Quelques pensées sur le Psaume 119, versets 9 à 16

ME 1894 page 441

 

… Ces versets présentent une suite, un enchaînement remarquable, instructif et précieux pour le coeur du fidèle. Sans entrer dans le détail de leur signification, remarquons seulement que les expressions ta parole, tes commandements, tes statuts, tes ordonnances, tes témoignages, tes préceptes, indiquent toutes, sous des formes diverses, les communications de Dieu à l'âme: c'est ce qui en fait le prix, et en constitue l'importance. Dieu a daigné nous faire part de ses pensées; que peut-il y avoir de plus excellent pour nous?

(Verset 9). Nous avons ici la déclaration de ce qui seul peut rendre pure la voie, le chemin, la conduite du jeune homme dans ce monde où règne le mal; ce qui seul le garantira contre les pièges de l'ennemi, les tentations du monde, les convoitises de son coeur; ce qui seul peut le faire marcher avec un coeur sans mélange — pur, sans clocher d'un côté et de l'autre, dans les voies de Dieu — dans la sainteté, la justice, la tempérance, le dévouement et l'amour.

«Le jeune homme!» C'est au début de la vie; à ce moment si important qui décide bien souvent de tout le reste de la carrière, qui toujours aura sur la vie une influence marquée, qui imprimera moralement une trace sur toute la suite de l'existence. Dans la vie chrétienne aussi, à quelque âge que l'on y entre, les premiers pas, la manière dont on y débute, ont une importance extrême. Comment donc «le jeune homme (jeune d'âge ou jeune dans la foi) rendra-t-il pure sa voie», de sorte qu'elle soit bénie et heureuse?

Dieu lui-même, par la plume inspirée du psalmiste, donne la réponse simple et claire à la question qu'il a posée: «Ce sera en y prenant garde selon ta parole», la parole de Dieu. Elle est l'épée de l'Esprit, l'arme puissante pour résister au diable et repousser ses assauts. Elle est la lumière qui nous éclaire sur ses desseins, nous découvre ses pièges, nous les fait éviter, et de plus, elle est la puissance pour le réduire au silence et à néant: «Il est écrit», le fait fuir et nous met en repos. Le Seigneur Jésus, l'homme parfait, notre saint modèle, nous le fait voir. Trois fois, il repousse l'assaut de Satan par la Parole, puis il est dit: «Le diable se retira de lui».

Mais la précieuse parole de Dieu nous fait connaître aussi, par ses enseignements et les exemples qu'elle place devant nous, le sentier où Dieu veut que nous marchions pour lui être agréables. Elle nous fait voir ce qui est selon sa nature sainte et juste, et par conséquent ce qu'il demande et attend de nous. Que ce soit envers lui, envers les autres, ou envers nous-mêmes, sa Parole nous dit comment nous avons à agir pour que ce soit selon la piété, la justice et la sobriété.

Elle est propre à former nos pensées et nos sentiments, à régler nos paroles et nos actes. Elle n'est pas simplement un code aux articles duquel j'aie à me conformer, elle est une lumière pour me montrer le sentier de Dieu, celui où Jésus a marché et qu'ont foulé les saints hommes de Dieu. «Comment donc le jeune homme rendra-t-il pure sa voie? Ce sera en y prenant garde selon ta parole».

Et c'est à cela que se rapportent ces paroles du disciple que Jésus aimait: «Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant» (1 Jean 2: 14).

O jeunes gens! jeunes gens chrétiens, qui avez à rendre devant le monde un témoignage à votre Sauveur, prenez garde à la parole de Dieu, lisez-la, étudiez-la pour la connaître, de sorte qu'elle demeure en vous; elle vous garantira du mal qu'elle vous fera discerner, elle vous fera éviter les pièges du diable, elle vous montrera ce qui plaît au Seigneur, de manière que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté.

