il remonta majestueusement, par sa propre puissance, dans le domaine qui lui appartenait (voyez Hébreux 1: 3). Il fut élevé au ciel, et s'assit à la droite de Dieu (Marc 16: 19). Une nuée l'avait dérobé aux yeux de ses disciples; mais désormais c'est là-haut qu'ils le voient, et c'est aussi là-haut que la foi le contemple maintenant. Ce n'est plus un Christ crucifié, mais glorifié.

Quelle manifestation de gloire, en effet! Mais examinons ce fait de plus près, car il est pour nous de la plus haute importance. Nous pouvons contempler la gloire du Seigneur (2 Corinthiens 3: 18). Les cieux ont reçu Christ. Après son obéissance parfaite jusqu'à la mort de la croix, il est haut élevé et reçoit un nom au-dessus de tout autre nom, et toutes choses sont mises sous ses pieds. Il s'assied, couronné de gloire et d'honneur, à la droite de la Majesté dans les hauts lieux. Il a traversé les cieux et entre, comme homme, dans la gloire divine, et là, il est salué Sacrificateur pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédec. Il est entré dans la maison de son Père, le lieu de l'intimité de l'amour divin. Les disciples, à ce moment, ne saisissent pas encore tout ce que comporte le fait glorieux dont ils viennent d'être témoins, car l'Esprit Saint n'avait pas été donné. Mais en voyant la nuée, symbole de l'habitation et de la présence de Dieu, recevoir Jésus, ils savent qu'il est entré dans la gloire divine. Ils comprennent sans doute alors des paroles qui leur étaient restées obscures, telles que celles-ci: «Si donc vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant» (Jean 6: 62). Aussi, remplis du sentiment de la gloire de leur Maître, ils adorent. Ils sont capables aussi de saisir la portée du reproche que Jésus leur avait adressé: «Si vous m'aviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je m'en vais au Père» (Jean 14: 28), et loin d'être remplis de tristesse, leur coeur dégagé maintenant de l'égoïsme qui nous est naturel, est rempli d'une grande joie et déborde en louanges.

C'est en effet pour le chrétien la source de la joie, de la louange et de l'adoration, que la présence de Jésus dans le ciel, revêtu et couronné de gloire. L'Esprit Saint que les disciples attendaient et qui vint sur eux le jour de la Pentecôte; l'Esprit Saint dont nous sommes scellés pour le jour de la rédemption, est le témoignage de la place glorieuse que le Seigneur occupe dans le sanctuaire (Jean 15: 26). Il a révélé aux apôtres, et par eux nous connaissons les précieuses bénédictions qui découlent du fait que Jésus est en haut. «Celui-là me glorifiera; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera» (Jean 16: 14). Par la foi, dans la puissance de l'Esprit, nous voyons, comme Etienne, le ciel ouvert, et nous y contemplons le Fils de l'homme (Actes des Apôtres 7: 55, 56). Nous savons ce qu'il est là-haut, ce qu'il y fait, et le bénéfice que nous avons de sa séance à la droite de la Majesté, et l'Esprit Saint nous en fait jouir. De même que le son des clochettes dont était garni le bord de la robe d'Aaron, disait au peuple qu'il était vivant dans le sanctuaire (Exode 28: 31-35), ainsi l'action et le fruit de l'Esprit nous disent que Christ est toujours vivant devant Dieu pour nous (Hébreux 7: 25).

Il ne peut qu'être bon pour nos âmes de nous arrêter quelques moments pour considérer ce que nous dit la Parole sur ce grand et précieux sujet — Jésus en haut.

Nous avons besoin d'être dégagés des choses d'ici-bas, et comment le serons-nous sinon en contemplant les choses célestes, notre partage?

«Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu; pensez aux choses qui sont en haut» (Colossiens 3: 1, 2). Telle est l'exhortation de l'apôtre. Or, quand je pense aux choses qui sont en haut, c'est Christ qui se présente à moi. Je le vois là, dans le repos de l'oeuvre parfaite qu'il a accomplie pour glorifier Dieu et sauver les âmes (Jean 17: 4). Il est là, saint et irréprochable devant Dieu, dans la pleine jouissance de son amour, lui, le Bien-aimé; mais je suis en lui, dans cette position bénie, agréable à Dieu en lui (Ephésiens 1: 4-6). Je le sais aussi, d'après cette parole qu'il a dite aux siens: «En ce jour-là», quand le Consolateur serait venu, «vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous» (Jean 14: 20) de sorte que «comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (1 Jean 4: 17). Quelle profonde assurance cela donne!

