La vraie sainteté

Voir aussi la méditation « Garde-moi, ô Dieu! car je me confie en toi » Messager 1894, pages 181 et suivantes.

Psaumes 16; 31; 36  - ME 1894 page 421

 

Le coeur véritablement dévoué à Dieu n'aura aucune liaison avec le mal; la crainte de Dieu le lui fera haïr; il s'en séparera. «Dieu est amour» et «Dieu est lumière». On ne peut avoir affaire à Dieu pour connaître son amour, sans se trouver dans la lumière. Les deux choses ne se séparent point. Ces deux caractères de la nature de Dieu qui se manifestent en même temps, produisent un effet correspondant dans la marche de celui qui reçoit réellement la révélation de Dieu. Le coeur est saisi par son amour que le Saint Esprit y verse; en même temps, la conscience est atteinte et réveillée; puis elle est formée et devient sensible et délicate par le ministère de l'Esprit, car il présente à l'âme la lumière et la gloire du Christ qui est l'image de Dieu. «Contemplant à face découverte (c'est-à-dire sans qu'il y ait de voile entre nous et la face de Christ) la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit… Car c'est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendit, qui a relui dans nos coeurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ» (2 Corinthiens 3: 18; 4: 6).

On parle souvent de la morale; or le premier principe de la vraie morale est que l'âme se trouve consciemment dans la présence de Dieu qui est lumière, et qu'elle y marche. En dehors de cette présence, les ténèbres règnent; or celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va, car les ténèbres ont aveuglé ses yeux (1 Jean 2: 11). Ce grand principe est établi dans le Psaume 16, aux versets 4 et 5, qui insistent en même temps sur la séparation complète d'avec le mal.

Quelques mots pour élucider le sujet ne seront pas hors de place ici. Pour nous, à cause de la ruse du coeur, la séparation d'avec un entourage mauvais nous est plus sensible que le dévouement absolu à Dieu. Nous comprenons mieux ce dernier, et cependant c'est la séparation d'avec le mal qui doit le précéder et qui seule le rend possible. Voilà pourquoi la doctrine de la mort au péché, développée dans l'épître aux Romains, précède, comme enseignement fondamental ou primaire, celle de la vie de Christ en nous, que nous trouvons dans l'épître aux Colossiens. Il nous coûte d'apprendre que nous avons à nous tenir pour morts au péché; il nous semble que cela ferme à l'âme un champ où elle pourrait s'ébattre innocemment, comme dit le monde; elle se trouve gênée par la privation de sa liberté, alors même qu'elle ne voudrait peut-être pas en jouir d'une manière illicite. Autre chose est de ne pas vouloir faire certaines choses, autre chose qu'il ne soit pas permis de les faire. La défense fait ressortir l'inimitié du coeur contre Dieu. La volonté non soumise regimbe contre toute restriction qui lui est imposée. A ce point de vue, la loi nous rend un grand service, en nous faisant découvrir cette volonté foncièrement rebelle qui agit en nous, mal dont nous ne pouvons être délivrés que par la mort. Un cadavre n'a pas de volonté. Le chrétien anticipe cet effet de la mort par la foi qui la voit déjà à la croix de Christ, et qui s'en sert comme d'un point de départ pour la marche, ayant les yeux arrêtés sur Celui qui s'est donné lui-même pour nous (Galates 2: 20).

De même que dans le cas de l'amour révélé, reçu dans l'âme et y agissant comme son mobile, nous avons vu que les Psaume 31 et 36 nous mettent, pour ainsi dire, sur la voie pour saisir le sens du Psaume 16, de même nous allons trouver quelque chose d'analogue relativement à l'action de la lumière sur la conscience.