(Verset 10). «Je t'ai cherché de tout mon coeur; ne me laisse pas m'égarer de tes commandements». Pour pouvoir prendre garde à la parole de Dieu, pour pouvoir la garder, l'âme a besoin du secours d'en haut. Il est aussi nécessaire que le coeur soit engagé directement avec Dieu, et qu'il le soit tout entier: «Je t'ai cherché de tout mon coeur», estimant que ta connaissance est ce qu'il y a de plus précieux pour moi. Dans le sentiment de ma faiblesse, de mon ignorance, de mon impuissance, j'ai cherché une lumière, un guide, un appui. Où? Non auprès des hommes, faibles et ignorants comme moi, et qui si souvent s'égarent dans leurs vains raisonnements; c'est Toi que j'ai cherché, ô puissance souveraine, ô lumière pure sans aucun mélange d'ombre, ô sagesse éternelle, ô fontaine inépuisable de grâce et d'amour, Toi qui seul peux satisfaire pleinement les profonds besoins de mon âme! Mon coeur entier a soupiré après Toi, je t'ai cherché jusqu'à ce que je t'aie trouvé (Cantique des Cantiques 3: 1-4). Et maintenant que je t'ai trouvé, ou plutôt que tu t'es fait trouver à moi, garde-moi, car seul je m'égarerais encore. Bien que te connaissant, laissé à moi-même, j'oublierais tes commandements, au milieu des bruits confus du monde. «Ne me laisse pas»; tiens-moi par la main et me maintiens dans ce chemin d'obéissance, le seul où se trouvent la paix et le bonheur pour mon âme. En sortir, c'est perdre la lumière et la joie de ta présence. «Ne me laisse donc pas m'égarer de tes commandements»: ils ne sont pas pénibles pour le coeur qui connaît ton amour. «Ne me laisse pas»; quelle insistance auprès de Dieu dans le sentiment de sa faiblesse et la crainte de s'égarer!

Oui, ce coeur qui possède la vie comprend qu'il ne peut être heureux que dans le chemin de l'obéissance: de là vient son ardente prière.

(Verset 11). L'âme a trouvé; Dieu a répondu à sa prière. Il ne reste pas caché à qui le cherche; il aime à se dévoiler dans toute sa merveilleuse grâce, ainsi que dans sa gloire, à l'âme qui soupire après lui, et il se révèle ainsi dans sa Parole. C'est un trésor infiniment précieux; l'âme l'apprécie; mais que fera-t-elle de ce trésor, qui fait ses délices? Elle ne saurait se contenter de l'avoir comme un autre livre, sur sa table, l'ouvrant et le lisant de temps à autre. Elle le cache, non pas simplement pour le dérober aux regards profanes. Au contraire, elle le cache dans le lieu où son action vivifiante se fera sentir pour se répandre ensuite au dehors. Elle le cache, ce trésor précieux mille fois plus que les richesses de la terre, dans le lieu où elle pourra sans cesse le visiter, le goûter, s'y rafraîchir comme à «une fontaine dans les jardins, un puits d'eaux vives». Elle le cache dans son coeur, le siège des affections, car elle l'aime, comme étant l'expression des pensées du Dieu qu'elle a cherché et dont elle connaît la grâce. L'intelligence a sa place. Il nous faut non seulement entendre, mais aussi comprendre la Parole (Matthieu 13: 23). Mais l'intelligence seule ne saurait être une place forte où la Parole serait en sûreté. Exposée aux raisonnements auxquels se complaît l'esprit humain, elle serait aisément altérée. C'est le coeur où elle doit avoir sa place; c'est sous la garde des saintes affections produites dans l'âme par l'Esprit Saint, qu'elle doit être placée, et c'est elle qui les nourrira. Si c'est l'intelligence seule qui s'occupe des vérités divines, elle risque de se perdre en spéculations et finalement de s'égarer. Mais lorsque c'est dans le coeur qu'est cachée la Parole, elle le remplit de tout ce qu'elle contient, de Dieu dans son amour infini, de Christ dans sa grâce. Elle place devant lui ces objets divins qui l'éclairent et le réchauffent comme un soleil intérieur. Elle est connue dans l'intimité de notre être. L'apôtre demandait que «les yeux de votre coeur soient éclairés»: c'est du coeur «que sont les issues de la vie». C'est dans le coeur qu'est cachée la Parole. Et ce trésor caché là, ne saurait manquer de se manifester, car «de l'abondance du coeur la bouche parle». Le vase renferme un parfum exquis, et l'odeur s'en exhale; c'est la bonne odeur de Christ qui remplit l'âme, quand la Parole est cachée dans le coeur. Le vase est fragile dans lequel le trésor est caché, mais, chose merveilleuse, le trésor garde et maintient le vase, comme il est dit dans notre verset: «Afin que je ne pèche pas contre toi».

