Fragments

 

Fragments. 1

ME 1894 page 60. 1

ME 1894 page 220. 1

ME 1894 page 239. 2

ME 1894 page 380. 2

ME 1894 page 400. 3

ME 1894 page 440. 3

 

ME 1894 page 60

Si l'oeil de Dieu, comme la colombe de Noé, regardait çà et là sur cette terre balayée par le déluge du péché, il ne put jamais, avant que Jésus y fût descendu, se reposer sur rien avec complaisance. Alors seulement, sur Lui, l'oeil de Dieu put se reposer. Le ciel, pour ce qui est de l'expression de la satisfaction, resta fermé, quels que fussent ses conseils, jusqu'à ce que Jésus (le second Homme, l'homme parfait, le Saint, Celui qui s'offrait à Dieu pour faire sa volonté) vint sur la terre. Dès qu'il se présenta pour commencer son service public, le ciel s'ouvrit; le Saint Esprit descendit pour demeurer sur lui, ce seul lieu de sa demeure ici-bas; et la voix du Père, que rien ne peut plus retenir, déclara du ciel: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir». Cet objet, trop grand, trop excellent, pour que le ciel et l'amour du Père gardassent le silence, devait-il perdre de son excellence et de sa saveur au milieu d'un monde de péché? Tout au contraire. Là même son excellence devait être manifestée.

 ME 1894 page 220

Remarquez que Pierre, dans sa seconde épître, ainsi que Jude, dans la sienne, insistent, en présence du déclin de l'Eglise et du jugement à venir, sur ce que nous avons a nous édifier et à croître. De sorte que, comme jugeant l'état extérieur, on entre d'une manière plus intime en relation avec Dieu, en communion avec ce qu'il est, et dans ses voies en Christ comme Seigneur. Nous avons les précieuses promesses, de même qu'une foi précieuse, mais nous regardons en avant comme appelés par la gloire, et ainsi nous croissons dans la connaissance de Dieu qui nous a appelés. Nous avons toutes les choses nécessaires à la vie et à la piété, mais c'est par cette chose selon laquelle nous sommes appelés — c'est-à-dire la connaissance de Dieu et, de fait, qu'il y a d'une manière intelligente une participation à la nature divine, c'est-à-dire une formation morale de nos âmes en ce qu'est cette nature — une formation à sa ressemblance. Nous avons échappé au mal positif.

ME 1894 page 239

Quelle merveilleuse et excellente place que celle de Marie! Nous le voyons en ceci, que, lorsque Dieu rend à son Fils rejeté témoignage comme Fils de Dieu, Fils de David, et Fils de l'homme, Marie aussi lui rend témoignage. Son amour pour le Seigneur a sa place quand elle agit ainsi, et c'est là ce qui est si doux. Son témoignage à elle vient avant celui qui est rendu à Christ comme au Fils de David et au Fils de l'homme, bien que ce soient là les témoignages de Dieu au sujet des gloires terrestres qui sont à venir. Mais Marie a goûté la puissance de la résurrection, quand Lazare, son frère, a été appelé à sortir du tombeau, et elle s'associe d'esprit et de coeur à Christ comme à Celui qui va mourir. Non qu'elle sût cela par révélation ou comme connaissance acquise, mais elle voyait en esprit où tendait l'inimitié des Juifs — et à mesure que croissait leur haine, son amour dévoué croissait aussi. Elle, qui, à ses pieds, écoutait sa parole, elle, qui attendait sa volonté pour venir auprès de lui, de même que lui attendait celle de son Père pour aller près de Lazare, elle a ici (Jean 12) une place toute particulière. Le Seigneur donne une voix à l'acte qu'elle accomplit envers Christ. Elle n'était pas, semble-t-il, au sépulcre — elle n'entre pas dans cette ligne d'action. Béthanie n'est ni la Galilée, ni Jérusalem; elle reste complètement à part et seule. Béthanie reconnaît la mort, alors que la résurrection et la vie (dans la Personne de Christ) sont là, mais en voyant dans la mort la valeur de l'amour de Christ.