Dieu, après avoir ressuscité Christ, «l'a fait asseoir à sa droite», mais nous y sommes associés à lui. Nous sortons de la mort avec lui, par un effet de la puissante opération de Dieu et de sa grâce; nous avons part à cette vie de Christ en résurrection. Unis ainsi à lui, notre place est en lui dans les lieux célestes, nous y sommes assis en lui (Ephésiens 1: 20, 21; 2: 5, 6). Quelle heureuse place de repos pour nos âmes, quelle certitude cela nous donne d'être bientôt assis là-haut autour du trône! (Apocalypse 4: 4).

Ici-bas le chrétien ne vit pas d'une vie qui lui soit propre. «Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi», dit Paul (Galates 2: 20). Sa vie, c'est Christ — «Christ qui est votre vie», est-il écrit (Colossiens 3: 4). Mais Christ est en haut, et notre vie est cachée avec lui en Dieu. «Parce que moi, je vis, vous aussi vous vivrez», dit le Seigneur (Jean 14: 19). C'est donc une vie céleste, et dont l'objet, Christ, est céleste aussi. C'est de cette vie que nous vivons maintenant dans nos corps mortels, et c'est elle que nous avons à manifester ici-bas (2 Corinthiens 4: 10, 11). «Les choses qui sont sur la terre», n'ont rien à faire avec cette vie-là; elles ne doivent pas avoir de place dans nos coeurs. Dieu ne reconnaît pas d'autre vie et nous voit comme morts quant à celle dont nous vivions hors de Christ. C'est dans la puissance de cette vie de Christ, et par l'Esprit, que nous avons maintenant à marcher à la gloire du Seigneur. A quelle hauteur cela place le chrétien! Quelle responsabilité! Mais aussi, combien il est précieux de posséder une vie qui, étant celle de Christ même, de Christ en haut, est en dehors de toute atteinte, et dans laquelle nous jouissons de Dieu même! Position et vie, voilà donc ce que le chrétien possède en Christ ressuscité et glorifié. Nous ne sommes plus dans la chair, mais en lui dans cette position. Toutefois, ce n'est pas encore tout ce que nous avons par le fait de la place qu'il occupe maintenant.

Jésus, le Fils de Dieu, a traversé les cieux, et comme notre grand souverain sacrificateur, il est entré dans la présence de Dieu (Hébreux 4: 14, 15). Que fait-il en cette qualité? Il continue à accomplir son office d'amour envers ses rachetés: Il les aime jusqu'à la fin (Jean 13: 1). Il a voulu être serviteur à toujours, et il accomplit maintenant en haut ce dont il donnait la figure en lavant les pieds des disciples. Il nous a placés en relation avec Dieu, son Père; notre heureux privilège est de jouir de sa communion. Mais si nous avons contracté une souillure en marchant au milieu d'un monde de péché, cette communion avec Dieu est interrompue. Et Christ nous lave par la Parole appliquée à notre âme par l'Esprit. Il rétablit et maintient ainsi notre communion avec le Père. Il est notre Avocat auprès du Père (1 Jean 2: 1).

Comme notre souverain sacrificateur encore, il paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu (Hébreux 9: 24). Dans toute la perfection de sa glorieuse Personne et après avoir accompli la purification des péchés, il est là notre représentant. Il a aboli le péché par le sacrifice de lui-même, et il parait pour nous devant la face de Dieu, et nous sommes là en lui sans voile, dans la lumière. De même que le souverain sacrificateur revêtu de ses vêtements de gloire, entrait en la présence de Dieu dans le sanctuaire, portant sur ses épaules et son coeur les noms des fils d'Israël, en mémorial continuellement devant l'Eternel (Exode 28: 29), ainsi Jésus paraît toujours pour nous devant Dieu. C'est une position qui ne change point. Quelle grâce merveilleuse! Quelle assurance elle nous donne!