C'est là, en effet, le secret d'une marche sainte. Avoir la parole de Dieu cachée dans le coeur, sépare du mal et attache l'âme à tout ce qui est divin. Elle est par là formée à une obéissance joyeuse. Il en était ainsi de Christ. «C'est mes délices, ô Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir», dit-il, «et ta loi est au dedans de mes entrailles». C'était dans le plus profond de son être que lui, notre parfait modèle, gardait cette loi, cette parole de Dieu, précieuse à son coeur et qui réglait sa vie. L'accomplir faisait ses délices, car elle venait de son Dieu, du Dieu qu'il aimait. Le lieu où est cachée la Parole indique le caractère de ce qui nous garde du péché. C'est le coeur qui l'a saisie, un coeur où se trouve la vie de Dieu, de sorte qu'y obéir est chose aisée. «Ses commandements ne sont pas pénibles». Donnés par l'amour pour nous garder de ce qui éloigne de Dieu, ils sont reçus avec l'amour qui est le caractère de la vie nouvelle, et accomplis avec amour. «C'est ici l'amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde».

Quelle puissance que celle de l'amour! Avoir la Parole dans son coeur, c'est l'aimer, aimer Celui qui s'y révèle, et c'est ce qui garde du péché. C'est une puissance active en nous. «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole», dit le Seigneur. C'est la Parole cachée dans le coeur qui repousse Satan, comme nous le voyons dans la tentation du Seigneur. Puissions-nous réaliser ce que le psalmiste disait: «J'ai caché ta parole dans mon coeur, afin que je ne pèche pas contre toi». Le péché est contre Dieu. Il nous sépare de lui, nous prive de sa communion, et par conséquent porte atteinte à notre paix, à notre joie. La Parole savourée dans le coeur nous maintient dans les saintes pensées qui conviennent à la présence de Dieu.

(Verset 12). «Eternel! tu es béni, enseigne-moi tes statuts». Ici, nous avons la prière, expression de la faiblesse et du besoin de la part de celui qui prie, de la dépendance et de la confiance envers Celui à qui s'adresse la prière. C'est l'Eternel, Jéhovah, Dieu qui sous ce nom est entré en relation avec Israël et a amené Israël en relation avec lui-même. C'est le nom cher à tout fidèle de ce peuple élu: «L'Eternel, mon Dieu», dit-il. Pour lui, c'est un Dieu digne d'être béni, à cause de sa bonté et de sa fidélité (Psaumes 89: 2). C'est lui qui a donné la Parole, qui a prescrit les statuts que renferme cette Parole: Mais qui enseignera ces statuts à l'âme? Qui fera connaître le vrai sens, toute la portée et l'application de la Parole? Qui en fera discerner les hauteurs et les profondeurs? Qui ouvrira le trésor des choses anciennes et nouvelles qu'elle renferme? Il n'y a qu'un seul Maître vers lequel il faille se tourner: c'est Celui qui a donné les statuts — les paroles établies pour être la règle des pensées, du coeur et de la vie. Ce sont tes statuts. Pour nous, ce Maître divin et béni, c'est Jésus. Par son Esprit, il ouvre notre intelligence afin que nous comprenions les Ecritures (Luc 24: 45). Oh! qu'il est doux de venir se placer à l'école de Celui qui est débonnaire et humble de coeur et d'apprendre de lui; de s'asseoir à ses pieds comme Marie, pour écouter les paroles pleines de grâce qui sortent de ses lèvres, et de lui dire: «Enseigne-moi, ô Maître qui es béni!» C'est à ses pieds, dans l'humble sentiment de notre ignorance, que nous apprenons. C'est à un coeur affectionné à sa Personne, désireux de le connaître toujours mieux, que se font connaître les secrètes beautés de ses enseignements, car le fidèle a caché sa Parole dans son coeur. Là, il apprend les leçons de cette grâce, de cette humilité, de cette douceur, de ce dévouement parfait qui ont caractérisé la vie du divin Maître, et lui les fait passer dans l'âme et la vie de son disciple. Ce n'est point un enseignement humain, il vient d'en haut: révélé par l'amour au coeur qui soupire et dit: «Enseigne-moi».