Nous pouvons remarquer que, dans les adresses aux trois premières églises de l'Apocalypse, il n'est pas fait mention de la venue du Seigneur. Il y est parlé de ce qu'il faisait alors. C'est quelque chose de présent. Depuis Thyatire, la venue de Christ est mentionnée jusqu'à Laodicée. Thyatire, le système de Jésabel, étant établi, la ressource était de regarder en dehors de cet état de choses. A Laodicée, la situation est tout autre. Christ frappe à la porte, au cas où quelqu'un entendrait sa voix, au milieu de ce qui était sur le point d'être vomi de sa bouche.

L'application de la venue de Christ diffère selon les églises. Les fidèles dans l'état de Thyatire, ont à avoir patience jusqu'à ce qu'il vienne; à Sardes, il vient comme un voleur, traitant l'ensemble comme le monde; à Philadelphie, il réjouit les fidèles et les encourage à la patience. — Il vient bientôt.

ME 1894 page 380

Il nous faut penser aux joies de Christ, aussi bien qu'à ses douleurs. Rien ne fait mieux connaître où est le coeur d'un homme et ce qu'il est, que de voir, quand il est accablé, dans la détresse et rempli de douleur, où son coeur trouve sa joie et s'il trouve une joie que ces choses ne touchent point.

Nous voyons ces joies en Christ, une secrète consolation au milieu de sa douleur. Il avait une viande à manger que l'homme ne connaissait pas. A côté de sa communion avec son Père, il y avait son travail d'amour pour nous. Le Paradis brillait dans son coeur, alors qu'il encourageait le pauvre brigand. Sa parole à la grande pécheresse: «Va-t'en en paix», rafraîchissait son esprit dans la maison du pharisien. «Elle l'a fait pour ma sépulture», justifiait Marie vis-à-vis du reproche des hommes égoïstes. «Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées aux petits enfants», exprimait sa joie, alors qu'il avait le sentiment de la froide et dure rejection de sa personne par la méchanceté de l'homme. A côté du fait que nous apprenons où était la joie de Christ, qu'il est précieux pour nous de penser qu'il la trouvait dans son travail d'amour envers nous!

ME 1894 page 400

Où peut-on trouver une seule bénédiction, si ce n'est dans la main de Christ? Pourriez-vous désirer autre chose que ce qu'il donne? L'eau était dans le rocher, mais jusqu'à ce qu'il eût été frappé, il ne donnait point d'eau: il en était ainsi de Christ. Et maintenant, il nous est révélé dans le ciel comme le Fils éternel de Dieu, qui a été frappé pour nous, et nous pouvons nous tourner vers lui et dire: «Voilà notre fontaine d'eau vive; il est à nous. Nous avons la vie éternelle en lui comme une fontaine d'eau jaillissante en nous».


Comment se fait-il que l'on puisse laisser son âme et son éternité à Christ, mais non les choses temporelles? N'y a-t-il pas assez de lumière dans le ciel pour jeter de la clarté sur le bout si court de désert que j'ai à traverser et pour éclairer ce qui reste des quelques années ici-bas?

ME 1894 page 440

Il y a en 1 Jean 5: 18-20, un développement très distinct. Comme vérité générale, voici ce qui caractérise celui qui est né de Dieu: il ne pèche pas et le méchant ne le touche pas — telle est sa nature. Mais ensuite, ce qui est dit: «Nous savons que nous sommes de Dieu», découle de notre nature, et ainsi nous sommes associés avec lui. Nous affirmons quelque chose touchant nous-mêmes. Ce n'est pas quelque chose d'abstrait quant à une nature, mais un contraste absolu de nature et de position quant à nous-mêmes — nous sommes de Dieu et le monde gît dans la puissance du mal. Mais il y a aussi une connaissance objective. Nous savons que le Fils de Dieu est venu; nous connaissons Celui qui est le véritable, et nous sommes en lui, savoir dans son Fils, et lui est le Dieu véritable. Le contraste exprimé dans le verset 19, venant à la suite du 18, est très absolu. Ce n'est pas simplement que celui qui est né de Dieu ne pèche pas — c'est une vérité générale — mais c'est le fait que nous sommes de Dieu et que nous le savons. Le monde entier est dans un état complètement opposé — essentiellement opposé en condition et en état. En outre, nous connaissons la grande vérité de l'histoire divine — le Fils de Dieu est venu, et nous sommes en Dieu par lui. La rédemption, bien que clairement établie, n'est pas le grand sujet de Jean, mais c'est la vie par la résurrection — seulement nous la trouvons en résurrection.