Et de même que Jésus, comme souverain sacrificateur, maintient notre position devant Dieu, d'un autre côté, dans son amour pour nous, dans sa tendre sollicitude, par ses soins constants, il nous soutient, tandis que, dans la faiblesse, nous poursuivons notre course ici-bas. En effet, «nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché» (Hébreux 4: 15). Et non seulement il sympathise, mais il agit pour nous selon cette sympathie. Il est toujours vivant pour intercéder pour nous, et ainsi peut sauver entièrement jusqu'à la fin, jusqu'au bout de la course, ceux qui s'approchent de Dieu par lui (Hébreux 7: 25). Sympathie, intercession constante et puissante, voilà ce que nous trouvons en Jésus, là où il est. Puissant encouragement, n'est-il pas vrai? Nous pouvons bien dire en triomphe: «C'est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous; qui est-ce qui nous séparera de l'amour du Christ?» (Romains 8: 34, 35).

Mais si le fait de la présence du Seigneur dans le ciel, assure notre position devant Dieu, si pratiquement, il maintient notre communion avec Dieu, si du lieu de gloire où il réside, il nous console, nous soutient et nous encourage, il est aussi là le fondement ferme et certain de notre espérance, et cette espérance, quelle est-elle, sinon d'être pour toujours avec lui, là où il est? «Nous nous sommes enfuis» du lieu du péché et de la mort, «pour saisir l'espérance proposée, laquelle nous avons comme une ancre de l'âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu'au dedans du voile, où Jésus est entré comme précurseur pour nous» (Hébreux 6: 18-20). En tout, il marche devant nous et nous précède pour nous conduire où il va, car il nous veut avec lui. Nous suivons le sentier de séparation, d'obéissance, de dépendance et de dévouement qu'il a frayé sur la terre, car il est notre modèle, mais nous le faisons en ayant les yeux fixés sur lui en haut. Il est là le but vers lequel nous courons. Ce que désire Paul, ce vers quoi il tend avec effort, c'est «le prix de l'appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus» (Philippiens 3: 14), et c'est notre privilège de suivre l'exemple de Paul, de laisser tout ce qui pourrait nous entraver dans cette course bienheureuse et de ne penser qu'au but béni que nous allons atteindre. De même que le Seigneur qui laissa cette terre pour entrer dans la gloire, nous aussi nous allons la quitter et être ravis en haut à sa rencontre pour être avec lui à jamais (1 Thessaloniciens 4: 17). Il est entré dans le ciel comme notre précurseur, et il nous a laissé cette précieuse parole: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père… je vais vous préparer une place» (Jean 14: 2). Sa présence dans la maison du Père, nous assure que notre place est déjà là toute préparée, car il ajoute: «Afin que là où je suis, moi, vous, vous y soyez aussi» (verset 3). Et pour que nos coeurs jouissent avec une pleine assurance de cette bienheureuse espérance, il a dit, lui que le Père exauce toujours: «Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire» (Jean 17: 24). L'entrée de Christ dans les lieux saints, dans la maison du Père, dans la gloire, me donne la certitude que moi, son racheté, j'y serai avec lui. Aussi pouvons-nous dire avec l'apôtre: «Notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons le Seigneur Jésus comme Sauveur; qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire» (Philippiens 3: 20, 21), et notre âme, avec l'Epouse et l'Esprit Saint, dit: «Viens, Seigneur Jésus?»

En contemplant ainsi Christ glorifié, notre vie, notre répondant, notre souverain sacrificateur, notre Avocat, notre soutien, notre espérance, quels autres sentiments pourraient remplir nos coeurs que ceux de louange, d'adoration et de joie? Chrétiens, bien-aimés frères, notre place n'est pas dans un temple terrestre comme celui de Jérusalem, mais dans le sanctuaire céleste, où Christ se trouve, où il nous a donné, par son sang, un libre accès. C'est là où nous contemplons «la gloire de Dieu dans la face de Jésus Christ» (2 Corinthiens 4: 6), et c'est en contemplant cette gloire que nous sommes transformés en la même image, par le Seigneur en Esprit (3: 18). Souvenons-nous de cette position céleste, de cette vie céleste, de ce but et de cette fin célestes qui sont les nôtres, et puissions-nous, dans la puissance de l'Esprit, les réaliser ici dans notre marche, en attendant le moment où Christ viendra nous introduire dans leur pleine et glorieuse réalité! Notre précieux Sauveur a commencé sa vie ici-bas dans l'humiliation, l'a poursuivie dans la souffrance, l'a terminée sur la croix et se trouve maintenant dans la gloire: «assis à la droite du trône de Dieu». Courons donc avec patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur lui, bientôt nous serons pour toujours avec lui.