Parle seul à mon coeur, et qu'aucune science,

Qu'aucun autre docteur ne m'explique tes lois

Que toute créature, en ta sainte présence,

        S'impose le silence

        Et laisse agir ta voix.

Le coeur est ainsi rempli des choses d'en haut, et la bouche en rend témoignage.

(Verset 13). C'est ce que nous trouvons exprimé dans ce verset: «J'ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche». L'enseignement divin a rempli l'âme de saintes pensées; elle a saisi, compris et goûté ses desseins, ce qu'il a ordonné et réglé pour que sa justice soit maintenue et glorifiée, en harmonie avec ses conseils de grâce. Et «de l'abondance du coeur, la bouche parle». «Venez», dit le fidèle, «écoutez-moi; je dirai ce qu'il a fait pour mon âme», et non seulement ce dont il a été personnellement l'objet, mais tout ce qu'il a appris à connaître de l'étendue des pensées de Dieu, qui font le sujet de ses méditations, qui réjouissent son coeur, desquelles il vit, qu'il veut raconter et exalter devant les autres afin qu'ils y entrent aussi, qu'ils en jouissent et qu'avec lui, ils en bénissent Dieu. La Samaritaine ayant ouï Jésus, pénétrée des choses merveilleuses qu'il lui avait dites, ayant déjà senti en quelque mesure les premières et pures ondes de la fontaine rafraîchissante de vie qui jaillissait dans son coeur, en repos et en joie, laisse sa cruche et court annoncer qu'elle a trouvé le Christ. Elle raconte la divine entrevue, les paroles sorties de la bouche bénie du Seigneur. Puissent nos coeurs être tellement abreuvés à cette source de vie et de bonheur que nous aussi nous sachions raconter de nos lèvres les grandes choses qui concernent Jésus, comme les bergers qui divulguèrent ce qu'ils avaient vu et entendu.