Dès le début de l'histoire de l'homme, les Ecritures signalent deux formes de mal, provenant l'une et l'autre du mensonge de Satan. Ce sont la corruption et la violence (*). Le psalmiste se montre exposé à celle-ci dans le Psaume 31, et à celle-là dans le Psaume 36. Nous avons besoin d'être instruits de Dieu pour être capables d'avoir un jugement sain quant aux choses mauvaises, et aussi pour pouvoir tenir ferme au jour de l'adversité et de la persécution; mais résister au mal, le repousser, ou bien endurer les peines et les persécutions, tout cela ne suffit pas pour produire une marche qui glorifie Dieu en tout et partout. Il y a telle phase de la vie chrétienne qui est particulièrement caractérisée par la victoire, comme le dit l'apôtre: «Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant». Il y a telle autre qui remonte à la source même de la vie, en dehors de toute pensée de combat, et c'est ainsi que nous lisons: «Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement». Là se trouve le vrai mobile de la vie, quand il s'agit, non d'être préoccupé du mal qui nous entoure, mais d'avoir les yeux sur Dieu et d'apprendre quel est le chemin où il veut que nous marchions à travers la corruption qui existe ici-bas. Nous aurons sans doute à rencontrer ses effets dans la souffrance et dans la mort, mais Dieu nous donnera de les rencontrer avec lui et pour sa gloire. Voilà le point de vue du Psaume 16. Entrons maintenant dans quelques détails, et premièrement, pour ce qui concerne le Psaume 36, où il s'agit plutôt de la corruption qui règne dans le monde.

(*) Voyez l'histoire de Caïn, Genèse 4, et ensuite Genèse 6: 11.

Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de Dieu (Psaumes 111: 10). C'est par elle que toutes choses doivent être pesées. Si le fidèle cherche, en présence de la corruption, à en découvrir le vrai caractère, il le trouvera bientôt déterminé par l'absence de la crainte de Dieu chez le méchant. Sa transgression, ses crimes, se présentent sous cet aspect «qu'il n'y a point de crainte de Dieu devant ses yeux». C'est ainsi que le croyant les envisage. Celui qui ne connaît pas Dieu peut haïr philosophiquement le mal, mais cette haine s'unira au mépris du pécheur, parce que l'homme en général tient à sa propre réputation, et que, dans le but de la sauvegarder, il ne manque pas de se comparer aux autres. Nous le voyons chez les pharisiens dans l'évangile. Toutefois cette condamnation ostensible du mal peut n'exister qu'à la surface. Car la conscience accuse chez tout homme la tendance au mal, en sorte qu'un pharisien qui tient à sa propre justice, tout en étant conscient d'une faiblesse qu'il n'ose pas avouer, prendra plaisir en secret aux choses qu'il condamne ouvertement, et trouvera de la satisfaction (satisfaction dissimulée, sans doute) dans ce qui fait la honte de son prochain qu'il méprise. De plus, la haine — quelle qu'en soit la source — que le monde sait montrer à l'iniquité, lorsque celle-ci devient scandaleuse, ne produit pas d'effet salutaire sur celui qui l'a commise. Elle le poussera à la vanterie; il sera comme les vagues impétueuses de la mer qui jettent leur écume (Jude 13). L'effet produit par le mal que le méchant a commis, est d'endurcir sa conscience; la haine produit la haine en retour, et le coeur se dégrade de plus en plus en se repaissant des infamies qui en sortent. L'inique se flattera toujours, quand même ses actes haïssables sont venus, malgré lui, au grand jour, de manière à attirer la haine du monde. Triste chose que le coeur de l'homme! Ce n'est donc pas dans les jugements humains, toujours égoïstes au fond, qu'il faut chercher une appréciation juste du mal. Dieu seul, la lumière de sa présence, peut la donner, et la connaissance de sa grâce rassurer l'âme. Nous n'avons pas à nous occuper du mal pour le connaître, pas plus que pour le vaincre. Si, dans un coeur, la crainte de Dieu n'existe pas, tout est dit; nous n'avons pas à chercher plus loin. Mais en s'approchant de Dieu, on s'éloigne et du mal et du méchant.

Dieu hait le péché, et nous devons aussi le haïr: «La crainte de l'Eternel est de le haïr» (Proverbes 8: 13). Toutefois Dieu ne méprise pas l'oeuvre de ses mains, quelque gâtée, quelque souillée qu'elle soit — c'est le mal qu'il hait. Il châtie, et il jugera en justice sans acception de personne, mais il ne prend pas plaisir à la mort du méchant; au contraire, il veut le purifier de son péché et le rendre propre pour sa sainte présence. Les hommes ne peuvent pas accomplir cela, et à moins d'avoir reçu la révélation de Dieu, ils ne connaissent pas la grâce. C'est la grâce qui nous donne la première leçon de la justice, pour apprendre à vivre dans la présence de Dieu, et à marcher d'une manière qui le glorifie. «Les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits» (2 Timothée 3: 13): le jugement les atteindra plus tard; mais le moyen de nous en garantir n'est pas de s'occuper du mal pour y résister, mais de nous rappeler que tout jugement est dans les mains de Dieu, et de chercher auprès de lui, dans la lumière de sa présence, ce dont nous avons besoin pour la direction de notre propre âme. «Dans ta lumière, nous verrons la lumière».

Cependant, en traversant le monde où règne le péché, on ne saurait échapper à la violence dont il est rempli. Du moment que nous serons connus comme plaçant notre confiance en Dieu, l'opposition du monde qui ne veut pas de Dieu, ne manquera pas de se faire sentir. On peut résister à la violence ou se révolter contre elle, si on ne peut la réprimer de force, mais cette résistance ne serait que le fruit de l'égoïsme de notre nature. La foi se montre lorsqu'on souffre injustement, comme le Seigneur Jésus, dont l'exemple parfait nous est présenté dans le Psaume 31. (Voyez aussi 1 Pierre 2: 21-23). Le «juste» ne résiste pas (Jacques 5: 6). Il se remet entre les mains de Celui qui juge justement, et qui, au moment voulu de lui, manifestera la justice de ceux qui se confient en lui. En attendant le fidèle souffre, acceptant les tribulations et y voyant la main de Dieu dans ses voies inscrutables, plutôt que la malice des hommes. «Mes temps sont en ta main», dit le psalmiste (verset 15), ou plutôt l'Esprit de Christ qui était en lui. «La coupe que mon Père m'a donnée, ne la boirai-je pas?» dit le Seigneur (Jean 18: 11). Jésus a été par excellence Celui qui se confiait en Dieu, et c'est lui qui, plus que nul autre, a éprouvé le mépris et la haine du monde, non seulement de la part de ses ennemis, mais de ceux qui l'entouraient, de ces «voisins» et de «ceux de sa connaissance», qui n'avaient reçu de lui que des bienfaits, et qui s'éloignaient de lui.

Mais la malice des hommes n'a eu pour effet que de faire ressortir les perfections de Jésus. Ce conflit continuel entre le mal et le bien — le mal de la part du monde, le bien dans sa Personne et ses oeuvres — atteignit son point culminant à la croix. Là les complots des méchants semblaient avoir réussi, alors que le Saint et le Juste était «mis au rang des iniques», et que sa confiance en Dieu était devenue un sujet de raillerie pour les chefs du peuple qui avaient tramé et obtenu sa condamnation. Mais toujours fidèle à Celui qu'il était venu glorifier, Jésus ne résiste pas. Sa foi demeure inébranlable, et cela est rendu d'autant plus manifeste par le fait que Dieu n'intervenait pas pour le délivrer et qu'ainsi ceux qui se moquaient de lui, semblaient avoir raison devant ceux qui ne jugent que sur l'apparence. Jésus ne voulait pas demander les légions d'anges qui étaient à sa disposition. Il voulait que fussent accomplies les Ecritures qui disaient qu'il devait passer par la mort. Sa mort était nécessaire pour que Dieu fût glorifié, et afin que nous eussions part avec lui dans une vie impérissable dont sa résurrection était la seule entrée. Et connaissant la certitude de la glorieuse moisson dont sa mort était les semailles (Jean 12: 24), il pouvait se réjouir en vue de la récompense dont la foi est toujours couronnée. «A cause de la joie qui était devant lui, il a enduré la croix, ayant méprisé la honte» (Hébreux 12: 2).