(Verset 14). «J'ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu'à toutes les richesses». Que seraient les paroles par lesquelles on «raconterait» ce que l'on a appris des choses de Dieu, s'il ne s'y joignait l'expérience et la jouissance des choses dont on parle, et si, en même temps, on n'y marchait pas d'un coeur joyeux? Comment en parler dignement et atteindre le coeur des auditeurs, si les paroles et la vie ne sont pas l'expression de ce dont on jouit intérieurement, jaillissant de cette source de délices vivantes qu'on trouve dans les témoignages de Dieu? «Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n'aie pas l'amour, je suis comme un airain qui résonne, ou comme une cymbale retentissante». L'âme du psalmiste appréciait et goûtait «les témoignages» de Dieu. Il nous dit ce qu'il éprouvait en marchant dans le chemin que trace la Parole. Il y prenait «plaisir». Dans ce sentier béni des «témoignages» de Dieu, des choses dont témoigne sa Parole, la grandeur de son Etre et de ses desseins, l'étendue de ses voies de miséricorde, l'âme trouve son bonheur. Ce n'est pas un chemin pénible, car, on y est entouré de tout ce que Dieu est et de ce qu'il a fait pour nous, et de la certitude et de l'immutabilité de son amour. Pour ces «témoignages», l'âme laisse les plaisirs vains, trompeurs et lassants du monde. Ce n'est pas dans les richesses, les honneurs, les sciences, les arts, dans ce qui satisfait les sens, l'imagination, les facultés naturelles, qu'elle prend plaisir — ce sont des citernes crevassées et sèches où ne se trouve aucune eau qui rafraîchisse et désaltère. Son plaisir est dans ce que Dieu lui présente, ou plutôt en Dieu lui-même tel qu'il se présente à elle dans «le chemin de ses témoignages». Apportez toutes les richesses du monde, toutes les séductions de la terre, et le coeur ravi par les richesses éternelles de Dieu et de Christ, par le trésor de cet amour du Père et du Fils, se détournera avec dégoût de ce qui est périssable. «Je les estime comme des ordures», dit Paul, en parlant même de ce qui semblerait le plus recommandable aux yeux des hommes, mais qui n'est pas Christ. Qu'ont-elles ces choses qui puissent tenter celui qui possède Dieu et en lui toutes les joies? Que sont-elles pour celui qui jouit de la beauté parfaite, spirituelle et éternelle, aussi élevée au-dessus des sens et de ce qui passe, que le ciel est au-dessus de la terre, et que révèlent «les témoignages» de Dieu? Ah! non seulement on marche dans le chemin de ces témoignages, mais on y prend plaisir; le coeur s'y épanouit sous la rosée des bénédictions d'en haut, sous la chaleur du soleil divin de l'amour.

(Verset 15). «Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers». C'est là ce qui affermit l'âme dans sa marche et dans la jouissance de Dieu. La méditation, dans le secret des pensées, repasse ce que Dieu a révélé, le sonde et s'en pénètre; la contemplation des sentiers merveilleux de ses voies et des sentiers par lesquels il fait passer le fidèle, remplit celui-ci d'une sainte confiance. La méditation approfondit la connaissance, la contemplation des voies de Dieu affermit le coeur. Le plaisir que l'on a trouvé et que l'on trouve dans «le chemin des témoignages», fait que l'on désire toujours mieux connaître les divins préceptes qui règlent la marche; on a devant soi les sentiers de Dieu et on les considère avec soin pour les suivre. On voit la sagesse de tous ses préceptes, leur convenance en tout, et combien ils nous sont appropriés. Ses sentiers sont tous de justice, de miséricorde et de sainteté. On les contemple et on dit: «Tire-moi, et je courrai après toi» dans ces sentiers d'amour, de paix et de joie.

(Verset 16). «Je fais mes délices de tes statuts, je n'oublierai pas ta parole». Tel est le résultat précieux. On trouve ses délices en ce que Dieu a établi, parce que l'on y découvre ses perfections, et le propos du coeur est de ne jamais mettre en oubli la Parole, les divines communications de la pensée de Dieu.

Où est parmi nous cette affection intense pour toute parole qui vient de Dieu? Si elle existait davantage, n'y aurait-il pas un témoignage plus puissant rendu devant le monde? Manque-t-il dans les livres saints du Nouveau Testament de passages qui nous disent la valeur de ces écrits divinement inspirés? Ne voyons-nous pas les apôtres en être pénétrés, et notre divin Sauveur, notre précieux Modèle, n'était-il pas rempli de cette parole de Dieu qui réglait sa marche et à laquelle il en appelle sans cesse? «Ta loi est au dedans de mes entrailles». Et enfin, n'avons-nous pas les exhortations précises: «Sondez les Ecritures»; «que la parole du Christ habite en vous richement»? Puisse cette Parole être vivante et opérante en nous; puissent nos coeurs s'attacher à elle!