Selon les paroles du Psaume (versets 19, 20): «Oh! que ta bonté est grande, que tu as mise en réserve pour ceux qui te craignent, et dont tu uses devant les fils des hommes envers ceux qui se confient en toi! Tu les caches dans le lieu secret de ta face, loin des complots de l'homme; tu les mets à couvert dans une loge, loin des contestations des langues», Dieu fera en sorte que la foi ne soit point déçue. De là vient aussi l'exhortation qui termine le Psaume: «Aimez l'Eternel, vous tous ses saints! L'Eternel garde les fidèles, et il rétribue largement celui qui agit avec orgueil. Fortifiez-vous, et que votre coeur soit ferme, vous tous qui avez votre attente en l'Eternel».

Combien il est précieux pour nous d'être appelés à marcher sur les traces de Celui qui, au moment où il allait à l'encontre de toute la puissance de l'ennemi, a pu dire au Père avec une parfaite confiance: «En ta main je remets mon esprit» (verset 5). Il est notre Modèle, lorsqu'il s'agit de souffrir de la part des violents, et il ne l'est pas moins pour la conduite que nous avons à tenir en présence de la corruption du monde. Mais il y a une leçon plus profonde encore, relative à l'état du coeur vis-à-vis de Dieu, et celle-là nous la trouvons dans le Psaume 16.

Autre chose est de rechercher la présence de Dieu, lorsque le coeur est affligé sous le coup de la pression du mal qui l'entoure sur la terre, et autre chose d'avoir cette présence divine comme son lieu d'habitation pour n'en jamais sortir. C'est ce que nous posséderons parfaitement dans le ciel, et, par conséquent, c'est ce qui devrait caractériser le chrétien quant à l'état de son âme, pendant qu'il est en route pour la maison du Père (Ephésiens 1: 3). Que de fois il nous arrive de rechercher la présence de Dieu, et d'y atteindre, pour ainsi dire, à force de luttes; le Seigneur Jésus, lui, n'en est jamais sorti. C'est encore un des traits de cette humanité parfaite que nous voyons retracés dans le Psaume 16, où le fait de «courir après un autre», fait ressortir par contraste le dévouement parfait de Celui qui pouvait toujours dire: «L'Eternel est la portion de mon héritage et de ma coupe». Avoir l'Eternel comme «héritage», était la part du Lévite séparé des tribus d'Israël pour être exclusivement au service de Dieu. Les traits moraux de ce service et l'état du coeur qui le distingue, sont indiqués dans la bénédiction de Moïse (Deutéronome 33: 8-11). Mais le Psaume 16 nous fait connaître le coeur du serviteur. Non seulement il est satisfait de l'héritage, ne désirant pas autre chose, mais il y trouve en pleine mesure le rafraîchissement qui désaltère son âme: «Ma coupe est comble», dit-il. Et pour ce qui regarde la réalisation des biens que la foi attend, mais que l'oeil ne voit pas, il peut dire: «Tu maintiens mon lot». Telle était l'absolue dépendance de Jésus dans un monde où il était descendu pour souffrir, en faisant l'abandon de tout ce qui lui appartenait de droit, et où il a accepté la perte de toutes choses, non seulement de son plein gré — ce qu'il était toujours prêt à faire, en accomplissant la volonté du Père — mais en en étant violemment dépouillé par ceux-là mêmes pour le salut desquels il donnait sa vie (Psaumes 69: 1-4). «Tu maintiens mon lot» exprime le repos absolu de son coeur en Dieu. Quelle que fût l'amertume ou l'étendue des souffrances qu'il avait à endurer, Jésus pensait avant tout à la volonté du Père, cherchant sa gloire en toutes choses, et disant: «La coupe que mon Père m'a donnée, ne la boirai-je pas?»

A ce point de vue donc, le Psaume 16 remonte à la source de tout le mal qui est dans le monde; il touche au premier départ du coeur qui abandonnait le Dieu vivant pour chercher quelque chose qui semblait offrir de la satisfaction pour la chair. Chose bien solennelle! Avant que la violence et la corruption se fussent manifestées sur la terre, Satan, l'auteur de ces choses, a osé pénétrer dans l'enceinte même que Dieu avait établie comme un lieu de délices pour l'homme. C'est dans ce paradis terrestre que l'ennemi a fait entendre sa voix, pour engager l'homme à sortir de la condition à laquelle était attaché son bonheur, celle de l'obéissance et de la dépendance de Dieu. Il ne réussit que trop, et dès lors, comme fruits du premier péché consommé, «les misères de ceux qui courent après un autre» ont été «multipliées».

L'histoire du peuple d'Israël est un développement du même principe. Dieu commence par établir son peuple auprès de lui par un effet de sa souveraine bonté et sur la base d'une rédemption accomplie: Dieu attire à lui son peuple, l'effort de l'ennemi étant toujours de l'éloigner de Dieu. Les Juifs croyaient qu'il fallait seulement se tenir loin du mal pour être agréés de Dieu; ils oubliaient la parole qui leur redisait, sans cesse: «Revenez, fils infidèles» (Jérémie 3: 22). Dieu voulait les avoir près de lui. Un pharisien peut s'enorgueillir en présentant une prière dans laquelle il étale devant Dieu sa propre justice, sans demander aucune grâce. Il ne doit pas se plaindre alors s'il ne reçoit rien: il n'a pas senti le besoin d'être justifié. «Le fils prodigue» aurait eu beau chercher à devenir respectable dans «le pays éloigné»; eût-il réussi aux yeux de ceux qui l'entouraient, il n'en restait pas moins loin de la maison, et n'aurait jamais connu l'étreinte du Père. Israël s'était bien creusé «des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau», mais leur première faute avait été d'abandonner leur Dieu, «la source des eaux vives» (Jérémie 2: 13). Le premier écart doit être réparé. L'homme s'est séparé de Dieu, il faut qu'il revienne à Dieu. Mais le propre de la vraie piété, c'est de ne l'avoir jamais quitté, c'est de demeurer près de lui. Satan essaya, dans la tentation, de faire sortir le Seigneur Jésus de cette position bénie, mais il ne réussit pas. Et maintenant, par la bonté suprême de Dieu, la manière dont Jésus résista à l'ennemi reste pour nous le modèle à suivre. Jésus ne voulut pas dans cette occasion se servir d'autres armes que celles que Dieu a fournies à l'homme; la soumission entière à la parole de Dieu, la dépendance complète. «Il est écrit», dit-il; «l'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu», ajoute-t-il. C'est là la perfection que nous trouvons décrite dans ce Psaume.

Que Dieu nous donne de la connaître, en la suivant dans la communion de Celui dont l'amour fut «fort comme la mort».

 

Un mot, en terminant, sur la manière dont les trois Psaumes 16, 31 et 36, se complètent en présentant la source, la norme ou règle, et le terme de cette vie, dont la force et la joie sont dans la clarté de la face de Dieu. La source, dans le Psaume 36, où nous lisons: «Par dévers toi est la source de la vie; en ta lumière, nous verrons la lumière» (verset 9). La norme, dans le Psaume 31, verset 16: «Fais luire ta face sur ton serviteur». Le terme, à la fin du Psaume 16 «Tu me feras connaître le chemin de la vie ta face est un rassasiement de joie; il y a des plaisirs à ta droite pour toujours». Qui peut dire les richesses de bénédiction qui se trouvent renfermées dans ces précieux passages? Le Seigneur ayant passé par la mort, nous a introduits dans les pleins résultats de sa résurrection, et, dans sa Personne, nous sommes appelés à voir déjà par la foi la gloire promise dont nous pouvons jouir par le Saint Esprit, en communion avec lui. C'est là qu'il paraît pour nous devant la face de Dieu. Puisse notre marche sur la terre y répondre en sainteté et vérité!